[RP] Les feuillets d'Andrew

Andrew n'avait pas perdu de temps et c'était rendu directement là où, d'après les indications la Ninon qui était censé le renseigner sur le Saint Ange habitait. Bien entendu, cela n'était ni au dessus d'une boucherie ni derrière le charpentier. Toutefois, après quelques autres questions, Andrew trouva enfin le bon endroit. Il alla frapper à la porte.

Je cherche la Ninon !
Ce est pour le Saint Ange.
Y a quelqu'un ?

--Ninon a écrit:: Ninon avait reçu cette maisonette en cadeau de sa maitresse pour ses bons et loyaux services.
Elle servait toujours au chateau mais le soir prenait plaisir à rentrer en sa demeure.

Au dessous de son appartement une boucherie lui assurait un revenu non négligeable pour ses vieux jours et meme si elle savait pertinement qu'elle mourrait en servant sa " pitchoune", cela la rassurait de voir son pécule augmenter chaque mois.

Elle s'etait installée prés de la fenêtre , profitant de la lueur du jour pour ravauder une paire de bas quand elle entendit une voix appeler au dehors.
Péniblement elle se leva. Ses jambes la faisaient souffrir lorsqu'elle restaient assises trop longtemps et aussi quand elle restait debout trop longtemps.
Elle maudit la vieillesse qui la rendait impotente et alla ouvrir l'huis.

Voilà !voilà ! j'arrive ...

Un homme qu'elle ne connaissait pas se tenait devant la porte.

Je cherche la Ninon !
Ce est pour le Saint Ange.
Y a quelqu'un ?

Elle le regarda d'un air suspicieux.

Je suis Ninon que veux tu aux Saint-Ange ?

Andrew avait attendu plus qu'il ne le voulait et avait failli repartir quand enfin une voix se fit entendre. Il se savait pas trop sur qu'elle genre de personne il allait tombé avant de venir. Juste avec la voix qu'il venait d'entendre, désormais il savait : c'était le genre de personne qui ne devait pas trop se laisser marcher sur les pieds. Toutefois, ce qu'il avait à trouver, il le trouverait. Maintenant, c'était comme un serment qu'il lui fallait honorer. Il ferait tout pour le faire mais malheureusement les astres s'alignaient contre lui...

La porte s'ouvrit.

Je suis Ninon que veux tu aux Saint-Ange ?

Aux Saint Ange ?
Ce est pas juste un person ?

Andrew était presque sous le choc de cette nouvelle. Pour lui, ce nom n'était qu'un code. Il semblait que la réalité soit tout autre et finalement presque plus simple.

Je me pelle Andrew.
Je a un message pour le Saint Ange.

Andrew sorti le pli pour le montrer à Ninon et le rempochât de suite après.

Le condition je a trouve le pli, ce est un peu... étrange. Alors je douve trouve lui... ou eux. Si vous les connaisse, dit lui il m'attend demain après minuit devant la fontaine cassée que elle est par là.
Je save pas qui ce est le Saint Ange mais tu pouve lui dire que je va lui transmet le pli juste si il vient pas avec tout un groupe de hommes d'armes.

Andrew ne laissa pas le temps à la femme de répondre et tourna les talons et disparu bien vite dans les ruelles. La manière était plutôt cavalière mais il ne pouvait pas vraiment faire autrement. Transmettre un message écrit par quelqu'un jeté aux oubliettes était plus que probablement... dangereux. Comme Andrew avait eu son lot d'ennuis, il jouait désormais la prudence.

--Ninon a écrit:: Ninon ecouta l'homme à l'accent étrange .
Il voulait remettre un pli à sa maitresse . Elle ne savait pourquoi , cela la chagrinait.
Elle ne voulait pas que sa maitresse se trouve dans une mauvaise situation et en voyant l'homme s'eloignait , elle se dit qu'il ne lui inspirait aucune confiance.
Elle referma la porte bien décidée à ne rien dire et retourna s'assoir pour raccomoder son bas.
Pourtant , plus le temps passait et plus elle se sentait coupable. Et si le pli etait important ? Sa maitresse lui en voudrait de ne pas avoirfait passer le message.

Finalement elle se leva , s'emmitoufla dans son châle et se rendit au chateau.

Telya a écrit:: Tu as bien dit qu'il voulait remettre un pli aux Saint Ange ?

Telya se faisait coiffer par sa chambriére , Ninon se tenait à ses cotés , visiblement embarrassé .

Il a dit à Saint Ange .... Vous êtes la seule Saint Ange dans la région , je crois qu'il voulait vous parler mais ne sais pas qui vous êtes.

Fais attention idiote tu viens de m'arracher le cuir chevelu.

Elle etait agacée et sa mauvaise humeur se retournait contre la pauvre fille qui prit d'infini précaution pour finir de la coiffer.

Ma dame , si je puis me permettre , vous ne devriez pas y aller...... Cet homme etait un maraud , cela se voyait et ça ne m'etonnerait pas qu'il soit de ses reformés que l'on voit trainer un peu partout ces temps çi. Ca va vous attirait des ennuis...

D'un geste elle congédia la chambriére et se tourna vers Ninon

Je sais ma Ninon mais tu sais aussi combien je suis curieuse et je ne pourrais pas dormir tant que je ne saurais pas ce que contient ce pli.

Elle se leva et quitta la chambrine , Ninon sur les talons.

Tu as bien dit qu'il m'attend à la fontaine cassée ?

Oui dame

Ninon soupira

Je fais preparer votre attelage.

Elle le savait , elle l'avait toujours su qu'elle n'aurait jamais du transmettre ce message , sa pitchoune allait au devant de gros ennuis , elle le sentait.

Une heure aprés , le carosse s'arreta à proximité de la fontaine , lieu du rendez vous avec l'inconnu . Elle se demandait comment elle allait lereconnaitre mais avec cette froidure , la place etait vide.
Elle descendit de la voiture et s'approcha de la fontaine , se préparant à faire les cent pas pour se rechauffer.

Andrew était sur place depuis un bon moment lorsqu'un carrosse arriva enfin. Il était venu longtemps auparavant afin d'être sur qu'il n'allait pas être pris dans un piège. Une fois encore, il n'y avait que peu de chances que cela arrive mais le fait de poser beaucoup de questions comme il l'avait fait, ce qu'il avait pu dire à la Ninon, le fait qu'Andrew soit réformé, ... étaient autant de raisons pour se méfier. Ici, nous étions à Pau, pas à Genève... Quoique même Genève en ce moment ne soit pas forcément le paradis terrestre qu'il avait pu être pour les Réformés...

Du carrosse, seul un femme en sorti. Entre le carrosse, les valets, la manière dont la Dame était vêtue, son maintient,... Andrew savait que le Saint Ange, si il l'avait en face de lui n'était pas franchement habitué à fréquenter les prisons ou les coins mal famés du royaume... Andrew resta plusieurs minutes à observer avant de faire quoi que ce soit. La Dame faisait les cents pas et il était clair qu'elle commençait à sentir la morsure du froid.

Andrew sorti donc du recoin sombre depuis lequel il avait pu suivre toute la scène. Il avança en direction de la fontaine mais se garda une bonne marge de manœuvre pour le cas où il lui faudrait partir de manière précipitée.

Bonsoir Lady. Je me pelle Andrew et ce est probable mon nom vous dit rien ce que c'est très bien. Maintenant, même si le Ninon a déjà douve vous dire pourquoi on est ici, je va le répette.

Je a eu le joie de fréquente le geôle de Pau et là bas, dans le manteau de un homme qui a etes jette dans le oubliette, je a trouve un pli pour le Saint Ange. Si vous arrive à me convaincre ce est le bon chose à faire, je vous vous remettre le massage. Dans le cas contraire...

Andrew avait observé très attentivement le visage de la Dame. Rien n'avait transparu. Amie ? Ennemie ? Cela était impossible à deviner. Ce qui était sur, c'était que Andrew avait probablement en face de lui une adversaire sachant manier la rhétorique.

Telya a écrit:: Elle poireauter depuis un moment dejà et le froid commençait à la mordre comme une bête affamée quand un homme sortit d'une porte cochére , coin d'ombre qui avait du lui permettre d'observer sans être vu.
Visiblement l'homme se mefiait , soit ce qu'il transportait etait de valeur , soit il etait recherché.
Elle l'examina pendant qu'il venait vers elle . Il ne semblait pas rouler sur l'or. Elle eut soudain un doute et si cet homme avait des intentions louches ?
Elle fut tentée de reculer et de remonter dans son carosse mais la curiosité fut la plus forte.
Son pére avait coutume de dire que la curiosité perdrait sa fille , elle sut à ce moment là qu'il avait raison.

Elle serra plus fort contre elle sa pelisse doublée de marmotte autant pour se donner une contenance que contre le froid .
L'homme se présenta . Ninon avait raison son accent etait horrible.

Comment diantre voulez vous que je prouve que je suis une Saint Ange ?
C'est mon nom de jeune fille , ici je suis plus connue sous le nom de d'Harlegnan.
vous pouvez voir sur la porte du carosse les armoiries des saint ange . Je suppose que cela ne vous convaincra pas , même si des armoiries avec deux anges ne courent pas les rues.

Elle reflechit un instant . Qui avait pu etre emprisonné et avoir voulu lui laisser un message ? Surtout pourquoi n'avoir pas destiné ce pli aux d'Harlegnan ? Surement que le prisonnier voulait que se soit elle la destinaire et personne d'autre.
IL lui fallait convaincre cet homme de lui remettre ce message.
Elle s'approcha de lui et planta ses yeux gris dans les siens

Je me nomme Telya de Saint Ange , fille du Duc Kremroat et de Kheops de Saint Ange , notre famille est issue des Flandres ou j'y ai baronnies et vicomté.
Regardez cet anneau , c'est le sceau des Saint Anges , les lettres SA entrelacées entourées d'anges.
Cela vous suffit il pour prouver qui je suis ?

La dernière fois qu'Andrew avait eut à côtoyer de si près un noble, c'était dans sa lointaine Écosse. Il c'était alors fait rosser par un duc vieillissant qui n'avait pas apprécié que l'eau qui lui avait été apporté pour se laver les mains ait été froide... Depuis, Andrew c'était tenu le plus loin possible de ce genre de personnage...

Celle-ci semblait être de la même veine... Il ne se laisserait pas démonter pour autant. Tout d'abord, il soutint son regard. Elle avait beau essayer de l'intimider, cela ne prenait pas. Après tout, c'est lui qui avait quelque chose à offrir, pas elle...

Que vous est le Saint Ange de le message, je voule bien le croire et je pouve pas le vérifie de toute le manière. Mais ce est pas ce le but de mon question. Le problème je a maintenant, ce est pourquoi je devrais vous donne le pli ? Ce est pourquoi un noble tout propre comme vous devrait être dans un relation très forte avec un proscrit que il a été jette dans les oubliettes ? Ce est ce le vrai point.

Andrew savait que le temps tournait et cela n'était pas en sa faveur. Il fallait que la Dame le convainque vite sinon, il repartirait probablement avec le pli...

Telya a écrit:: Une relation trés forte avec un proscrit ?

elle avait mis pas mal de malfrats en prison quand elle etait juge .
Elle en avait fait liberer pas mal en tant qu'avocate mais pas dans les prisons de Pau.
Qui avait pu lui laisser un message et surtout qui pouvait savoir qu'elle etait une Saint Ange ?

Soudain dans un éclair , elle se souvint , le poete crotté . Qui d'autres aurait pu lui laisser un message ?
un testament ou une derniere volonté ou quelque chose de plus grave qu'il n'avait pas eu le temps de lui dire ?
Il lui fallait absolument ce pli .

Si c'est la personne que je crois qui a laissé ce message à mon intention, il faut absolument que vous me le remettiez .
Il ne vous sera d'aucune utilité mais pourrait peut etre eclairer d'un jour nouveau une sombre affaire.
Si la personne n'a pu me le remettre en main propre c'est qu'elle est décédée en me le remettant vous exaucez sa derniere volonté et faites une bonne action.

En désespoir de cause elle ajouta .

Dieu vous le rendra !

Il faisait froid, cela était indéniable. Pourtant il ne semblait plus désormais que la Dame en fasse grand cas. Son attention avait été captivée. Ce revirement d'ailleurs était assez surprenant. En trois fois rien de temps, le ton avait changé du tout au tout. De arrogant, il était devenu presque suppliant. En fait, cela déconcerta un court instant Andrew.

Par contre, était il prêt à se laisser convaincre, il n'en était pas sur. Certes il y avait un début d'explication peut être plausible mais...

Je vous demande ce est qui et pourquoi je douve vous faire confiance et comme réponse je a presque juste que Deos va me rendre pour mon bonté... Je crois ce est un peu léger.

Pourtant je croye vous apporte un point que il est important : si le Très Haut a voule que je trouve le pli, ce est pour son plus grand gloire, pour que le félonie de Rome soit perce.

Si jamais mon vision était le bon, si dans le pli, le derniers volontés étaient pour le Réforme, vous vous engage à les respecte pareil ?

--GardePalois a écrit:: Le soleil était pas levé et il fallait trouver ces maudits réformés !
La seule chose de bien était que enfin, Pau et le Béarn tout entier allait retrouver sa tranquillité !

Il patrouillait depuis un bon bout quand enfin, suivant la trace qu'il remontait, il trouva enfin son homme. Il était en grande discussion avec une personne qui n'était pas franchement de son rang. Le rendez-vous était louche, mais il n'était pas là pour cela...

Il s'approcha donc de l'écossais par derrière et s'arrêta à quelques pas.

Toi !
Par ordre du noble Juge Paddy, je dois te mener hors des frontière du Béarn !
Tu prends tes affaires. Tu décampes maintenant !

Ma Dame,
Je ne sais pas ce que vous faites ici à cette heure et avec cette crapule mais je crois vous seriez mieux... ailleurs.

Le garde empoigna alors l'épaule de l'écossais et commença à lui faire prendre le chemin qu'il aurait du reprendre depuis bien longtemps déjà...

Telya a écrit:: L'homme hesitait encore et Telya ne savait plus comment le convaincre.
Elle ne savait pas qui avait abandonné ce pli dans les oubliettes , Rocabar peut etre mais rien n'etait sur.
pourtant il fallait qu'elle sache et pour cela elle etait prete à beaucoup de chose mais quand l'homme lui fit part de son avis , à savoir que le pli concernait la réforme et lui demandait de respecter les dernieres volontés d'un reformé , elle hesita un instant.

Un instant de trop , car , surgit du néant , un garde apparut et empoigna l'homme pour le reconduire à la frontiére.
Stupéfaite elle le regarda . Il n'aurait pas pu attendre un peu ?

Hola le garde , je comprends que tu veuilles faire du zéle mais on ne t'a jamais appris la politesse ?
J'etais en discussion avec cet homme et tu vas nous laisser terminer .

A son tour elle empoigna le bras de l'ecossais et le tira vers elle. Le pauvre fut soudain tiraillé en deux sens . Elle profita du fait qu'il etait tout proche pour lui chuchoter .

Donnez moi ce pli , je promets de respecter les dernieres volontés de ce mort.

Agrippé à droite par le garde palois, agrippé à gauche par Dame Saint-Ange, il semblait à Andrew qu'on ne veuille plus qu'il quitte le sol béarnais. L'idée, passant très fugitivement entre les deux oreilles, lui tira un léger sourire.

D'un geste brusque il se dégagea de l'emprise du garde et pu faire face pendant quelques instants à son interlocutrice. Le garde, lui, déstabilisé se retrouva les quatre fer en l'air.

Alors je va vous faire confiance. Et ce va être Deos que il va nous juge tous.

Andrew attrapa le pli et le glissa dans la main de Telya. Quasiment dans le même temps, le garde était de nouveau su pied et empoignait cette fois Andrew par le cou avec sa main gauche, la droite ayant dégainée son épée.

Encore une entourloupe comme celle-ci et je vérifie avec mon épée si le cuir écossais est solide !

Cette fois Andrew se laissa faire. Le destin du pli était désormais entre les mains de Teyla. De tout son cœur il espérait qu'elle en ferait bon usage.

--UnPliOuvert a écrit:

Le mouvement fût rapide, presque brutal. Le pli, initialement destiné aux mains délicates de Telya, lui glissa entre les doigts.

C'était peut être le fait d'avoir été manipulé maintes fois par Andrew Largs ; C'était peut être parce que le sceau avait été accroché par une des bagues de la duchesse ; C'était peut être la main de Deos... Quelle que puisse en être la raison, en arrivant sur le pavé que la rosée du matin rendait légèrement luisant, le parchemin se déplia. Une fine et élégante écriture le couvrait entièrement.

Citation :: Chapitre douzième : La fin des temps et le Jugement Suprême

Verset 1 : L'Unique a envoyé Averroes pour nous transmettre Ses Paroles, nous rappeler de n’adorer que Lui et pour nous enseigner comment suivre Sa voie.

Verset 2 : Un jour, quand il l’ordonnera, les Cieux se fendront, les étoiles et les planètes exploseront et le monde parviendra à sa fin. Dès lors L'Unique nous ramènera à la vie pour nous juger, nous récompenser ou nous punir pour ce que nos aurons accomplis.

Verset 3 : Ce jour-là, les gens qui auront adorés de faux dieux ou d’autres éléments seront très peinés, de même ceux qui n'auront pas cru au discours du Messager. Mais ceux qui auront écoutés les paroles de l'Unique et auront agi selon le bien seront heureux.

Verset 4 : Quand le ciel se déchirera sur ordre de l'Unique, et que la terre sera nivelée, et qu'elle rejettera les morts qui sont en son sein, alors, Ô fidèle ! Toi qui t'efforces sans relâche d'être pur, tu Le rencontreras.

Verset 5 : Celui qui recevra le Livre des livres en sa main droite, sera soumis à un jugement facile, et retournera réjoui auprès de sa famille pour l'éternité.

Verset 6 : Quant à celui qui recevra son livre derrière son dos, il invoquera la destruction sur lui-même, et il brûlera dans un feu ardent. Car il était tout joyeux parmi les siens, et il pensait que jamais il ne ressusciterait. Mais si ! Certes, l'Unique l'observait parfaitement. Et pour son malheur, l'Unique le punira du châtiment éternel.

Verset 7 : Le damné sera conduit sous la mer, dans la montagne de la Désolation, celle dont personne ne connaît le lieu, celle qui brûle d'un feu perpétuel. Il regrettera de ne pas s'être prosterné devant le Discrepentia quand il en était encore temps.

Tout autour du texte, d'une écriture plus fine et bien moins assurée, on pouvait lire quelques commentaires :

Citation :: J'ai vu nombre de gueux, ici même, qui avait compris la porté et la justesse du message de la Réforme. Je ne peux pas croire que notre noblesse puisse passer à côté de la Vérité et continuer à se laisser berner par Rome. Leur message est faux. Il est le plus sur chemin pour finir dans une éternité de tourments.
À l'aube de la mort, j'ai enfin ouvert les yeux et j'espère que cela pourra me racheter aux yeux du Très Haut. Toi qui a encore toute une vie à remplir, tu dois changer ce qui doit l'être.

À chaque fois c'était la même chose. Ordre, contre-ordre. On va ici, on va là...
Enfin, après quelques tâtonnements, Andrew se retrouve affecté à une lance. Elle était dirigée par une jeune combattante peu bavarde.

Comme bien souvent, l'action fut précédée d'une longue période d'attente. Nous n'étions que deux, mais d'autres devaient, allaient nous rejoindre.
Finalement, malgré les protestations d'Andrew compte tenue de la force de la lance, la patrouille commença. L'objectif était de sécuriser une portion bien moins défendue des remparts. Ce point faible, les attaquants, bien entendu, l'ignoraient.

À deux, le sens commun aurait dicté la discrétion lorsque en face il y avait toute une armée mais il fallait croire que la jeune combattante était fière. Elle arborait même une belle armure, toute rutilante, qui n'avait probablement jamais servie... Andrew, lui, se faisait le plus discret possible essayant de faire revenir à la raison celle qui semblait l'avoir définitivement perdue.
Bien entendu, il arriva, ce qu'il devait arriver. La cible était belle. Elle était bien trop belle... De plus cela sonnait tellement comme une provocation que les impériaux à la solde de Rome ne purent probablement pas y résister.

L'attaque fut rapidement organisée et, submergé par le nombre, Andrew tomba sous les coups répétés de ses adversaires. Parmi les dernières images qu'il vit, Andrew cru apercevoir la fringante chef de lance se faire attaquer à son tour. Pourtant, cela lui paraissait irréel, presque illogique. Pourquoi être venu ici si peu nombreux ? Pourquoi s'être autant pavané ? Était-ce en fait un signal pour signaler un point faible dans la défense ? Cette femme qu'il avait suivi était-elle réellement ce qu'elle prétendait ?

Les coups qui pleuvaient sur lui ne l'atteignaient plus. Andrew était comme détaché de son corps, obnubilé par cette seule idée : il avait été conduit dans un piège par une traitresse travaillant main dans la main avec les immondes suppôts de l'Église Aristotélicienne. Alors, ce fut un combat intérieur qu'Andrew dû livrer. Il fallait qu'il revienne. Il fallait qu'il abandonne le doux pays de l'inconscience où il était si tentant de rester, s'abandonnant à des rêves auxquels il ne c’était plus permis de penser depuis si longtemps.

Est-ce que cela avait duré dix minutes ? Une heure ? Cinq heures ?
Il n'était pas possible de le dire. Mais quand, enfin, il ouvrit péniblement un œil, Andrew gisait dans une mare de sang. Son sang.
Il ne voyait nulle trace de celle qui l'avait emmené là ce qui contribua à le conforter dans son idée...

Bloody hell...

L'effort fût semble t'il trop important.
Andrew retomba dans l'inconscience.

Bien des fois, lorsque l'on se réveille d'un rêve agréable, le corps est léger, aucun nuage ne vient troubler une félicité qui semble éternelle.
Pour Andrew, le fait qu'aucun de ses signes ne soient en vu lui ouvrait deux possibilités.
- il avait trépassé et malgré la vie vertueuse qu'il avait essayé de suivre, le Paradis Lunaire lui avait été refusé et il commençait à ressentir les douleurs qui l'attendaient sur l'Enfer Solaire.
- il était encore bien vivant mais il venait de se prendre une méchante dérouillée. Les douleurs dans ce cas, n'augurait rien de bon quant à son rétablissement qui promettait d'être long et pénible.

Savoir laquelle des deux possibilités était la bonne le taraudait, trop si bien qu'il se forçat et ouvrit autant timidement que péniblement un œil. Ce qu'il vit le rassura puisqu'il était chez lui, allongé probablement sur la table au rez-de-chaussé. l'ouverture de son second œil fût plus aisée mais les nouvelles recueillies furent moins bonnes. Son bras gauche était bandé ainsi que ses deux jambes. Un mouvement de son bras droit lui apprit qu'il était d'une part douloureux de le mobiliser mais que d'autre part, il devait ressembler à un de ses hommes de l'est lointain qui portaient une sorte de pansement sur la tête.

Alors qu'il se rappelait lentement ce qui c'était passé, il aperçu une très jeune fille qui arrivait avec une bassine d'eau. Il n'eut pas le temps de dire quoique ce soit qu'elle lui mettait le doigt sur la bouche pour lui demander de rester calme. Elle lui lava le haut du corps qui ne semblait pas blesser bien que couvert de sang. Elle lui apporta ensuite une couverture et commença une série de mimiques. Elle voulait plus que probablement communiquer mais Andrew était encore trop faible. Il essaya de parler mais ce ne fut qu'un borborygme qui pu sortir de sa bouche.

L'effort fut d'ailleurs trop important et pour la seconde fois, Andrew se ré-évanouit.

Après avoir passé plusieurs jours dans une inactivité quasi-complète, Andrew pouvait de nouveau exécuter les plans qu'il avait pour l'avenir.
Certes, il n'était pas resté vraiment inactif pendant cette période. Par exemple, les vives douleurs qu'il avait ressenties dans ses jambes l'avaient incité à tester sur lui-même les quelques potions qu'il avait essayé de préparer les semaines précédents la violation de l'intégrité du sol helvète par ses impériaux assoiffés de sang et d'or. Toutes ne donnaient pas le résultat escompté mais, l'expérience montrait définitivement que l'on ne faisait pas d'omelette sans casser d’œufs... Il avait aussi beaucoup pensé à comment il allait pouvoir travailler malgré l'infirmité de ses jambes.

L'idée lui était venu assez facilement. Étant charpentier et ayant déjà fabriqué des mats, il était bien équipé en palans, corde et autres poulies. Il lui fallait donc juste améliorer un peu son système et se fabriquer une sorte de siège de toile qui y serait suspendu. Tout était dans sa tête et il ne fallait plus que le réaliser. Il n'y avait qu'une seule ombre au tableau de ses prochaines activités : il ne lui serait plus possible d'étudier. Il avait pris l'habitude d'aller ou d'envoyer chercher des ouvrages de médecine. Mais depuis que les impériaux avait pris de force Genève, l'accès à l'Université était impossible. Comme si ils n'avaient été assez... déplaisants, il fallait qu'ils mettent le bazar pour les études.

De toutes manières, ils ne perdaient rien pour attendre. La riposte viendrait en temps voulue, là ou cela leur ferait mal et surtout sans qu'ils ne s'en doute. De toutes manières, rouler des fier-à-bras, imbus de leur personne n'avait jamais été une activité très difficile. Dangereuse oui, mais pas très ardue. En attendant, Andrew lutterai comme il le pourrait et il se servirait donc de son théâtre. La dernière représentation avait été annoncée mais annulé pour cause d'invasion. La prochaine serait jouée. Peut être serait-elle censurée mais cela resterait un détail. Cracher ne serait-ce qu'une fois sur ces armées venu répandre le sang des réformés, sur ses faux-représentants de Déos qui avait la perfidie de brandir une arme alors qu'ils prêchaient la paix et ce serait déjà une victoire.

Le cours des pensées d'Andrew fut interrompu par la jeune fille qui venait quotidiennement pour l'aider. Elle apportait quelques maigres victuailles et bien qu'elle soit muette, elle arrivait toujours à se faire comprendre. Andrew avait ainsi eut vent des bien des choses qui c'étaient passées à Genève depuis qu'il avait été sauvagement agressé.

Étant en quelque sorte prisonnier dans sa propre ville, Andrew avait travaillé quasiment jour et nuit afin de modifier sa roulotte. Elle était désormais adaptée à sa condition. En ayant eu ses deux jambes valides, ces modifications auraient été l'affaire de quelques heures ou d'une journée tout au plus. Mais, les choses étant ce qu'elles étaient il lui avait fallu plusieurs jours. mais ce n'était pas si grave que cela. L'essentiel était qu'il était prêt. Il avait même un petit test afin de vérifier que tout fonctionnait bien comme il le souhaitait. Il était d'ailleurs particulièrement fier de quelques uns des derniers ajouts...

Il alla manger un bout et s'installa dans la roulotte. Il allait faire un tout dans Genève afin d'annoncer le prochain spectacle. Il fallait aussi qu'il accroche des petites annonces... Deux petits claquements de langues et il était parti. À côté de lui, il avait un vieux fruit très mal en point qu'il avait trouvé pendant qu'il faisait ses modifications. Il n'était bien entendu plus mangeable, mais des fois qu'il croiserait un des fourbes qui avait injustement envahi Genève, il lui trouverait bien une utilité...

Il commença dès qu'il arriva de la Garde Genevoise.

Oye, oye !

Gentils hommes et dames oiseaux de Genève !!
Geux et vils soudards de tout l'Empire !
Viendez assiste au pestacle que il va bientôt commence.

Vous voule de l'action ??
Vous voule du sentiment ??
Vous voule de l'intrigue ??
Vous en voule encore plus ??

Alors ce est fait pour vous.
En plus ce est gratuit !!!!
Enfin, si vous voule récompense l'artiste, ce est pas un problème non plus...

Oye, oye !!

Musartine a écrit:: Elle avait rencontré le marionnettiste en taverne. Les rencontres sont toutes semblables (enfin presque celles à Lausanne sont particulières, mais c'est un autre sujet) : "bonjour, je m'apelle untelle" "bonjoue je suis untel" blablabla.

Celui avait un accent anglois, ou s'y approchant, elle ne s'y connaissait pas assez pour mieux l'identifier, mais il parlait anglois, c'était sur. Luc lui avait dit que l'homme en question était réputé pour ses spectacles de marionnettes, et il n'y a pas à dire, les spectacles de qualité, Muse aimait ça. Elle s'était même essayé au théâtre, avec Feu Ista. T'avais qu'à être là Istanga, tu le verrais le spectacle. Tant pis pour toi !

Bref, l'homme avait fini par annoncer la venue prochaine d'une représentation. Ni une ni deux, Muse se rendit sur place, prête à être une bonne spectatrice : rire, applaudir, et rire.

Germaine a écrit:: Tanaisie est venue annoncer qu'un spectacle allait avoir lieu sur la place du marché.

Oh ! Ce s'rait-y pas ce drôle de p'tit bonhomme avec un accent rigolo ?
J'sais pas, Germaine, l'affiche elle parlait pas ! Rétorque Tanaisie sèchement.
Toi la p'tiote, j'te réserve un chien d'ma chienne !
Bah oui comme même, vous y causez mal à la Germaine, intervient Raoul, en mode brosse à reluire.

Tanaisie hausse les épaules, s'éloigne.

Bon, ben allez Raoul ! On va au spectac' !

Arrivée sur les lieux, la gère-mène file droit vers Muse.

Salvé Mustartine ! Toi aussi t'es v'nue au spectac'?
C'est pas parce qu'on occupe le territoire ennemi qu'on va se passer d'amusettes !

Il semblait que c'était le grand jour. Après tout ce temps passé, Andrew ne savait pas si il serait encore capable. Certes, il avait reçu un certain nombre d'encouragements et de bons commentaires sur ce qu'il avait fait auparavant. Mais c'était là que le bât blessait : c'était le passé et beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts depuis. Enfin... Tout était en place. La roulotte était là où elle devait être et son âne était attaché à l'ombre d'un petit arbre qui semblait lui aussi souffrir de la présence inopportune des soldats impériaux. Andrew était à sa place et il ne lui fallait que tirer le rideau.

Alors qu'il s’apprêtait à le faire et qu'il se distançait des murmures de son auditoire, il entendit quelqu'un crier... C'était quelque chose à propos des élections ducales auxquelles les savoyards avaient si gentiment conviés la population de Genève... La voix semblait être celle de l’hurluberlu qu'il avait déjà croisé à différents endroits ces derniers jours. Il n'en fit pas cas et se concentra.

Ce n'était pas dans son habitude mais, d'une voix qu'il espérait forte, il fit une annonce.

Bienvenue au pestacle !
Avant de commence, je douve faire un petit précision :
Tout ressemblance avec de les personnages existants ou que ils avaient existe déjà est absolument fait exprès...*

Andrew frappa ensuite trois coups.

Tac...
Tac...
Tac.

Le rideau s'ouvrit, laissant apparaitre le décor. Il s'agissait de l'intérieur d'une petite église. Quelques décorations par-ci par-là embellissait la place mais il n'y avait rien d'ostentatoire. Une jeune paysanne était agenouillée devant un confesseur, les mains jointes devant elle. Lui, était un curé vêtu de ses habits liturgiques d'un noir de corbeau.

La Paysanne : "Oh, mon Père, pardonnez-moi parce que j'ai péché..."

Le Cureton : "Femme, tu te détourne de la voie tracé par Lui. Tu vis et te complais ici, dans cette Oanylone des temps modernes. Alors, cela ne m'étonne pas que tu pêches. Pour ton pardon, on verra plus tard. Confesse toi d'abord. Et surtout n'oublies pas les petits détails. Il sait tout alors ne me cache rien sinon..."

La Paysanne : "Mon Père, vous savez que je ne vous cache rien. D'ailleurs cela vous vaut une réputation de pervers... Tout le monde au village en..."

La pauvre ne put finir sa phrase que le petit cureton avait sauté de son siège, la regardant de toute sa petite hauteur.

Le Cureton : "Tais-toi donc Femme impure ! Tes propos sont inspirés par Asmodée lui-même. Moi, ma tâche ici bas est noble ! L'archange Raphaëlle est mon guide. Ce n'est que parce que j'ai un profond sens de mon ... euh... devoir que je dois entendre... euh... tes histoires."

La Paysanne : "Il n'empêche Mon Père, à chaque fois que je sors d'ici, j'entends les gens parler du bure de bronze et de tocsin..."

Le Cureton : "Bon, ça suffit maintenant ! Si tu ne souhaite pas obtenir ton laisser-passer pour le Soleil, je t'ordonne de cesser ces calomnieux bavardages et de commencer ta confession !"

La Paysanne : "Oui mon Père... Alors voilà... Tout d'abord je dois dire que j'ai péché par gourmandise. Hier dans la rue, j'ai bousculé un tout jeune garçon pour lui prendre le pain qu'il s'apprêtait à manger. Mais il était vraiment bien portant... Pas autant que vous, bien sur... Et moi j'avais si faim..."

Le Cureton : "Laisse donc de côté ce qu'Azazel t'inspire... N'es tu pas tenté par d'autres... envies ?"

La Paysanne : "Oh si mon Père... Mais je sais qu'il ne faut pas. Pourtant... Il y a ce jeune homme... Un étranger qui habite proche de la garde..."

Les cloches se mirent à sonner à tout va pendant quelques minutes rendant impossible au petit cureton, pourtant avide de connaitre les dessous de cette affaire qui paraissait des plus intéressantes, d'écouter la suite.

Ding !!! Dong !!! Ding !!! Dong !!!

Le bedeau arriva en courant.

Le bedeau : "Mon Père, les armées de l’Évêque arrivent..."

Le petit curé se parla un moment à lui-même...

Le Cureton : "Ah oui... J'avais oublié... Il est vrai qu'ils ont beaucoup trop de plaisirs ici... Un peu moins de gaité et ils seraient bien plus obéissants. Ils travailleraient plus et surtout penseraient moins...Bref, la reprise en main musclée arrive..."

Revenant à la paysanne tout en congédiant le bedeau d'une main distraite.

Le Cureton : "Bon... Euh... Ça ira pour cette fois. Mais tu devras tout me raconter la prochaine fois ! En attendant, tu me fera sept fois le tour de l'Église à genoux, une fois pour chaque Prince-Démons auquel tu succombes. Bien sur tu feras cela en récitant le Crédo ! "

Le petit cureton se leva et se prépara à accueillir l'Évêque Honorée de l'Arche Verte...

Andrew retira le rideau. Le premier acte de son spectacle venait de se terminer. Il allait faire une petite pause et reprendrait.

*Réplique entièrement inspirée de l'introduction de "Quand Je Serai Grand" de Coluche.

Luc_la_misere a écrit:: Applaudit à bras raccourcis riant franchement.
Se penchant vers Musartine

On ne m'avait pas mentit il s'agit bien d'un grand artiste. Il est bon de se divertir un peu en ces temps troublés, tu veux du Pape Corn pendant l'entracte?

Lui tend un sac.

Musartine a écrit:: Tout aussi amusé que son inconnu de voisin ... si inconnu qu'il n'avait pu résisté à lui proposer du pape corn, alors, Muse conquise, engouffra sa main dans le sac, en sortant une poignée de pape corn, en enfournant de suite un, lui répondit inévitablement...

Oh merci bel inconnu ! comment diantre connaissez-vous l'un de mes pêchés mignons ?

sourire espiègle, à croire que le moment de ce spectacle -pestacle pardon - reste un moment détendu, comme un moment hors du temps ... ou pas.

Luc_la_misere a écrit:: Regarde sa muse interloqué.

Inconnu, inconnu!
j'ai une gueule d'inconnu!

reprend le sac avant qu'elle se soit servie et surtout qu'elle le vide!

Musartine a écrit:: Toujours aussi espiègle, la voilà à agripper le sac.

Non ? pas inconnu ? ah ?
hmmmm
seriez vous entrain de me dire, bel pas inconnu, que la ressemblance avec mon Juge n'est pas fortuite ? fichtre !

Et la voici, décidément d'humeur taquine, à tirer sur le sac.