[RP] Les feuillets d'Andrew

La première chose qu'il avait fait au début de l'entracte, c'était de se prendre un petit verre. Andrew avait pensé à tout et même surtout à cela. Il avait su qu'un petit remontant pourrait être nécessaire. Enfin, cela c'était semble t'il bien passé pour la première partie. Il fallait dire que c'était l'un des avantages des périodes d'occupation : les prix étaient tellement hauts que les habitants préféraient manger leur vieux légumes plutôt que de les jeter sur ceux qui essayaient de les divertir... Comme quoi dans tout chose il y a du positif !

Il lui fallu un peu plus de temps que prévu pour préparer la suite mais après quelques ajustements, le spectacle pouvait recommencer. Andrew ré-ouvrit le rideau. Le décor était le même mais cette fois, c'était le petit curé qui était agenouillé. Une femme, tout en armure, une épée tachée de sang à la main s'avançait vers lui.

Le Cureton : "Monseigneur, quel soulagement de vous voir ici..."

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "Par le cors Saint Straton de Lampsaque ! Ton église est vraiment minable ! Pour sur, je ne regrette pas de ne plus devoir vivre dans un pareil taudis."

Le Cureton : "Je m'excuse Monseigneur, ceci est la maison de Deos... Euh... Je ne comprends pas..."

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "Allons bon, j'ai du tomber sur le seul curé de l'Empire qui croit vraiment au sacerdoce... Allez, le cureton, tu me fais marcher, hein ?"

Le Cureton : "Mais, Monseigneur..."

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "La male passion le torde ! C'est qu'il à vraiment l'air sincère ! Pas de blague alors ? Même la jolie petite que je viens de voir sortir ? Juste une confession ?"

Le Cureton : "Mais, Monseigneur..."

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "Bon... Tant qu'à avoir fait le voyage, autant que ce ne soit pas pour rien. Va falloir être courageux. T'es pas de la toute première jeunesse mais va falloir te déniaiser..."

Le cureton ramena vivement ses bras autour de ses frusques ce qui fit rire l'évêque.

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "Ne t'inquiète donc pas. Rien qui ne soit sous ta soutane ne m'intéresse pour le moment. J'ai d'ailleurs pour dans pas longtemps des engagements beaucoup plus... engageants."

Le Cureton : "Mais, Monseigneur..."

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "Maintenant écoute moi bien ! Crois tu sincèrement que Déos parle au pape ou à ses Cardinaux ? Que c'est Lui qui guident leur actions pour Sa plus grande Gloire ? Crois tu franchement que ce soit un hasard que moi, qui ne côtoie jamais ou presque les gueux, je vive dans un palais alors que toi tu reste dans une église froide, terne et sans aucun confort ? As-tu jamais pensé à cela ?"

Le Cureton : "Mais, Monseigneur..."

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "Tout le temps que les vilains passent à travailler, souvent pour nous d'ailleurs, ils ne le passent pas à réfléchir ! Si ils réfléchissent pas eux même, certains, un peu moins idiots que les autres finiraient par comprendre. Alors ils faut qu'ils travaillent. Alors ils faut leur rabâcher jour après jour que le Très Haut les regarde. Qu'il faudra qu'ils payent pour chacun de leur pêchers. Mais ils peuvent soit être lavé de ses souillures de l'âme grâce à notre généreux intermédiaire soit finir sur le Soleil et être exclu de Son Paradis pour l'Éternité. Alors que crois-tu qu'ils fassent nos gentils petits moutons ?? Hein ? Et bien, ils viennent docilement se faire tondre afin que nous puissions péter dans la soie et boire de fabuleux nectar..."

Le Cureton : "Mais, Monseigneur..."

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "Por le cul Sainte Radegonde ! J'ai tâché ma soutane avec le sang tout frais qui était sur mon épée !"

Le Cureton : "Monseigneur, alors vous vous êtes battu ? Et nos vœux ?..."

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "Mais c'est que tu es drôle toi ! D'abord ce n'était que des paysans alors... Avec un peu de chance, c'était même des hérétiques. Paraitrait qu'il y en aurait quelques uns par ici... Si Sainte Boulasse était vraiment avec moi, j'aurais même peut être réussi à saigner un Sicaire du Lion. Mais bon, on leur donne la chasse depuis 1455 sans jamais avoir vraiment réussi à en voir un... Alors faut pas trop y compter... Faudrait pourtant se bouger car ils vont finir par convaincre suffisamment de monde que tout ce système a été imaginé juste pour les garder sous notre coupe."

Le Cureton ne disait plus rien. Il était juste atterré. À moins que dans son petit esprit, l'idée de devenir évêque à la place de l'évêque n'ai déjà commencé son petit bonhomme de chemin...

L'évêque Honorée de l'Arche Verte : "Bon c'est pas tout le cureton... Faut que j'aille voir ailleurs. J'ai deux jumeaux de ma garde qui ont un service spécial cette nuit...."

L'évêque sorti.

Le Cureton : "Mais, Monseigneur... Et la Réforme ? Les hérétiques ?"

Il n'y eu aucune réponse... Le cureton semblait réfléchir puis essaya de rattraper son évêque.

Le Cureton : "Monseigneur... Monseigneur... Y aurait pas une petite place pour moi ce soir ?"

Andrew tira les rideaux. Le premier spectacle après son retour venait de s'achever.

La seconde partie du spectacle avait bien moins marché que la première. Il y avait même pas mal de spectateurs qui étaient partis avant la fin... Andrew recommencerait pourtant. C'était sa manière à lui de montrer aux yeux de tous les malversations du clergé romain, les abus commis en Son nom, les mensonges qui sortaient si facilement.

Il prépara sa roulotte à se mettre en mouvement vers chez lui. Il ne pouvait our le moment quitter Genève en raison de son état de santé, mais cela ne durerait pas éternellement. Bientôt, il prendrait les chemins savoyards pour répandre la juste parole du Très haut.

[RP] Calvariam, discipulum et pharmacopolam

À quoi devait-il s'attendre, Andrew n'en avait aucune idée... Il lui avait été indiqué où se rendre afin de trouver le laboratoire de celle dont il allait devenir le disciple. Elle avait étudié dans différente universités et connaissait des secrets dont il ne pouvait encore même pas rêver. Jusque là, il avait imaginé une sorte de tour avec de larges ouvertures afin de bien voir ce qui ce passait lors des différentes expériences.

En ce qui la concernait, ne l'ayant vu que dans son costume de médecin à l'université, dire à quoi elle ressemblerait était difficile à dire. Il n'avait que le son de sa voix pour se guider et c'était bien mince. Mais qu'importait, il était là pour une seule et unique raison : il devait poursuivre son apprentissage de la médecine. Déos lui avait donné le don de comprendre par lui-même certaine choses. Il avait beaucoup appris seul, disséquant le peu de cadavres qui lui étaient passés à porté. Il avait d'ailleurs eu de la chance dans son isolement des premières heures. Habitant Genève, les croisades menées régulièrement contre la cité lui avait permis d'étudier quelques beaux spécimens. Certains arrivaient même déjà pré-ouverts...

Enfin, il arrivait. Il y avait la fontaine qui lui avait été indiquée ainsi qu'un hêtre qui semblait pousser en s'enroulant sur lui même. La tour qu'il avait imaginée n'était pas là... Il n'y avait qu'une modeste habitation. Par la fenêtre, il pouvait voir tout un assortiment de bocaux, de fioles et d'instruments étranges. Quelqu'un étudiait un livre dans le fond de la pièce.

Andrew frappa à la porte et attendit. Comme rien ne bougeait, il recommença puis fini par entrer, la personne ne répondant toujours pas. Il poussa alors un cri de surprise.

Aaahh !

À quelques pouces de lui, se trouvait un crâne, poli par le temps et la multitude d'examens minutieux dont il avait fait l'objet. En tant que tel, il n'était plus effrayant que cela. C'était juste qu'il ne c'était pas attendu à ce type d'accueil..

Meline a écrit:: Méline revenait tout doucement de sa recherche matinale de simples ,quand elle vit la porte de sa demeure grande ouverte.

Qui diable peut-il être entré! Il n'y a rien à voler! Toutes mes potions sont à l'abri dans mon laboratoire et personne n'en connait la cachette.

Méfiante et prudente, son grand age étant un fort handicap s'il s'agissait d'un de ces brigands, si nombreux maintenant, elle regarda autour d'elle ce qu'elle pourrait utiliser pour se défendre. Hélas, hormis sa canne, elle ne vit rien qui puisse lui venir au secours, ni même âme qui vive! A cette heure en plus, tout le monde dort se dit-elle!

Que dois je faire se demanda t elle? Aller chercher de l'aide? Mais ils sont tous partis à Genêve nos soldats!

S'armant de courage, Méline pénétra dans sa maison ou le pâle soleil du matin commençait à entrer et là, elle vit un gaillard à la chevelure étrange, en train de passer sa main sur le crâne qui lui avait tant servi par le passé!

Que faîtes vous donc içi! Qui diable vous a permis d'entrer alors que le battant était tiré?

Andrew venait à peine de se remettre de l'émotion forte, conséquence de sa rencontre avec le crâne, que les vociférations d'une femme le firent sursauter à nouveau. En admettant qu'il ait eu un verre de bière plein à la main en arrivant devant la maison, il était très probable qu'il soit complètement vide désormais...

Il se retourna en se tenant d'une main à la table, ses jambes flageolant avec autant de retenue qu'un loup dans un poulailler. Son autre main quitta sa poitrine pour descendre vers la garde de son sabre recourbé. Dans l'embrasure de la porte se tenait une femme, là où quelques instants auparavant il n'y avait rien. Il ne pouvait pas savoir du ton ou de la posture, ce qui était le plus menaçant... La surprise passée, les idées d'Andrew commencèrent à se remettre en place. Il était ici pour une bonne raison. Il venait rencontrer celle dont il espérait pouvoir devenir le disciple.

Euh... Je me pelle Andrew. Andrew Largs. Je viens voir le professor Méline.
Je a frappe plusieurs fois et appelle. Et comme je croye voir quelqu'un qui lisait, je a cru que elle m'entendait pas. Ce est pourquoi je suis rentre...
Je suis vraiment désole si je vous a fait peur dans tous le cas...

Il espérait avoir à peu près donné le change et avait retrouvé son assurance ainsi que son souffle qui, ayant eu au moins aussi peur que lui, avait du aller se cacher quelque part au fond de ses chausses.

Pr. Méline, I presume ?
On a échange quelques pigeons... Je est là pour deviendre votre disciple. Enfin, si vous voule toujours...

Meline a écrit:: Méline eut soudain envie de rire en voyant le garçon blême et tremblant! On dirait dit un gosse surpris en train de chiper un caramel. Elle se retint néanmoins de pouffer et pris son air le plus sérieux.

A-t-on idée d'entrer ainsi chez les gens? Ce n'est pas une taverne içi! La porte étant fermée, c'est signe que je n'y suis point. Car, voyez vous jeune homme, chez moi, de tous temps, ma demeure est grande ouverte. Je soigne tout le monde, y compris les pires mécréants. Mais lorsque je pars, j'en referme le battant. Les villageois le savent. Effectivement, vous, vous ne pouviez le deviner

Méline finit d'entrer en sa demeure et s'approcha du jeune homme

Dîtes, c'est quoi cette tignasse? si vous voulez devenir mon assistant, il vous faudra me couper tout ça! Le mélange de potions exige une propreté parfaite et une tignasse comme la votre doit attirer bien des poux!

Elle le regarda de plus prêt et sourit

Vous avez en fin de compte une bonne tête ! Excusez moi de vous avoir quelque peu vilipendé mais comme vous devez le savoir, la Savoie vit de bien tristes moments, cette guerre n'en finit pas en réalité et je crains , non pas pour moi, mais pour mes potions et découvertes. Si par malheur, elles venaient à m'être dérobées, ce serait un grand malheur pour les Savoyards. Je suis agée comme vous pouvez le constater et je n'aurais sans doute plus assez de temps à vivre pour de nouveau recommencer.
C'est aussi pour celà que j'ai tout de suite pris en considération votre offre de m'assister.
Mais venez donc vous assoir, j'ai l'impression que vous êtes prêt à défaillir. un peu de génépi ne peut que vous faire du bien

Et Méline se dirigea vers sa maie ou elle cachait une bouteille

Une 'ti gnasse... C'était surement une petite gnasse même si cela n'avancait pas du tout Andrew. Si cela était important, le Pr. Méline lui redirait surement.
Quoiqu'il en soit, il obtempéra à la demande pour qu'il s'assoit. Bien qu'il ne connaisse pas ce qui allait lui être servi, il avait déjà entendu le nom. Il doutait que cela puisse rivaliser avec son cardhu mais bon. Il allait faire bonne figure et se plier aux coutumes locales. Cela était d'autant plus important que la proposition venait d'une femme et qu'en plus elle avait déjà un certain age. Comme de surcroit, ils allaient se côtoyer pour un certain temps, autant choisir ses batailles...

Andrew, tout en restant assis, se tourna vers elle.

Pr. Méline,
Je a vraiment hâte de pouve travaille avec vous.
Vous save déjà par quoi on va commence ?
Ce va être un consultation ? Un dissection ?
Vous save, je en a fait déjà plusieurs et je croye assez bien connaître le dedans de nous.
Ce que je a pas bien compris par contre, ce est a quoi tout serve...

Meline a écrit:: Méline, aprés avoir bu une goulée de génépi, farfouilla dans un tiroir à la recherche d'une paire de ciseaux

Allons bon ou sont ils passés! Je voudrais taillader vos cheveux si vous ne savez pas ce qu'est une tignasse! Je n'aperçois qu'à peine vos yeux et je n'aime pas ça! Un regard franc se doit d'être vu! Ah les voiçi!

Et Méline, sans demander l'avis du jeune homme, se mit à couper de grandes mèches, qui par ailleurs semblaient tout de même propres.

Ah voilà du mieux! En plus celà vous rajeunit de 10 ans au moins!
Bon , pour parler sérieux, vous voulez apprendre. Mais hormis avoir dissequer des cadavres, qu'avez vous fait d'autre? Connaissez vous au moins à quoi servent telles ou telles plantes? La partenelle par exemple, le céleri?
Leurs vertus sont essentielles et sans elles, même connaissant l'anatomie et nos organes par coeur, vous ne pourrez rien soigner
La maladie est endormie actuellement dans nos organismes, nous n'avons aucun symptome. Seule, une consultation dîte poussée, peut détecter nos faiblesses.Mais pour ce faire , il faut une fleur de pavot pour chaque consultation et elles sont rares et chères. Nous n'allons pas les gaspiller pour le moment. De toutes façons , dans tout le royaume, ce fût la même maladie avec le même code d'Hildegarde. Savez vous qui était Hildegarde au fait ?
A votre moue dubitative, je doute fort que vous le sachiez
Et bien , tenez ce sera votre devoir pour demain, tachez de découvrir qui était Hildegarde .
Voudrez vous déjeuner avec moi? Je dois aller au marché acheter quelques denrées fraiches, je vous propose de m'accompagner si vous voulez. En plus, içi, les prix sont trés raisonnables.

Le nom des pantes... Andrew en connaissait quelques un mais de là à savoir si telle ou telle agissait sur les cors aux pieds ou le rhume printanier...

Je save pas pour le paternel sauf que ca a peut être du rapport avec le père de quelqu'un ? Et pour le céleri, ce est bon pour le soupe...

Un coup d’œil rapide lui appris que ce n'était pas forcément la réponse attendue. Mais bon, il fallait être clair : en botanique, pour le moment, c'était une bille... Il allait avoir plus de chance pour Hildegarde. Il n'osait pas imaginer l'impressionner mais il espérait tout de même lui démontrer qu'il avait quelques connaissances et qu'il pouvait et allait apprendre. Le dur labeur ne lui avait jamais fait peur et cela n'allait pas commencer maintenant...

Pour Hildegarde, je a quelques connaissances, je croye...

En fait, on parle de Hildegarde de Bingen. Ce est un femme que elle a été médicastre il y a longtemps. De ce que je a compris, elle a même été un de les plus grands médicastres que le Trés haut a mis sur la Terre. On pouve retrouve que elle avait un très grand connaissance de les simples et que elle s'en servait pour soigne tout plein de maux.

Maintenant, quand on parle de Hildegarde, ce est pour faire référence à le code que les médicastres utilisent. Grâce à le code, on pouve classifie les symptômes de un malade et les quantifie. À partir de là, il est possible mais très difficile de fabrique le bon essence curative qui va guérir le patient. Si on trouve pas le bon essence, on pouve au moins donne à le malade des potions de simples. Ce va pas faire disparaître le maladie mais ce va calme les symptômes si le bon plante et le bon dosage est utilise.

Andrew attendait presque anxieusement la réaction de son maître si bien qu'il omit bien involontairement de répondre à sa dernière question. De toutes manières, il n'avait que peu faim et avait une bonne réserve de haggis qu'il avait préparer tout exprès.

Meline a écrit:: Bien , bien, se dit Méline, ce pauvre garçon a du passer sa nuit entière pour rechercher qui était Hildegarde, c'est signe qu'il est courageux et volontaire car les écrits sur cette grande médicastre sont rares par içi, ils sont plutôt en Rhénanie mais nous n'en sommes pas si loin à prés tout.
Méline , d'un coup , se sentit de fort bonne humeur. Peu étaient ses concitoyens qui connaissaient Hildegarde ni même en avaient entendu parler.
Elle ranima le feu qui menaçait de s'éteindre. Quelle tristesse à cette saison de mettre du bois encore dans la cheminée, il va me falloir trouver queqlues stères , mais elles sont devenues rares sur le marché.
Elle mit un restant de soupe à réchauffer pour le jeune garçon. Des haggis! A t-on idée de manger celà! C'est pas chrétien! Un bon bol de soupe de légumes que Lavava m'a ramenés en guise de simples, sera bien meilleur.
Et Méline se mit à réflechir à ce qu'elle ferait faire au tout jeune médicastre.
Je pourrai lui demander d'aider Lavava à chercher des simples! Ce serait bénéfique pour tout le monde! Moi, ça m'éviterait de crapahuter dans la campagne la nuit au risque de me rompre le cou en passant les espaliers, à Lavava pour se faire quelques écus et à Andrews pour commencer son éducation en botanique car il me parait bien niais de ce coté là
Toute contente de son idée, elle partit à la recherche de Lavava
A mon avis, elle est encore à la taverne!!

Juste comme elle partait Andrews arrivait, l'air fatigué et le regard brumeux

Andrews! quel plaisir de vous voir de si bon matin! Mais vous m'avez l'air fatigué! Est ce la recherche sur Hildegarde qui vous a tenu éveillé toute la nuit?
Entrez donc, je vous ai mis un bol de soupe à chauffer.Je vais à la recherche d'une amie. Pendant ce temps, commencez à regarder et comparer les plantes que je vous ai mises sur la table. Il y a en 5 espèces différentes. essayez de les découvrir.A mon retour je vous dirai leurs vertus

Lavava a écrit:: Elle était revenu, la Lav ! Elle était revenu de sa cueillette. Des bleus, des bosses, et des égratignures sur tout le corps. Les braies déchirées, des ronces dans les cheveux.

C'est que sa promenade ne s'était pas passée comme elle l'aurait voulu. Pierrot le mulet avait décider de ressembler à son maître ; têtue la bête !

Et pourtant ! Pourtant elle avait réussi à cueillir quelques simples, malgré ses mésaventures. Du céleri sauvage, quelques brins de marjolaine, du tilleul, du pavot blanc, de la camomille, de la partenelle et des baies de sureau noir. Elle était quand même contente d'elle, bien que tout son corps lui fit mal.

C'est ainsi qu'elle partit à la rencontre de la Dame médecin. Cette dame qu'elle admirait pour sa science, qui s'intéressait à tout et tous. Cette vieille personne que Lav' aimait côtoyer et aider. C'est pour elle, qu'elle avait décider de partir à la conquêtes des chemins escarpés pour cueillir le simple rare, la fleur parfaite, ou la baie murie à point.

Elle parcourut donc les couloirs du château où le vieux médecin se cachait. Son bureau, son antre, son laboratoire... La taverne attendrait, il valait mieux que les plantes cueillies soient les plus fraîches possible quand elle les présenterait.

Un bonjour par ci, un salut militaire par là, une courbette ici, et Lav continuait vers l'aile du château où elle savait retrouver la scientifique.

Au détour d'un couloir elle entendit des voix.

Andrews! quel plaisir de vous voir de si bon matin! ...

Et de voir la dame sur le seuil, parlant avec quelqu'un. Il était question d'un Andrews, d'une hildegarde et d'une soupe, bien étrange conversation à vrai dire.
La blonde s'approcha en boitant, en espérant ne pas surprendre trop brutalement le médecin.

Dame Meline, le bonjour...Je vous apporte quelques simples...

C'était effectivement la tête passablement embrumée qu'Andrew émergea dans la grande pièce de la maison. Maître Méline était déjà à pied d’œuvre mais il fallait souligner deux faits importants. Le premier était qu'elle n'avait pas eu à faire des recherches jusqu'aux petites heures du matin. Le second concernait son âge : il était connu de tous que lorsque l'âge commençait à devenir vénérable, le sommeil était souvent moins nécessaire... Elle avait donc un certain avantage...

Enfin, les choses étaient telle qu'elles étaient et il fallait composer avec. Andrew allait donc boire rapidement la soupe chaude et passer à son exercice pratique de botanique. Pour mieux commencer la journée, il fit tout de même tomber une bonne rasade de Cardhu dans le liquide chaude lorsque personne ne regardait.

S'adressant ensuite à Méline...

Maitre, vous voule que je commence sur le plante tout de suite ou vous voule que je me occupe de les plaies et bosses de l'amie de vous ?
D'un autre côté, si elle dés-emmêle son cheveux d'abord, pour on y voit plus clair, je croye que je ave le temps de regarde les cinq plantes avant...

Meline a écrit:: Méline faillit s'étouffer quand elle vit le jeune homme mettre en douce une rasade de whisky dans la soupe! Quel énergumène ai-je donc invité à partager mon laboratoire! Quelles droles de manières !
Mais elle fit comme si de rien n'était car l'arrivée de son amie Lavava, les cheveux en pétard et les vêtements débraillés ,lui mit le sourire aux lèvres. Ces jeunes vont mettre de l'animation autour de moi et c'est trés bien ainsi
Se tournant vers Andrews, elle lui dit

Vous avez raison, occupez vous de Lavava, les ronces risquent de lui blesser le visage et ce serait fort dommage n'est ce pas.
Aprés, vous étudierez les plantes, il y en a donc 5, partenelle, sureau noir, tilleul, menthe et camomille. Vous allez devoir mettre le nom sur chacune et me trouver leurs spécificités. Aprés , je vous montrerai comment fabriquer une potion. mais, il vous faudra faire fort attention car ingérer une potion sans nécessité , vous rendrait malade.
Mon confrère, Modimir d'Annecy , l'a d'ailleurs démontré lors d'expériences qu'il a faites il y a quelques mois.
Allez, au travail, commencez par soigner Lavava, ses plaies saignent

Lavava a écrit:: Elle s'était approchée et avait tendu le cou pour voir avec qui dame Meline parlait. Elle ne connaissait pas l'homme qui mangeait, à la table du médecin.
Un drôle d'accent, il avait l'homme ! Elle n'avait jamais entendu ce genre de parler. Il faut dire que la dame n'avait pas beaucoup voyagé. Outre ses montagnes, elle ne connaissait pas grand chose.

Elle s'approcha donc, hésitant à confier sa vie à un homme dont elle ne savait rien. Mais il avait tout de même la confiance de dame Meline. Etait -ce vraiment une référence ? Le médecin avait la réputation d'avoir un coeur en or. Elle était appréciée par toute la communauté.

Et Lav de réfléchir un instant avant d'avancer plus avant dans la pièce.

...si elle dés-emmêle son cheveux d'abord...

Et d'essayer de réajuster sa chevelure maladroitement, l'air très gêné. Elle ne s'était pas regarder dans un miroir mais cela devait être plus que déplorable, pour qu'on lui demande de se recoiffer avant de se faire soigner. C'est sur, la blonde ne se montrait pas sur son plus beau jour. Mais que faire d'autre ? Partir en courant ? il n'en était pas question. Elle accusa donc le coup avec bravoure. Et puis, elle en avait vu d'autres. Elle n'avait jamais vu, une gente dame rester dans ses plus beaux atours quand on était sur un champ de bataille. Et là, ma foi, ce fut une bataille, une vraie, celle dont on ne ressort pas entier : La bataille de l'homme( ici la femme) contre le mulet. Epique !

Hum...

Et d'abandonner le peignage manuel car rien n'y faisait...

Oh et bien....je...hum... j'peux rien faire avant d'avoir pris un bain...Et puis je ne voudrais pas vous gêner dans votre travail !

Et de ne pas savoir si elle devait avancer ou reculer.

Le maitre avait donné une direction à suivre et Andrew comptait donc bien faire ce qu'il fallait. La jeune femme qui se nommait Lavava, semblait hésitante sur la marche à suivre étant donné que la tentative de remettre de l'ordre dans se chevelure avait été pour le moins infructueuse... Andrew allait l'aider à aller de l'avant surtout qu'il avait du travail pour avancer sa botanique et trouver ce qu'il fallait trouver à propos des cinq plants que le Pr. Méline avait mis sur la table.

Andrew ouvra son sporran et en retira un petit linge qu'il mouilla. Il s’avança ensuite vers l'amie de son maitre en médecine. Arrêté devant elle, il lui attrapa le menton de la main gauche et commença à nettoyer les petites plaies de la droite. Au fur et à mesure, il vit que si un peu de sang avait coulé, il ne s'agissait que de très superficielles égratignures. Certes, avec une belle coiffure et une jolie robe, cela pouvait jurer, mais il n'y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat...

Lady Lavava,
Je suis désole si ce a pique un peu. Ce est vraiment rien et il faut juste vous laisse guérir dans l'air. Je recommande par contre vous buve du vin pour remplace le humeur sanguin vous ave perde. Je a fini avec vous.

Il la salua de la tête et s'attela à sa tâche de botanique.
Après des recherches, autant dans ce qu'il avait très récemment appris dans son cours de botanique à l'université que dans son volumineux livre de médecine, seul héritage de feu son cousin Tom, il était en mesure de présenter ses réponses. Il plaça les plantes comme il souhaitait les présenter et attendit que Méline revint vers la table. Lorsqu'elle s'intéressa de nouveau à lui, il commença à parler.

Alors, le premier, ce est le sureau noir. Je connais le plante mais je save pas à quoi il pouve serve.
Lui, ce est le tilleul.

Il regarda dans son livre.

[RP] Les feuillets d'Andrew - Page 5 ConsulterElementNum10

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On pouve l'utilise pour faire tomber le fièvre. Ce est use en décoction.
Le troisième, ce est le menthe.

Il trouva la page correspondante et sans lire expliqua le peu qu'il savait.

[RP] Les feuillets d'Andrew - Page 5 ConsulterElementNum18

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Le menthe sert pour le problème de respire et le maux de la tête. Je croye on pouve le réduire avec un pilon puis l'insère dans un cataplasme.
Le quatrième simple, ce est le camomille. Ce est un puisant remède pour le courbatures.
Le dernier, je le connais pas, mais ce est facile de savoir ce est le paternel. Et si je a cherche, je a pas trouve quand même à quoi on se sert de lui.

Andrew attendait le verdict. Cela était loin d'être aussi lourd comme attente que celle qu'il avait pu ressentir dans un de ses passages devant les tribunaux de Franche-Comté mais quand même... À la réflexion, le "jugement" de Méline lui importait pas mal plus que les élucubrations qu'il avait eu à subir dans le duché voisin...

Meline a écrit:: Méline était fatiguée aujourd'hui. Sans doute passait -elle trop de temps sur ses vieux livres. Elle finissait par ne plus y voir clair. Ses yeux devenaient flous à force de scruter les mots.

Elle entendit malgré tout Andrews s'adresser à elle concernant sans doute les 5 plantes. Il avait soigneusement pansé les égratignures de Lavava et elle était un peu plus présentable. Tiens , se dit Méline , j'ai failli à tout devoir! Je n'ai même pas fait les présentations! Mon dieu, qu'il ne fait pas bon vieillir!

Andrews, veuillez m'excuser, je ne vous ai pas présenté!

Lavava, je vous présente Andrews, un jeune médicastre qui arrive de Genêve. Non, non, ne froncez pas les sourcils, il n'est point béliqueux lui,même s'il défend sa ville et ses idées, ce qui est tout à fait normal. Vous l'emmenerez parfois avec vous rechercher quelques pavots car c'est de ces fleurs que nous allons avoir besoin

Andrews voilà donc Lavava qui m'aide en la recherche de simples.Pour l'instant j'en ai suffisament mais dés que j'aurai découvert l'essence curative, il m'en faudra beaucoup.
Lavava passe une partie de ses nuits, en compagnie d'un mulet fort capricieux , qui est en outre, la cause son état dépenaillé .
J'espère que vous vous entendrez tous les deux.]

Puis Méline se mit à regarder les 5 simples posées sur la table.

Le sureau noir ,Andrews ,sert essentiellement dans le traitement des voies respiratoires .En infusion, il faut laisser infuser de 3 g à 5 g de fleurs séchées dans 150 ml d'eau bouillante durant 10 à 15 minutes et en boire trois tasses par jour
Quant à la paternelle, ou grande camomille c'est une plante utilisée pour soigner la migraine et les maux de tête, il faut mettre par tasse 50 mg à 1.2 gr de feuilles séchées de grande camomille et en boire 3 tasses par jour

Quant aux 3 autres, vous avez vu juste. C'est pas mal pour un début Andrews, je vous félicite..

Demain, nous commencerons à en faire des potions mais là, je suis vraiment trop fatiguée et ej vais me retirer si vous n'y voyez nul inconvenient[/b]

Et Méline, aussitôt, entra dans sa chambre

Lavava a écrit:: Lav' fut soignée, avec efficacité sans nul doute. Elle s'était retiré dans un coin de la pièce et avait laisser l'homme se concentrer sur son travail. Il est clair qu'il avait l'air passionné, tout comme l'était dame Meline.

Elle écouta ensuite le médecin.

Lavava, je vous présente Andrews...

Ah oui, les présentations ! Andrews de Genève... Lav plissa les yeux. Pas belliqueux ? mouaih, ça, c'était à voir. Elle savait que Genève était non le phare de la liberté mais le phare qui attirait toutes vermines désireuses de brigander librement. Voilà ce qu'était Genève et ses genevois.

Donc oui elle se méfiait...

Alors oui, ils devaient défendre leur cause, mais de là à imposer leurs idées brigandesques ! Non !

Et de froncer les sourcils et de répondre du bout des lèvres

'chantée...

J'espère que vous vous entendrez tous les deux

Et de sourire en coin...Peut-être...Elle en doutait si le type était comme ceux qui braillaient continuellement en place publique à emmerder tout le monde... M'enfin ! Les pensées de la Lav devenaient vulgaires ! C'était pas bon signe. Peut-être le mal de tête qui la titillait. Il fallait qu'elle se repose. C'est à ce moment, après avoir complété les réponses du disciple que Meline choisit de s'éclipser.

Et Lav de s'éclipser à son tour se tenant une partie de la tête d'une main, en marmonnant :

'rvoir.. et... merci ! en montrant ses meurtrissures de l'autre main.

Et de filer prendre un bain, un vrai, pas dans une rivière glacée.

Marci pour le compliment Lady Méline. Je va tâche aussi de retiendre ce que vous dis sur le sureau noir et le paternelle. Vous pouve êtes sur que je va travaille fort pour les potions. Ce me passionne et je a vraiment hâte de commence.

Pendant qu'il parlait, il vit du coin de l’œil que depuis les présentations, l'amie de Méline le regardait d'une manière qui n'invitait pas franchement à la grosse camaraderie. L'évocation de seul nom de Genève faisait souvent ce genre d'effet. La raison en était simple : Genève était libre alors qu'autour, les autres vivaient comme des moutons sous la houlette de curés, qui auraient joliment décorés les portes d'entrée de la ville montés proprement su un pal, et de quelques soit disant nobles qui se pensaient meilleurs que les autres parce qu'il fallait plusieurs minutes pour énoncer leur nom complet...

Un héraut passa dans la rue et cria ce que le peuple devait savoir.

Le premier point accapara complètement l'attention d'Andrew : Genève était repassée Ville Franche !
D'un point de vue politique, était-ce ou non une bonne chose, Andrew n'en savait rien et n'en avait franchement rien à faire. Deux choses seulement importaient pour lui : la Réforme devait progresser dans le monde afin de libérer le plus grand nombre de l'obscurantisme forcé dans lequel ils étaient maintenu, et finaliser son apprentissage de la médecine. Si pour le premier point, le détachement de l'empire était une bonne chose, pour ses études, c'était par contre dramatique.

Le héraut criait encore qu'Andrew dû s'assoir, pris d'une soudaine faiblesse dans les jambes.

Lady Méline, je croye que je va pas pouve reste le disciple...
Le université va même être ferme pour moi...

Je suis désole...

Meline a écrit:: i]Méline se leva de fort méchante humeur! Ce qu'Andrews lui avait annoncé hier était une catastrophe pour elle qui comptait tant sur ce jeune médicastre pour plus tard reprendre le cabinet médical.
Elle chercha une partie de la matinée une solution.Devait-elle partir pour Genêve ou Andrews venir habiter à Chambery? Si elle appuyait sa demande, sans doute le laisserait-on franchir la frontière.
Quelle histoire n'arrêtait-elle pas de se dire

Même Lavava n'est pas venue ce matin!

Pourtant, je lui ai bien dit que ce jeune Genevoix n'était pas comme tous ces braillards qui n'arrêtaient pas de se plaindre et de formuler des paroles haineuses sur nos places.Bon débarras pour ceux là en tous les cas! Mais Andrews était droit et fier de ses idées sans pour celà semer la haine
Il faudra d'ailleurs qu'il m'explique un peu ce qu'est cette réforme de l'église ou quelque chose comme ça.Il faudra aussi que je lui dise que c'est partenelle et non paternelle

Et Méline se mit à ses potions comme tous les samedis

Bien que cela n'était pas très prudent, Andrew retourna au laboratoire de Méline. Il s'y rendit de nuit alors que tous le monde dormait et qu'il n'y avait aucun bruit. Certes, il pouvait toujours tomber su un garde mais avait décidé de courir le risque.

Il avait préparé un petit mot qu'il laisserait là où Méline avait l'habitude de s'installer. En attendant, comme il avait un peu de temps, il se plongea dans l'étude d'un volumineux ouvrage de botanique. Il lui fallait absolument maitriser ce domaine le plus rapidement possible car énormément de choses dépendaient de cela.

Lorsqu'il vit poindre le soleil, Andrew leva le nez de son livre et posa une lettre cachetée pour son professeur.

Citation :: Pr. Méline,

Bien que ce est assez risque, je est venu cette nuit pour étudie un peu le botanique. Je pouve pas le faire trop souvent mais si vous voule bien, je pouve repasse pour continu mon prentissage. Avoir un laisse-passe pourrait aide mais je pense même pas le demande car ce va être refuse...
Je continu de faire l'étude comme je pouve dans l'attente.

Andrew

Il pu ressortir sans avoir vu la moindre âme. Si tout était gardé de la même manière, il valait mieux que les savoyards ne dorment que d'un œil...

Meline a écrit:: En rentrant, Méline vit tout de suite que quelqu'un était rentré chez elle durant son absence.La porte était légèrement entrebaillée alors que lorsqu'elle partait elle la tirait complètement.
Hésitante , elle avança avec prudence. Rien ne semblait bouger pourtant.Bah, j'ai du mal fermer cette maudite porte! Les vents de cet hiver l'ont fragilisée c'est pour ça
Elle avait envie d'une bonne soupe chaude; la nuit avait été encore fraiche malgré le soleil de la journée.
S'approchant de la table, elle vit un morceau de papier un peu chiffoné sur lequel des mots écrits à la hâte s'étalaient

Pr. Méline,

Bien que ce est assez risque, je est venu cette nuit pour étudie un peu le botanique. Je pouve pas le faire trop souvent mais si vous voule bien, je pouve repasse pour continu mon prentissage. Avoir un laisse-passe pourrait aide mais je pense même pas le demande car ce va être refuse...
Je continu de faire l'étude comme je pouve dans l'attente.

Andrew

[i]Un sourire lui vint aux lèvres. Ce garçon est bien courageux pour se risquer à travers les montagnes par les temps qui courrent. Il faudra que j'essaie d'intervenir pour qu'il obtienne un laisser passer, ce serait tout de même plus aisé pour lui de venir habiter à Chambery .
Savoir que le jeune homme était venu à ses risques et périls étudier durant la nuit la mit de bonne humeur.
Il faudra que je lui propose de venir en voyage avec moi d'içi 1 ou 2 semaines. je dois parfaire encore deux des nouvelles connaissances et il pourrait en profiter par là même

La première escapade s'étant bien passée, Andrew se décida pour une seconde. Seul dans son coin il ne progressait plus du tout même si il passait pas mal de temps à cueillir des simples. Il savait les reconnaître sans aucun problème mais ce qui lui manquait c'était de savoir leurs propriétés, comment il était possible de les préparer...

Il se remit donc en route, en ayant pris soin de prendre la tenue la moins voyante possible. Le trajet fut long mais loin d'être désagréable car il aimait marcher dans la montagne et la clarté de la lune amenait quelque chose de quasiment mystique à cette petite aventure.

Lorsqu'il arriva, tout était noir et calme. Comme la première fois, après avoir frappé doucement sans avoir eu de réponse, il entra et s'installa. Il repris son étude là où il l'avait laissé quelques jours auparavant. Le sujet qui lui semblait plutôt rébarbatif au départ le passionnait désormais. En fait, il fut tellement absorbé qu'il ne vit ni le temps passer, ni le soleil se lever. Lorsqu'il leva enfin le nez, les yeux rougit par sa lecture, le soleil bien que jeune, était déjà bien présent dans le ciel et commençait à réchauffer doucement ce qui c'était endormi pendant la nuit.

Meline a écrit:: Méline était très inquiète. Sa jeune soeur, un peu aventurière et irréfléchie, s'était lançée dans un long voyage, seule bien entendu. Et l'inévitable était arrivé! Elle s'était faite tuer par un groupe de 8 soldats! Les sacrements de dernière minute l'avait ramenée à la vie..in extrémis..par quel miracle, Dieu seul le sait..Mais elle était immobilisée pour de longues semaines! Heureusemenr les nombreuses fleurs de pavot blanc qu'elle achetait au gré des marchés, étaient intactes...
Comment pourrait-elle l'aider?
Méline se dit qu'elle se devait au moins d'aller lui rendre visite, mais la route était longue et sans doute semée d'embûches
Elle en était à ses reflexions en quittant sa chambre ce matin quand elle vit, écroulé sur le coin de la table, le jeune Andrews.
Mon Dieu se dit-elle, ce garçon va se tuer aux études.
Elle eut beau ne pas faire de bruit, son assistant releva la tête, la mine chiffonné de quelqu'un qui a peu dormi ou abusé du génépi..Hors, elle savait que ce n'était pas le génépi.

Bonjour Andrews. Vous n'êtes point raisonnable mon garçon. A trop vous abrutir sur les livres, vous en perdrez la santé.
Dîtes, j'ai une proposition à vous faire.

Au regard interrogateur du jeune homme, Méline se hâta de rajouter :

Non, bien entendu rien de de grivois voyons

Et Méline ne pût s'empêcher d'éclater de rire, ses derniers ébats étant fort loin

Bien qu'il eut conscience que le jour soit déjà levé, Andrew était dans une sorte de demi-sommeil, conséquence bien normale de sa nuit d'étude.
La voix de son professeur le fit sursauter et revenir à la réalité. Il avait mal à la tête et semblait n'avoir plus aucune énergie. Méline n'eut donc aucun problème à placer ces quelques phrases avant qu'Andrew ne commence même à penser à lui répondre.

Hello Pr. Méline,

Vous ave une propose pour moi ?

Compte tenu de l'état dans lequel il était, la connexion entre la "proposition" et le "grivois" était vraiment loin de se faire. Il ne laissa pourtant pas paraître son incompréhension de ce qui devait être une petit blague.

Je croye avoir un idée de ce que ce est...
Mais quoi que ce est, je croye que je va viendre à Chambery pour continu mon étude puisque ce est pas dans le possible à Genève pour le moment. Peut-être après un petit temps, un voyage dans le sud va être dans le possible.

Je va juste voir si je va avoir du problème avec le douane savoyard entre le temps...

Meline a écrit:: Méline se dit qu'elle devait contacter au plus vite Dame Loucy pour intervenir en la faveur du jeune Andrews pour ce laisser passer
Elle prit un joli parchemin qu'elle avait acheté il y a fort longtemps à Thiers, une plume neuve et se mit à rédiger sa missive

Bonjour Dame Loucy.
Voilà, vous me connaissez certainement depuis le temps que j'exerce en Savoie. Je suis médecin, un des rares médecins que compte hélas la Savoie et vu mon grand age, j'ai décidé il ya quelques semaines de prendre un assistant. Hors cet assistant est de Genêve. Vous n'êtes pas sans savoir bien évidemment les souçis que nous rencontrons depuis quelques semaines également avec Genêve ,et nos frontières sont donc fermées.
Andrews Larg, c'est son nom, souhaiterait venir étudier quelques temps à Chambery pour continuer le curcus médical dans lequel il est déjà bien avançé.
Aprés j'aimerais qu'il m'accompagne en Provence ou moi-même je dois aller pour essayer de terminer ces si longues études
Je sollicite donc votre faveur pour lui obtenir ce laisser passer indispensable
Avec tous mes remerciements anticipés, je vous prie d'agréer mes plus sincères salutations

Méline, médicastre

Méline relut sa lettre, la scella et attendit qu'un jeune page passe par là pour la porter au prêvot

Voilà Andrews, il n'y a plus qu'à attendre une réponse

Au fait, je voulais vous dire que je suis trés satisfaite! Mes études de cette nuit ont été fructueuses puisque j'ai découvert un des 5 désiquilibres de la maladie! Il en reste 4....Jusqu'à présent, j'avais toujours celà..Votre étude du Code d'Hildegarde a échoué. Retournez à l'Université ! Ou à la messe.
La messe...foutaise!
Mais c'est bien, je suis contente