[RP] The Mad KirKrithmas Wedding

[Genève, la veille du grand jour – 1 avenue d'Aristote. Mauvaise foy nocturne.]

Couchée à l'heure des poules avec une rondelle de concombre sur chaque paupière, la Mad veut passer une longue nuit afin qu'aucune cerne ne vienne gâcher le miracle du musc.
La voici en train de partir pour le pays des rêves quand...

TOC TOC TOC

- Ouais c'est qui là ?
- Mad, c'est DJ'Yhonny, ouvre-moi

CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC, oui Mad a un super gros verrou...

- ça va DJ'Yhonny ? T'as l'air bizarre ? Qu'est-ce qu'il y a ?  Viens ! T'as bu ?
- Non, ça va pas... Non...
- Ben dis-moi, dis ? Qu'est-ce qu'il y a ? Fais pas ta catin !
- Viens Mad, assieds-toi, faut qu'j'te parle. J'ai passé ma soirée à boire. La Nat, j'la sens pas, je sais pas, elle doute de moi.

Assise sur le divan, Mad l'écoute en caressant Moustache.

- Mais DJ'Yhonny arrête, tu sais Natacha t'aime, Natacha m'a dit « Tu sais avec DJ'Yhonny, la confiance règne, c'est mon p 'tit rösti à la crème ». Faut pas qu'tu paniques, j'te jure, ta femme est pieuse, ta femme est bonne DJ'Yhonny, elle le sait bien que  tu t'réformises, elle est trop bonne DJ'Yhonny !
- Non mais qu'est-ce t'en sais toi ? Ça fait deux mois qu'elle me fait trop peur, qu'elle traîne tous les soirs chez le Tibère, qu'elle fouille partout, même dans l'beurre, Nat est devenue une autre femme ouais !
- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Natacha passe ses soirées chez Tibère ? Là, sur le coup de la surprise, la Mad balance Moustache qui va s'écraser contre le mur.

- Donne moi la preuve par trois !
- Elle devient zarbi, toutes les nuits elle me fait suivre par le frère Denis, qu'a même prévu de me baptiser mardi ! Ça tient l'angoisse, un vrai cauchemar, j'ai tellement peur d'elle le soir que je dors sous l'autel !
- Mais c'est quoi son problème ? Tu l'aimes, tu sers Déos, les deux ne sont pas incompatibles sauf pour les gens de mauvaise foy !

Elle lui tapote sur l'épaule.

- Laisse Déos lui faire comprendre, il saura le faire. Aucun homme ici-bas ne peut se substituer à lui et si Natacha doit trouver sa voie, il la guidera à bon port, crois-moi ! Il n'est Déos que Déos !

Plus tard, dans la soirée, le troubadour qui sommeille en DJ'Yhonny reprit le dessus et au pays des vaches mauves, Mad et lui firent un  boeuf

Et comme toi et toi... et toi... Et toi...

Kirkwood s’habille et se lève. Dans le désordre, un peu mécaniquement, et il en oublierait presque de faire ses oraisons. C’est qu’il se marie aujourd’hui. Pas tous les jours quand même.
Ne peut s’empêcher de penser à la nuit de noces. En a beaucoup entendu parler, mais n’en sait pas beaucoup plus que ça. En tout cas, c’est important, semble-t-il, et encouragé par les textes sacrés. Donc…
M’enfin, il se demande bien ce qui ça va se passer ?

En même temps, il y a des préoccupations plus immédiates.
Par exemple, pourquoi a-t-il des chausses sur la tête ?
Erreur de casting, semble-t-il…
Au bout d’un quart d’heure de plus que d’habitude, il a l’air à peu près humain.
Il prie, et c’est parti.

Tiens, les gosses sont là à l’attendre ?
Oui, prévisible.
En même temps, ils n’ont pas l’air de vouloir lui jeter des pierres, c’est déjà ça, non ?
Non, ils l’escortent jusqu’au Temple en chantant, dès son apparition. Une comptine genevoise …

Citation :

Hey, Kiki? Hé, Kiki!
C'est un Helvète, un Genevois qui m'a dit que tu t'appelais Kiki!
Kiki...
Ça fait un moment qu’on te suit. Kiki!
Hé, un bûcher chez moi?
Ou alors on te brûle chez toi ?
Allez, Kiki, quoi,

Oh dis-moi oui!

Pou
Kiki
Gros bouffi,
Kiki
Pou
Kiki
Malappris
Pourri

Pou
Kiki
Abruti
Kiki
Loup-garou
Ennui
Abruti
Kiki

Pou
Kiki
Ahuri
Kiki
T’es une maladie
Kiki
Abruti
Épanoui.

Type inapte
Un casus belli
C’est un primate
Et tutti quanti
Y’a pas, ça frappe,
C’est un ahuri.
C’t’un handicap,
C'est Kiki

Pou.
Kiki
Gros bouffi.
Kiki
Pou
Pourri
Abruti
Oh, oui

Kiki se gratte,
C’est son paradis.
Kiki se tâte
Est-ce qu'il s’enfuit ?
C’est un vrai tas d’inepties
Tout bouffi
Kiki est une vraie phobie.

Kiki prend des claques
C’est le paradis.
Ca sent l’coup d’lattes
Jamais il ne varie.
Kiki a toujours attiré les ennuis
Toujours en vrac
C’est bien lui !
Pou !

Bon, ce n’est pas exactement ce qu’il aurait pu espérer, en même temps, ils ont leur imaginaire, toussa, et qui sait ce que Deos leur réserve ? A la fin, quand leur chansonnette s’achève en vue de saint-Pierrot, le temple parfois improprement appelé « cathédrale », il craque un peu et lâche :

Bénissions-moi tranquille, les gosses !!!

Heu, c’était pas ça, zutre… Éclat de rire général.
Oh, et puis, y’a moins joyeux comme haie d’honneur, non ?

[Genève, Jour J, 1 avenue d'Aristote]

La nuit fut courte... trop courte.
Le réveil fut brutal... trop brutal.

Tel un vampire exposé violemment à la lumière du jour, Mad se contorsionna en prononçant des mots sans suite porteurs de sens embroussaillés, à la limite du Backa, mais plutôt chou comme Backa.

- Méééééééééé reuhhhhhhhhhhh brouuuuuuuuuuu Niooooooooo ! Remets le côté obscurrrrrreuhhhhh !!! Méééééééé Reuhhhhh brouuuuuuuuuuuuuu Niooooooooo !

C'est pas qu'elle était de mauvais poil, mais elle aimait la douceur la Mad et là, c'était vachement violent comme réveil !

- DEBOUUUUUUUTTTTT C'EST L'HEURE !

Oui, il était l'heure Mad, l'heure de se réveiller, l'heure de se parer, l'heure de se marier !

Et là, tout à coup, elle arrêta de râler.
Ah si tous les matins on pouvait la réveiller ainsi en lui disant qu'il fallait se lever pour son mariage... Mais la maison serait vite trop petite à raison de 365 maris par an...
Puis la dose de linge à laver... la vaisselle... non mais vous imaginez ? Finalement, elle finirait par ne plus avoir du tout le temps de dormir hein ?

Bref, ne partons pas dans un délire matrimonial ! Un mariage c'est sérieux ! Et le mariage d'un Kiki et d'une Mad, c'est on ne peut plus sérieux... C'pas ?

Assise dans son lit, les cheveux en bataille, elle sourit à Cha, l'une de ses demoiselles d'honneur.

- T'en fais pas Cha, j'ai pas l'air comme ça, mais deux pinces dans les cheveux, un nuage de poudre et trois bouts de tissus et je redeviens Madgnifaïque aussi sec !

Le sourire que Cha lui rend peut bien évidemment être interprété comme on veut. Mad choisit naturellement de le prendre comme une approbation.


* Le Backa est une espèce de coucou en voie d'extinction dont les dernières couvées ont été localisées dans le Valais.

[Jour J - Arsenal de Genève (garage de l'Avoyerie)]

Bordelum !

Viiiite viiiiteuuhhh il faut enfiler la tenue blanche faite sur mesure rien que pour elle.
Pas le temps de quitter la tenue de guerrière, ça ne se verra pas par dessous.
Puis en plus ça pèle dans la Cathédrale Saint Pierrot.

Habillage, c'est fait.
Coiffure, on s'en fout.
Propreté...c'est trop tard.

Léamance prend gaiement le chemin de la Cathédrale, se disant que les quelques minutes de trajet seront suffisantes pour préparer avec minutie et moults détails la cérémonie. Ouai...et la Marmotte met le chocolat dans le papyrus argenté...Va falloir tout improviser, et si possible sans faire de conneries.

Ô mais que vois-je? Par Déos ! de la fumée qui sort de la cheminée de la cahute du Vieux Lion. Cela doit bien faire...2 années que la Sicaire ne l'a pas croisé.
Sans aucune politesse, aucune, elle entre dans l'antre, et sans aucune commisération pour son état maladif - que dis-je - agonisant, elle lui lance quelques boules de neige. Vise mal...loupe la tête...Erfff.

Par les 3 prophètes, dépêches-toi Sanctus, c'est le mariage de Kiki et Mad aujourd'hui.

...

idée ! Eurêka

J'ai besoin de toi pour le célébrer. On se retrouve derrière l'autel.

Y'a pas de raison qu'il ne bosse pas le vieux feignant.

Quelques minutes plus tard, les cloches de la Cathèdre drelinguent joyeusement, appelant à la cérémonie.

Sambre_d_Hellequin a écrit:

Accompagné d'une solide petite escorte, Sambre avait fait son entrée à Genève, hier. Non pas qu'il avait besoin de protection, mais s'il était arrivé seul sur son canasson comme n'importe quel pécore cela aurait fait tâche. Il n'aimait pas particulièrement certaines lourdeurs protocolaires, mais il était un peu attendu au virage quand même, s'il ne déboulait pas dans un lieu public avec couronne, smoking XV eme siècle, pucelles déguisées en renardes lui jetant des pétales de roses et encadré de mastards en armure prêts à tailler en pièce quiconque s'approcherait de sa princière personne, cela bousillerait comme qui dirait l'image du Valais. Le public voulait du souverain pédant, bling bling à souhait, une sorte d'impossible rêve à poursuivre, s'il avait croisé un type pareil il l'aurait trouvé un peu con sur les bords mais ce n'était pas le moment de pinailler sur le profil du poste, il l'avait bien cherché après tout.

Déjà, se disait-il, dans le registre des mondanités il s'était débrouillé pour esquiver que ses conseillers ne lui passent la corde au cou en duo avec quelques grasses duchesses bavaroises ou de trop volubiles princesses milanaises. Eh ben oui, il occultait consciencieusement ce petit détail, il avait le devoir de se reproduire pour assurer la pérennité de la Principauté du Valais. Sur le papier, la perspective d'une bonne partie de jambes en l'air alliant l'utile à l'agréable était séduisante... concrètement, le mariage le laissait de marbre. Il faut dire aussi que les prétendantes, quoique bien nées et pas toujours moches, ne lui remuaient pas particulièrement la petite cuillère, ni le reste d'ailleurs. Le Seigneur Goupil voulait une épouse digne de lui et de sa Mesnie, pas une brebis française prête à se faire tondre, ni une poularde teutonne déjà cuite à point, ou une toutoune italienne trop bien dressée, non que diable ! Il lui fallait de l'animal sauvage, qui griffe, qui morde, qui flamboie, qui fulgure par l'esprit et par le geste, le gibier apprivoisé, tombant tout cuit dans sa gueule carnassière cela n'avait vraiment aucune saveur. Pour les siens et pour lui-même, il ne pouvait décemment pas ramener à la maison une pétasse maniérée qui se pâmerait à la vue d'une goutte de sang ou qui s'offusquerait à chaque fois que les troupes Renardes iraient se mettre à dos un royaume ou un empire pour le plaisir de torcher du pied des fleurs de lys ou de plumer du poulet à deux têtes.

L'idée d'avoir des enfants lui plaisait bien aussi, enfin, des enfants légitimes, parce qu'il n'était pas exclu qu'il ait un peu essaimé par ci par là. Faire sauter sur ses genoux sa descendance dans la bonne vieille tanière de la Mesnie Hellequin, l'image ne manquait pas d'attraits, à condition que les marmots en question soient des renardeaux et pas des cockers à poil long, il y avait des limites à l'amour aristotélicien. Non vraiment, il n'avait pas encore trouvé poulaine à son pied... d'ailleurs si une femme se jetait à ses pieds, il avait plutôt tendance à la lourder comme une vieille godasse, il fallait avoir un peu de fierté dans ce monde de larves, bordel !

Il en était là dans ses réflexions un peu confuses, après une nouvelle soirée passée avec le vieil Izaac à discutailler de Deos, l'infiniment grand, la vie et la bonne chère aussi quand même. Il fallait reconnaître que la dégustation verticale des vins de son vieil ami et vassal, Bobdole, le Seigneur de Conthey, avait grandement contribué à alimenter la conversation théologique de la veille, la dégustation horizontale qui avait suivi les avait tous achevé... d'où les brumes spirituelles du jour et les développements bancals sur le mariage. Il se trouvait justement pour cela entre les murs de la Sérénissime, pour un mariage, pas le sien, grand Dieu non ! Pas le sien ? N'avait-il pas fait un pari stupide avec Izaac hier soir, après avoir terminé cette bonbonne de gnôle frelatée prise dans une cave vers Constance. Par les putarelles augsbourgeoises ! Pensa t-il, si j'ai engagé ma parole à cause de ce foutu alcool, on repartira leur mettre une peignée !

Il entendit les cloches sonner, l'heure était venue de quitter la chambre de l'auberge. C'était quoi cette promesse déjà ?

Cool, y'a du beau monde, Stéphane va être content

Izaac a écrit:

Toujours au même endroit, pour ceux qui suivent. Izaac, victorieux enfin, sort la tête comme le diable de sa boite à coucou, l'objet de sa convoitise pincé entre les doigts.

- Mon Précieux !

Un Anneau pour les amener tous et dans la Lumière les lier.