[JDR] Carnets de Kirkwood

 

Continuons, si on faisait réagir Namaycush, bien connu pour être un grand calme... ?
Cendres, appelle ton pote à Berlin, on arrive, qu'il prépare le studio ! Et rassure-toi, j'arrête après...

Mais d'abord, vos avis. On modifie un truc, on empire la présentation d'une situation, toussa ?

Citation :

L’armée d’Namay

Citation :

Petit mystère (car politique a lien avec la divinité et ses vœux) badin (car Deos a sens de l’humour).
5 danseurs : costume de noble de cour françoys avec chapeau à moult plumes en excès de fanfreluche ; son pendant bourgeois avec chapeau à large bord et protège-jambes de cavaliers ; costume d’artisan de cuir noir, altant le couvre-chef qui dénote le maître en son métier ; 2 soldeniers de petit état, l‘un portant chapel de fer seul, l’autre une livrée uniforme, sans doute aux couleurs de France. Enfin, le chanteur doit porter harnois ou, à tout le moins, costume digne comme celui d’officier du prévôt.

Citation :

Françoys ! Ne restes pas chez toi
Odis-moi Françoys, le pillage t’y as droit
Odis-moi Françoys, les alpages sont ta proie
Tu y feras régner ta loi !

Françoys, y’a un truc pour s’marrer
Odis-moi Françoys, quand t’es à court de pâté
Vas le piquer aux barbares helvètes
Les tuer pour ça s’ra chouette !

C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.
C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.

Y’a bien tout c’qu’il faut pour aller s’amuser
Art françoys de savoir emprunter.

C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.
C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.

On est bien habillés
On prend leur réserve de blé
On brûle toutes les fermes du Valais

Françoys, m’as-tu bien entendu ?
Odis-moi Françoys, toi qui l’a bien tendue
A not’départ ni pucelle ni puceau
Tous partent si vite, même nos ch’vaux !

Leroi saute une princesse
Pour nous une montagne de fesses
L’Église romain’ les proclame hérétiques
J’adore quand on bénit ma trique

C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.
C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.

Y’a bien tout c’qu’il faut pour aller s’amuser
Art françoys de savoir aimer.

C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.
C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.

On a des ceintures dorées
On bâfre toute la journée
On viole tout c’qui bouge dans l’Valais

Françoys, souris et restes en joie
Odis-moi, Françoys, risques tu ne prendras pas
L’armée d’Namay rest’ras derrière ses murs
Et s’adonneras à la torture

On n’est pas v’nus risquer nos peaux
Odis-moi Francoys, contre de vilains rustauds
On est trop beaux, malins et élégants
Se battre, vraiment, s’rait fatiguant

C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.
C’est drôle d’être dans l’armée d’Namay.

Y’a bien tout c’qu’il faut pour aller s’amuser
Art françoys de faire parler.

L’armée d’Namay, tu l’trouver’as dans l’armée d’Namay

Françoys, Françoys, ne restes pas chez toi
Françoys, Françoys, le pillage t’y as droit

L’armée d’Namay, tu l’trouver’as dans l’armée d’Namay

Françoys, Françoys, ne restes pas chez toi
Françoys, Françoys, le pillage t’y as droit

L’armée d’Namay, tu l’trouver’as dans l’armée d’Namay

Françoys, Françoys, méprises les vilains une bonne fois !

 

Bon, même si je ne le suis pas encore IG, on s'y remet, culte ouvert ce vendredi !
Ne surtout pas hésiter à passer animer la chose

Citation :

La foule se presse dans la nef de Saint-Pierrot. On attend avec impatience que débute le culte, si longtemps interdit par les croisés. On remarque même des Genevois aristotéliciens romains, pas fâchés du tout que Genève soit à nouveau libre.
D’abord parce que personne n’aime que des missionnaires armés viennent chez vous expliquer qu’ils vont faire votre bonheur malgré vous. Ensuite, il faut bien le dire, ces étrangers pas helvètes ont laissé l’église devenir sale. Nombreux ont été les volontaires à venir nettoyer depuis qu’on ne craignait plus qu’ils ne punissent les porteurs d’eau savonneuse…
On ne sait jamais avec les « pas-de-cheu-nous »…
On se recueille, le bruit des conversations baisse petit à petit.
Puis c’est le choc.
Kirkwood apparaît.
On écarquille les yeux, on secoue la tête, on se regarde interloqué… puis on essaye de retenir le rire qui risque de troubler l’ambiance de recueillement.



Bon, il faut le comprendre, aussi… Il a un peu pris la grosse tête. Lecteur de Genève, Primus du Lion de Juda*, Élu des Anciens (ou, comme disent les romains, « évêque ») ** d’Helvétie, ce n’est pas rien. Donc, il a voulu marquer le coup.

Un peu ému et totalement inattentif au reste du monde, il commence :
Deos, accueille en Ta miséricorde et Ta bonté les brotha z’et sista qu'estions là, sincères z’et respectueux qui voudrions te prier. Bénis-nous tous, cher God, comme disions les Brittons, pis on pensions à Tes prophètes Aristote, Christos et Averroès, pis Oane aussi, qu'estions point tant gradé mais qu'estions point mal, s'pas ?

Enfin, il regarde la foule.
Y’a pas, c’est réussi…
Une nef complète au visage rouge, à se retenir de ne pas exploser de rire…
D’abord, il s’offusque et s’apprête à retrousser ses manches pour aller boxer qui oserait rire sous son nez, mais, malgré sa profonde stupidité, notre homme a quelque sens du réel… Il se retire donc quelques instants et revient, boudeur, dans son habituelle robe bourgeoise reprisée cent cinquante fois.

Frangines z’et frangins, remercions Deos de nous avoir libérationné de l’oppression papiste. Grâce en soyons rendu aux ceusses qu’avions combattu longtemps, par le verbe et le glaive, par monts et veaux, vaches et cochons. Lesquels avions point été laissé aux croisés z’affamés qu’avions préféré lever le camp et baisser l’oriflamme.
Ils estions trop nombreux pour les nommer tous, on y passerions le culte et les suivants. Je m’contenterions des capitaines, Cendres, Elhann, Caméliane, Maethor. Mais la foule de volontaires que cela forme derrière eux, quand qu’on y réfléchissions… Hein ?
Enfin, on pouvions dire, à la suite de Christos selon son Logion 19 :

Citation :

"Si vous vous demandez: Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ?
Alors vous pouvez vous répondre à vous même : Je suis moi, je viens de chez moi, et j’y retourne."

Genève rentrions chez elle.

* Lui dit « Pimousse », vu son côté bourrin question prononciation, et rajoute parfois « section de la Pie qui chante », mais avouons qu’il n’a toujours pas très bien compris le rêve qui lui en a donné l’idée. Faut dire que le repas était bien arrosé…
** Certains parmi les réformés disent aussi Grand Épousseteur, refusant fermement tout titre qui rappellerait le clergé romain, même de loin…

Kiki se remue la plume

Quand un peu plus tard le "vrai" Kiki revint, elle fut un peu soulagée la Mad.

- Non mais, faut que tu comprennes une chose, soufflait-elle à Cendres qui s'était à son tour fait une place sur le banc à rallonge,le Kiki, il a une morphologie en V, ses épaules sont plus larges que ses hanches. C'est une silhouette de sportif ! Alors il ne faut pas qu'il porte des vêtements trop proches du corps s'il ne veut pas affoler toutes les nonnes du coin... enfin, s'il en reste encore en ces temps de paix. Son truc brillant avec le col montant, mais c'était horrrrrrriiiibeuuule  ! Il lui faut des manches amples et un petit décolleté pour qu'on voit ses poils, comme ça, il sera madgnificaïle ! Dis, tu m'écoutes ou...

- Zzzzzzzzzzzzzz Hein ? Grrrroumpff   kof ! kof ! kof ! HEIN ?Gaïa ??? Où ça ??? Où ça ???

Le vieux, extripé d'un cauchemar très réaliste,  s'était levé d'un coup là, alors que tout le monde était assis.Mad l'attrapa aussi sec par la manche et le tira brusquement.

- Assieds-toi et arrête de te faire remarquer ! T'es pas sortable !

Et tandis qu'il reposait ses maigres miches sur le banc, l'assemblée se levait pour chanter. Mad attrapa Cendres aussi sec par la manche pour l'obliger à se relever.

- Mais lève-toi bon sang et arrête de te faire remarquer ! T'es pas sortable !

Et l'assemblée, debout, chantait, dansait... pensait aussi et la Mad s'éclatait !

- GUETTE EUPEUH, GUETTE AUNE EUPEUH TOUT ZE DIVINE !

Bon, d'accord, son angloys laissait toujours autant à désirer... Mais quelle importance !

Confortablement installée sur un des banc de la cathédrale, elle attendait avec impatience l'arrivée du Primus et le début du culte.

Non , elle ne rira pas.
Non, sa frangine à ses côtés ne rira pas non plus.

Jéjé, pince moi steuplé.
Aïeu! ...merci.

Il a du le sentir le Kiki que le culte n'allait pas pouvoir continuer comme ça. Se retenir d'éclater de rire, c'est compliquer.

Ha voilà qui est mieux!

Citation :

"Si vous vous demandez: Qui suis-je ? D'où viens-je ? Où vais-je ?
Alors vous pouvez vous répondre à vous même : Je suis moi, je viens de chez moi, et j’y retourne."

Comme quoi, tout était écrit quelque part.

Et voilà enfin l'heure bénite du culte. L'instant magique où, en chœurs (ou pas) , les réformés chantent et font prendre vie à Saint Pierrot.

Alors que certains chantaient comme ça:
GUETTE EUPEUH, GUETTE AUNE EUPEUH TOUT ZE DIVINE !

d'autres, comme Raya, chantaient ainsi:
GUELEUP'GUELONLEUP'

Inaudible n'est ce pas? Et pourtant, c'était beau, c'était joyeux, c'était dansant. Un culte Réformé comme on les aime. Un vendredi façon Kiki en sommes.

Alors, quelle suite ? Car l’est point d’bonheur sans retour à la normalitude…
Des élections libres, adonc une avoyerie désignée par les G’nevois, non les croisés, la reprise des échanges entre cités d’la Confédération et l’reste de l’Aristotélicité z’itou, fallions point décronner trop oultre, on allions refaire d’Genf ce qu’elle devions être, le Phare, l’Ombilicus, l’Omphalos de l’Aristotélicité !

J’vous l’cachions point, on attendions des volontaires pour l’avoyerie ! Avoyer, juge, procureur, grands et petits bouliers pour l’économie, conseillers pour réflexionner z’ensemble.
Alors, au taf et au boulot, volontaires, se faire connaître ! On attend aussi bien vieux croûtons z’habitués qu’jeunes enragés !

La paix !
C’estions point rien !
Alors qu’la Spaparte Jade voulions avoir SA guerre d’Helvétie, pour reprendre en mains ses féodaux lassés d’la gloriole, on aurions à cœur de vivre en paix.
Car les fins de race nobliarde façon Jade prouvions toujours que notre dernier prophète, Averroès, en son livre IX sur les Gens du Livre, avions bien raison :

Citation :

Verset 2 : Nous avons fait descendre vers les Hommes le Livre des Vertus. Mais les Aristotéliciens n'en ont pas compris le sens et l'ont même corrompu. Car l'Unique leur a confié la garde du Livre, et ils l'ont perverti. Et ils ont cherché la fortune et les honneurs.
Verset 5 : S'ils avaient appliqué le Livre des Vertus et ce qui est descendu sur eux de la part de l'Unique, ils auraient certainement joui de ce qui est au-dessus d'eux et de ce qui est sous leurs pieds. Il y a parmi eux un groupe qui agit avec droiture ; mais pour beaucoup d'entre eux, comme est mauvais ce qu'ils font !

Donc, s’agissions point d’baisser la garde face à la romanitude, hein, on restions l’pied prêt à sauter en l’étrier, hein !
Et j’le démontre !

Et Kiki de monter d’un bond sur l’appuie-mains de la chaire qui domine l’assemblée des fidèles, tout sourire, les bras écartés à la réception, debout.
Enfin, ça c’est ce qu’il veut faire.
Parce qu’il a oublié que l’appuie-mains est étroit. Très. Lui, large. Pas tant que ça, inutile que Phonya lui prescrive des potions pour maigrir (encore que d’ici quelques années…), mais il est tout sauf maigre.
Et pas forcément tout jeune. Et puis, s’il était adroit, ça se saurait, non ?
Bref :

BOUM !

Fait Kiki en atterrissant entre les chaises…
On ramasse le Lecteur, sans rire (il a la rancune tenace, et un gauche tout à fait respectable, à défaut de l’être par sa personne…), et lui-même préfère passer tout de suite à autre chose, sans remonter dans l’altitude de la chaire.

Sista and brotha, j'vous proposions d'passer à la Cène, en mémoire du prophète Christos, qu'avions été cloué sur la Croix pour l'humanité, même s’il avions fait ça en pagne, qu’estions bien coutume de sauvages qu’estions les populations de l’époque.

Culte aristotélicien réformé à Genève, le 17 octobre 1462 de l’Ère de la réformation de la Foi



Kirkwood gagne la chaire, en retard comme si souvent.

De, Deos, -ouf, ouf- accueille en Ta, Ta miséricorde et Ta bonté les brothers z’et sisters -ouf, ouf- qui sont là, sincères z’et respectueux et voudrions te prier -ouf, ouf-.
J’vous bénissions tous, -ouf- z’au nom du God, comme disent les Brittons, -ouf- pis faut point z’oublier ses prophètes Aristote, Christos et Averroès.

Louanges à Deos, qui nous avions libéré de l’oppression papiste et nousa vions rendu à notre propritude helvète.

Citation :

Profession de Foi aristotélicienne réformée

Je crois Deos Créateur du monde
Depuis l’Enfer qui est sous l’onde
Au paradis où volent les colombes
La Réforme

Il nous jugera à l’heure du trépas
Sur nos actes et surtout notre Foi
Son sourire déjà nous donne de la joie !
La Réforme

La Réforme, la Réforme
Proclame Oane, ancêtre vénéré
La Réforme, la Réforme
Car de tous, il fut le premier.
Il soupesa en sa chair, les belles vertus de l’Esprit
Et l’essence de Deos, si Aimant, il comprit
C’est la Réforme

Aristote fut premier prophète
Les lois divines, il décachète,
Et cette sagesse, c’est vachement chouette
C’est la Réforme !

Christos a toujours voué sa vie
À pointer l’chemin du Paradis
Même si c’est pas toujours du sucre candi
C’est la Réforme !

La Réforme, la Réforme
Averroès fut dernier prophète
La Réforme, la Réforme
Ce fut le dernier de cette belle brochette
Vivr'au mieux ici-bas, comment savoir faire les choix ?
Il nous l’a montré, entre émois et tournois !
C’est la Réforme !

La Réforme, la Réforme
Si c’est un rêve, je veux rêver
La Réforme, la Réforme
Si c’est un rêve, je rêverai

Les Genevois se remettent lentement du choc. Kiki était tellement en retard que beaucoup ont oublié de se mettre du persil dans les oreilles.

chus flatté

Après la profession de foi, Kirk se lance dans son sermon. Là, par contre, nul n’a oublié d’en mettre dans le nez, connaissant la –trop- grande consommation d’ail cru de Kirk. Sauf ceux qui, dans la panique, en ont trop mis dans les oreilles et hésitent désormais à déshabiller Pierre pour rhabiller Paul…

L’oppression romaine estions terminée. Grâce en soyons rendue au God-Tout-puissant : Deos-Tu-me-l’a-donné-merci-p’tit-Christos-je-ne-l’ai-plus, comme disions la formule.
Pis aux capitaines, aux volontaires g’nevois, aux alliés confédérés, toscans z’ou autres et qu’avions suivi la volonté d’Deos de purger Genf des armées hérétiques papifiées.

Nan, Cendres, papifié, du « pape », pas de « papi », pas vrai ? Quelle pomme à l’eau ? Pouah !

Pour combien d’temps, difficile de prédire ? Paraît qu’y avions mouvements de troupes en Savoie, on verra si ça s’voit ? Façon fondue fantaisie ou tart’à pan-dans-ta-goule ? « Ouil si », disent les Brittons……

Maintenant, on voulions paix. Paix z’avec voisins, mais z’aussi interne.
« Pax ominibus » à l’arrêt de l’calèche, mais aussi « para bellum »*, comme disions un fabricant d’arbalète.
« Cum proximis civitatibus pacem et amicitiam confirmare », « affermir les relations pacifiques et amicales avec les cités voisines », comme disions l’grand Kaiser -S’avions, Söse, vainqueur des Gaulois** ? -, c’qui prouve que c’estions jamais si loin l’un de l’autre…
C’estions d’ailleurs la logique du Phallus de l’Aristotélicité, Genève. Rappelions-nous z’encore les paroles d’la Grande Bernadette -point la catin romain qu’estions sous l’cardinal Birou, hein, nan, nan, mais ben la première nonne lorraine qu’avions pris l’maquis corse pour d’venir sicariote- :

« Une main ouverte,
Et un poing fermé,
L’une pour connaître,
L’autre pour cogner*** ! »

Donc, paix, mais point à n’importe quel prix. Et toute paix a un prix, pardi ! Point vrai, mes pardaillan ?
Certes, j’convenions que l’idée d’fréquenter Templiers z’et z’éventuels compains des croisés z’hérétiques m’donnions plus envie d’jouer à « j’écrase, j’émiette, j’éparpille » qu’à la dinette…
M’causez point d’la Spaparte, j’allions encore avoir des r’montées méphitiques !
M’radinez point avec l’cur’ton Rodrigue, j’allions correctionner, ventiler, disperser façon puzzle !

Pourtant, z’allions falloir faire l’avec, sans garantie d’bonbecs…


* Respectivement : « la paix pour tous » et « prépare la guerre »
** Et accessoirement des Helvètes d’abord, mais jetons un voile pudique sur cette défaillance mémorielle…
*** Lavilliers, œuf corse

Gruiner ?

Encore et toujours merci à toi, ô Madnifique, pour aider les flemmards oublieux...

Citation :

Tiens, une interruption ? Bon signe, ça, se dit le Kiki. Un culte vivant est un culte avec des vivants qui interviennent, pas uniquement des gens d’accord avec l’officiant… Bon, l’idée qu’on puisse ne pas être d’accord avec lui tient du sujet de science-fiction, c’est Kirkwood, quand même, vous voudriez quand même pas qu’il soit honnête, en plus ?
Tiens, qui voilà ? Sanctus ? Ca fait plaisir !
Ah, par contre…


Mon Sanctounet, ben j’estions ben content d’te r’voir, mon cadet ! Mais, j’avouons que j’te croyons en dormition, comme les Douze d’Éphèse, mais nan, ben sûr, le dormeur doit se réveiller…
Bougre de bougre ? Ah ?
Ah bon…
Ben…
Ben, pourquoi non, hein, même si, bon, ben, j’aurions point cru, ici en particulier pendant l’culte ? Pis bon, j’croyons qu’ton truc estions plutôt les rousses, mais bon, les roux aussi estions créatures du God Tout-Puissant, mon Sanctounet…
Vraiment, alors… ?
Hum, bon, de toute façon, cela ne nous regarde pas…

Cela étant, c’estions sûrement mieux que d’laisser tes esprits animaux mariner, hein, paraît qu’ça rendions sourd, alors…
Pasque bon, les « 52 » et en particulier le 52e, j’l’avions utilisé au culte vendredi dernier, c’estions l’final, et j’pensions l’utiliser z’encore aujourd’hui, mais j’voyons ben que tu voulions encore m’piquer mes répliques, hein ?
Tssss…

A moins qu’t’avions toi aussi des problématures d’esgourdes ? L’âge, peut-être ?
Mais bon, restons sur l’fond, point sur ta forme…

Alors, tu pensions qu’on allions changer les lois d’Genf comme ça ? Ben, dis, j’croyons z’aussi que c’estions possible si l’avoyerie le vote, sinon, le simultaneum, c’estions partage de l’église, non, point d’Genève ? Autant qu’j’me souvienne ?
Ergo devions-tu proposer un vote en l’avoyerie d’abord….

Pis bon, j’te rappellions que j’parlions point ici en tant que Pimousse du Lion de Juda, rôle dans lequel j’estions plutôt oky-doky z’avec toi.
Mais en tant que Lecteur et « Grand Épousseteur de la République », ou « Elder Élu parmi les Anciens », c’que les romains appellions « évêque »…
Adonc je privilégions ici la paix civile durant le culte, dans l’respect des lois.

Citation :

Sanctus, admiré par la foule des Genevois, affronte l’agneau mystique version aristotéliciens réformés*. Soyons clair. L’admiration, c’est parce que tous, Sanctus compris, savent bien que Kirkwood prenant toujours la peine de répondre à un interlocuteur, forcément, il concentre son haleine dessus et épargne donc –relativement- les autres**.
Kirk sourit un peu et reprit :

Bienheureux estions-tu, ô mon Sanctus si bien nominé, de rappeler la coutume fondamentale de la Réformation de la foi aristotélicienne, laquelle Réformation estions, ça tombions bien, le thème de mon prêche. La liberté. Ici, liberté de parole.
Et j’comprenions bien c’qui faisions ta crainte.
Alors, expédions-là « ad patres ».

Il estions point une seule seconde question d’se laisser aller à des penchants proches des trop multiples poches de la Bizoue, c’t’maladie du Sans-Nom qui baignons dans l’rose bonbon kenetbarbiesque*** qui formions une des bases de la peste du sommeil qui gagne nos Royaumes qu’on souhaite bien plutôt Renaissants…
Réforme, Renaissance, ça allions ben ensemble…

Ah, c’estions sûr, si on vient à la Réforme pour s’tirlipoter l’schmiblick en rêvant qu’on allions s’aimer à toucher l’Ciel, à s’brûler les ailes, s’retrouver comme les hirondelles, dans les airs ou l’pont d’une caraque, à s’brûler la peau pour s’envoler toujours plus z’haut où l’amuûûûûûr est bô****, y’avions erreur dans la distributure, j’le disions tout d’go !

D’abord pasqu’les hirondelles, c’estions des piafs, ça servions à prév’nir d’la pluie, sinon, c’estions dégueux et bruyants et ça piquions les graines des champs.
Qu’toucher l’Ciel par amour, c’estions n’avoir rien compris à l’amour d’Deos et l’amitié aristotélicienne. Fallions être z’aveugles pour point voir ça, j’croyons ben…
Enfin, qu’forniquer sur l’pont d’une caraque estions manque de pudeur dramatique, si ce n’estions stupre immonde.
Brefle, fariboles z’et calembredaines farfelues, dans l’best des cas… Mais plutôt l’genre « off » que « best », si vous voyons c’que je voulions dire…

J’croyons qu’le cadavre estions clairement boucané, là, on allions p’têt l’enterrer et passer au reste, s’pas ?
Pour l’reste, j’vous proposions p’tite chansonnette populaire qui illustre, j’croyons, ce qu’estions la Réformation de la Foi :

Citation :

Le prêcheur réformé*****


Par une chaude soirée d’été
Dans une gargote oubliée
J’ai rencontré le prêcheur
Trop fatigués pour dormir
On regardait sans sourire
L’ennui gagner la cité
Et la foi être oubliée
Puis il dit avec cœur :

''Fils, j’ai passé toute ma vie
A chercher Dieu sans répit
C’est en regardant les gens
Qu’j’ai compris l’jeu d’Son plan
Et vu que t’as l’air bien largué
J’vais t’dire c’qu’Il a gambergé
Pour quelques gorgées d’ton vin
J’te cracherai l’plan divin

Dieu te ressuscite sans cesse
Fais preuve de sagesse
Nul bien n’se corrompt
Pourquoi s’faire tant d’mourron ?
C’qui s’gagne un jour s’perd le lend’main
L’inverse s’fera à quat’mains
C’est à un jeu que Dieu t’convie
C’est celui d’la Vie.

Chaqu’ joueur de Dieu
Connaît Ses dons si généreux
‘Faut pas s’mettre martel en tête
Ou chercher la p’tite bête
Car c’est à plusieurs qu’on s’amuse
Avec d’autres qu’on trouv’ra nos muses
C’est ensemble qu’il faut jouer
Même de camps opposés''

Il a fini de parler
S’est couché pour roupiller
Content d’sa gorgée d’vin
Et d’causer du divin
On peut dire que ce prêcheur
Aura bien gagné son beurre
Et dans tout son discours
J’ai trouvé d’quoi finir mes jours.

Dieu te ressuscite sans cesse
Fais preuve de sagesse
Nul bien n’se corrompt
Pourquoi s’faire tant d’mourron ?
C’qui s’gagne un jour s’perd le lend’main
L’inverse s’fera à quat’mains
C’est à un jeu que Dieu t’convie
C’est celui d’la Vie.

* C’est très nul, ce qu’on comprendra aisément en apprenant que Kirkwood est l’auteur du, hum, disons « calembour » : agneau parce qu’haleine/la laine, mystique parce qu’il est Lecteur. C’est Kiki, quoi… Soupir…
** Notons par contre que les trois ou quatre personnes autour de lui ne partagent pas cette admiration, se trouvant dans la zone d’effet…
*** Déformation incompréhensible de « barbaresque », bien sûr^^
**** Gilbert de la Montagne, s’entend…
***** Adaptation dans la série « Blackpool » du « Gambler » de Kenny Rogers