[JdR] Le carnet d'Izaac

- Monsieur ?
[...]
Si c'est pour vendre des tapis ou du fromage, allez plutôt voir le burgmeister de Soleure.

- Une tasse de tisane ?
[...]
Comment donc s'appelle la maman de la demoiselle ? Ingeburge ?

- Entrez, expliquez-moi votre histoire.
[...]
Les patins !

Sort le genepi, la jeunesse, ça s'éduque.
- Voyez-vous monsieur Gotch, si Izaac Dusalève - moi - avait une descendance, je le saurais. Ou bien mi mule, mi moinillon mi moi-même peut-être ? Votre petite amie Kayte, elle a le sabot fendu ?
[...]
Dans je ne sais plus quel livre, le Lévithique, je crois - ça raconte l'histoire du Léviathan, le monstre du lac de Genève, vous connaissez ? [...] Fouille, trouve, feuillette et lit. L'Eternel dit à Aristote et à Averroës : «Transmettez ces instructions à mon peuple. Voici les animaux - L'Eternel parle souvent d'animaux quand il parle des Femmes, oui, je sais, je sais - que vous pourrez manger - en welche on dit aussi ventrouiller, pour manger et ventrouiller, c'est faire du jeu de ventre qui donne la boulasse à deux ou davantage - parmi toutes les bêtes qui vivent sur la terre. Vous pourrez ventrouiller de tout animal qui a le sabot fendu ou le pied fourchu et qui rumine. En revanche, vous ne mangerez aucun de ceux qui ruminent seulement ou qui ont seulement le sabot fendu.
[...]
Mademoiselle Kayte a-t-elle le sabot fendu ? Là est la question.

- Monsieur Gotch, personnellement, je suis contre le mariage. Pour tous. Avez-vous vu dans la Création des animaux se marier ???
machouille un bout de saucisson.
Le mariage est une chose contre Nature enseignée par l'Eglise par des hommes en robe qui reste célibataire toute leur vie pour la plupart d'entre-eux. Vous trouvez ça sain ?
machouille toujours.
En revanche, célébrer la Boulasse avec une petite fermière pauvrette vaguement crémière, aux sabots fendus tellement ils sont usés, foncez ! Moi, j'appelle ça "la nuit des humbles". On devrait faire une loi là dessus, d'ailleurs. Le vendredi soir, c'est nuit des humbles : les artisans et les notables laissent époux ou épouses aux jeunes vagabonds et bondes. La Réformation de l'Aristotélité, ça va très loin, monsieur Gotch, vous savez. C'est pas juste un credo qu'on remplace par un autre dans la nef d'une église.
[...]
Il est magnifique votre saucisson.

17 février 1461. Prime. Quand tous les loups sont gris. Poterne de la porte d'Annemasse. Il y a personne, la Garde dort mais ne meurt pas ! Un homme, courbé, la tête dans un châle immense et oriental, emmitouflé dans une large cape sombre, guide sa mule à la bride et au murmure.
- Viens Inge, on file.
Après la poterne, il y a encore le pont sur l'Arve, le Pinchot et deux lieues à peine. Et puis c'est le Salève. Ce soir, le vieux dormirait à l'ermitage. Pénard !

Fumée blanche.

Habemus Papam.

Francois 1°....

Si ça c'est pas un signe de renaissance dans les Royaumes. J'me les coupe.

....

Ah non, j'en ai pas.


(ils ont de l'humour ou ils ne l'ont pas fait exprès au Vatican? Premier Pape du continent Sud Américain, et ils lui flanquent le pseudo "François 1°")

Citation :

De Genève, le 19 mai 1461.

Madame la duchesse,

Je me permets de vous écrire afin de vous souhaiter beau règne. Et puis j’en profite pour vous présenter quelques turlupineries. Je suis Izaac Dusalève, actuellement en semi-retraite et prévôt de la compagnie internationale de commerce des camelots ambuleurs marchands du Léman, sise à Genève. C’est un peu long, je sais, mais la clientèle apprécient les acronymes et moins long, ça la faisait pas. Notre machin, donc, la CICCAMLG, organise deux fois l’an, une foire et un tournoi. La XIème édition était prévue les 15 et 16 mai mais les évènements nous ont décidé à repousser la date. Devenus depuis sujets de l’Empereur Louis et bourgeois de cité savoyarde, nous nous permettons de vous demander de bien vouloir nous autoriser à organiser notre foire et notre tournoi, les 21 et 22 septembre prochain.
Etant suisse, donc pathologiquement affecté par les taxes et autres octrois, je vous prie très humblement de bien vouloir envisager de suspendre ces choses abominables que vous appliquer aux marchés de vos bonnes cités, ces jours, afin que nous retrouvions ce moment fraternel qui sied à la bonne humeur genevoise. Le tournoi ayant lieu sur la mine d’or de Genève, à Nyon, à la frontière avec les confédérés, les frontières savoyardes étant fermées, vous voudrez bien nous autoriser à reprendre nos baraquements et lices. Cela ne gênera pas. Pour qui apprécie les viandes tournées et les bricelets au miel, le tournoi est un moment magique.

Je profite en outre de ce pigeon pour vous demander si les genevois doivent subir des entraves particulières à leur circulation dans le duché. La foule de militaires italiens actuellement chez nous mérite toute notre attention. Vous connaissez le grand sens de l’hospitalité genevoise, il ne saurait être dit que ces beaux légionnaires aient manqué de miches et d’une literie confortable et propre. Nous avons ce qu’il faut en paillasson et couvertures, une cargaison de tapisseries de Soleure, de qualité très médiocre je dois le dire, nous est arrivée juste avant la guerre, et mis à part à deux barons de chez vous, dont je vous retrouverai les noms si vous le souhaitez, ils sont invendables.

En outre et enfin, deux navires genevois remonteront bientôt le Rhône afin de retrouver nos quais. Ils sont chargés de fromages de brebis, de yaourts grecs, de vin et de jambon de catalogne. Puis-je leur faire dire que leur route est sûre ? Ceux-là ne sont pas militaire, si je puis vous rassurer. Puis-je me permettre de vous inviter à observer, à ce sujet, tout l’avantage à additionner au duché, tout le territoire de la république de Genève, et ce jusqu’au port de Lausanne. Cela nous laisserait un peu de plus de quai. 7 au lieu de 4. Le plus beau port du duché. Songez-y, madame.

Plus largement cette fois, madame la Duchesse, je souhaite présenter quelques doléances pour la corporation des bourgeois marchands banquiers jardiniers de la bonne cité de Genève. Vous le savez, nous ne sommes point habitués aux taxes, je me permettrai donc de renouveler éternellement notre vœux de les voir disparaître sous le règne savoyard. Que feriez-vous de cet or alors même que vous disposez désormais de la plus grosse mine d’or de la Aristotélité, du plus gros port sur le Rhône, des meilleurs soldats en rapport qualité prix de l’Aristotélité, la sécurité, puisque le Lion de Juda interdit le brigandage sur le territoire de son duché, la plus grosse compagnie de commerce des territoires de langue française, une population éduquée, lettrée, industrieuse soucieuse de développement durable et de la propreté. Madame la duchesse, vous aviez un souci ? Nous sommes la solution.

Sur ce, je vous salue respectueusement.

I

Citation :

De Genève, le 23.

Madame la duchesse,

Je me permets de prendre la plume pour vous remercier de tous les efforts que vous avez fait pour répondre favorablement à nos requêtes. Ma cité bénéficie depuis quelques temps d’un statut original dans l’Empire : celui de territoire souverain immédiat d’Empire. En lui accordant ses franchises, vous nous avez rendu notre immunité juridique et libéré du joug des mauvaises et antiques pratiques du jus vulgaris sabaudiensis. Mille et une fois merci. Toutefois, je me permets de vous soumettre quelques unes de mes interrogations quant à la pérennité de cet ouvrage original. En effet, il fait de ma cité un lieu couru de toute l’Aristotélité et surtout ses plus basses engeances : l’on ne compte plus les sans domicile fixes italiens et allemands qui nous viennent en armée s’entasser dans la précarité des tentes de monsieur Valzan. Jamais Ô grand jamais, l’on ne vit tant d’indigents chez nous. Notre Poisson Rouge peine à leur fournir l’écuelle populaire ! Vous savez bien, madame la duchesse, que Vivre à Genève n’est pas à la portée de toutes les bourses. Priez monsieur Valzan et monsieur Ludwig de nourrir ses gens, creusez des tunnels sous les Alpes ! Mes combourgeois fermentent. L’on ne compte plus les remarques acerbes sur ces crève-misères : L’On se plaint que Genève devient une ville de racailles ! Voyez comme un Front Cantonal naissant, insuffle les idées de préférence cantonale, d’aversion pour les ultramontains, d’animosité pour les tudesques et les badois. L’On devient aussi bête et méchant chez moi que chez vous. "Et ces gens viennent pavoiser l’oriflamme au vent alors qu’ils n’ont pas le sous pour se payer la miche !" Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose. C'est peut-être vrai qu'il n'y a pas plus d'étrangers qu'avant la guerre, mais ce n'est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d'avoir des comtois travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des italiens et des allemands. Comment voulez-vous que le boulanger genevois qui gagne environ 30 ou 35 écus par jour, et qui voit sur le palier à côté, entassé, une « famille » de piquiers de Souabe ou de hallebardiers de Lombardie, qui ne travaille pas et dont les pratiques nocturnes, entre soldats, lui paraisse contre nature ! Dans le canton de Uri - c’est près de Schwyz - la chèvre n’est pas une mascotte pour légionnaire ! Comme la vache, elle est sacrée ! Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, eh bien le boulanger genevois sur le palier devient fou. Madame la duchesse, faîtes des miracles, payez vos soldats ou ouvrez l’océan et le Rhône aux navires de ravitaillement ! Je ne garantis point désormais qu’aversion et animosité ne muent en Haine ! Voyez dans les autres cantons ! Tous les helvètes se mettent à l’art de l’escarmouche et aux ratonnades. A défaut de miracle, et c’est avec regret pour ma part cosmopolite – je me mets actuellement à l’italien pour enseigner la réforme et l’escarmouche comme acte de Foi à quelques uns de ces spadassins ultramontains pour quand ils rentreront - , j’ose vous prier d’envoyer monsieur Valzan mener ses miséreux à Annecy, par exemple. Outre que le marché d’Annecy est plus à la portée des bourses communes, il ne sera pas tenté d’interférer dans le processus électoral qui s’annonce dans 15 jours chez moi, attisant davantage la défiance à votre encontre. En souvenir de ces si bons moments madame Nashia, vous savez comme une guerre d’Annecy est si vite arrivée ; je vous prie de vous souvenir, que la précédente était bonne enfant : on vous aura même débarrassé de Raoul de Montjoye, passé genevois et réformé. Jusqu'ici, c'était gentil. J’intercède auprès de vous pour nous garer d’une véritable querelle : vous perdriez sans le moindre doute, et moi aussi ; la foi quitte les âmes de mes combourgeois et la Haine s’y insinue en retour. Nous autres genevois sommes joyeux de nature ! Un peu taquins, certes. Semoncez monsieur Ludwig qui joue avec ses petits soldats et creuse la tombe de son Empire, tant dans la confédération qu’en Italie. Ou priez qu’il meurt vite avant de faire davantage d’âneries. Mais enfin, malheureusement, cela, je n’y compterais pas trop si j’étais vous, le Bon Deos n’aime pas les assommants triste-sires et Titus risque de nous le renvoyer ici-bas un coup d’pied dans le séant.

A Chambé,

Respectueusement, mon petit

I

Citation :

24/06/1461 13:10 : Vous avez vendu à Ellasar 8 légumes pour 12,95 écus.

- Danke schöne, Herr Ellasar
- [...]
Il faut dire que chez ces gens là, on n'cause pas, m'sieur, on n'cause pas. On guerroie !
- Einhundert drei genf thaler. Vous verrez, Esch Kalitat ! Genf Kalitat ! Et en plus, ça rend aimable.
[...]
[...]
Deux fois [...], ça veut juste dire qu'on se sent seul, des fois. Seul face à son Créateur.
- Merci Deos
- De rien Izaac
[...]
- Dis, c'est si mal d'aimer la guerre ?
[...]
Pourvu que ça dure...

Citation :

De Genève, le vingt quatre juin de l’An de Grâce quatorze cent soixante et un du petit Christos en pagne.

Madame la Duchesse,

Vous ne soufflerez point un mot, je vous prie, de ce que je vais vous dire là, sous le sceau du plus grand secret. J’ai bien reçu votre pigeon aux raisins et j'entends bien que votre duché se désolidarise de l'aventure ludwiguesque dans nos vallées helvètes. C'est fort avisé, je vous le concède. Toutefois, vous savez comme les bourbines de chez moi sont comptables et, voyez-vous, on en a un – il n’est pas bourbine mais il a vécu longtemps trop proche d’eux, vous me permettrez de conserver son anonymat, c’est un principe en Suisse […]

-Si Signore ?
No, pas plus de douze écus ! Dix plus deux ! Dodici !
Oui c’est de l’esclavagisme !
Z’aviez qu’à venir bourses pleines !
Na !
[…]
- Allez ! Andare, adesso!

Citation :

[…] Bref, il est fribourgeois, il a les plus grosses boules de la confédération, son nom commence par A et finit par Tomlik, mais je ne vous dirai rien de plus – Donc, vous écrivais-je, ce monsieur, qui est devenu un bon réformé grâce à votre P’tit Louis, compte chaque jour que Deos fait, le nombre d'écus que rapporte la mine de Genève au duché de Savoie. C’est presque mesquin, je sais, mais voyez-vous, il y en a parmi les helvètes, qui ont le boulier gros comme les castagnettes d'un taureau andalou ; Et lui, c’est pire. Et comme chez ceux-là, un thaler - c'est comme ça qu'ils appellent leurs écus, les bourbines - vaut un écus et dix deniers – soi-disant parce que Herr Bourbine gère mieux sa bourse que les grecs - ils comptent. Et ils comptent rectifier le trésor impérial, d'un sous pour un sous. Or, passé la Sarine et la barrière de Rösti, l’Empire, pour eux, c’est un peu blanc bonnet et bonnet blanc. Un comtois vaut un savoyard qui vaut deux lorrains. Et le suisse est lent et patient, vous savez. Alors quand en plus, il parle schwizerdütch, il est… méticuleux, écrirons-nous. Oserais-je vous inviter à compter vous-même ce que vous rapporte la mine de Nyon à l'Est de Genève, afin de pouvoir comparer vos comptes ensemble le moment voulu ? Vous pourriez vous entendre sur de futurs versements commissionnés à déposer dans une banque suisse de votre choix pour éviter des désagréments détestables. Les dépôts sont anonymes chez nous, nul ne saura jamais, sous le sceau du grand silence bancaire, que vous avez partagé l'or spolié durant la guerre avec les suisses. On parlera d'un malheureux accident. On dira que les caisses sont tombées au fond du lac, si vous voulez. Cela passera sans souci. En outre, sans compromettre davantage, je vous confesse qu’on a déjà quelques écus d’un ministre impérial et de trois princes français à […]

- No ! Dodici !

Citation :

25/06/1461 17:49 : Vous avez embauché Robin_x, de Padoue

[…]
Soldat impérial ? ... soldat.... pfff ! Mendicando, va !

Citation :

[…] Passons. J’ouïs que votre P’tit Louis retire ses mercenaires de Fribourg pour en conserver davantage à Genève. C’est fort aimable de sa part. Ma cité va enfin pouvoir retrouver sa sérénité sous le regard de Deos. Trop d’altiers mécréants vagabondaient entre ici et la Bourgogne, ces dernières semaines. Genève rendue inaccessible acropole, c’est à Tonnerre qu’ils sont allés crâner en attendant, vous avez dû lire l’AAP de France, je pense. Moi que vous connaissez bien, mon petit, qui suis un vieux sicaire sénile, je souffrais de voir la nouvelle Rome siège de tous ces routiers sans foi ni loi. Maintenant qu’ils ont renoncé à soutenir le bras de la main qui leur donna le sein – oui, Genève a l’anatomie curieuse – maintenant qu’ils ont vu et enfin compris – j’ose l’espérer, mais les fier-à-bras ont la tête dures - comment étaient construites nos institutions helvétiques, je peux enfin escompter qu’ils aillent s’installer dans les autres cantons immaculés en laissant droite la clôture des Hommes rectes de la cité pieuse. En outre, nombre d’entre-eux ne souffrent plus les vieux dévots verbeux de mon acabit. Genève est une ville paisible. J’étais triste d’y voir oisifs tous ces capitaines païens, tristes spadassins rendus orphelins d’agréments. Là, il y aura un canton pour chacun de ces conquérants condottiere. Je termine ici et je me permets de vous joindre une petite croix poissonnée, l’ichtus genevois, que vous pourrez brocher en bannière ou porter en sautoir, lorsque vous serez d’humeur ardente aux bals d’Empire. Elle a un succès fou en ce moment.

Bien respectueusement,

A Chambé,

I

[rp]De l’état de l’Italie. Contrastes spatio-économique dans la péninsule.

L'évolution économique de l'Italie est indissociable de celle de l'Aristotélité dans son ensemble. A la fin du Quattrocento, sous l'influence bénéfique du modèle genevois, le Nord du pays s'industrialise (région de Turin-Milan et plaine du Pô semées de nombreuses petites républiques urbaines et industrieuses) alors que le Centre (le Latium) et le Sud (Mezzogiorno) restent en marge de ce mouvement : ces régions n'ont jamais connu la révolution des bourgs et vivent dans la plus grande pauvreté, soumises aux aristocraties féodales archaïques et aux princes de l’Église. Cela explique la dichotomie entre un Nord industrialisé et un Sud qui, à bien des égards, montre des signes de sous-développement. [/rp]

Ils sont vraiment contrariants, ces italiens, tout d’même. Hier, un mendiant, aujourd'hui un très très riche notable de Gênes.

Citation :

27/06/1461 09:30 : Vous avez vendu à Maliak 2 fromages de chèvre pour 199,50 écus.
27/06/1461 09:30 : Vous avez vendu à Maliak 1 fromage de chèvre pour 199,50 écus.
27/06/1461 09:30 : Vous avez vendu à Maliak 2 tapisseries pour 199,50 écus.
27/06/1461 09:30 : Vous avez vendu à Maliak 1 tapisserie pour 199,50 écus.

- Grazie Signore.

J’entends pouffer. Oui ! Le genevois renâcle à l’idée de se mélanger aux gens du peuple non élu ! En dehors des heures d’ouverture de son magasin, bien sûr.

[rp]Du Tourisme et du pèlerinage, Réflexions de psychologie collective.

Le canton de Genève vit l'intensité des grandes errances. A l'encontre, le reste de l’Aristotélité est le monde du stable. Les forces qui jettent les hommes sur les chemins y sont quasi absentes : on s’y suffit et surtout, on y meurt sur place. Seuls quelques marchands, aventuriers et clercs circulent ; des pèlerins aussi, de moins en moins hors de Genève. Là, les libérations par l'espace foisonnent à mesure que grandit l'exploit colonial, où eschatologisme, rêve éveillé de l'utopie, non-conformismes et le chœur des passions impitoyables, s'emmêlent pour une enivrante nourriture. Dans une frénésie joyeuse, les «foules de Genève» sont l’exemplaire aveu de l’incessante pulsion du besoin pérégrin qui nous bouleverse. Ce pèlerinage, celui aussi où dans la reconnaissance du miracle genevois se pressent les masses humaines conjuratrices, concentre de plus en plus les puissances irrationnelles du recours pèlerin. Genève draine à travers notre Occident des processions de centaines d'hommes. Peu l'affrontent seuls. Plus grégaires que nous ne le savons, par habitude psychique et mondaine de dépendre, il est devenu en notre temps une migrance collective. A Genève, on va en armée et en avril. Retour à la thérapie spatiale ou découverte neuve d'équilibrations ? Le phénomène est encore trop jeune pour être lucide de ses bienfaits.[/rp]

Izaac empoche ses mille et un écus et paye grassement le doge de la république génoise d’un sourire bienveillant, d’une médaille pieuse poissonnée et deux bonbons suisses aux plantes.

- Pour Madame et les enfants.

Les lettres à la duchesse...

  

Il a une patate, lui...  

Il a la frite!  

pfff... je devrais demander des copyrights. M'enfin bon, pompon de la FC, j'aime bien.