Forum associé au jeu les royaumes renaissants. Les joueurs sont des copains, les personnages peuvent être ennemis. La Réforme, L'ordre du Tau Renversé et La Présipauté sont des groupes totalement distincts. |
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| [RP] La Raoulade | |
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+9iZaac Madeline Madame Kirkwood Aelig Esclandres Jehane Leamance Raoul 13 participants | |
Auteur | Message |
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Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Raoul en Provence - printemps 58 Jeu 20 Juin 2013 - 9:13 | |
| - Cendres a écrit:
- [Quelque part dans la garrigue]
ça sent bon ici ... Puis c'est chantant ce p'tit truc qui fait grr grr
Soupir du vieux
Ooh l'est joli l'arbuste
Second soupir ...
Tu vas arreter d'être aussi crétin ? ça c'est du Romarin, ça c'est une cigale et ça ...
Aïe !
... C'est un cade... ça pique... Bon trouve une planque et surveille
Euh... Y'a qu'du Cadre partout... Y'a rien pour s'planquer, c'est l'desert... Les plantes m'arrivent au m'lieu du tibia
Mais qu'il est con... C'est la garrigue pas le desert ! T'aurais du aller avec Raoul... Je suis sur qu'avec son oeil en moins il entend moins tes geremiades. Là le gros caillou blanc, va derriere
Et pourquoi moi j'ai l'banc et qu'toi t'as l'gris ?
Levée de bras
Tape pas ! T'as promis à Tati Jeanne d't'occuper d'moi ! Si tu m'tapes elle va s'retourner dans la terre...
Parle encore de maman et je te jette à la mer dès qu'on a le bateau. Va te cacher et ferme là !
D'accord...
Quelques minutes de silence, les mouches volent, les phasmes passent, les Messor Barbarus recoltent
Et quand on aura l'bateau ... J'pourrai t'nir la barre ?
Non!
Pourquoi ?!
Parce que !
D'accord...
Quinze minutes de silence, un exploit.
C'est quoi la guerre à Symetrique ?
Tu va te taire ?
Ben faut qu'je sache, sinon j'f'rai pas bien la guerre à l'autre... Normal... Si j'sais pas ...
C'est quand on prend des coups sur la gueule que d'un coté ... ça te va ?
Bof... C'est pas très clair...
Tu vas vite comprendre dans 5mn quand je t'aura rousté
Pfff ... Non mais en vrai ? C'est quoi ?
Il fallait trouver quelque chose de plausible, quelque chose que son cousin ne comprendrai pas, mais assez visuel pour qu'il croit comprendre. Lui mettre sur la couenne n'aurait servit à rien, 33 ans qu'il lui lattait la croupe, il en redemandait.
Bon ... Tu vois la route là ... On va dire qu'elle est au milieu ...
Au milieu d'quoi ?
Je sais pas ... C'est dans l'imaginaire, elle est au milieu ... Au milieu du monde ! Hein ? ça te va ?
D'accord...
Donc elle est au milieu et nous on est du même côté... de la route
Ahh! Ouai, on est d'même coté du champ.
Oui si tu veux... Bon, si on est du même côté, il n'y a personne de l'autre côté de la route, donc c'est pas symetrique... Tu vois ?
Non ... Pis y'a le grillon l'autre côté
Oui mais non, la cigale ne compte pas
Cendres jette un caillou
Là tu vois ... plus de cigale, t'as compris ?
Non...
Pas grave... Quand je te le dis tu te lèves, tu sors de ta planque, tu fonces dans le tas et tu tapes
Aaaah ! Comme les brigands me font chaque fois qu'je voyage !
... Exact !
Mais alors on brigande...
ça va pas non ? On est un post avancé. On est là pour protéger la Princesse, comme toujours... Là où personne ne nous attend ... Derriere un caillou.
La Dame avec les enluminures ?
C'est ça... Celle qui a reussi a se sauver toute seule en Anjou quand tu faisais le bredin dans la flotte...
J'entends du bruit !
Parfait ... Prepare toi ... Si tu fais bien la guerre assymetrique, on va en Espagne, on fait un gros rafiot et on fera pareil sur les côtes Bretonnes.
Y'a pas d'cailloux dans la mer ...
Au fond si ... On les voit quand on a une ancre acccrochée au pied ... | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Raoul en Provence - printemps 58 Jeu 20 Juin 2013 - 9:19 | |
| - Esclandres a écrit:
- [Derrière un cailloux blanc luisant à la lune]
Le defenseur de la veuve vierge, l'orphelin pas trop enquiquinant, d'une Dame à enluminures lorsqu'il la savait en danger, souvent trop tard, plus ou moins partisan du Roy de France, mais n'ayant jamais entrechoqué le godet de calva avec, se permettait une reserve, d'où le "plus ou moins", le commerçant chevronné, bref ... Le fier Ambuleur était tapis tel un coleoptère au printemps sortant soit de sa létargie hivernale, soit de sa métamorphose larvaire qui fit de lui un Carabe. Il rampa en direction de l'ombre qui s'avançait.
Deux hommes, une femme, si c'est pas d'l'assymetrie ça ...
Vas y ! Qu'attends tu ?
Olah la greluche ! Jette l'arme, les bûches qu't'as dans ton cabat pis si t'as l'ecu tu l'pauses aussi !
Se retroune vers Cendres
J'ai bon ?
Tu aurais pu eviter le qualificatif, mais bon ... La diction fût potable ...
La demoiselle, pantoise, sans voix regarde les deux energumenes
T'y vas faire s'qu'j'ai dit avant qu'j'me r'tourne ? Où qu'tu veux qu'j'te decouenne la bouille ?
Les gestes du grand escogriphe allant souvent plus vite que son cerveau, tare génétique, donc familiale, il lui en rertourne une. Pause de quelques instants, il regarde son cousin.
Patron ... J'crois qu'j'ai ripé.
T'as carrément chier dans le bouillon oui ! On menace pas ! On discute, on explique, on a des revendications, après on demande rétribution pour aider les pauvres gens dans le besoin en Arles. Là tu raclure tout le travail. On est pas des brigands ! On est des genres de douaniers !
La demoiselle gemissant, commença a crier à l'aide, Cendres se retourna et lui en envoya une belle.
Oh toi... Tu coupes pas la parole quand j'éduque mon cousin
Cousin ? T'y a fouttu l'rouste, j'croyais qu'fallait pas !
Oui ... J'ai de même dévié, ça arrive. Un peu plus un peu moins ... C'est toi qui a commencé !
S'en suivit une grande discution sur la guerre assymetrique, du comment du pourquoi. Après cela, il etait sur que la suite se passerai bien mieux. Une bonne trentraine de minutes plus tard, alors qu'ils voulaient tout de même et enfin soigner la demoiselle, celle ci n'était plus là.
Aucune éducation ... Elle part ainsi sans dire un mot ...
J'ramasse c'qu'elle a laissé quand même
Certes, on ne va pas remonter l'economie de la ville avec ces 5 steres...
Leger flottement
Du bruit ! Labas ! Des ombres !
Y'en a quat' ! ça va être drol'ment assymetrique ...
Tu as raison ... Laissons passer.
Le groupe s'approchait
D'Bretons et des Poit'vins !
On ne peut pas laisser faire ça... Qui ne tente rien n'a rien, advienne que pourra et puisse que ça advienne
Ils foncèrent dans le tas
Au nom du Roy ou d'l'un d'ses proches servants ! | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Raoul en Provence - printemps 58 Ven 21 Juin 2013 - 15:57 | |
| [Pendant ce temps là, à Arles, chez Armoria de Mortain et tout l'tintoinElle est où ?Raoul le glabre, maître-es-poudre et capitaine dans le régiment royal d'Angoulême, s'en venait visiter la princesse de France. On lui avait dit qu'elle avait fini de faire la marmotte, qu'elle écrivait et qu'elle avait la larme à l'œil. On dissimulait le lys vanillé ? L'avait les humeurs d'une lavette, la paire de France ? Un deuil ? Et on la lui f'sait pas, à mon Raoul ! Encore t-il phallus qu'il ne le vice pas : mais définitivement, Lambert, le légendaire serviteur des Mortain, c'ui-là même qui lui avait acheté miches et fruits la dernière semaine, alors qu'on la disait mourante, la Mortain, (z'avez déjà mangé des toasts à la confiture quand vous êtes mourant, vous ?), ben il était là. Devant le glabre. Prenez ça pour moi, j'vous prie. On s'connait un peu, une histoire de poterne à Saumur et de donjon à Dijon. C'est un présent pour Madame de Mortain.
Dernière édition par Raoul le Ven 21 Juin 2013 - 16:01, édité 1 fois | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Raoul en Provence - printemps 58 Ven 21 Juin 2013 - 16:01 | |
| [Deux jours plus tard... Les tentes blanches, hospital de campagne. Où l'on confirme par l'exemple que les Urgences, c'est rarement urgent]
Raoul était assis. Il attendait sagement là où on lui avait dit.
Dites !
Une infirmière passe sans le voir.
Mad [...]
Raoul se lève. Las.
Dites ! Vous croyez que [...]
Raoul regarde ses myosotis.
Z'auriez d'leau, M'Dame ? Parce que là [...]
Raoul soupire.
La prochaine fois, j'lui amènerai des bonbons, parce que les fleurs, c'est périssable.
Et Raoul qu'a les boules, s'en retourne laissant là les petites fleurs bleues. | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Raoul en Provence - printemps 58 Dim 23 Juin 2013 - 18:04 | |
| [Il est prime, Uzes s'éveille]
Tout à coup, le remue-ménage des pauvres allant aux champs, des pigeons partant, des laveurs de pavé, des chariots en branle, des barbiers en course et des pages en corvée... Bientôt les cris d'une victime égorgée dans la basse-cour ! Des pas pressés, dans le petit escalier de bois si étroit et si sonore, les allures bondissantes d'une vieille languedocienne ! Raoul lève les yeux, hagard. Oui, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'est pas borgne, mais bon, je dispense mon lecteur de plus amples informations pour cette fois. Ça devient lassant. Du sang macule son gorgerin de fer. Il tient fermement la tête arrachée d'une main, le petit cadavre meurtri de l'autre.
Bonjour ma Dame ! Raoul glaber, maître-es-poudre, capitaine dans le régiment royal d'Angoulême, engagé en Provence. On est de passage dans votre bonne cité, juste le temps de faire les provisions, disons qu'on pensait pas vraiment pa [...] Vous savez les hasards de la guerre [...] Il s'interrompt observant la vieille qu'a pas l'air commode. Langue d'Oc, langue d'Oil, choc des civilisations.
La vieille vs Raoul ?
Mmmm, c'est combien pour le coq, madame ? Qu'il fait mon Raoul en désignant du menton, la volaille qu'il vient de décapiter.
Il faut comprendre là qu'il y a eu une retraite tactique après une défaite sérieuse... Retraite tactique en Languedoc pour quête carnée avant un retour à Arles pour découvrir que... Les armées françaises se sont dispersées et Armoria a quitté la Provence deux jours auparavant. Provence : 1 - Visiteurs : 0.
Évidemment, qui c'est qui reste en plan, oisifs, hein ? ben les braves soldats comme nous. | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Entre Provence et Genève, quelque part, en le beau duché de Savoie - juin 1458 Sam 29 Juin 2013 - 18:53 | |
| [quelque part, en le beau duché de Savoie]
Dis !
Quoi ? qu'il répond, mon Raoul.
Dis, tu savais qu'ici, quand on se fait insulter, on porte plainte ?
Arrête de dire des gros mots, nom de Dieu !
Siii, sans dec !
[...]
Je dispense mon lecteur d'une description certainement haute en couleur, mais qui ne traduirait que l'état de mutisme profondément affligé de mon spadassin. Pétrifié, qu'il est mon Raoul.
Alors c'est donc vrai ? En plus de faire bosser les français pour eux en Provence, ce sont vraiment des sodomites paperassiers, les savoyards... Une plainte pour insulte... On crois rêver ! Une bonne latte dans le chef, au premier sang au bout du pré foutre queue ! Oui ! M'enfin, tout le monde n'est pas gentilhomme à défendre comme un homme, son honneur.
Sur la tête de moi, Raoul, même que j'ai entendu ça à Chambé dans une taverne !
Tais-toi, va, ça me fait mal. | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Entre Provence et Genève, quelque part, en le beau duché de Savoie - juin 1458 Sam 29 Juin 2013 - 18:55 | |
| Adossé au mur, comme il convient à un vrai fainéant, Mon Raoul écoutait les diatribes en se curant les dents avec un petit bout de bois dont l'extrémité laissait deviner une attention et un soin exemplaire et approfondi de la seconde incisive du haut. A droite. Là quoi...
Procès, procès... j't'en foutrais moi des procès. Sont drôles les savoyards. Pourquoi pas courir trouver le bon père supérieur. Petite voix de fausset. Mon père, mon Père, il a dit que... C'est lui qu'a commencé ! En plus, Hélène elle a dit qu'il avait dit que...
Opinant du chef en crachant dans la poussière comme il convient à un gentilhomme, le reste du bout tout machouillé, c'est une question d'hygiène quand même, mon Raoul rajoute à haute et intelligible voix,
Z'avez jamais pensé à régler ce genre d'histoire entre hommes, M'Sieur ? Une bonne paire de baffes et trois coups d'épée en travers de la tronche. j'entends qu'vous êtes G'nevois, ces gens là savent ce que c'est qu'un duel. Faut êt'plus grand qu'son épée, c'est sûr, M'Sieur. Les procès c'est bien gentils, mais bon, ça vous fait de la paperasse, et pour avoir fait la route depuis la Provence, M'Sieur, la déforestation a bien avancé ici. 'Devriez penser à des solutions plus... Enfin moins... Enfin, vous voyez un peu.
C'est qui vot'tête d'écus, M'Sieur ? 500 ? le prix d'un jardin pour les petits cochons et la promesse d'une vie bien remplie à se lever tôt pour biner, p'is étaler la marchandise quand le beffroi sonne l'ouverture du marché... L'a fait quoi vot'grand criminel ? | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Entre Provence et Genève, quelque part, en le beau duché de Savoie - juin 1458 Sam 29 Juin 2013 - 18:57 | |
| - Brancaleone a écrit:
- Brancaleone désigne du doigt l'homme au bandeau, appuyé sur son mur.
- M'arrive pas souvent d'être d'avis de ce genre de caïman là, mais faut bien lui reconnaitre qu'il a plus de bon sens que vous autres politicards ! Procès, procès... vous avez plus que ça à la bouche, par ici. Alors qu'un bonne mornifle, ça vous rend un jugement propre et indiscutable en deux temps trois mouvements. Et s'il vous reste des dents, vous pouvez encore faire appel ! Ha ! Ha ! Ha !
Il s'agite un peu, se gratte l'entrejambe.
- Franchement... attendre une justice de ces lois écrites sur un matériau dont on se sert surtout pour se torcher le cul, c'est ne pas craindre le ridicule et ne douter de rien... | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Entre Provence et Genève, quelque part, en le beau duché de Savoie - juin 1458 Sam 29 Juin 2013 - 18:58 | |
| [même endroit]
A qui l'dites vous mon bon môssieur, à qui l'dites vous.
Raoul le glabre, pour vous servir. Maître-es-poudre et capitaine dans l'régiment royal d'Angoulême. Vétéran des guerres berrichonne et provençale de la pucelle de France.
'Voulez une bière ? | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Chambéry - juin 1458 Sam 29 Juin 2013 - 19:00 | |
| - Brancaleone a écrit:
- – Oyez étranger, soyes le bienvenu sur les terres nostres.
dit Brancaleone en un français chantant, pesant un peu trop sur les voyelles.
– À cette heure, nous buvons ici de la vinasse plus que de la bière qui fait par trop pisser, l'ami. Brancaleone, brigadier de la maréchaussée ducale tout juste retiré du service, j’ai bien l’honneur…
Il remonta ses manches et s’accouda à une charrette pour regarder Raoul dans le blanc des yeux.
– Ce que je tente de te dire, ami, c’est qu’il n'y a pas que des scribouillards dans les parages. Ici à Chambéry, il est aussi en basses rues moult gredins qui connaissent autres us que ceux des campagnes et qui peuvent égorger le passant au coin d’une rue sombre pour peu qu’il le suppose avoir sols en poche.
Il lui tendit sa grosse paluche calleuse.
- Moi aussi je vomis ces rats d'officine que sont devenus la majorité de nos nobles et notables, et cela déplaît à ceux de mes contemporains qui préfèrent aller en tribunal qu'en lice, mais j’ai assez de verve et les épaules suffisamment solides pour me comporter comme bon me semble.
Il désigna au françois la taverne du "Chat qui s'tripote", au coin de la grand place.
– Et puisque nous parlons de boire, il est dit qu’homme assoiffé jamais n’est resté longtemps le gousier sec à mes côtés. Et que jamais, homme n'a quitté ma compagnie en songeant à boire encore. Viens donc avec moi ! Et tu me raconteras un peu ce que tu fais sur les routes et qui est cet Angoulême dont tu portes bannière de par le lointain monde. | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Chambéry - juin 1458 Dim 30 Juin 2013 - 9:42 | |
| [Au chat qui s'tripote, avec les doigts]
Mon Sieur le brigadier Brancaleone, je vous félicite pour votre vinasse.
Et mon Raoul qui s'en ressert un pot. Avec les doigts.
'Savez, j'ai rien contre les paperassiers. Dans l'champs, faut des taureaux et des bœufs. Mais j'dois vous dire que chez moi, les questions d'honneur se tranchent d'estoc plus que... Enfin comme chez vous quoi. M'enfin, la Savoie semble perdue. J'gage que vous compterez moins de... mille âme avant la Saint Médard. Vous devriez créer un délit de "portage de plainte pour diffamation". Au pilori celui qui geint comme une pucelle au lieu de relever le gant.
Et p'is un second pot.
Pour ce que je fais sur les routes, Brancaleone, ben je loue mon épée. Je la sers à qui me semble honorable et bon payeur. La pucelle de France, là ! Même qu'à Arles, quand elle était souffrante, presque occise par l'engeance provençale, son Lambert m'a laissé son...
Et Mon Raoul qui cherche au fond de sa manche.
Regarde, son ruban... J'm'en va l'porter noué sur ma grande lance au tournoi de Genève. C'est pour le royaume, on est venu en équipage dans c't'affaire. Et pis, je dois défendre mon titre de l'an passé ! Cinquante qu'on était ! Du beau monde, des angevins, des franc-comtois, des suisses, même un bourguignon. Depuis la retraite d'Arles, j'ai le gorgerin qui racle, faut que j'bouge. | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Chambéry - juin 1458 Dim 30 Juin 2013 - 9:42 | |
| - Brancaleone a écrit:
- Un pichet suit l'autre, et Brancaleone écoute avec nostalgie les récits du borgne, qui lui rappellent le temps où lui-même était chevalier errant... enfin, surtout errant.
– Arfff... Avant d’échouer en cette ville que j’ai élue comme port d’attache, j’ai traversé toute la péninsule italique, du Sud au Nord, j’ai accosté dans toutes les tavernes, dans des endroits où point ma langue n’était parlée, où il arrivait qu’on m'emprisonne plusieurs jours sans raison, que l’on me refuse le rôt et la boisson. Dans ces moments de solitude, il m’arriva de prier Aristote pour que bonne âme me tende la main. Quelquefois, je dus endurer le cachot sans eau ni pain ou le mépris et les brimades des indigènes durant d’interminables semaines, mais parfois je fus exaucé. Quelque inconnu qui n’avait rien à gagner de moi se chargeait de me secourir, de me loger, de me conduire là où j’allais. Dans ce triste monde, la compassion, la pitié, la sympathie sont des vertus sans prix. Je n’ai pu, et je le regrette fort, remercier chacune de ces bonnes âmes, mais je me suis juré que je saurais deviner le malheureux et l’égaré et lui offrir mes conseils. Ici comme partout on préfère montrer l’étranger du doigt quand on ne le roue pas de coup, mais je n'en ai cure, et toujours fait bon accueil au voyageur.
Il s’interrompt un instant, toise la salle comme pour conforter ses dires et défier quiconque de le contredire. Mais nul ne les écoute ni ne regarde plus vers eux. Brancaleone reprend, un ton plus bas.
– Quand tu as parlé, j’ai vu que tu n’étais pas d’ici et que, n’ayant guère habitude de nos coutumes administratives, mon avis ne te serait pas négligeable. Sais-tu qu’il y a quelques mois, sur la grand route de Savoye, suite à décision du conseil, l’on a fait poutrer par l'ost quatre innocents voyageurs pour simple délit d’avoir côtoyé un temps quelques présumés bandits ? | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Chambéry - juin 1458 Dim 30 Juin 2013 - 9:43 | |
| [Un petit pot en plus, dis, je peux ?]
Tu sais brigadier, ça fait bien longtemps que j'crois pas qu'le monde ici-bas est juste. L'ost de Savoie tue sur prescription du château ? Je dois te dire que cela ne m'empêchera point de dormir. C'est privilège et si Aristote avait voulu que l'on s'en ôte le joug, il aurait doté c'te cornu d'bon peuple d'esprit et de courage. On a les dirigeants qu'on mérite, brigadier. La noblesse de Savoie use et abuse des outils que le Seigneur et les Hommes lui ont confiés, alors c'est justice. Justice injuste, certes.
Et mon Raoul malicieux, qui scrute l'intérieur le la taverne, de la pucelle qui approche avec les pots, à la marmite. Nan, pas sa mère ! Celle où mijote la soupe.
Regarde celle-là Brigadier Corleone, Elle a la croupe charnue, c'doit être une bonne reproductrice, elle f'ra de beaux enfants pour la Savoie ! Corne cul, r'garde comme elle rougit ! La coquine !
Se retournant vers Brancaleone et resservant largement son pot.
Brigadier, si t'es qu'mâtin qui grogne dans la douve au pied du château, alors, j'peux juste boire avec toi. Si t'as l'fondement qui gratte et qu'tu veux plus faire l'cornu, j'suis ton homme... C'est moi qui arrose, brigadier, c'est l'or des félons d'Provence. Vive le roy, sa pucelle et celles de Savoie !
Échange de regards avec la fille qui approche,
Ma mémé disait qu'autr'fois, quand une jeune fille était gênée, elle rougissait. Aujourd'hui, quand la jeune fille rougit, elle est gênée. Viens plus près p'tite ! T'as déjà vu les armes d'un soldat ! Si t'es soigneuse tu gagnes ton sous, j'ai la hampe qui part en dard ! | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Été 1458, la guerre de la mine de Cendres Lun 1 Juil 2013 - 15:38 | |
| [col de la vuache]
Mon Raoul cheminait. Chargé comme une mule, la guerre c'est lourd des fois. Les espalières lui grattaient les aisselles, la hallebarde encombrait la marche.
On est bientôt arrivé, capitaine ?
Tais-toi et marche ! | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Été 1458, la guerre de la mine de Cendres Lun 1 Juil 2013 - 15:39 | |
| - Aelig a écrit:
- - La Savoie c'est jolie, mais plutôt raide dans les côtes.
Ou quand les trivialités occupent l’esprit d’un voyageur fatigué de cheminer à une enjambée derrière le capitaine, celle d’un géant dirait un œil expert en la matière. Le jeune Aelig versait également dans la randonnée pédestre, la pratique du mouvement forcené, la théorie de la circonvolution continue. Mais en beaucoup moins carapaçonné. Affublé pour cela d’une tenue souple, qu’on aurait dit infanterie légère ou comme celle du chasseur, mais sans l’alpin.
- Pas faute d’avoir le pied arpenteur, mais mille mètres de dénivelés , ben…ça vous fait le pied arpenteur boursouflé !
Aelig marchait sur des ampoules comme l'on marchait sur des oeufs. Et il jurerait qu'un esprit farceur s'amusait à alourdir son sac de pierres.
- Et question de pieds, j'en connais un rayon ! j' ai arpenté bien du pays, savez : du grand, du p'tit et même de ceux qui ne sont pas répertoriés sur les cartes ou dont on a un mal fou à en ressortir...
Aelig s'était perdu une fois en forêt d'Anjou
...Mais des aussi pentus, jamais !
Là son désaveu : c'était la première fois qu'il voyait les Alpes, les montagnes même… C'était comme l'Océan : ça, non plus il n’avait jamais vu.
Et dans le petit vent frais, annonçant les prémices de l'hiver qui faisait déjà descendre les troupeaux des alpages au son de la douce mélodie longue et monotone du chant du pâtre, sa Majesté la montagne se laissait découvrir, trônant fièrement dans sa pleine gloire. Ébahi par ce spectacle merveilleux, il était. De quoi éveiller chez Aelig la fibre poétique :
- C'est beau, Capitaine, c'est beau… | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Lun 1 Juil 2013 - 15:41 | |
| [pluie, nuit de merde, et encore, on avait de la chance, c'est plus la saison où les marmottes sifflent]
Prendre la direction d'Epagny et passez vers la Balme de Sillingy. Continuez jusqu'a Frangy. Entrez dans le village et suivez la direction de Chaumond. A l'entrée de Chaumont, prendre à senestre devant le cimetière. La balade est facile, à l'altitude plus que modeste mais qui offre de très beaux panoramas sur le Jura, les Alpes et le Mont-Blanc.
La montée ...
Depuis le cimetière continuez la route à pied sur une demie lieue, jusqu'à la grande croix et prendre le chemin de terre sur la droite.
J'en ai plein les poulaines, cornecul !
Jure pas devant une grand'croix ! Par Aristote, tu vas nous attirer la poisse. T'es buison mon Raoul !
Mon Raoul se cause tout seul, des fois. Il se signe prestement, assis sur un cairn d'un autre âge. Déchaussé il mire son orteil rouge. Quand on est spadassin, on souffre. M'enfin, à la guerre comme à la guerre. | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Lun 1 Juil 2013 - 15:42 | |
| - Citation :
- 09-09-2010 04:07 : Vous avez racketté un groupe composé de Babaloo et deStasiu81 qui possédait 27,63 écus et des objets.
[jour suivant, petit feu, pluie fine, couverture de laine sur les épaules]mókus....
Quoi ?
Le gars, il a dit mókus, capitaine...
Et ?
Ben ça veut dire écureuil en hongrois, j'crois bien ! L'été qu'j'étais chez les croates, on mangeait sous les pains avec une compagnie de hongrois. Y'avait deux écureuils qui boulottaient juste au d'ssus et qui nous fichaient leurs restes jusque dans la soupe. A la couleuvrine, l'écureuil, ça s'étalle tu sais capitaine ! Sûr que c'était des hongrois capitaine !
Et ?
Ben ils y sont pour rien les hongrois dans notre guerre nan ?
Soldat, le royaume de Hongrie, c'est sous les Alpes dinariques, nan ?
Euhhh...
Les Alpes ? Le pannonien de la plaine à beau dire, soldat ! Les Alpes, dinariques ou pas, c'est la Savoie. Alors ton écureuil, tu te le rôtis de la barbe au cul si tu veux, mais j'veux plus en entendre parler !
Euhhh... Mon Raoul se dresse. Il est grand, il est beau, il sent bon le sable chaud et surtout c'est lui le capitaine. Rompez !
Chef ! Oui ! Chef !! Le soldat s'en va laissant là l'Etat-Major de la compagnie en campagne.Aelig... Va quand même falloir qu'on soit plus attentifs aux oriflammes et aux blasonneries, hein... Une bavure est quand même vite arrivée... | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Ven 5 Juil 2013 - 9:25 | |
| - Citation :
- 10-09-2010 04:07 : Oh fan ! Vous avez escagassé un groupe composé de Flo68et de Lyrla qui possédait 21,69 écus et des objets. Peuchère.
10-09-2010 04:07 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Flo68et deLyrla (coefficient de combat 7), qui essayait de vous résister. Vous avez triomphé, l'obligeant à vous ouvrir sa bourse. - Aelig a écrit:
- La nuit tous les blasons sont gris.
Ciel voilé de noir, atmosphère humide, fantassin engoncé dans une cape ruisselante de biture de pluie. Bref, dans l'évocation du gai décor d’un pot de chambre forestier, mettant au rencart la douceur des cartes postales champêtres, Aelig se retrouvait enveloppé dans la brume obscure, éclairé par la pâle lueur d’un clair de lune atrophiée. [ Le lecteur assidu notera au passage que la pluie semblait s’être installée à demeure dans ce récit.]
Mais cela ne démoralisait pas le jeune gaillard aux pieds détrempés, quand il ne se les prenait pas bêtement dans les rocs décharnés. Le détail peut sembler insignifiant, mais ça vous perçait le talon comme des os ces machins là.
A la guerre comme à la guerre, disait le Raoul. Il s'appliquait à la tâche. Il en avait vu d'autres.
Et ALOORS, cette nuit là, une interrogation vint soudain lui tarauder l'esprit :
« D'azur à une fleur de lys d'or et au chef un lambel de gueules ». Capitaine, ça vous dit quelque chose ?
Le Raoul était plus calé en géographie et Aelig aimait les devinettes. Ça ne vous affranchissait pas de la bavure. Mais le montagnard, c'est pas très loquace. - Aelig a écrit:
- Où lorsqu'on s’enrhume dans les cols, on plie le camps
Clinquant matinale des cloches du troupeau dans les pâturages. Lueurs de l'aube faisant se dissiper la brume. Belle journée au ciel azurée. Forêt qui s'éclaire. Lac aux eaux paresseuses qui se laisse entrevoir au delà,dans un brouillard ténu.
- Capitaine ? Ça vous dit une truite ? | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Ven 5 Juil 2013 - 9:26 | |
| [Après la truite, le réconfort. Où l'on découvre dans l'estive une friture bien agréable et mon Raoul ravi du vit.]
Il était un' bergère, Et ron, et ron, petit patapon, Il était une bergère... D'humeur assez légère Qui aimait les garçons, ron, ron, Bien plus que ses moutons.
Je dispense mon lecteur des onomatopées maladroites, dont l'explicitude n'apportera pas grand chose à la compréhension de la situation.
Un jour près d'un' rivière,... Voyant son ami Pierre, Ell' quitta son jupon,... Et son p'tit pantalon. Ron ron...
N'est-ce pas ?
La bergère peu sage... Entr'ouvrit son corsage En disant au garçon... "Embrasse mes tétons." Ron ron...
Oui, je sais, je sais... Et encore ! je dispense les âmes innocentes du couplet sur le châton.
"Donne ta main" dit-elle... J'aime la bagatelle ! Caresse-le, sinon, sinon Tu auras du bâton." Il n'y mit pas la patte... Il n'y mit pas la patte, Il y mit le menton, l' cochon! Il y mit le menton.
La truite de montagne est bien bonne, quand même.
Et le long d' la rivière... Retentit cett' prière : "N'arrête pas, c'est bon, très bon, Un' minette au châton, c'est bon, Nous recommencerons."
[...]
Allez ! On range la couleuvrine et on rentre ! Elle est pas belle la vie du soldat en campagne, hein ! | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Dim 7 Juil 2013 - 11:32 | |
| - --Messager518 a écrit:
- Après un long voyage mouvementé, le messager 518 apporte à chaque fanfaron dispersés en Savoie une enveloppe cachetée "C.del'A.P.D.A.M."
- Citation :
- "Mes petits,
A mesure que je deviens vieux je m'en aperçois mieux, j'ai le cerveau qui flanche, soyons sérieux disons le mot c'est même plus un cerveau, c'est comme de la sauce blanche... On a oublié MES titres, récupéré MA mairie, tué MES bons clients et la grosse Dame en blanc à même chippé MON godet en cuivre gagné au concours de macramé 1454...
"Le Calva tue mon brave" qu'elle a dit... "Non, il me conserve ! " Que j'ai répondu "Le bord est coupant, il va vous couper les lèvres" qu'elle a rétorqué "Ce n’est pas vrai" que je lui ai sorti... J'avoue que la dernière réplique n'étais pas très mure... Mais que voulez vous... J'étais sans défense, elle pèse pas loin des 250 livres la bougresse.
Je sais bien que vous avez toute la vie devant vous et que vous ne pouvez pas toujours venir voir votre vieux patron adoré à l'hospice. Mais je m'y ennuie... J'en suis à mon 7e herbier... J'attaque les fleurs de champs... La grosse Dame m'a confisqué l'herbier numéro 5, dit "des céréales", la bigote du 3e lit faisait des allergies au blé. Vous vous rendez comptes ? Allergique au blé ! Une bigote, je l'aime pas celle là, pis les autres non plus... Ils ne sont pas gentils, non... Pas gentils du tout.
Du balcon, quand je prends le soleil pour faire passer mes douleurs du bas du dos, mon fauteuil est à côté de celui d'un vieux qui respire fort, et qui tousse parfois, j'ai du mal à me concentrer quand ils le posent là. Alors j'y vais quand le soleil tape fort, parce que ce n’est pas très bon pour lui, ils ont essayé au début et il a cloqué rapidement. Bref... Quand j'y suis et qu’il n’est pas là, je pense. On est dans une région où la famille des Ambuleurs ne dit pas grand chose. Au pays, on nous a oublié et ce n'est pas comme ça que je serai Roi de quelque chose ou empereur d'un autre truc... Et vu que la grosse Dame en blanc m'a barboté mon prix du concours de macramé de 1454, à part les quelques milliers d'écus que j'ai réussi à cacher pour construire le rafiot, j'ai plus rien... Pas un lopin de terre digne de ce nom, j'ai bien un champ de maïs, mais à peine de quoi me nourrir.
Tout ça pour dire que... Je veux une mine, une belle mine. J'ai pas dit un beau teint ! Mais une mine, avec des galeries souterraines, des pioches pour faire des trous, pourquoi pas des chariots avec des roues rondes et des étais en bois d'arbre. Je veux voir des nains aplétant sans relache, pas moins de sept ! Recrutez ! Vous êtes trois pelés et un tondu, vous êtes grands et moi je veux des nains qui chantent !
Il n'y a que vous mes chers petits qui puissiez me procurer cela. Je voudrai bien, mais je peux point... La grosse Dame me surveille, il y avait mon plan d'évasion dans l'herbier numéro 5... Vous savez comment vous y prendre et si vous ne savez pas vous trouverez...
Je vous ai donc préparé un centre chacun, j'ai dernièrement fini mon 7e herbier, "Fleurs des champs", j'avoue, je m'en suis inspiré. Raoul, tu te feras nommer Campanule, c'est en page 5, je pense l'avoir bien réussie, je te montrerai. Aelig, j'ai choisi Pâquerette, page 4, elle a mal séchée, il va falloir que je retourne au parc pour une meilleure cueillette. Alliciante, ce sera Coquelicot, tu es en page 1 ! Esclandres... Orties ! Je l'ai dessiné, le risque était trop grand...
Je vous baise tendrement,
Cendres de l'Aube, votre bien aimé patron qui pense à vous et qu'il serait bon de venir visiter un jour parce qu'il ne veut pas terminer sa vie comme la vieille du lit N°11.
Post scriptum: Et ramenez moi de l'Emmental, le gruyère d'ici n'a pas de trou, ça me rend perplexe." Ayant fait son devoir, direction la cuisine la plus proche sous un meuble, pas trop loin du poele, à la recherche d'une douce et tendre pelure de tubercule vieille de quelques jours _______________________
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| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Dim 7 Juil 2013 - 11:33 | |
| - Aelig a écrit:
- Revers de la main chassant une blatte, l'autre tenant au bout d' un bâton une pomme cuite, d'la belle franc-comtoise mûre et pelée grillant sur la braise d'un bivouac matinal. Et soudain, assoupi tel l'agent dormant, voila notre bonhomme réveillé qui fait le bond d'un diable en boîte, une envolée presque ...
- Une mine ?! Foutrecouille ! L'ancêtre a la boule qui fond au soleil !
Nom d'un fieffé harpailleur ! c'est son crâne qu' est miné ! Je savais la marmite fêlée, mais c'est le petit bouillon qui se fait la malle maintenant !
Voila qu'le Cendres nous fait l'orpailleur, Jason et les argonautes et..et...dans l'exploitation minière ! A son âge, j'croyais qu'une boule de cristal qui fait de la neige lui suffirait comme souvenir, mais maintenant, non seulement il veut de l'or , mais les galeries avec !
Ainsi c'était pour ça qu' l'vieux bouc nous expédia ici tantôt faire la parade militaire, le défilé dans les cols, en prenant les cols par le défilé. Mais une mine, v'la une autre paire de manche, surtout quand on a pas la pioche au bout !
Moi je vous dis, les savoyards...vont nous prendre pour des fondus, hein, capitaine….capitaine ? Flûte, je parle tout seul
La carapace trônait bien devant le petit feu, mais le Raoul n’était point dedans.
Capitaine ! Vous êtes où ? | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Dim 7 Juil 2013 - 11:34 | |
| [le dos à la scène, le ventre face à... C'est quoi comme arbre, ça d'ailleurs ?]
'Tain, même plus moyen d'être tranquille.
Pipi ! | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Lun 19 Aoû 2013 - 11:37 | |
| - Esclandres a écrit:
- [Ailleurs, pas loin, mais surement pas face au Raoul qui nourrissait mère nature d'acidité. Ailleurs donc...]
Scraaatch !
Pointe de la chausse enfoncée en terre, pivot sur orteils, talon vers la gauche, puis talon vers la droite. Soulève le panard d'un air dégouté
J'lai ben eut l'grouillant ! Ah t'pensais bouffer mon quignon ! Ben t'v'là à croquer l'poussière ! Allie ! R'garde ! j'ai j'y ai défoncé la coque à la 'stiole !
La pucelle, qui cherchait âme qui vive dans le trou du cul du monde, tout du moins à l'un de ses sommets, se retourna
Tu causes de quoi le mariole ?
Esclandres montre le bout de son pied, pas forcement dégoulinant, mais pas forcément vierge non plus
T'as un truc collé dessous... Comme qui dirait un papelar ou je ne sais quoi
N'de dieu ! T'as pas loin d'pas avoir tord, c't'une bafouille
Regarde de plus pret
Fiante... Y'a l'sceau du vieux.
T'es sur ?
Y'a qu'lui pour avoir un sceau d'la taille d'un'main parce qu'y a trop d'lettres.
T'as tué Ralf ?
J'sais pas... L'a 5 pattes ?
Ben dans cet état, je suis pas sûre... C'est un peu mélangé...
C'est ballo... Vas y lis donc, y'a trop d'lettres, ça m'fait mal à la caboche
La petite remue les lèvres en lisant le courrier taché, une patte de blatte esseulée gigotant encore sur la fin de la seconde ligne.
C'est bien ton cousin. Je lis pas trés bien non plus, mais en gros il aimerait que tu lui ramènes des orties et moi des coquelicots... Il dit aussi qu'il souhaiterai que Raoul campe nu. Je n'ai pas trop compris ce qu'Aelig doit faire avec les paquerettes...
T'es sûre ?
Ben... Vu l'heure, je vois pas grand chose. On fait quoi ?
Euh... Rien comme d'hab... On attend l'chalan, s'il sait lire, y nous dit c'qu'y a d'ecrit, pis sinon on l'torgnole. | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Lun 19 Aoû 2013 - 11:38 | |
| - Alliciante a écrit:
- Alliciante avait gardé la lettre du vénérable qu'elle tenta de déchiffrer toute la nuit, bougie tordue et flamme vacillante, la tache était ardue. Soudain un groupe apparaissait, semblant venir du sud, ils posent le camp à quelques pas des Ambuleurs. Ces quelques pas n'étaient en fait que le côté sud du rocher auprés duquel la lectrice c'était adosée et le feignant endormi. Coup de tatane dans les reins du boulard. Râle.
Ils sont sept... Que fait on ?
Gnééé ? savent lire ?
Je sais pas
D'mande leur...
Ils parlent italien.
savent pas lire alors.
Pouquoi ils sont plus ignarrent que les autres les italiens
sais pas... Mais parlent p't'etre pas l'françois. Alors vont t'lire l'truc mais on comprendra pas plus.
Si ils savent pas lire on les taloches alors !
Savent p't'etre lire mais... soupir Combien t'as dit qu'ils étaient ?
Comme les nains... sept.
On taloche pas les sept nains... On s'méfie d'eux. Au pire on embauche.
On a pas de sous !
Pfff ... t'as vu l'heure ! j'pionce !
Oui mais bon y'a urgence !
Esclandres se redresse
Un nain ça s'paie pas. T'y files un'binouze en echange de 3m d'gal'rie creusée, ou alors t'y file un'princesse déchue un peu couillonne...
Alliciante se repencha sur la lettre, les premieres lueures du jour pointaient leur nez, elle reprit la lecture, laissant le groupe armé de leur côté du roché
Et si ils nous attaquent et nous brigandent ?
Ben... Ce s'rait normal... On sait pas lire | |
| | | Raoul Ambuleur
Messages : 491 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Septembre 1458, la guerre de la mine de Cendres Lun 19 Aoû 2013 - 11:39 | |
| - Aelig a écrit:
- Quelques vallons plus loin, où quand deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche ...
- Qu'est qu'on fait alors, Capinule ? | |
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| Sujet: Re: [RP] La Raoulade | |
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| | | | [RP] La Raoulade | |
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