Un soupir, long et plein de sens, ponctue ces mots. Ce que je craignais était donc arrivé. Nous avions tous, à notre manière, laissé le mal se propager à nouveau. Une grimace sur mon visage, pour marquer mon agacement à cette nouvelle, suivie d'une étincelle dans mes yeux à l'idée que nous allions sans doute devoir repartir en guerre si nous voulions éviter une épidémie romaine.
Je vois. Nous avons peut être été trop laxistes, peut être trop centrés chacun sur nos propres idées, au point de s'éparpiller et d'en oublier le but premier de notre mission. Sica et plume sont des outils parmi tant d'autre pour nous faire entendre. A nous de savoir les utiliser à bon escient, en combinaison, et non en opposition. Il est inenvisageable de laisser Rome écraser le peuple et lui bourrer le crâne d'idées fausses. Reste à se retrousser les manches et à réveiller celles et ceux qui auraient oublié que notre quête de la reconnaissance de la vrai foi est une guerre perpétuelle.
Un silence empli de pensée. En France, ma vision des choses avait changé. J'avais appris que le combat pouvait revêtir plusieurs formes et qu'il ne fallait pas se tromper d'ennemis. Si l'on voulait que les gens nous entendent, il fallait leur parler et non leur imposer nos idées par la force. Par contre, c'est bien par cette dernière que nous lutterions contre l'oppresseur.
Il va falloir se remettre en question, pour repartir de plus belle! Nous devons sans doute évoluer pour arriver à faire évoluer les autres. Sinon, ce sera peine perdue.