La Compagnie du Leman
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 [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458

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Madame
Claude
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MessageSujet: [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458   [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 17:20

[Aelig]

Citation :
Des bocages, de vaste forêts, des champs à perte de vue, le croassement lugubre et matinal des corbeaux, l'atmosphère humide de l’automne, une brume ténue laissant à peine deviner la silhouette de la capitale d’où dominait la cathédrale. Le Maine, enfin! Puis sa place publique où l' on conversait de tout et de rien, et au milieu de tout cela, trois voyageurs débarqués, trois forcenés de la déambulation pédestre, trois ambuleurs qu’ arrivaient de loin, d’Hélvétie d’ailleurs, le bardas pour tenir les siège, la charrette sous les bras, les perles de sueur sur le front, les aisselles mouillées.

C’est que l’appel de la patrie, ça vous fait courir, même de loin.


- Ben, j’crois bien qu’on est arrivé. Mais j’comprends pas. C’est pas là qu’on nous a dit qu’c’était la guerre ?

[Alliciante]

Citation :
Ils se font dessus, de chaque côté. ça braille, ça cri... Même le vieux qu'est en Italie doit les entendre, mais ça se ravise.

La pucelle, descend de sa monture et regarde la vieille batisse.

D'après les explications de Cendres, c'est ici. L'entrepôt... La maison familliale. Aelig, ramène ton blé dans la grange, on le ramènera à Bénedict.

Noue la bride du canasson à un anneau fixé dans le mur de pierre.

Cela dit, on est pas là non plus pour se faire tuer. On défend. On vote bien parce que c'est la saison et on met part chercher le navire de guerre de Cendres. Si on arrive à Pise la gueule de travers, je t'assure que les armées angevines et bretonne, face au vieux furibard, c'est de la gnognote...

Cherche du regard

Il est où mon couillon ?

Regarde dans l'une des charettes

Ben... L'est pas là... Poussin ?! T'ES OU ?! Ma poupouille !!

Un peu inquiete tout de même, elle cherche...

[Esclandres]

Citation :
A quelques mètres au dessus, un volet resté fermé depuis des lustres s'ouvre. Un pigeon mort depuis bel lurette, poussé par le dit volet, tombe.

T'es brelote d'm'app'ler com'ça dans l'coin ? T'sais qu'j'suis connu dans l'coin ! Enfin... Presque... Seul'ment ceux qu'sont pas canné comme l'piaf qu't'as aux pieds. Autant dire "pas besef..."

Quat' ou cinq gusses à tout casser. Mais quand même ! Pas d'poulet, pas d'poussin ou d'mon tournebicoin ici !

Aelig ! Viens t'en par là l'musardier ! J'ai r'trouvé la gnole du cousin ! Pis les clef d'Gaelant, j'suis sûr qu'y'a un peu d'calva chez lui. Parc'qu'après va falloir s'taper la veveine d'tatie Aubane... Autant aller la voir avec que'kchose dans l'bide.


Descend 4 à 4 les marches pour ouvrir la porte de devant aux Ambuleurs.

Gaffe aux cafards, marchez pas d'ssus, c'est l'élvage d'Cendres, l'en restait qu'deux quand on est parti. Là ça grouille...

[Benedict]
Citation :
De son moulin, il regardait la famille s'installer

ça y est, ils sont là. Si ce n'est un apport de jugeote, ce sont toujours des bras fiables en plus.

Mieux valait lancer le travail aussitôt, le risque qu'ils voient flou et qu'un sacré mal de crâne prenne le dessus demain matin était grand.

[Aelig]
Citation :
« […] face au vieux furibard, c'est de la gnognote... »

Maugréant pour lui-même

-Ben zut alors...

« Ben... L'est pas là... Poussin ?! T'ES OU ?! Ma poupouille !! »

...… Dire qu’on aurait pu faire à nouveau la guerre avec les angevins... enfin contre… ben non… avec…Après tout, ils la faisaient fait bien eux aussi….Sont bon public les angevins...

« Aelig ! Viens t'en par là l'musardier ! J'ai r'trouvé la gnole du cousin ! [...]»

Levant soudain la tête, un sourcil haussé, presque comme un point d'interrogation, petite lueur dans les yeux.

-Ben...Esclandres, t'es déjà la haut? ...Comment qu't'as fait? j'aurai juré qu' t'étais encore derrière moi il y a un instant !


[size=150]Scratch... ! [/size]

-C’est quoi ça ?

Huuuuu !

Des cafards... Ça s'agitait sur le sol et même que ça défilait dard dard sur les murs lorsqu’Esclandres fit passer la lumière… Enfin, en ouvrant la porte, faisant ainsi baigner l’entrée dans la clarté du jour pour la première fois depuis longtemps. Aelig y aventura une botte tout en se prenant au passage les toiles d’araignée qui ornementaient l’encadrement.

-Par l’ cul Deos ! qu’est c’que c’est encore…

Décollant les toiles de son visage puis levant le pied qui semblait être posé comme sur une membrane bouillie et collante, il se demanda combien il y en avait sous son talon...

-Désolé. Pourtant, je ne chausse point grande pointure.. . Il y en a vraiment partout, hein?...Vous avez vu c'lui là ? Je savais pas qu'une blatte pouvait être aussi grosse...Une vraie bête de concours celle-là...
..Et… et… tu veux Alliciante que j'laisse mon blé ici!? Mais doit y avoir aussi des rats qui copulent la d'dans !


Regard circonspect parcourant l’intérieur à droite et à gauche. Nous étions donc dans la fameuse bicoque des ambuleurs. Ca payait pas de mine de prime abord, le genre ancien entrepôt abandonné mais alors avec beaucoup de dépoussiérage à envisager...

...

Ben...Si on s'depêchait de décharger et d'aller voir la tatie? J'crois m' souvenir qu’il m'reste également une vieille bouteille d' Chouchen, estampillée 1454 ! L’année du premier siège de Fougères ! C'est mon père qui l'avait ramené. Autant dire, c'est du millésimé !…Hein?...Parceque ...si on va voir la Tatie...Puis faut pas prendre du retard sur nos tournées, enfin d'visite...nos tournées... surtout avec la Tatie...

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MessageSujet: Elections   [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 17:21

[Notre homme est pluridisciplinaire, omniscient et pas forcement bon en orthographe. SUr une autre page, donc, celle des éléctions, la liste pour qui il va voter...]

[Esclandres]
Citation :
Citation :
-La justice: Chacun mérite d'être traité de façon juste et équitable.

Faux ! Y'en a plein qui méritent pas.
Vous savez qu'vous êtes pieds et poings liés par l'charte d'juge. Suffit d'insulter un'personne sur l'marché du coin pour avoir un procés à 3 écus, pour ensuite piller l'maire du coin sans qu'vous puissiez légal'ment d'faire un procés. Pas d'justice, qu'de l'executif ! Y'a qu'l'accident militaire qui fonctionne. Suffit d'faire un grand sourir et on s'en tire comme qui rigole en procès.


Citation :
-La sécurité: La sécurité en Maine est un droit et un devoir pour tout citoyen. Le Maine a trop souffert, il est temps de prendre des mesures.

C'pas faux, mais l'seul à avoir compris les m'sures à prendre s'est baladé y'a quelqu'temps en région voisine avec ses copains. Les seuls armées qu'on été efficaces sont celles montées par Crazyseb et Beren pour défendre Le Maine quasiment qu'des civils. L'ost à toujours été un ramassi d'j'en foutre à concours de grades et d'médailles (pas qu'dans l'Maine rassurez vous) . L'jour où vous aurez compris qu'une p'tite lance est capable d'faire tomber une armée ou qu' 12 gaillards mobiles sont plus efficaces qu'une cinquantaine en rang d'oignons. On pourra mettre un'majuscule à ost.

Citation :
-L'économie: Des finances plus saines, afin de pouvoir aider la plus grande population possible. Nous ne croyons pas en amasser de l'argent pour l'argent qui finira par alimenter les caisses des brigands, nous croyons en des dépenses responsables.

Vu les finances d'Maine, ça va pas et' trop dur d'pas amasser.
Baissez les Impots, ce s'ra déjà pas mal pour aider la populace.

J'ai jamais vu des impots aussi forts dans tout l'Royaume ! Y'a encore des régions qu'on 50 deniers d'impôt par mois, pas 12 tous les 15 jours.


Citation :
-La diplomatie: Un Maine ouvert sur les autres Comtés/Duché, meneur de véritables alliances, sera un Maine respectable et respecté.

Le Domaine Royal, la plus grande alliance armée du Royaume et l'Maine s'fait encore torgnoler ou s'angoisse d'l'être. Si l'DR est pas une véritable alliance, j'sais pas où vous allez en trouver d'autre. P't'etre au Ponant. L'Poitou et l'Anjou ont su s'allier aprés s'être mis sur la couenne pendant des lustres, y'a p'tetre un truc à voir d'ce côté.
L'Maine s'ra jamais respecté tant qu'il saura pas s'prendre en charge et qu'il devra toujours suivre l'bon vouloir des Versaillais.

Contactez Casimir, faites d'vraies rencontres de brigands, laissez leur l'marché libre durant 1 semaine. Organisez leur des tournois. Ils sauront vous l'rendre et iront piller ailleurs, pis au passage, y vous racontrons belles histoires.


Citation :
-L'honneur: Il est grand temps de rendre aux Mainois la fierté d'être Mainois.
-Le travail: Le travail devra être récompensé à sa juste valeurs, le mérite par le travail : voilà le véritable avenir.

Là j'dis rien ça fait froid dans l'dos.

C'la dit la derniere fois qu'j'ai vu un programme d'éléction d'conseil en Tourraine, il y avait 3 points :
- Le respect par la crainte (faut les comprendre, ils ont les angevins comme voisins)
- Des animations (Bal, loto... Des trucs chouettes et utils faisables que par un conseil)
- Travailler sur la peinurie d'carcasse de cochon (evidemment... Plonger l'conseil dans l'él'vage porcin, ça fait d'suite serieux).

Tout n'est pas perdu. J'vot'rai quand même pour Dame Monty d'Saint Pierre, pis les autres aussi.

[Monsieurmichel]

Citation :
L'Miche salua l'ambuleur marchant qu'il avait d'jà croisé d'loin sur la halle de Montmirail.

-"Bonjour m'sieur,

J'me souviens pour c'qui est justice que c'que vous dites est malheureusement vrai.
Lors du pillage de Mayenne, y'a pas très longtemps, c'fut un peu l'imbroglio au conseil pour savoir si on devait mettre en procès rapidement l'criminel ou alors suivre c'qui était écrit : autrement dit un vote du Conseil.
Ça ptet était modifié depuis, enfin j'le souhaite.
La justice doit frapper comme un coup d'poing dans la tronche de c'genre de pillard s de bas étages. Quitte à mettre un peu de côté les affaires de vols de poissons pendant quelques heures pour s'concentrer sur l'prioritaire.

Pour l'armée, j'suis Dragon d'puis peu et dans l'Ost d'puis quelques mois maintenant. Pour avoir vécu l'truc de l'intérieur, j'peux surtout vous dire que l'boulot de l'armée c'est un temps concentré sur le simple fait de recruter. On était arriver à un seuil que j'qualifierai de plus que critique. J'vous fait po un dessin m'sieur.

Y'a quelques s'maines, j'ai proposé à l'Etat Major la création d'une Unité d'Elite.
J'la présentait comme le fleuron de l'Ost Mainois, une lance de 8 soldats provenant des 4 villes du Maines, une lance costaud, mais surtout, -et c'est là qu'j'vous rejoint car j'place cette qualité avant la force- mobile.

C'est m'dame Eva qui a suggéré de mettre des gens de chaque ville dans cette lance. Histoire que la lance connaisse tout l'terrain et qu'elle se retrouve pas pommé en débarquant dans une ville car manquant d'un membre autochtone.

L'projet est sur la table, j'espère qu'il y aura des retombées."

[Eva51]
Citation :
[rp]Eva n'avait pas encore passé la porte que le débat reprit. Elle se retourna et écouta attentivement. Son sang ne fit qu'un tour lorsque qu'un Messire, qu'elle ne connaissait point, prit la parole... Elle ne pu s'empêcher de répondre, elle devenait fortement susceptible lorsque quelqu'un critiquait ouvertement l'Ost en sa présence... Tour à tour, elle s'adressa aux intervenants.

[Esclandres]
Citation :
L'ost à toujours été un ramassi d'j'en foutre à concours de grades et d'médailles (pas qu'dans l'Maine rassurez vous) . L'jour où vous aurez compris qu'une p'tite lance est capable d'faire tomber une armée ou qu' 12 gaillards mobiles sont plus efficaces qu'une cinquantaine en rang d'oignons. On pourra mettre un'majuscule à ost.

[Eva51]
Citation :
Nan mais attendez une minute là. Je ne vous permets pas de dire que je suis une "j'en foutre". Je ne laisserais personne m'insulter de la sorte, et encore moins d'injurier les autres soldats. Vous croyez quoi? Que nous nous tournons les pouces??? Ce n'est pas un "concours" de celui qui sera le plus gradé, n'importe quoi, chacun d'entre nous a travailler dur pour en arriver là.

[Esclandres]
Citation :
Il y avait de la populace. Du jeune et du vieux, du planqué et du courageux. Un peu de tout et pas grand chose. Le maire Michel était intervenu, il l'aimait bien, un humour fin et délicat, le genre à dire "je vous demande pas d'picoler mais d'couper du bois", le patron aurait dit la même chose lorsqu'il était maire de Montmi, juste pour être sur que personne s'ingurgite sa gnole.

Voilà deux ans qu'on dit qu'il faut s'genre de groupe. C'est pas mal si ça s'fait maint'nant. Mieux vaut tard qu'jamais. C'la dit, avoir des gens d'chaque village, n'soude pas vraiment l'équipée sauvage. Forcer les gaillards et gaillardes à faire copain, copine, c'pas l'mieux. Prenez les Ambuleurs, les de Penthièvre, les Lions d'juda, l'Hydre pis un tas d'autres... Les lucioles... Ah non ceux là sont cannés.

Il s'interrompit se rendant compte qu'il avait associé sa famille bienveillante et ô combien respectable à une floppée d'ernergumènes. Remarquez... D'un côté ou de l'autre il n'avait évoqué que des personnes efficaces.

Oui bon, bref... Ces personnes ont tissés des liens et c'est pour ça qu'elles sont efficaces. Donc si vous avez un groupe comme c'lui là, ben... vaut mieux qu'ils soient copains comme cochon avant. L'genre qui s'connaissent par coeur et qui peuvent s'faire confiance. Un clin d'oeil et c'est compris, organisé. L'ost est pas vraiment l'mieux placée pour faire ça, sans vouloir vexer personne.

Oui il ne fallait pas vexer. Et en parlant de copain et copine, il s'en était fait une. Une petite jeune etincellante, un minois tout frais qui n'avait pas encore trop arpenté les rues et les chemins.

Scusez donzelle ! J'voulais pas vous faire battre le coeur aussi fort. Et si vous avez lancé l'idée et reussi à la mettre en route, j'vous felicite bien bas, tout pret d'vos ch'villes qui m'semblent bien tendre. Not' famille a ben essayé d'le faire comprendre, mais vous savez les groupes trop indépendants, ça fait toujours frémir dans l'Domaine Royal. Un étét major qui maitrise pas c'est comme un ecureuil sans noisette.
J'disais ça parce qu'j'y ai bien trainé mes savattes dans la dite ost du Maine et qu'si elle avait fait des progrès dans l' organisation, ben ... Certains commerçants n'auraient pas r'vendu au Maine c'qui avait été pillé la s'maine passée.


Il vit Lys passer. Sourire édenté, petit coucou de la main. Il vit Lys repartir, toujours le ratelier en avant et la main gigotante. Il ne vit plus Lys, il s'arreta.

Remplir l'ost avant de creer une élite... Ben on s'revoit dans deux ans et on en r'parle. L'civil d'Maine defend ses terres quand elles sont en danger, l'a toujours fonctionné comme ça l'pegueux du coin et l'a ben raison, r'gardez nous, on r'vient d'Suisse pour danser la gigue avec les voisins d'en face. Bon on est pas tous là, y'a l'Raoul qui compte encore florette à Armoria, l'est d'v'nu poète.
Prenez la corde par l'aut'bout. Faites quelques économies, payez une armée pour 12 calus, quand ils auront montrés leur efficacité et r'montez l'honneur du Maine qu'vous avez mentionné dans l'programme, ben z'aurez d'autres lascards qui rappliqueront illico pour faire parti d'la fine fleur de l'ost. Faites pas à 8 gars, les vrais brigands en face sont 15 à 20.


Regarda la petite Jeanne

D'moiselle j'vous souhaite de reussir. Sincèrement.

Il avait à faire. Il salua Monsieur le maire qu'il recroiserait et la dragonne avec respect.

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MessageSujet: Devant l'entrepôt des Ambuleurs   [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 17:22

[Esclandres]

Citation :
Stupeur ! Un moment si grand... Gaché. Bafoué.

T'as dit quoi là ?

Si ! Il l'avait dit ! On parle de bonnes choses, Calva, gnole et caetera desunt comme dirait le vieux. Et voilà qu'Aelig avait prononcé l'alcool douçâtre et mielieux de l'Ouest.

T'sais qu'y'en a qu'on fini accroché sur l'petit Christo en haut d'la chappelle d'Montmirail pour avoir parlé d'ça ! Avec un truc pareil t'vas finir à laver l'pont d'la Nave de combat. ç'va pas faire un pli !

Il y a des moments comme ça où il fallait remettre les nouvelles recrues sur le bon chemin. Et en parlant d'recrue...

Au fait l'patron veut qu'on recrute. L'a dit vous m'trouvez 2 ou 3 zigotos. SI possible des navigateurs, mais surtout des malins. L'a dit qu'pour l'examen il fallait qu'ils écrivent une rédaction... J'sais pas si ça sert sur un'nave de combat ou un aut'rafiot les rédactions, mais il y t'nait.
Pis des Rillettes aussi, pac'qu'il en a soupé d'mascarponne et d'la mozza.


[Scriiitch]

Oups... Ralph ? C'est toi ?

Mais doit y avoir aussi des rats qui copulent la d'dans !

Naaann... Y'a l'putois d'Lillaka qui traine, y bouffe tout. Par contre sûr qu'Aubane fout plus rien d'puis qu'elle est secretaire d'état. L'aurait pu faire l'ménage.

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MessageSujet: Elections Suite   [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 17:23

[Aelig]
Où quand Aelig s'inscruste à son tour après Esclandres dans les débats pour faire les piques assiettes.

Citation :
Parti du renouveau populaire...Aelig aimait bien le nom. Ça fleurait bon le rassemblement de l'ouvrier, du paysan et du partisan, l'assemblée populaire, le stand des saucisses grillées et celui du maire de Montmi' qu'était pas avare sur les tournées. Manquaient plus que quelques musiciens pour égayer le tout. Et ça avait l'air d'être le buzze ici, comme dirait le gaudon, l'animation de la place, la kermesse du dimanche. Aelig après en avoir sué chez l'papy Benedict, pour l'aider à porter des sacs de blé toute la matinée, eut enfin un peu de temps libre pour musarder. La politique l'intéressait peu, néanmoins il était allé voter en tant que résident de Montmirail. C'est qu'on ne risquait pas d'oublier avec tous les pigeons qui venaient vous le rappeler. Et dans la foule, il reconnut un vieil ami de son père, qu'ça faisait des lustres qu' il n'avait pas revu. Enfin, il était encore en bas âge la dernière fois.

Tonton Zhu ! T'es encore vivant !? Mais t'as quel age maintenant ? 110 ans ? Ça me fait plaisir de te revoir !

Puis d'autres

Assirian, le bonjour. Voilà qui m' fait également plaisir de te revoir depuis ta balade organisée à Craon avec le Mathieu, j'tenais quand même à vous saluer tous les deux durant mon séjour.

J'salue également le M'sieur Michel. j'ai eu quelques échanges épistolaires avec vous quand je séjournais au bord du lac Léman et j'vous avais promis, il me semble, de boire un verre. J'vois que vous êtes plutôt calé en la matière, et j'ai justement caché précieusement durant tout le voyage à la vue d'Esclandres une bouteille de Génépi venu directement de Savoie. Vous m'en direz des nouvelles!

Voilà, Aelig pensa en avoir fini avec les salamecs

Assirian, tu parlais de chiffres tout à l'heure. 40, 50 en six mois, chiffre ambitieux, tu l'admets, mais j’voudrais dire d'expérience, enfin pas la mienne, moi j'suis jeune et j'ai encore presque tout à apprendre, mais celle de mon père, un ancien Capitaine du Comté et Déos seul sait s' il avait ambition à son époque de vouloir faire de l'ost mainois autre chose que l'armée de branquignoles qui était souvent décriée. Bref, J’aimais bien lire les notes sous son épaule, enfin j’avais du mal, car il était un peu brouillon et il fallait décrypter ses pâtes de mouches. En plus je ne savais pas lire, je regardais juste les dessins...Mais je m'égare. Donc, que tu arrives à un tel chiffre, alors je te ramène une pleine caisse de Genepi que j’irai chercher en Savoie. Parc' que fût une époque ou 30 soldats fut le chiffre plafond et le Maine était plus peuplé que maintenant. Le pic de 40 fut même atteint, mais en pleine guerre, et il avait fallut racler les fonds de tiroirs en ajoutant des civils pour la circonstance et ça s'est vite dégonflé après. Je te dirais même qu'au début du peuplement du Comté, et après écrémage, le même chiffre d'une trentaine, voir moins fut atteint. Je n'ai pas suivi toute l’histoire du Maine depuis les mandats des Dames Caitline et Izarra, bref ça remonte, Aubane était encore jeune, mais l’Ost mainois n’a jamais été une grosse armée du DR, si je me trompe. Enfin, si vous y arrivez, chapeau, mais j'y crois pas trop. 20 actifs serait déjà pas mal. Et vu ton charisme et ton entrain, tu donneras sûrement un coup de fouet à l'Ost, ce qui n'est déjà pas un mince travail.

Tu as su insuffler quelque chose d’ inédit en Maine, et j'ai bien aimé personnellement. Mais cela reste une mobilisation de circonstance pour une opération de représailles, qui néanmoins a su montrer que les mainois pouvaient se mobiliser, avoir de l’audace et se faire respecter. Mais dans la durée et le cadre de l'Ost, mobiliser, voila quelque chose de plus difficile à rendre pérenne. Et qu'en sera t'il d'adopter le même le principe du raid chez le voisin quand il faudra porter la bannière du dragon mainois?

Enfin tout ça pour dire, après le succès de ton initiative, pourquoi ne pas continuer dans ta logique, vu que le mainois n'a jamais été attiré par l'uniforme malgré l'enthousiasme de certains, et pourquoi ne pas faire de l'Ost quelque chose d'ouvert sur le comté et la vie villageoise, le réseau comme dit Esclandres, et pas claquemuré dans la caserne? Chaque citoyens doit se sentir concerné et se proposer en cas de coup dur, sans non plus se voir contraint par les obligations militaires, autour d'un noyau solide si modeste soi- il, pour cadrer, avec des relais et des acteurs pour animer. Sans oublier un bon service de renseignement.

Ensuite faire un groupe de gens qui soient motivés par le métier et surtout actifs comme la damoiselle c'est bien. Mais faut regrouper je pense. A l'époque, il y avait déjà deux groupes de gros frappeurs qui pouvaient courir, chasser le brigand, s'arrêter, se planquer, sauter d'un cheval à un autre, bloquer les routes et même racketter les passants, quand ils ne se rackettaient pas eux même... Bon ça restait à fignoler, c'était encore la phase de test, car c'est du boulot, de la confiance, comme dit Esclandres, de roder des groupes, néanmoins les soldats s'amusaient.

Enfin le réseau, le pragmatisme, je crois, a toujours été plus efficace dans le Maine. Je suis pas sûr que vos animations au sein de la caserne aient beaucoup d'impacts et d'efficacité à long terme malgré toute votre bonne volonté.

[Monsieurmichel]
Citation :
L'nez dans une demie mousse reprise en main. L'regard qui vrille un peu, l'type s'dit qu'plus éprouvant dans l'débat politique c'pas vraiment l'débat, c'plutôt les z'entractes.

-"En effet m'sieur Aelig j'm'en souviens bien, et j'accepte avec grand plaisir d'vous aider à vous décharger de c'lourd fardeau qu'vous trainez d'puis si longtemps."


[Assirian]

Citation :
Voyant Aelig s'avancer, Assirian sourit

Heureux de te revoir Aelig ! Eh oui ! Autres défis, autres méthodes !

Je ne trouve pas que ce soit une idée beaucoup plus folle que celle de vouloir mettre à mal une armée angevine professionnelle avec une bande disparate de volontaires !

Tes chiffres sont exacts. Mais, à me côtoyer, tu as aussi pu voir comment je fonctionnais. Si avec une bande de volontaires, on ne peut rivaliser sur le terrain plat d'un champ de bataille contre 50 soldats armés... Prenons des remparts peu protégés et attirons l'ennemi contre ces derniers. Et un volontaire derrière des remparts vaut à lui seul deux soldats qui tentent de les gravir... Si je ne peux pas ouvrir la porte, je passe par la fenêtre...

Soit rassuré, je n'ai pas la prétention, en à peine 6 mois, d'aller contre le courant de la culture mainoise, avec nos seules bonnes vieilles campagnes de recrutement habituelles, mais bel et bien de la faire évoluer, avec les outils qu'elle nous donne.

L'envie de défendre notre comté, nous l'avons. Le besoin de progresser, nous l'avons aussi.

Et c'est sur ces bases que je compte bien travailler.

Qu'est ce qui pourrait bien attirer un mainois dans notre Ost?

L'argent? Vu les soldes par rapport à l'engagement... Ça devient de plus en plus secondaire.

L'envie de voyager, de se battre? Actuellement, on ne peut pas dire que ceux qui s'engagent pour ces raisons en aient pour leur argent...

La volonté de participer à quelque chose de grand? Vu la reconnaissance et l'image actuelle de notre Ost et malgré toutes les qualités des hommes et femmes qui la composent actuellement, nous sommes en nombre trop restreint pour que cela ait un impact...

C'est pour cela que nous comptons leur donner deux choses : un encadrement plus à même de répondre à leur besoins et de faire évoluer les choses avec et pour eux et de nouvelles manières de progresser.

Quand tu me parles d'intégrer ceux qui n'ont pas forcément la possibilité de s'enfermer durablement dans une caserne mais veulent pouvoir intervenir en cas de coup dur, je pense immédiatement à l'armée de réserve. Nous l'avions créée l'année dernière. A ce jour, elle reste un beau texte, publié et mis en place officiellement, mais jamais utilisé. Ayant participé à sa rédaction, j'avais émis le souhait de faire parti des premiers à le tester. Et je n'ai jamais pu le faire. Il est grand temps de le dépoussiérer. Mais, contrairement à la première tentative, nous serons là pour faire en sorte que cela fonctionne.

Répondre au besoin des soldats de progresser, d'avoir la chance d'apprendre, de participer à de vrais défis leur permettant d'être à même de réagir d'une meilleure manière que s'ils étaient simples volontaires, est aussi une priorité.

Sur la base d'exercices scénarisés, où le CR ainsi qu'un ou deux gradés seront les arbitres, nous permettrons à chaque soldat de participer activement à sa formation. Deux groupes de soldats s'affronteront dans une simulation de combat (par exemple, révolte en ville, défense de château, prise des mines...), où chacun d'eux jouera soit le rôle du défenseur, soit le rôle de l'attaquant. Nous procéderons ainsi par déclaration d'action et les arbitres indiqueront aux deux groupes les résultats de la journée. Il s'agira bien entendu de ne pas uniquement comparer les forces, mais bel et bien de faire appel à la créativité dans la stratégie. C'est comme cela que nous donnerons à nos soldats la conscience de leur rôle et leurs actions en cas de conflit. Pour qu'ils soient prêts, le jour dit, à réagir d'une manière efficace et décisive.

Mais impliquer les soldats, c'est aussi leur donner la chance de faire progresser l'Ost. Je suis pour la participation. Je suis pour donner aux soldats la possibilité de donner leur avis sur ce qui les touche directement. Ils ne comprennent pas des ordres? Nous devons leur permettre de comprendre leur importance. Leur devise? Elle doit être la leur. Leur uniforme? Il doit être le reflet de ce qu'ils ont accompli. Mais sans leur imposer. Les changements qui seront réalisés seront fait avec eux.

Tu me parles de chiffres de la grande époque où le maine était largement plus peuplé qu'aujourd'hui. C'est une raison de plus pour chacun de nos politiques d'être au contact de ces concitoyens. Si notre Ost approchait déjà les 20 personnes, qui pourrait, dans ce cas, briguer un mandat comtal en ne touchant pas ces individus? Quelle chance aurait un candidat qui n'aurait pas l'aval de cette population de se faire élire? Quelqu'un ayant déjà fait partie de l'Ost aurait il plus de chances que son opposant? Je suis contre le fait de forcer nos politiques à un service militaire. Mais si avoir fait partie de l'Ost peut être un tremplin dans leur carrière politique, nous les accueillerons à bras ouvert, pour autant qu'ils s'intègrent avec sérieux et motivation...

Disposer de gens capables d'agir et de réagir est bien évidemment une force. Les réunir sous une même bannière les ferait gagner en efficacité. Et c'est cela que je vois pour l'Ost de demain. Un passage évident pour ceux qui veulent apprendre l'art du combat, pour ceux qui veulent partager avec d'autres mainois patriotes, ceux qui veulent faire partie d'une force qui compte.

C'est comme cela que nous arriverons à faire de l'Ost une vraie force comparable à celle des armées de nos voisins. Non pas en restant sur la logique d'un groupe de défense, mais en créant une communauté.

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MessageSujet: Elections ou ailleurs...   [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 17:24

[Où Esclandres en rajoute une couche en proposant au Maine l'état Brigand]

[Esclandres]
Citation :
Les discutions battaient leur plein, ce qui était bon pour une liste qui se presente aux éléctions. Une liste qui savait répondre avec calme tout en ne restant pas pantoise devant un titillement. Pour sur c'est elle qui devait reprendre le flambeau. Aelig avec Assirian, Monsieur Michel avec les uns et les autres, dont c'était la première éléction Comtale, Monsieur avec Madame, voir dans Madame si on jetait un oeil dand l'arrière salle de la taverne qui était un peu plus loin, action hautement politique en ce qui concerne la croissance démographique longtemps attendue. Puis un homme à pipe. Silten, un nom connu du boulard, mais jamais rencontré, en tout cas un grand homme au savoir vivre, les yeux d'Esclandres se mirent à briller à ces mots :

Citation :
J'suis désolé j'vous ai pas proposé ! Vous voulez boire un petit verre ?

A Arpagon l'avarice ! Servez m'en deux !

Profitant du service, Esclandres rebondit sur ce que lui avait dit Silten

J'reste persuadé qu'les brigands restent l'meilleur alliance qu'peut obtenir l'Maine. J'parle pas du p'tit fiotard qu'attaque planqué dans un buisson l'premier faiblard qui passe. J'parle du vrai, ceux qui pillent l'chateau juste par défis, qu'aime montrer qu'en face d'eux y'a qu'du vent. L'Hydre est l'meilleur exemple. Pas pour rien qu'z'ont carressé l'Allençon. Des protectionnistes incapables qu'on viré d'leur région l'seul Comtesse intelligente, j'parle d'Arfee. Y'a pas qu'des flèches en Alençon...

Pourquoi sont v'nus ? L'DR fait des listes d'brigands, il s'pavane en criant aux pirates qu'ils devront reparer leur rafiot sur les plages, qu'les autres ports leur sont interdits que ceci ou c'la. Toutes leur petites lois et menaces sont si facil'ment d"tournables... C'est si facile d'montrer qu'sont impuissants. C'est tellem'ent drole de leur montrer.

Ces gens là faut leur donner du temps à perdre, d'quoi jouer. C'pas pour rien qu'Don Tirso était d'côté d'l'Anjou.

Un'Bordelaise s'est faite couler... Au lieu d'crier à l'infamie, moi j'dis "t'avais qu'à pas sortir pieds nus". Au lieu promettre la pendaison à l'Elfenoir, j'y aurai dit "Tu nous a montré not'faiblesse, on t'rmercie, on f'ra gaffe l'prochaine fois. On t'file une lettre d'marque et t'as carte blanche pour t'ballader sur les côtes d'Armorique, t'as un'place reservée dans l'port d'Fecamp pour reparer ta barquette. Fais parler d'toi, soit avec nous, on t'demande pas d'crier vive le Roy, juste faire en sorte qu'il y ait un'tenaille". Du coup pu d'pirates sur la Manche, mais des corsaires sur l'ocean. Pas d'guerre avec la Bretagne qui sera occupée à depenser ses écus en rafiots plus lourd pour portéger ses côtes. Pas d'commerce de la Bretagne avec l'Irlande ou l'Saxon, la Normandie garde s'marché.


Respire. Avale. Reprend.

J'dis ça, mais on s'en cague un peu de c'que devrait faire l'DR. R'venons en au Maine. C'est lui qu'importe. Comme j'disais plus tôt, l'Poitou a su s'allier avec l'Anjou, alors qu'ils s'tapaient d'ssus et qu'c'était les alliés d'Maine y'a pas deux ans d'ça. Pourquoi l'Ang'vin tape sur l'Maine ? Juste parce qu'le Maine s'comporte comme l'DR parfois, un chouille hautain, un chouille trop bien pensant.

De Penthièvre vient prendre l'chateau, Hop on prend Craon. Un coup sur la couenne pis on prend une cervoise. Un p'tit concours de bistouque, Ok on a la même, si on commerçait maint'nant ?
L'Maine est trop à la botte du Roy, l'respect c'est une chose, mais c't'allegeance fait qu'elle s'fait taper d'ssus, normal elle est la premiere en ligne, j'parle pour la Bretagne et l'Anjou, puisqu'l'Hydre a choisi délibérement d'aller en Allençon pour montrer qu'elle pouvait taper au centre avec des gars listés ou pas.

C'est pas au Maine d'faire des propositions au CR, c'est au Maine de poser ses conditions. L'Maine est commercial'ment independante. Elle pourrait même abandoner un'ville comme Laval, prenez pas mal les Lavallois, j'extrapole. On a d'la pierre, on a du lait, on a des legumes, on a d'l'or, du fer et du bois.

C'que j'disais à propos des pirates et du DR, ben l'Maine fait pareil avec les pilleurs d'chateaux. Vous aurez des marchés pleins à craquer, d'la marchandise à pas cher et un' démographie fleurissante.


Il était temps qu'il s'arrete quelques minutes

Pis avec des gens comme ça qu'viennent, ben plus b'soin d'parler d'animation dans les programmes, ça f'ra du boulot en moins, ils s'en occuperont illico. Devriez contacter l'Izaac en Suisse, il a mis en place un' sacrée fête annuelle. Raoul en avait parlé au conseil il y a d'ça quelques mois... Mais l'conseil n'y avait pas cru. Trop peur d'être pillé. C'qui n'a pas manqué 3 semaines plus tard mais pour d'autres raisons.

J'finirai par les mots d'Assirian.


Citation :
[...]pas en restant sur la logique d'un groupe de défense, mais en créant une communauté.

[Silten]
Citation :
Comment ça le Maine sans Laval ! mais le Maine sans Laval c'est plus le Maine ! foi de Lavallois !

Silt' prend une gorgée et efface un petit sourire de ses lèvres qui se remettent à bouger.

C'est sur que si on faisait venir ici tous les brigands et leurs familles, ça changeraient quelque chose ! plus d'argent pour nous, pour sûr !
Mais sincèrement j'y vois davantage d'inconvénients, même beaucoup trop ! et pourtant vous savez que je suis un vrai briganT.


Silt' rigole de bon cœur, il avait beaucoup apprécié le petit message surement écrit par un admirateur ! encore un ! puis reprenant son sérieux.


Faire du Maine un repaire de brigand c'est jouer avec le feu ! Nous ne serions plus en sécurité ! alors vous allez me dire : oui mais ils vont pas abîmer leur jouet ! Mais bien sûr que si ! Si le Maine se fait de la maille grâce à eux, un moment la pomme sera trop belle et ils ne pourront plus résister à l'envie de la croquer !
Avoir des brigands mainois, yen a déjà, peut être pas beaucoup, mais ils sont là, Avoir des brigands étrangers ? Oula plutôt se foutre un coup de hache dans le bateau si vous voyez ce que je veux dire !

Ensuite nous allons perdre toute crédibilité fasse aux autres comtés, plus personne n'aura confiance on sera à la vue de tous des brigands indignes de confiance et surtout trop instables !



Il souffle un coup, boit une gorgée et reprend,


Une communauté oui ! mais pas n'importe laquelle ! une communauté de valeurs d'abord ! car tout change en permanence, aucune situation n'est stable, il nous faut donc un lien plus fort qu'un lien économique ou "pratique", il faut un lien de valeurs autour de quelque chose qui nous rassemble : le Maine !

Sentant l'alcool lui monter à la tête, et sa langue s'emballer trop à son gout, il s'assit et repris une gorgée tout en souriant à son interlocuteur.


[Aelig]
Citation :
Ou en était-il? Le temps semblait avoir été très long, comme si plusieurs jours s'étaient écoulées depuis la dernière réponse d'Assirian... Aelig observa le copaing Esclandres qu'avait déjà une bonne longueur d'avance dans les tournées. Il n'avait même pas touché une choppe quant à lui, encore point remis du mélange calva chouchen de la veille avec le compagnon. De plus, il s'était coltiné tout seul les sacs de blé du benedict, la tête enfariné, c'est le cas d'le dire, alors qu'Esclandres, frais comme un gaillardon, pavoisait depuis belle lurette avec une aisance naturelle, rôdé à ce genre de petits exercices qui consistaient à s'faire payer deux choppes après chaque intervention. C'est que les ambuleurs avaient de la conversations, ils étaient intarissables, du moins jusqu'à que les fûts de bière aient tari eux-même. Et Aelig avait manifestement encore du travail pour égaler le Maître. C'est normal, c'était le bleu, il avait tout à apprendre, ou presque, de son aîné.

Une considération chassant une autre, voilà le bourgmestre du bon vieux village de Montmirail qui ne se fit point attendre, ni prier, pour accepter le présent

Il reprit sa discussion avec Aissirian après avoir bu ses paroles tandis qu'un autre bonhomme était venu s' immiscer dans le sujet de la conversation. Les débats à batôn rompu, Aelig aimait, mais on risquait de ne plus avoir assez de fûts de bières pour alimenter l’débit d’tout le monde.

J' ne suis pas inquiet, dans le sens qu’c’est vous qu’allez vous taper tout le boulot. Juste le chiffre qui me titillait en connaissance de cause. Si t'y arrives chapeau bas. Messire Arnaud à ajouter des choses plus étayées pour ne point épiloguer moi-même, puis ça risque de devenir fatiguant comme débat malgré toute la patience que tu emploies pour répondre à nos objections et développer ton projet. Et je le rejoins dans le fait qu'il faut toujours laisser sa chance à celui qui est entreprenant et plein de bonne volonté. Et si j' suis venu dans le Maine, c'était moins pour sauver le DR. Mon père l’a fait toute sa vie, jusqu’à sa mort. J’étais là, plus pour la sympathie des hommes et votre dynamisme, qui mérite d’être soutenu.

Ensuite quand tu parles de fenêtres, s'agit plus de tactique, de composer avec les moyens du bord, d'exploiter les brèches, les défaillances de l'ennemi. C'est aussi une autre façon de penser la guerre, et qui peut se montrer redoutable, vous l'avez démontré en mettant à mal Anjou durant deux semaines avec vingts paysans et artisans sur le terrain. Et comme l'a suggéré Esclandres, parfois une dizaine de gars bien cadrés, de la tactique, de l'audace, peuvent faire aussi bien qu'une armée entière, mais statique. Là on parle plus vraiment d'additionner les hommes sur l’ terrain.

Moi, c'est cette impulsion là que j'aime chez vous. J'avais pas tilté tout à l'heure, mais en voyant la bannière de la damoiselle là, je me souviens qu'mon père avait baptisé l'Ost "le Dragon" en voulant adopter la philosophie qu'on peut lire encore sur le lieut'nant de Mayenne. A l'époque, c'était la guerre puis fallait lutter contre des bandes extrêmement mobiles et l'Ost était non seulement inefficace, d'aucun poids dans le DR et cherchait encore le front, alors qu'ça s'passait chez lui. L'idée était de faire dans la démonstration de force, comme à Fougères , ou les troupes à Laval allèrent squatter la ville sans ordres après qu'les bretons soient venus tantôt squatter Laval, dans ce qui est devenu un interminable siège qui a pris des propensions phénoménales et n'a pas réussis, ou alors la tentative d'assiéger Vendôme à l'époque du pillage des Lucioles avec 13 dragons, mais court-circuitée par trop de paperasseries. Pourtant les tourangeaux étaient plus ardents a surveiller leurs frontières dans la crainte que cela se fasse que mettre un terme aux turpitudes des lucioles qui s'étaient emmurés dans Vendôme en prenant la ville de force. L'idée déjà était d'répondre du tac au tac.

Bref privilégier d'abord un groupe d'élite comme vous dites, qui soit fer de lance, mobile, rapide, efficace, dévoué corps et âmes et qui fasse dans l'action fracassante. Cela attirera un peu plus de candidats. Et Déos sait si dans l' DR, les libertés d'action sont limitées, plutôt que d'courir après le remplissage de la caserne mais qui restera volatile. Et je maintiens qu'vingt gars et filles serait déjà pas mal.

Ensuite, quand tu parles de population, je pense que ce n'est pas le rapport de chiffres entre Maine et Anjou qu'il faut comparer, mais la culture des deux comtés. Anjou est beaucoup plus fédérateur quand il s'agit défendre son indépendance d'esprit. Pis le mal est partout. Je suis pas sûr que la Bretagne puisse encore projeter autant de soldats d'métiers sur le terrain qu' avant. Même leurs compagnies franches viennent compléter leurs effectifs chez les brigands.

Après, la pierre angulaire, c'est le renseignement, la bonne communication et la réactivité de tous les acteurs militaires et civils, afin d'éviter que les villes ici tombent comme des châteaux de cartes.

Bon j'ai encore trop parler, moi. Enfin c'en est assez, pis J'ai soif.

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MessageSujet: Montmirail, concours de bucherons   [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 17:25

[Où Alliciante rencontre Maria_Paz, future maire, future Ambuleuse]

[Alliciante]

Citation :
Tête de linote, elle ne s'était pas inscrite, elle avait pourtant tailladé sec toute la semaine, petits bras mais acharnée à la tâche.

L'inscription n'est peut être qu'une formalité.
une.. deux... Trois...


Elle en comptait 36 bûches coupées depuis lundi, elle n'en prevoyait que 5 pour demain, la perfection n'était pas de son monde.

[Les uns et les autres disent combien ils ont coupés de buches avec des screens]

Une chose était sûre, c'est qu'il était impossible à un Ambuleur de se souvenir de ses événements plus loin que la veille, voir l'avant veille les jours calmes. Contrairement au commun des mortels, les Ambuleurs font de grosses transactions à longueur de journée surtout les veilles de départ. Esclandres et Benedict avaient quitté Montmirail hier, ce qui representait un peu plus de 3000 écus de transactions de marchandises. Autre les "vous avez vendu à Esclandres 40 sacs de farine à 25.95 ecus que vous aviez acheté au prealable à Benedict pour 10.00 écus, avant cela 200 sacs de maïs à 2.00 écus toujours au même Benedict pour lui avoir revendu hors de prix, tout comme la charette que ce brave vous avait vendu 120 écus... Vous lui avez refourgué à 220, ce corniaud l'a remise en vente à 120, ce que vous avez acheté pour lui revendre à 120, tout comme les manches et les petites voiles... Vous l'avez sacrement delesté votre ailleul ! Vous lui avez même pris son champ."... Bref autre cela sur des lignes et des lignes, il n'y avait plus grand chose concernant une coupe de steres. Mis à part une petite note prise chaque jour sur un coin de couverture, le genre de petite note non "certifiée conforme". Mais bon...

Citation :
24-10-2010 04:07 : Vous avez coupé 5 stères de bois. (feignante !)
23-10-2010 04:07 : Vous avez coupé 6 stères de bois.
22-10-2010 04:07 : Vous avez coupé 6 stères de bois.
21-10-2010 04:11 : Vous avez coupé 6 stères de bois.
20-10-2010 04:44 : Vous avez coupé 6 stères de bois.
19-10-2010 04:09 : Vous avez coupé 6 stères de bois.
18-10-2010 04:09 : Vous avez coupé 6 stères de bois.

La petiote avait donc 41 steres dont 36 plus ou moins valables pour le concours. Elle nota dans un coin:

Citation :
Expliquer à Maria_paz comment couper 6 steres de bois par jour.

[Maria_Paz]
Citation :

Les yeux collés sur l'affiche de Gwendal, Maria découvre le premier classement, compte et recompte sur ses doigts,

- Je ne vais pas vous encombrer avec les preuves, je n'en ai que 31, ni plus, ni moins...
je file rejoindre Alliciante pour savoir comment elle s'y prend pour en avoir 6 tous les jours ! ya un truc qui m'échappe là...

[Alliciante]
Citation :

La frimousse petillante et les joues rosées, elle répondit à Maria.

J'ai un homme qui m'aide à chercher, pis qui me laisse la place... Sinon il sait qu'il va m'entendre chanter toute la journée. Mais comme il a pris la route hier, ben... M'a pas aidé la nuit derniere... Il prefère rejoindre son cousin à faire le mariol sur les bateaux que m'aider à couper du bois...


[Maria_paz]
Citation :

Maria hisse un sourire, elle a une petite idée sur la trombine du mariole.

- Et cet homme, ne serait-il pas celui qui est coiffé comme un épouvantail spécial pour champ de blé ?

Intriguée par ce solide petit morceau de fillote, la touffe s’approche, ose le bout du doigt sur le bout du nez juvénile,

[Alliciante]
Citation :

Allie se tournait les tifs entre les doigts... Tout en s'imaginant son Esclandres. Qui n'était pas vraiment son homme du reste, mais que voulez vous ? Une petite fille ça veut épouser les grands...Les petits n'ont qu'à fouiller dans les pouponnières.

Il a pas un poil sur le cailloux mon homme, il a plus l'air d'un épouventail dans sa tête que de l'exterieur. En fait il lui manque quelques ratiches, ce qui n'arrange rien.

S'eclaffe

Champ de blé... Champ de blé... Champ de blé ! Vous êtes LA Maria !

Se mordille les lèvres

Heiin hein ! Vous avez acheté un champ à Aelig, c'est un Ambuleur aussi, comme mon homme ! Il est bien Aelig ! Il est beau... Il est grand... Fort ... Enfin un peu... Disons que si il devait se battre avec les mots, il serait champion de Lice !

Les paumettes Rosies, elle se mordille les lèvres à nouveau

Mon Esclandres, lui l'est costaud, mais bien qu'il ne soit pas béta, on ne comprend pas toujours le lien entre sa caboche et sa langue...

[Maria_Paz]
Citation :
- Et s’ils sont tous partis, que deviens tu ?
[Alliciante]
Citation :


Ben ... C'est Esclandres et Benedict qui sont partis en Italie. Moi je dois escorter Aelig... Et lui acheter une épée à Bartholom. Comme ça il sera beau... Grand... Presque fort avec une belle épée et des jolis mots pour fanfaronner.

Heureusement qu'il y avait des personnes pour ramener la pucelle à la réalité :

Citation :
Et bien vu que les derniers participants n'ont su faire mieux je déclare vainqueur de ce 1er concours de bucheronnage[...]

Oups... Desolée...

Il y avait deux execo. Alliciante avait de quoi vivre pendant un sacré paquet de temps, voir même de quoi acheter un petit bateau. 70 steres à 4 écus ça faisait une perte de pas loin de 35 écus pour la mairie, de quoi payer un haut fonctionnaire pour faire le plein de paperasses... C'était balo, surtout que ce qui l'amusait c'était de couper du bois, pas forcément de le vendre.

Je verrai avec Monsieur Mich' pour lui refourguer les miennes à 3 écus. Il fera faire des charettes avec.

Regarde Maria

[size=85]Vous aimez les fanfarons ?[/size]

Code:
A noter qu'on m'a tout de même spolié une bûche, je devrai être gagnante... M'en fiche, j'avais triché, j'avais des steres dans mes poches :p
Citation :

[Maria_Paz]
Citation :
Amusée, Maria toise la p’tite pestouille.

- J’aime bien toutes sortes de choses jeune fille, et l’occurrence la jonglerie que Messire Aelig pratique avec la langue à la sauce piquante.
J’ignore s’il est beau, grand et fort, et s’il sent le sable chaud puisque nous n’avons pas eu le plaisir de nous rencontrer.

Elargit son sourire jusqu’aux esgourdes
- J’savais pas qu’il faisait dans la fanfare ! il joue de quoi ? du pipeau ?

[Aelig]
Citation :


C'est avec facilité qu'Aelig à la recherche d'Alliciante , dicte "bucheronator" , trouva le lieu du concours et surprit au milieu d'un attroupement de pipeules locaux, deux pipelettes discuter de son pipeau.

- Chère Damoiselle, jouer du pipeau, cela n'est bon qu' à attirer les oiseaux à beaux ramages. J’opterais pour la trompe, car, quant à tromper pour plaire, je préférerais de loin, plutôt que mentir, vous étourdir.

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MessageSujet: Questions au conseil (du Maine)   [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 17:26

[Aelig]

Citation :
Excusez-moi, j'veux pas paraître désagréable, vous parlez d'communiquer, mais si on vous écoute d'puis le début, vos propos sont assez comiques et j'vous remercie de m'avoir fait rire de si bon matin. L'm'sieur, à la base, vous demande quelqu'chose de très simple, me semble, pas d'vous justifier ou d'lui expliquer qu'aligner trois mots pour un conseiller, c'est en fait vach'ment compliqué, faut être érudit mon pauv' gars et ça prend un temps fou.

Et il n'a pas tort : un p'tit mot de remerciement d'la liste vainqueur, n'est ce point d'une évidence ? Une petite déclaration publique pour annoncer le nom du nouveau Comte en direct ou alors si ca vous gonfle d'le dire franchement : " Quoi ! Ho misérable gueux ! Tu oses nous parler d'la sorte ? Vite qu'on installe la roue sur la place et qu'on lui fasse subir le châtiment du bâton pour son insolence et que tout le monde sache : voila ce qu'il advient des électeurs qui viennent déjà nous d'mander des comptes ! " .

Enfin bref, toutes ces petites choses qui font vivre un Comté et un p'tit mot pour qu'les gens patientent, j'pense pas qu' c'est la mer à boire. Enfin, faites pas croire qu'il y en a pas un qui aurait pu s'y atteler. Pis la taverne n'est pas la place publique. Ça n'intéresse personne de savoir que vous remerciez vos compagnons d'beuveries. Et si vous avez l'temps d'aller en taverne, vous avez sûrement le temps de v'nir ici. Enfin, si c'est le protocole qui vous coince, oubliez votre charabia post électoral et allez y naturellement.

Oldtimer Nouveau comte ! Wahooouu !
Faites péter les cotillons !

[Oldtimer]
Citation :

Oldtimer réagit directement à ces propos :

"Messire, point n'est besoin de roue, de pilori ou de tout autre objet de torture. La demande de ce citoyen est légitime et une réponse a été fournie à sa question. Peut-être estimez-vous cela inutile mais vous n'êtes pas le seul et d'autres citoyens sont aussi intéressés d'avoir une réponse plus complète.

Vous ne me paraissez pas désagréable, vous avez un point de vue et je le respecte. Vous n'êtes pas content de ma manière de faire ou celle du conseil, c'est votre droit et il ne vous sera nullement enlevé. Vous demandez des comptes, je vous réponds.

Je vais donc vous répondre concernant le petit mot de remerciement mais j'entends, en premier lieu, présenter mes hommages à Sa Majesté avant de faire un discours ou déclaration publique.

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MessageSujet: Maine, dans un chateau du coin   [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 17:27

[Raoulleglabre]
Citation :
[Où Raoul se fait propre, parce qu'elle le vaut bien et parce qu'une invitation de Mahaut est comme un miracle : Réception de l’ambassadrice et des frérots rochers]

Alors, les rêves montent dans la nuit pour aller s'embraser au mirage de la lumière qui bouge. Il faut se dépêcher de s'en gaver de rêves, pour traverser la vie sordide qui vous attend dehors. On choisit parmi les rêves ceux qui vous réchauffent le mieux l'âme et le corps. Vins fins, belle robes, et petites bouchées de l'ambassadrice ? Oh qu'il en aurait croqué des petites bouchées de cette ambassadrice là. Raoul conservait précieusement l'invitation de Mahaut du Périgord pour le diner truffé. Pas sûr que la truffe, c'était pas lui, le Raoul. Mais il s'en foutait royalement ; spadassin qu'il était, rarement convié aux banquets des puissants, si ce n'était les sanglants.

Pour Raoul, c'était, il l'avoue volontiers, les cochons, de rêves, qui le laissaient vivant. Faut pas être fier, sans doute, mais on emporte d'un miracle que ce qu'on peut en retenir. Une brune qui possédait des nichons et une nuque inoubliable avait cru bon de venir rompre le silence de la vie raoulienne. On en aurait pleuré avec lui. Raoul content !


Dites ! Madame Mahaut, elle est espousaillée ?

Qu'il fait à son voisin de truffes.

[.mahaut.]
Citation :
A moitié accrochée à Raoul, Mahaut continuait à fouiller l'assemblé de son regard perçant. Interdiction de rire. Ça alors, la chambellan avait disparu ! Voilà qui était facheux. Pas de chambellan, pas de traité signé. Pas de traité signé, pas de bénédiction. Pas de bénédiction, pâques au tison.
Raoul, certainement sous le choc de voir Mahaut débarquer en rampant, restait sans voix.


- Bon, je vais reprendre mon chemin. Qui m'aime me suive !


Elle se rabaissa et reprit son chemin. Petit regard en arrière, personne.


- [size=70]Tsss, sont d'un vexant ici, des fois...[/size] Aieuu ! C'était ma main ! Vous, là ! Ouais, j'vous parle ! En bas ! Baissez la tête ! Coucou. Donc j'vous disais c'est ma main sous votre pied, là. Amusant, non ? Oui je suis ambassadrice. Oui, je suis par terre. Y'a une loi qui interdit aux ambassadrices d'être par terre, peut-être ? Comment vous vous appelez ? Mac Doom ? C'EST UN ECOSSAIS, FOUTEZ LE DEHORS ! Il a même pas de kilt. Ah si, tiens. Bon, permettez, je reprends mon chemin.

Elle réussit à passer sous une table. Enfin un endroit à l'abri. Personne, pas de pieds agressifs, Lynette et son roudoudou, bref, un coin calme.


*....*


Les deux avaient l'air absorbés dans une discussion. A voix basse. Histoire de bien se rapprocher l'un de l'autre. Ils ne l'avaient même pas vue. Le sang de la brune commença à s'échauffer. D'abord, une vulgaire servante dans un bain chez son propre père. Ensuite le fâcheux "oubli de cadeau d'anniversaire". Après le "ah mais je ne peux pas venir, j'ai croisade". Et maintenant, le très risqué "ah oui, je suis content de te revoir, mais tiens, et si j'allais sous la table avec une de tes amies habillée en presque prostipute ?". D'un côté, elle appréciait la prise de risque... Décidément, Matpel était joueur.
Elle capta quelques mots. "Poules" "remparts". Houlaaaa

*Vite, Mahaut, réagis ! Tu peux encore t'enfuir, changer d'identité, te faire appeler Juanita Banana et inventer une danse exotique qui t'emmènera sur les routes et...tu perdras ton titre. Hors de question.*

* Détourner la conversation. "oh, vous avez vu ? Mais si, là ! Une réception ! J'vous laisse !" mais aucune satisfaction personnelle, et cela ne fait que déplacer le problème dans le temps.*

*Bon. La meilleure des défenses, c'est l'attaque. Vas-y.*


Elle s'avança à quatre pattes vers eux, les yeux brillants de colère et alla foutre une baffe magistrale au baron. Ok, elle l'emporterait peut-être pas au paradis, mais bon... au point où elle en était... Elle pourrait jouer le quiproquo devant Aristote. Sur un malentendu ça peut marcher.
Elle toisa ensuite Lynette.


- Lynette ! Je sais que tu cherches à tout prix un mari, mais de là à piquer le futur des autres, c'est petit ! Tout petit !

Elle tourna le dos et s'en alla à grands pas. A quatre pattes, mais à grands pas. Avant de soulever la nappe, le coup de grâce.


- Papapair va être très déçu par ton comportement, Matpel.


Sortie, elle se redressa, brossa sa robe et rejoignit Aimbaud, l'évêque et tout le monde, en poussant les invités sur son passage.


- Mon père, problème ! Le traité d'amitié est compromis. Ça vous dit une petite guerre ? Aimbaud, tu crois que ça intéresserait l'Anjou ? On pourrait écrire une chanson, là dessus, un hymne. Bordel, une réception si bien préparée...

[Raoulleglabre]
Citation :
Mahaut, accrochée, collée serrée... De quoi faire divaguer mon Raoul. avec la musique, la boisson et les jolies robes, la houle se conçoit. Il gonfle sa voile et largue les amarres, mon héros. Osons !

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'une cour
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, madame, et ma plume en délire
Couche sur le papier de mes pensées ce que je n'ose vous confesser et dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.


Il faut souvent prendre le temps d'écouter les premiers maux de chaque verre, ma mie... Mahaut...

______________________________
Surtout, ne pas se casser la gueule.
Surtout, ne pas se casser la gueule...
Surtout...
...

Et merde...
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Madame
Claude
Madame


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[RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Empty
MessageSujet: Ellipse - Montmirail   [RPs] Maine, ça y est nous y sommes (et autres...) octobre 1458 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 17:27

ellipse.

[Ecarlate]
Citation :
Elle avait entendu des gens en parler, alors qu'elle errait dans les rues de Montmirail et qu'ils croisèrent l'un d'eux. C'était la première fois qu'elle apprenait l'existence de ces "ambuleurs", du moins pour sa mémoire, qui s'était payée le luxe de se refaire une virginité. C'est là qu'elle eut une idée et qu 'elle aborda les bavardes qui comméraient pour obtenir le nom du fameux croisé. Elle rentra alors chez elle prendre plume et vélin pour lui écrire.

[rp]Messire Glabre,

J'ai l'insolence de solliciter votre aide concernant une affaire des plus urgentes à mon goût- ne me connaissant ni d'elle ni d'avant, je me doute bien que l'urgence est inexistante vous concernant-et dont je ne parvins à me libérer.

J'ai en effet perdu la mémoire. Eh oui quelle étourdie, je n'avais qu'à faire plus attention me direz-vous, et je serai alors bien d'accord, sauf que le mal est fait, et qu'en plus d'une bosse qui m'a collé un mal de crâne à couper à la hache, je me suis retrouvée sans toit. Il m'a fallu suer jusqu'à plus d'eau pour aller mendier une baraque délabrée chez le conseiller d'un comte quelconque. Comprenez mon ennui, qu'écris-je, ma profonde affliction.

Mais je digresse et tourne autour du but précis dans lequel je vous adresse ces mots (étrange d'ailleurs comme ils me viennent si facilement, je ne les ai pas oubliés, mais ils ne m'apprennent strictement rien sur moi, je devrais peut-être creuser la chose...). En effet, il se trouve que vous êtes ambuleur, et que par la force des choses, ou la fatalité, ou que sais-je encore, vous êtes amené à fréquenter du monde. Certes mort, mais vous avez peut-être entendu des rumeurs, vous ou d'autres de vos compagnons, des bruits de fosse, un testament, de la main d'un ou d'une pauvre diable, qui se languirait d'avoir vu disparaître sa fille à l'age de la splendeur.

Vous êtes probablement le seul espoir qu'il me reste de retrouver des traces d'un passé qui s'est dérobé à moi, et d'un vide qui ne cesse d'appeler des réponses. Je serai honorée de pouvoir vous rencontrer, si d'aventure la pelle vous en laissait le loisir. Je ne saurais que trop vous remercier, d'avoir pris la peine de vous pencher sur mon cas...je crois que c'est comme ça que l'on dit.

Je vous salue respectueusement,

Damoiselle Ecarlate

PS : c'est comme cela que l'on m'appelle à cause de la chevelure, plus simple que de rebaptiser quelqu'un.[/rp]


[Raoulleglabre]
Citation :
[MontMirail. Auberge de la motte, castrale. Où l'on sent au toucher rugueux que mon Glaber prend du cuir aux fesses]

Raoul ! Raoul ! T'as un pigeon !


J'tai dit d'm'appeler capitaine ! Cornecul !

Et mon Raoul qui file une taloche au pauvre hère tout fier qui r'mue tant d'air. Cette andouille édentée a broché le pigeon. Reste une plume au glorieux et courageux volatile. Une plume et une lettre.


Snif snif !

Glaber renifle, dubitatif. Depuis que le connétable de Touraine, ce Dragoond ou Pokemoon, il ne savait plus, lui avait soldé ses comptes, il n'avait plus reçu le moindre mot, doux ou non, parfumé ou bien. Mon Raoul, ça sent bon, ça sent l'embrouille.

miniinminiunminiun.... minimmunium...

Raoul lit. Il connait les lettres, faut pas croire. il connait même bien. Mais il lit pour lui. Vous avez jamais fait miniiunimminiun... quand vous lisez, vous ?


C'est un rendez-vous ? Hein dis ! Ra[...] Capitaine ! Dis, dis ! C'técrit gros et rond, c't'est une femelle !

Paf !


Je passe à mon lecteur la description de la rougeur qui suit. Promesse d'une nuit à ventrouiller ? Il semblait que non. Et puis les gueuses qui venaient s'offrir à Raoul le glabre, Auguste vivant de la couleuvrine à main et de la poudre selon la recette d'Albert Magnus, elles, venaient la nuit, lorsque les maris cornus dormaient. Une pucelle que les godons n'avaient point brulée cherchait son géniteur et l'écrivait au glabre. Une superstition très populaire en Franche Comté assurait que Raoul lisait dans le passé et dissimulait nombres charmes Il était réputé protéger contre le malin et les dangers cachés. Il attirait l'amour, rendait les femmes infidèles et immunisait l'homme contre la trahison. Depuis les mois qu'il portait le grenat de la Vouivre, la mystérieuse et légendaire escarboucle, ces croyances lui attribuaient adonc, vertus et pouvoirs. Une lettre d'un curé de Luxeuil affirmait même qu'il portait cette escarboucle sertie dans la peau de son testicule gauche. Et ce n'était pas la première fois qu'on lui en voulait, à cette partie là. Raoul, prudent, invita néanmoins poliment la demoiselle à venir le trouver. Auberge de la motte, c'était facile à trouver. C'était sous le donjon de Montmirail, en bas de la motte.

[Ecarlate]
Citation :
Le brave pigeon, loué chez un éleveur du coin ne revint pas. Inutile de dire qu'elle se précipita chez lui sans attendre, encore moins de préciser de quelle humeur fut le commerçant lorsqu'elle en demanda un autre, promettant sur son ascendance dont elle ignorait qu'elle exista, qu'elle n'y était pour rien.

Mais puisque je vous dis que ce n'est pas de ma faute. Je l'ai nourri correctement, et je vous dis pas ce que ça m'a coûté!

Je roule pas sur l'or moi messire.

Puis si ça se trouve vous ne l'avez bien entraîné. Et je vous préviens que si vous refusez de m'en louer un autre, j'irai raconter partout que vos bestioles ont la peste, et qu'elles crèvent toutes avant d'avoir décollé!


...Elle caressait nerveusement le plumage de la bête nouvellement achetée (ils avaient finalement trouvé un compromis), se mordant la lèvre qu'elle avait charnue, se demandant si elle devrait pour toujours faire une croix sur son histoire -elle se consolait intérieurement en songeant que cet ambuleur, si ça se trouvait, ne savait rien, mais le doute la tenaillait encore- et tandis qu'elle refaisait le chemin en sens inverse, pour retrouver sa bicoque, une apparition ailée survint.

D'étranges petits soubresauts agitèrent l'ingénue, au comble du soulagement, qui ne doutait pas que l'animal appartint à Raoul glabre, allez savoir pourquoi. Elle eut une pensée pour le pigeon, disparu entre de bonnes mains pour sûr. D'une main tremblante d'excitation elle prit ensuite la lettre, l'ouvrit en hâte et déchiffra l'essentiel.
Il acceptait de la rencontrer, l'invitant à le rejoindre à l'auberge de la Motte.

L'auberge de la Motte, c'est quoi ct'endroit...elle leva le visage et regarda machinalement autour d'elle. Montmirail restait décidément une énigme.

Mince alors...il a répondu.

Elle lut encore une fois, la mine aux anges. Ce soir peut-être, en saurai-elle plus.



[auberge de la motte, en bas de la motte]


Sous le donjon, que le boucher lui avait dit, pouvez pas le louper qu'il disait, on l'appelle auberge de la motte parce qu'y a une motte, vous descendez, puis vous tomberez dessus. ]Mais qu'est-ce qu'une mignonnette à à faire dans des endroits comme ça, y a rien pour une tiote par là-ti, d'vriez rentrez chez vous retrouver vos parent, vous trouveront un beau parti verrez... patati et patata, elle y eut droit jusqu'à ce qu'elle soit hors de portée de voix.

Elle emprunta divers chemins, pour débarquer le soir venu, modestement vêtue, devant le lieu-dit. Ca sentait un peu plus la pisse qu'ailleurs, faute à l'humidité sans doute, les donjons, on sait ce que c'est. Elle ouvrit la porte d'une poussée décidée, et chercha l'ambuleur du regard. En fouillant jusqu'au fond de la salle, il lui sembla reconnaître l'homme qu'elle n'avait fait qu'entrapercevoir. Elle rejoignit sa table, hésita un instant, et emprunta le siège face à lui, le coeur battant.
Qui ne tente rien n'a rien. Elle y croyait. Aussi elle le regarda directement et n'attendit pas qu'on l'invite à s'exprimer.

Bonsoir...Raoul, c'est bien cela?

Vous m'attendiez, à ma demande. Je vous suis reconnaissante de l'avoir acceptée, quel que soit l'intérêt que vous me portez. Vous devez être curieux j'imagine, mais dites-moi, croyez-vous que les ambuleurs possèdent une âme, sont-ils même croyants? Que reste-t-il après les derniers sacrements...vers, charogne, poussière...des réponses dans tout ça...?

Vous prenez un verre? J'ai de quoi payer, profitez-en.


Elle lui sourit, et elle l'observait aussi, curieuse, avide d'en savoir plus sur elle, mais aussi sur ce personnage qui suscitait les murmures de bonne femmes.

[Le raoul]
Citation :
[Ô Mon Mirail ! c'est le plus beau des châteaux]

La fumée de la racine sèche de tussilage, lorsqu’on l’aspire au moyen d’une pipe, et qu’on l’avale, passe pour guérir les vieilles toux. Pourvu qu’on boive un coup de vin de raisin sec entre chaque aspiration de fumée.

Keuf keuf !

Raoul tousse. Dis tonton, pourquoi tu tousses ? C'était les écluses du ciel qui s'était ouvertes. La pucelle, guère plus haute qu'une gnô qu'était loin d'l'âge d'avoir connu Levan II, décorait le brouhaha ambiant de sa voix de rossignol.

Dis voir l'écarlate !

On était à l'époque loin du foulard intégral. Celui avec lequel la gamine serrait ses cheveux ne laissait aucun doute sur l'identité de la petite personne.


T'as quel âge ? douze, quatorze ans ? Coupe ton vin, tu vas t'étouffer. Et parle pas en même temps. Et pis tu reprends calmement. Que je puisse te répondre. Tu cherches ton géniteur ?

Comme on reconnaît le rouquin aux cheveux du père et le requin aux dents de la mère, Raoul fouillait sa mémoire. Des fois qu'il aurait déjà vu la tignasse ou le sourire.

[Ecarlate]
Citation :
Dis voir l'écarlate !

Bon sang! Il ne faisait pas qu'écrire, il parlait aussi, elle avait vu juste la petite. Si elle s'était fiée à toutes les histoires qui couraient sur les ambuleurs- on dit que certains dansent la valse et comptent fleurette aux mortes qu'ils emportent, et d'autres choses encore à leur sujet-, elle se serait liquéfiée sur place. Mais sa mémoire en était encore à l'âge de pierre. Elle ne craignait pas le bonhomme, elle le trouvait seulement, différent.

D'un signe de main elle avait commandé à boire, et avant qu'elle eut le temps de compter le nombre de toussotements qu'avait émis son interlocuteur, le vin lui faisait face. Tandis que le glabre s'inquiétait à propos de son âge, elle plongeait un doigt dans le liquide et le portait à sa bouche. Légère grimace, elle lui trouvait un goût aigre.


T'as quel âge ? douze, quatorze ans ? Coupe ton vin, tu vas t'étouffer. Et parle pas en même temps. Et pis tu reprends calmement. Que je puisse te répondre. Tu cherches ton géniteur ?


On m'en donne quatorze, mais vous vous doutez que je n'ai aucune idée de quel âge je puis réellement avoir. Je ne me rappelle de rien. Elle tentait encore une fois d'accéder à sa mémoire, mais comme à chaque fois, un nuage épais comme un rideau l'empêchait de se souvenir, ou lui révélait des morceaux trop épars pour être cohérents.

Oh... le couper vous avez dit...alors c'est pour ça qu'il est si mauvais. J'ai vu faire quelqu'un dans l'auberge où je dormais, le type a demandé de l'eau pour couper sa boisson, je n'ai pas compris pourquoi il faisait ça. Ca n'a pas eu l'air de déranger le patron, à croire qu'ils ont l'habitude de servir du vin trop fort.

Elle répondait comme un cheval qu'on lançait au galop, l'âge des ardeurs, des premières découvertes, l'âge où l'on vous casait avec un bougre à la dote pas trop maigre. Et elle répondait aussi comme une gamine amnésique, à qui il manquait un pan entier de sa vie.


J'ai oublié qui j'étais, et qui sont mes parents. Ne me demandez pas comment c'est arrivé, je n'en sais rien. Je me suis réveillée au coin d'une ruelle, le visage enfariné, un mal de tête pas commun, et une bosse de la taille d'un oeuf sur le crâne. Elle se massait la tête en racontant le premier souvenir vibrant de son existence.

Je sais lire, je sais écrire...on a du bien du m'apprendre. Mes parents sans doute. Mais qui sont-ils, et surtout où peuvent-ils être...Personne ne me connaît à Montmirail, on m'a prise pour une nouvelle habitante, une étrangère.

Vous ne m'avez jamais vu vous non plus n'est-ce pas? Mais mes parents peut-être, où des gens de ma famille, si j'en avais une...

[Raoulleglabre]
Citation :
Si les fables et les fééries ont le privilège de s'intéresser à nos devanciers, petite, cela ne nourrit qu'un temps le présent. J'ai connu des rouquines, des qui auraient pu être ta mère. Des rouquins non. Ou alors, ils étaient chauves. Faut-il que le feu soit le propre des cheveux des gueuses ? Quand j'avais ton âge, c'était les blondes qui pullulaient. Une peste a du les décimer, je n'en vois plus.

Honnête, parce que quand même mon Raoul est un brave gars, il s'interrompit.

C'est à un autre que tu dois demander ta route. Surtout si c'est celle qui est dans ton dos. Les voix de Deos sont des mystères. Une chose m'est certaine, c'est qu'elles vont devant, les routes.

Raoul tira sur son herbe, songeur. Il se souvenait de cette femme au cheveux d'or qu'il avait connu quand il était puceau. Son premier amour. Qu'était-elle devenue ? Pourquoi donc Deos avait-il créé les blondes puis les avait laisser disparaître ? Les moutons ne savaient pas chercher les bières, Deos avait donc créé ces douces créatures, disait-on. Et les rousses adonque ? Son pépé lui avait répondu qu'Il s'était aperçu qu'elles non plus n'y arrivaient pas.


Il fait soif !

[Ecarlate]
Citation :
C'est à un autre que tu dois demander ta route. Surtout si c'est celle qui est dans ton dos. Les voix de Deos sont des mystères. Une chose m'est certaine, c'est qu'elles vont devant, les routes.

C'était une idée folle, mais il fallait tout de même qu'elle essaye, avant de se rendre à l'évidence. Elle le contemplait silencieuse, perdue. Cette rencontre lui redonnait espoir, redonnait un peu de sens à sa marche hasardeuse. Mais il n'en savait pas plus. Elle était étrangère à Montmirail, il lui faudrait apprendre. A partir de rien. Elle se mordait la lèvre devenue sèche, arrachant avec ses dents les petits bouts de peau qui mourraient. Il avait répondu, même si aucun marché n'avait été conclu, il avait rempli sa part. Et maintenant, qu'allait-elle faire?

Les routes sont nombreuses, autant que les buts à atteindre. Sans raison, sans l'assurance de pouvoir compter sur ses acquis, tout est possible...

A boire oui, elle avait soif aussi. Elle se plongea dans son vin qu'elle avait coupé d'eau, et but lentement. La saveur était moins âpre, mais elle la regrettait. Son verre était comme elle, il avait perdu son caractère.


Vous étiez mon dernier espoir, je ne chercherai plus.

Peut être dois-je considérer cela comme une chance. J'aurais peut-être détesté ce que j'aurais pu trouver.

Racontez moi la vie d'ambuleur...c'est...intéressant j'imagine?

Elle lui adressa un sourire léger, emprunt d'une naïveté toute relative. Elle cédait à ses élans de curiosité, mais s'en voulait aussitôt l'instant d'après, craignant de se voir flanquée dehors. Le monde au dehors était plein de désordre, une fourmilière chaotique, mais où tout trouvait sa place, dans une organisation subjective. Tout l'interpellait violemment, car dans l'agitation quotidienne régnait un naturel qui la mettait mal à l'aise. Cette routine la dérangeait, parce qu'elle lui était lointaine, ressemblant à un paysage qu'elle aurait pu croiser en arrière plan d'une toile. Elle lui préférait cet homme et le mystère qu'il était, insondable, comme son passé. A cette table, le malaise était absent, elle n'avait pas à se soumettre, ni à adhérer à quelque pièce de théâtre remaniée.
Une petite voix lui disait qu'elle poussait loin, mais elle ne s'en assura pas, s'il en avait assez, il n'aurait qu'à lui dire, mais surtout, elle éviterait de tendre une perche qui l'obligerait à choisir.

[Raoulleglabre]
Citation :
Raoul vide son calva d'un trait. Un oeil à droite, l'autre à gauche. Je rappelle à mon lecteur qu'il est faux borgne. Dans ce bas monde, être faux borgne, ça permet de passer inaperçu. C'est curieux, paradoxal et très uchronique, mais c'est pas moi qui ai choisi. Tou'l'monde est borgne ici. C'est comme les grenouilles de gargote, elles sont toutes rousses. Donc mon Raoul est borgne, mais faux. Il lève son bandeau pour mieux voir, de temps en temps. La grande salle est presque vide. Il faut dire que le Maine, c'est calme.

La vie d'ambuleur ? Si c'est intéressant ?

Raoul se gratte. Le nez.

Les ambuleurs, c'est les pionniers du transport express international, mon p’tit.

En 1455, trois jeunes montmiraillais ont l’idée de transporter des documents et des miches de pains par poney de Montmirail au Mans pour commencer. Et de dédouaner des marchandises transportées avant l’arrivée de celui-ci à sa destination. L’industrie du transport express international venait de naître. Aujourd’hui, le réseau s’étend très vite du Ponant à l’Extrême Orient, et les ambuleurs sont devenus les partenaires privilégiés de nombreux duchés. Quand vous êtes ambuleurs, ma p’tite demoiselle, vous êtes au service de Deos ! Y’a un prophète qu’a dit un jour, "la vie collective n'est possible dans la durée que si chacun s'en considère responsable"

Raoul poursuit d’un trait sa leçon tout comme Cendres lui a dit de dire.

Concilier développement économique, respect de l’environnement, développement social et sociétal : c’est l’objectif que se fixent les ambuleurs marchants en tant qu’entreprise citoyenne responsable.

Mais au delà de sa vocation principale, notre compagnie s’engage dans une démarche active de développement durable de l’Aristotélité. Conscient des répercutions écologiques liées à son activité de transport, nous avons intégré la protection de l’environnement dans sa stratégie d’entreprise. Le crottin des poney est ainsi offert gracieusement aux cultivateurs des bords de routes.

Enfin, notre responsabilité sociale est engagée à l’échelle de toute la Création au travers d’actions humanitaires et éducatrices.


Raoul s’interrompt enfin.

La vie d’ambuleur, si c’est intéressant mon p’tit ?

Cornecul ! C’est …


‘Tain qu’est-ce qu’on se fait chier en fait, quand on fait marchand ambulant. Glaber saisit la bouteille de pomme à pleine paluche.


C'est merveilleux, la gnô !
[Ecarlate]
Citation :
Il racontait, et les pommettes de la rouquine se rehaussaient pour révéler des yeux brillants d'attention. Elle n'en perdait pas une miette. Certains concepts, comme le développement durable, ou la responsabilité sociale, lui paraissaient abscons, mais l'ensemble formait un tout passionnant. Elle scrutait son oeil, le trouvait attirant. Pas qu'il était d'une nuance extraordinaire, ni plus beau qu'un autre oeil selon des critères scientifiques, il aurait même eu tendance à faire peur aux petites dames, à cause d'un bout de tissu austère, sur la gauche. Mais on peut lire le vécu dans le regard, et ce regard là avait tout d'un conteur. De celui qu'on aime à entendre autant qu'à contempler. Elle pourrait y puiser des images, s'il voulait bien...

Vous m'apprendriez? Je sais compter. En écus, et en deniers aussi. Je pourrais vous être utile, un peu...

Elle tenait son godet à deux mains, délicatement, buvait sans verser la moindre goutte, et se tenait encore droite, dans ses haillons de quatre sous.

...Je n'aime pas la mine, et ceux qui y meurent, leurs yeux sont sans expression, ils sortent de là, vides et hagards. Je ne veux pas devenir ainsi, je ne veux pas perdre aussi l'âme.

Elle voulait être sauvée de l'ennui, et c'est sur le glabre qu'elle jetait son dévolu. Ces choses ne tiennent pas à grand chose, ce sont souvent des détails, un bandeau, l'absence de poils, une ombre plus allongée que celle du voisin, ou au contraire trop courte. Un détail aussi, la façon dont il avait relevé le cache de son oeil ne lui avait pas échappé. Un mouvement imperceptible, une poussière peut-être, l'orbite était pleine, elle.

Comment est-ce arrivé?

Elle inclina la tête légèrement sur le côté, pointant l'accessoire fétiche du borgne des sourcils. Son palais s'habituait au vin, elle commençait à apprécier.

[Raoulleglabre]
Citation :
Comment c'est arrivé ?

Un large sourire fendit la poire de mon Raoul.

Sans, j'ai une tête de chou. Et quand on veux faire poinçonneur, faut du style.

Raoul poinçonnait, ça c'était sûr. La mémé lui avait appris qu'il marquerait l'Aristotélité du coin. Et fallait pas aller contre son destin, c'était inutile.

______________________________
Surtout, ne pas se casser la gueule.
Surtout, ne pas se casser la gueule...
Surtout...
...

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