[RP] l'Aristotélité, ce vaste monde [...] Genève & cie

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26/03/1467 Un trésor déterré à Genève

Misslady a déterré aujourd'hui un coffre contenant 10000 écus Genève. Les rumeurs annonçant la présence de trésor cachés dans le sous-sol semblent dont avérées...

Ah oui, quand même.

Oh super, elle a retrouvé ma cassette !

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10/06/1467 clap de fin pour le 17ème tournoi

Poperinge (AAP) - 10 pages d'histoires, 80 tournoyeurs et plus de 4000 écus en jeu cette année encore : la paire qui emporte le tournoi de castagne gymnopédique lémanique des Flandres 1467 est Nemyt de Genève & Carensa de Cambrai, suivie comme son ombre par la paire limousine de madame Daeneryss et monsieur Gabriele. Mention spéciale à Jurgen. & Neijin et Michel35 & Jasinte, qui s'en sortent sans une défaite ni une égratignure et les poches bien remplies. La palme du dévouement et de la générosité va sans contestation possible à mesdames Ladyday et Rubella. Le bonnet d'âne de mathématiques va aux équipes Einold, Jkeok, Kushiel. & Valentina. et Fhrancesco, Tharkhan & Yohanna.

C'est juché sur un arbre que j'ai passé ces trois derniers jours. Trois jours durant lesquels en tant qu'envoyé spécial de notre gazette, j'ai assisté de mon poste d'observation au Festival de Castagne qui cette année s'est tenu en Flandres en lieu est place de l'habituel pays hôte, l'Helvétie. Que vous dire sur cette nouvelle édition au delà du fait qu'une fois de plus l'organisation s'est montrée parfaite et l'affluence soutenue, deux préalables qui ont fait le succès des éditions précédentes comme de la dernière en date. J'en profite pour me faire le porte-parole des deux parties en remerciant les organisateurs de la part des participants et en remerciant ces mêmes participants pour leurs présences, de la part des organisateurs.

Outre le constat que ce fut un succès, qu'ai-je retenu de la grande Marave des Flandres durant ces trois jours de compétition ? Deux choses. La première, c'est la diversité des techniques en rapport avec la diversité des provenances des acteurs. De fait, c'est à une véritable foire aux gnons à laquelle j'ai assisté de mon perchoir. Dans un désordre indescriptible, chacun y est allé de sa spécialité régionale, allant du moustas Provençal en passant par le taquet bourguignon, l'emplâtre Auvergnat, la fourchette Béarnaise, la chicore des Flandres, la mandale Bretonne et autres gentillesses maravesques provoquant chutes de ratiches, contusions multiples, bleus, plaies, cassures et autres joyeusetés médicales.

La seconde chose que j'ai retenue est directement liée à la première, c'est en fait les commentaires accompagnant les spécialités dont j'ai donné plus haut quelques exemples. Voici le verbatim de ces brèves pugilistiques que j'ai noté au fil des confrontations.
" Ho fatche de con m'a cassé le tarin cette face de poulpe !!"
" Aie aie ouille andouille c'est moi 'spèce de débile !! chuis ton partenaire !! c'est les aut' qui faut taper !!"
" Très chère cessez donc de mordre l'oreille de ce pauvre bougre il a son compte"
" Tiens prend ça le Germain je t'en foutrai moi du Warum Warum !! "
" Héééé misto !! t'as vu c'est maman qu'on vient d'assommer !! trop mort de rire !!"
" Si j'avais su j'aurais pas venu !!"
" Qui ne saute pas est maravé Vé Vé !! Qui ne saute pas pisse du nez NéNé !!"
" Dans la vie y'a ceux qui prennent et ceux qui donnent, moi je suis généreux je donne"
" AU SUIVANT !!"
" je te l'ai pas dit que c'était pas une chasse au trésor mais un rassemblement de fous qui viennent se battre !! oui ou non !! mais MOOOOOsieur il voulait chercher !! hé ben il a trouvé !! "
" même pas mal !!"...

Voilà chères lectrices et lecteurs, ce à quoi les amateurs de marave réunis pour la fête m'ont donné à voir et entendre. Un chaos fraternel qui illustre à merveille le proverbe " qui aime bien châtie bien" car au-delà du caractère viril de l'épreuve et de ses conséquences douloureuses, c'est sans rancune ni esprit de revanche et en se donnant rendez-vous pour l'édition suivante que l'on se quitte. Une fois de plus les maraveurs sans frontières ont fêté dignement l'esprit de combat sans verser dans la violence gratuite comme le prétendent et l'espèrent sans doute tous les détracteurs de l'événement. Vive la Marave libre & Bien à vous tous !


Ramon de Tortillas de Patatas envoyé spécial à la " Grande Marave des Flandres" pour l'AAP agence Meuse, Saône & Rhône

[RP] Castagne Flamande 1467
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24/07/1467 dérèglements helvétiques, les experts sont formels

Chambéry (AAP) - Depuis le début du mois de juillet, la Savoie connait un nouvel épisode des dérèglements helvétiques. L'armée genevoise « La Garderie mais ne se rend pas » dirigée par le condottiere Maethor de Furia n'est pas là pour donner des bonnes nouvelles. Espiègle à ses Seigneurs qui l'accusent de semer la mort « On nous accuse, nous les helvètes, d'être des terroristes, lance un reître suisse. Mais avez-vous seulement lu le dernier rapport du Cardinal Kalixtus ? 40 jours que l'évêché est en carafe ! Deux mandats que Rome impose à Genève contre l'évangile de Saint Freas ! Et l'empereur consort de Kalixtus qui ne veut rien entendre et ne répond à aucune lettre ! Ces gens ne sont que des raclures de fond de bénitiers. Comme les clébards enragés ils n'entendent que les coups de late dans la tronche. Ils en auront. Jusqu'à ce que les savoyards comprennent qu'à Genève, on investit un évêque de conserve. Raus le Kaiser Konsor, Raus Rome ! ».

Notre lecteur assidu n'ignore pas que depuis plus d'un an maintenant, Lausanne est l'expérimentation audacieuse d'un évêché investi par le régent helvétique sans heurt ni haine ni violence, directement sans passer par Rome ni Strasbourg. En guise de réponse ce 22 juillet, Konsor investit Quentin, bon Aristotélicien Romain, Kalixtus lève l’interdiction des armes faites aux clercs et le Duc de Savoie appelle à rester cloîtré chez soi en attendant que passe la vague de chaleur. Autant dire qu'on va dans le mur. Les experts de l'Institution démontrent que de nombreux dégâts impactant les écosystèmes et les êtres humains peuvent être évités si le réchauffement helvétique est contenu au moment des investitures genevoises, soit tous les 4 mois. Chance, s'il en est une ! On dénombre pour le moment 15 morts et deux blessés sur les routes de Savoie. Le Col de l’Écluse entre Annecy et Genève est annexé à la Confédération depuis le 5 juillet. Outre le brigandage endémique niçois complaisamment entretenu pour enquiquiner les provençaux, la Savoie qui ostracise helvètes et provençaux déjà, est-elle en passe de devenir le laboratoire de l'apocalypse ?

« Gourous apocalyptiques en culotte courte ! » : Les genevois, parfois appelés également lions, hérétiques, helvètes selon les documents officiels qui font l’économie de l'intelligence au profit du manichéisme, n'ont pas de solution à proposer. « J'appelle les Saintes Armées, lance Kalixtus, à se coordonner avec les puissances séculières et à se tenir ensemble pour tous ceux qui sont pris en otage par les Lions de Juda et qui empoisonnent le monde en fléaux. Le coordinateur militaire Tiberius est également la personne de contact ici. » Genève est revenue définitivement à Rome grâce à Thibaud-Béni-Oui-Oui, la pragmatique et divine sanction doit s'abattre sur ces Huns et qu'on n'en parle plus avant 4 mois. Tant pis pour les 185 savoyards qui restent. « Nous sommes sortis de toute rationalité. Seule l'émotion compte. L'hystérisation rendent inaudibles les gens sages et compétents. Les helvètes sont devenus fous et nos gouvernants dorment du sommeil du juste. Mais le Duc Alex a-t-il fait la moindre avance au Chancelier Suisse pour résoudre sereinement cette nouvelle crise ? » interroge un aristocrate savoyard qui préfère prudemment conserver son anonymat. Nein dit Lordhammer qui a décidé de se retirer du Conseil des XII après la fin de son mandat.


iZaac pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône.

insécurité routière en hausse dans le duché de Savoie
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06/08/1467 tribulations d'une bonne de curé en Savoie

Chambéry (AAP) - Il était une fois, une bonne du curé qui, cahin-caha, s'en allait en pèlerinage. Où ? L'histoire ne le dira pas. Pourquoi ? Parce qu'en fait, elle n'en savait rien.

Le bon jour, lecteur de l'AAP. Je suis une bonne de curé. Depuis quelques temps, je me trouve sans emploi car mon admirable curé, le Père Gabrien, s'en est allé dans un monastère, là-haut, en Normandie et que je ne sais quand il en sortira. Alors j'ai fermé son logis et son auberge, volets bien fixés et clefs sous le pot de fleurs du rebord de la fenêtre de la cuisine, j'ai pris un baluchon, un bâton de noisetier bien droit, des souliers aux solides semelles, Titus, mon écritoire de voyage, un casse-croûte, puis la route. Titus c'est mon chat. Ses coussinets étant endurants, il n'a pas besoin de semelles. Ho le voyage c'est merveilleusement bien déroulé. Aucune anicroche, aucun malaise, aucune colique. Rien de rien.

A mon arrivée en Savoie, mon regard se fit admiratif devant les montagnes aux sommets enneigés, là-bas au loin... Voyez, je suis née à Béziers. Puis Bordeaux m'attira mais je n'y suis guère restée long temps. J'ai suivi les routes, et finalement me suis installée à Honfleur, en Normandie. Point de montagne et point de neige dans ces contrées là. Alors ces montagnes et cette neige si blanche ont fait battre mon cœur très fort. Pour Titus, lui, je ne sais pas. Il pense surtout à garder la truffe - ça se dit pour un chat une truffe ? - au sol histoire de dégoter mulots et rats des champs. Les petits, pas les rats des villes qui sont plus gros et qui puent.

Une fois à Belley, j'ai demandé mon chemin pour Chambéry, histoire de me rapprocher des montagnes. L'on me l'indiqua à l'hostellerie, et je pris donc la route, direction plein Sud. Nous avons traversé des plaines et des cols. Et là ! Derrière un bosquet d'immenses sapins, toute une troupe de Suisses ! Ils étaient au moins... ho oui autant que les doigts des deux mains réunies ! Armés d'épées et de lances, en armures et cotte de maille, saladier sur la tête, gantelet au poing et jambières épaisses comme une jambe de bois ! Ils m'ont terrassée... transpercée de part en part... assommée... Titus lui s'était réfugié dans un tilleul. Je ne lui en veux point, ce n'est pas un chat de guerre. C'était le vingt juillet. Un beau jour d'été...

Je ne sais qui a prévenu l'hospital, mais toujours est-il que les Sœurs de la Charité m'ont ramenée en voiture ambulatoire à Belley où mes yeux ont pu admirer le ciel de lit jusqu'à ce que mes sutures me permettent de me lever. Qui étaient ces Suisses ? Que me voulaient-ils ? Se seraient-ils trompés de cible ? En voulaient-ils à mon chat ? Car il est bien connu que les Suisses mangent les chats. Oui lecteur de l'AAP, ceci est un secret de polichinelle. Ou alors en voulaient-ils à mon bâton de noisetier normand réputé pour sa droiture ? Le saura t-on un jour ? En tous les cas, ce sont des barbares sanguinaires. A cela vous rajoutez leur accent et leur manière de causer. Si lentement qu'une fois qu'ils ont terminé leur phrase, on en a déjà oublié de début. Ils m'ont cassé mon bâton, mais ils n'ont pas eu Titus.

À lire aussi : dérèglements helvétiques, les experts sont formels

Un mois après le début des hostilités, les combats se poursuivent au Col de l’Écluse entre Annecy et Genève (NDLR). Une dizaine de Genevois ont été déconfits par les armées « La petite étoile » dirigée par Stella et « Les Chapeaux de Paille » dirigée par Jerome_dellavande. La seconde aurait eu la peau de Caméliane, avoyère de Genève, la première de « la Garderie mais ne se rend pas » de Maethor. L'Empereur Konsar est présent à Annecy sans que l'on sache s'il veut user du fer ou du verbe, de l'un et l'autre ou de l'un sans l'autre. Il n'a pas pris part aux combats ni reçu les protagonistes. Cromwell, le fameux sicaire du Lion de Juda, aurait échappé contre toute attente à la curée qu'on lui promettait.


la Rédaction et Agnès Prunier, comme l'arbre pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône

En passant par la Savoie avec ses gros sabots
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28/08/1467 Lémans's brothers

Chambéry (AAP) - Saint Claude. 52 habitants. Située à une journée de marche de Genève, la municipalité claudicante était encore largement rurale dans les années 1450. Par sa proximité avec la métropole helvétique, déjà pôle économique majeur de la région, sous la férule de Starkel de Saint Arkel, négociant, banquier et armateur franc comtois, une partie de son territoire acquiert de fait le statut de zone économique spéciale et devient l'un des principaux lieux d'expérimentations de la politique d'ouverture aux investissements helvétiques de l'Empire. En dépit des rescrits et autres bulles fulminatoires des uns et des autres, les habitants des deux cités échangent quotidiennement fer, bois, poissons et autres denrées qui abondent sur les marchés respectifs. En seulement l'espace de 10 ans, Saint Claude est passée de terres agricoles à ville de création, d'innovation et de grandeur. Dépassant l'archaïque production de pipes, son marché est presque aussi bien pourvu que celui de Genève.

À lire aussi : Éloge de l'inflation

C'est que près d'un million d'écus sonnants et trébuchants sont concentrés là. Entre l'édile saint claudien et Notwen, la papesse genevoise du culte du veau d'Or, les deux plus grosses fortunes des Royaumes, tout ou presque de ce qui se trouve comestible et de ce qui ne l'est pas est offert à l'étal. Aisément accessible depuis l'Italie, les confins de l'Allemagne, le Rhône et la France, la région est un noyau pivot. Un pépin diraient plus volontiers nos élites ecclésiastiques ultramontaines. Avec Annecy, 52 habitants et parent pauvre de la triade, la mégapole lémanique, près de 220 âmes au total, est sans contestation possible le plus grand centre de fermentation culturelle, politique et commerciale à ciel ouvert au nord de la Méditerranée.

À lire aussi : Éloge des Belligènes

Si Saint Claude et Genève sont des villes sûres où le taux de criminalité est faible, des vols peuvent se produire dans les endroits moins fréquentés (le transport en commun est à privilégier pour le passage du col de l’Écluse entre Annecy et Genève). L'affaire de l'investiture du diocèse de Genève restant objet de discorde, le risque terroriste ne peut être totalement exclu : les espaces sous souveraineté genevoise et franc comtoise sont considérés comme sûrs, néanmoins des actes de brigandage sont régulièrement signalés sur les routes savoyardes (Col de l’Écluse, routes du Mont Blanc, Nice surtout). La plus grande prudence est donc recommandée, notamment aux plaisanciers. Actuellement, l’ensemble du territoire de la triade lémanique est placé en vigilance normale.

iZaac pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône

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13/10/1467 13/10/1467 Savoie : Opération source de Paix ?

Chambéry (AAP) - Deux civils savoyards ont été tués dans des combats contre une milice suisse en Savoie. Aucune Annonce particulière n'a été affichée en direction de la population. Les écorcheurs du Valais marchent sur la pointe des pieds et le ministère savoyard de la Défense préfère pour le moment semble-t-il ne pas communiquer, au risque de voir se renouveler le lourd bilan de l'été dernier où plus de 30 militaires et civils avaient été étripés sur les routes du Duché selon l'Observatoire suisse des Droits de l'Homme.

À lire aussi : 24/07/1467 dérèglements helvétiques, les experts sont formels

Il s’agit des premières victimes recensées dans le cadre de cette opération déclenchée mercredi dans le nord-est de la Savoie. Cette offensive viserait le gratin Savoyard soutenu par la Cour impériale dans la lutte contre Genève et ses alliés, que Chambéry considère comme un « groupe terroriste » en raison de ses liens avec un groupe armé Aristotélicien réformé qui livre une guérilla sur le sol du « Dar el Arb », le Lion de Juda. Jeudi 10 octobre, de violents affrontements ont opposé les militaires suisses et des voyageurs à l'Est de Annecy, sur « ces terres concordataires romaines où l'investiture des diocèses est organisée par les Cardinaux romains et non en gargote locale » nous énonce doctement un jeune étudiant sicaire.

À lire aussi : 06/08/1467 tribulations d'une bonne de curé en Savoie

Sans pitié pour les victimes innocentes et leur image que rien ne pourra plus relever dans la région, les Suisses repoussent la responsabilité du sang et des désordres sur ces autorités savoyardes qui préfèrent déléguer l'investiture du diocèse de Genève à Rome et Strasbourg et interdire sans discernment leur territoire à tous les voyageurs suisses et provençaux. « Les provençaux, c'est pour une autre histoire, mais ils sont méchants aussi ! » nous affirme un jeune Chambérien chaud bouillant dans son quart de virage. L'été dernier, les derniers Savoyards claquemurés dans leurs villages s'étaient vus finalement secourus par deux armées franc comtoise et italienne.


iZaac Dusalève pour l'AAP agence Pô, Tamise, Escaut, Meuse, Saône & Rhône

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29/10/1467 Genève, dernier barouf avant la fin ?

Genève (AAP) - Voilà, c'est fini. On a tant ressassé les mêmes théories. On a tellement tiré chacun de notre côté que voilà c'est fini. La même en latin, on aurait fait un requiem. Le moment est historique : pour la première fois, la ville de Genève autrefois Babylone, Sodome et Gomorrhe réunies, compte moins d'habitants et encore moins d'âmes qu'à Soleure. La maladie est incurable : Genève partage désormais le sort commun des Royaumes, celui de petits bourgs malades de la peste gouvernés par un édile prorogé par six suffrages exprimés. On s'écharpe à deux en halle pour savoir comment taxer les navires abandonnés à quai. Un curé Romain absent de la gargote y est reconduit sans concurrence. On a dressé la table de la concorde. La recette est sans saveur.

Toute la ville est occupée par les fossoyeurs de l'Histoire ? Toute ? Non ! Car un petit village dans la cité, peuplé d'irréductibles Suisses résiste encore à l'envahisseur. Maethor et ses compagnons navrent à loisir sur les routes de montagnes, distribuant et prenant les baffes. Aragorn, nouveau druide des alpages, distribue la potion magique. La Savoie met obtusément tous ses helvètes en procès ? Le diocèse est offert à discrétion d'un Empereur acoquiné à ses copains cardinaux ? Peu importe désormais : la Religion, c'est le gnon ! C'est radical et c'est plus simple pour relier les Hommes entre-eux.

Deux voyageurs italiens en font les frais sur les routes savoyardes lorsque l'armée "La crèche...non je ne vois pas" dirigée par le Capitaine genevois sort de Sion. En Dauphiné, une femme est tuée encore. Devant Aix, la troupe affronte l'armée d'Hersende de Provence. Cinq Suisses sont navrés mortellement. Deux en face. Les écorcheurs refluent en ordre et échappent à l'armée de la capitaine du Lyonnais Alexa. On les retrouve à Genève le 28 octobre, déménageant les coffres du conseil diocésain de l'évêque Quentin qui n'a soigneusement laissé que les miettes de ses ors et vit à Annecy.

En face, on pavoise. L'épouvantail des Suisses ressuscite les chambrées de bidasses, on fait des blagues de potache, on se raconte quelques vieilles histoires à la lumière du feu de camp. Suivre. Des ordres fusent, on dresse les piques, repousse la meute. On sonne l'hallali, fait trois lieues hors les murs puis rentre chez soi cultiver ses légumes, fiers comme Artaban, rassasiés du devoir accompli. Plus loin de là, au même moment, près de la forêt des Carnutes, dans d'autres chaudrons mijotent les mêmes épices : l'Armée "la Barbac" de l'angevin Plemeniti Unega, Gospodar ubistvo kralja est arrivée sur Blois. Ça fait rire les passants. Mais quand ils voient du sang sur leurs lames de rasoirs, ça fait comme un éclair dans le brouillard.

iZaac pour l'AAP

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29/11/1467 Genève navre avec constance

Constance (AAP) - Lian, Malin_, Aylynn, Avourneen. Depuis le 26 novembre dernier, quatre voyageurs ont trouvé la mort sur les routes du Comté d'Augsbourg lors des opérations de combats menés par « la crèche », une milice suisse contre l'Empire. Derrière les annonces officielles du capitaine Maethor de Furia, se cachent des destins personnels. Le Capitaine genevois a égrené le nom des victimes. « S'il faut écloper tous les innocents qui cheminent dans l'Empire pour qu'enfin on entende à Strasbourg la légitime réclamation de Genève ! » Après avoir meurtri et navré en Savoie où s'est retiré l'évêque de Genève adoubé par la Curie romaine et investi par l'Empereur, les genevois molestent aujourd'hui devant Constance, siège de l'Archevêché du Cardinal Oberon. de Montfort-Beaumont d'Autevielle, neveu de Kalixtus, évêque de Regensburg et conseiller de l'Empereur Konsar.

À lire aussi : Savoie : Opération source de Paix ?

Lian Reyk Eriksson, lui demandait rien à personne. C'est un gamin de 22 ans qui vit à Constance, ne cultive et n'élève rien. De Malin, on ne sait rien sinon qu'elle est morte et qu'elle vivait à Schaffhausen. Avourneen allait avoir 20 ans et voulait étudier la médecine. Aylynn von Veldeke, elle, est Prinzessin von Dänemark, Herrin von Haugaland et Gesundheitsbeauftragte von Norwegen. Ancienne régente d'Augsbourg, elle fut longtemps très attachée à la Cour Impériale. La Dame proteste et convoque ses amitiés avec la Chancelière helvétique Minimoods ! « Je n'ai rien à voir avec Konsar ! » « J'ai décidé de prendre les armes et de ne plus faire de cadeau. Mon âme est sombre » lui répond le reître de Genève. Il n'y a pas d'innocent ici-bas. Juste le sang des martyrs offert en offrande sur l'autel.

À lire aussi : dérèglements helvétiques, les experts sont formels

Le Roi des Allemands, Wajakla, presse le Conseil des XII helvétique de retirer la bannière 5* à ces trublions du désespoir. Il semonce. A Luzern, Artair moque : « Die Deutschen verstehen schon wie das System der Schweiz funktioniert. Sie wollen es nur nicht wahr haben » Les Allemands connaissent très bien les subtilités de la coutume suisse des agréments : c'est le maire qui décide et le Conseil agrée. Souveraineté cantonale oblige. « Je suis au regret de vous dire que l'armée de Maethor agit sous ma responsabilité (...) je suis seule habilitée à autoriser l'agrément et c'est ce que j'autorise. Nous sommes en guerre contre l'Empire. » allègue l'avoyère de Genève au König des Deutschen Königreiches. Mais la Suisse reste Une et Divisible. Solothurn et Schwyz qu'on n'avait plus guère entendus depuis des lustres, sortent de leur réserve. « Si quelqu'un veut botter le cul des Genevois, allez-y ! Ils ne le méritent pas autrement. A cause de votre stupide évêque, ils perturbent le commerce, tuent des innocents et ont une grande gueule. » tempête la Landamann du Canton primitif.

En épilogue ? L'évêché de Genève est aujourd'hui vacant sans plus aucun candidat aristotélicien Réformé pouvant être investi, Kalixtus, Konsar et consort dans l'ombre, laissent les uns et les autres tenir leur commandement et prendre leurs responsabilités.

iZaac pour l'AAP agence Meuse, Saône, Rhône et Danube.

Genf über die Krise (...)
http://chrrserk.clicforum.fr/t7221-Genf.htm#p161220

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28/12/1467 Genève capitale de Noël ?

Genève (AAP) - « Bienvenue dans Genève libérée ! » c'est ainsi que l'on pourrait résumer les derniers dérèglements helvétiques. L’Évêque R0drigue a été investi sans heurts ni trompettes quelques jours avant le trépas de l'Empereur et le Roi des Allemands Wajakla est entré dans la ville. Trois armées, près de 80 soldats ont pénétré dans une cité laissée ouverte par ses habitants faisant de la cité Phare la capitale de Noël à l'Est du Rhône. Depuis longtemps on n'avait plus vu autant de gens déambuler hors les murs et dans la place à Genève. Près de 180 personnes se bousculaient encore ces derniers jours pour achever leurs emplettes des fêtes sur un marché achalandé comme à l'accoutumée. Que Choisir nous alerte néanmoins sur les petits pains d'épice, franchement hors de prix pour une qualité somme toute très commune.

L'annonce royale fleure le papier d'aise. « Aujourd'hui, le royaume allemand a vaincu son ennemi. Aux premières heures du matin, nos armées ont percé les murs de Genève et ont pris la ville d'assaut. La résistance de l'ennemi a été faible, car ses chefs ont fui lâchement, abandonnant les habitants de la ville ». Le Roi est content et il le dit. Pour leur part, Maethor de Furia, Cameliane et leurs soldats ont rejoint Fribourg mobilisée par la Chancelière Minimoods. Les habitants de la ville eux ont pu se gausser en regardant les mineurs allemands, bons soldats, percer la muraille à côté de la grand'Porte gardée grande ouverte aux voyageurs.

La suite ? Le souverain allemand entend la dicter : « Dorénavant, Genève sera une ville libre et sera placée sous la protection du Royaume allemand pour la période de transition jusqu'à ce que nous ayons établi un gouvernement stable qui annoncera une nouvelle ère pour la ville. » Les amateurs d'histoires de Genève auront compris sans qu'on leur en fasse le dessin. En attendant, le diocèse de Genève est pour 4 mois ajoutés, très Aristotélicien et très Romain, les reîtres genevois courent toujours, et Notwen vend ses pains d'épices. Tout au plus s'émeut-on à Fribourg de se voir priver de trois membres du Conseil des XII.

Si l'esprit de fête semble présider à l'occupation de métropole lémanique, à Fribourg en revanche, on s'écharpe dans les couloirs. On presse la Chancelière de sanctionner les trublions. Pour Schwyz et Solothurn, Martin Stauffacher, Orgetorix et Lordhammer sont les plus virulents. « Les genevois ont bafoué les lois de Schwyz en traversant sans demander le canton primitif et ont assassiné des innocents ». Pour les 4 autres cantons, Hei, Minimoods, Alnilam et Artair en restent à leurs positions de principe. Le Roi des Allemands imposera-t-il au sénat des Helvètes de priver désormais d'agrément 5* les bannières Genevoises ?

iZaac pour l'AAP agence Rhin, Rhône et Sarine


Il était une fois en Helvétie
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31/12/1467 Suisse - Kriegsmeldungen

Genf (KAP) - Die Heimatstadt des Banners "La crèche...non je ne vois pas" ist besetzt. An den Feiertagen des heiligen Noel füllten sich die Felder vor und die Straßen der Stadt Genf. Der deutsche König und drei Banner des deutschen Königreichs besetzten die Stadt Genf. Als Eroberung kann es fast nicht bezeichnet werden, da es keinen Widerstand gegen den deutschen König und seine Banner gab. Die Genfer Bürgermeisterin Cameliane und ihr Banner befanden sich zum Zeitpunkt nicht mehr in Genf. Seit dem wurde das Banner in Norditalien und der südlichen Eidgenossenschaft gesichtet.

Mehr zum diesjährigen "Genfer Fest": Weihnachtshauptstadt Genf?

Sion/Milano - Kämpfe in Mailand. Das Banner "Uneuuu souris Roseuuu, qui courait dans l'herbeuu", geführt von Cameliane, agierte in aggressiver Weise in Mailand. Bei den stattgefundenen Kämpfen wurden neben Maethor, Bannerführer des berüchtigten Banners "La crèche...non je ne vois pas", mindesten vier Italiener verwundet. Darunter Kleeotr, ein Ratsmitglied des Ducato di Milano.

Fribourg/Sion - Nicht mehr im Schutz eines Banners wurde Maethor am heutig Tag vor dem Gericht der Schweizerischen Eidgenossenschaft angeklagt. Die Anklage des Landamann von Schwyz, Micheline_prumeaux, im Namen des Schwyzer Kantonsrates und Volks lautet Hochverrat.

Lindau - Der Grenzort der Grafschaft von Augsburg erfreut sich einer Vielzahl Besucher. Seit kurzem wird das kleine, eher sehr ruhige Dorf von einigen Besuchern gefüllt. Ebenfall ist der Bannerführer Schnabelchen dort, der zur Zeit "im Dienste der herzoglich-bayerischen Armee" unterwegs zu sein scheint. Die Positionierung eines Banners an der zuletzt sehr verwundbaren Grenzen der Grafschaft ist allerdings nicht verwunderlich. Zudem befindet sich Blacklady, vor kurzem als Hauptmann freigestellt, in Lindau. Laut einer öffentlichen Bekanntmachung des Augsburger Regenten wurde Blacklady "die Ausreise zur Teilnahme am Krieg gegen Genf" erlaubt.


Echned für die KAP, Maas, Saône & Rhône Agentur

öffentlichen Bekanntmachung des Augsburger Regenten
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27/02/1468 Genève, les soldats de la colère

Genève (AAP) - « Une lumière très légère met en évidence l’horizon. Une série de torches tracent les murs d’Annecy. De l’autre côté, les Terror Mundi se déploient en formation. Au centre, les piquiers suisses de Maethor; sur les côtés et à l'arrière, les chevaliers normands et italiques de Guiscard. » Ce matin, ça a encore saigné.

La République de Genève poursuit ses chevauchées en Savoie. L'addition est salée. Au château de Chambéry, le Duc somme par la plume de l’Évêque savoyard de Genève, Monseigneur Rodrigue de Mortaigne. Le 25 février, deux voyageurs sont découpés façon bauernschinken au col de la Faucille entre Genève et Annecy. Le 26, un autre encore, cette fois à la porte de la cité savoyarde. En bataille, l'armée « Terror Mundi » commandée par Guiscard de Hauteville et portant la bannière genevoise se présente hors les murs et casse des roubignolles partout où elle en trouve. L'armée « Non Nobis Domine Da Gloriam » commandée par Alex.. est taillée en pièce. L’Évêque suscité et quelques chevaliers l'ayant ralliée la veille sont mortellement blessés.

L'inepte stratégie du Roi des Allemands Wajakla aura atteint ses limites. Deux mois de drôle de guerre sans combat ni en entrant ni en sortant auront suffi pour qu'il plie bagage sans obtenir la fin des chevauchées suisses. « J'm'en bats les couilles des savoyards, moi je voulais que les genevois arrêtent de piller chez moi » Le truchement est incertain, l'idée impériale davantage, la perplexité demeure sur les objectifs de ce Roi. Pis, laissant ses mercenaires italiens arrivés dans ses bagages, ceux-là ont rallié la cause genevoise. « L’appât de l'or et du désordre oui ! Leur Dieu, c'est du fromage !» moquent les uns. « Le rétablissement de l'alternance de l'investiture dans le diocèse de Genève après que Thibaud Ier ait rompu le compromis que son prédécesseur Freas avait conclu avec l'Avoyère de la République lactaire » récite-t-on académique en face.

Qui consulter en somme ? Les Savoyards ont tranché : ils se sont donnés un conseil peuplé d'ecclésiastiques. Heaven Eden, Rodrigue et consort n'entendent pas céder un pouce de la main Romaine sur le diocèse convoité d'une rare cité passant les 100 âmes. La Savoie toute entière, c'est 200. Entre aristocrates et calotins copains comme cochons tant à Rome qu'à Chambéry et Strasbourg, la cause est entendue. « Ils ont toujours de bonnes excuses à venir faire les bouffons en Savoie ». L'Empereur nouveau qui investit à Genève, n'a pas pipé mot aux genevois depuis son élection.

C'est à cause de la Lune ! « C'est à cause d'une grossesse non désirée ». Aussi. « C'est à cause des bateaux ! » Aussi. « C'est personnel ! » Aussi. « C'est à cause du nouveau truc colère bonus majeur actif, pour voir ! » Aussi. « C'est carminatif ! » Aussi. C'est comme ça. C'est pas faux. Quelque part, à l'autre bout de l'Aristotélité, sous un arbre à palabres, il se dit qu'un vieux singe encore vert de l'oreille, ayant ouï moult, aurait articulé doctement en songeant à tout ceci « qui élit des noix de coco fait confiance à son anus ».


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once upon a time in Savoy
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c'est à cause des bateaux, j'vous dis !
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07/04/1468 Noël à Genève... Pâques à Genève

Genève (AAP) - Les combats se poursuivent dans la poche de Savoie. Désormais appuyées par la Franche Comté, les autorités ducales savoyardes sont déterminées à reprendre Annecy, passée helvète ce 5 avril. Chassés par les combats, les rares voyageurs analphabètes et encore inconscients du drame en cours, sont fauchés inéluctablement. Le maire d'Annecy Hayakri, repoussant fièrement le mandement des capitaines genevois à ouvrir ses coffres, a été appréhendé par les Suisses dans les nouvelles bornes et limites de la juridiction genevoise.

Ni Chambéry ni son allié Franc comtois ne font mystère de leur volonté de rester fermés aux doléances genevoises en matière de partage de l'investiture du diocèse, nœud gordien d'une discorde déjà ancienne pour les uns et prétexte facile aux genevois et leurs alliés d'aller ficher le charivari, pour les autres. Quoi qu'il en soit, « l'évêque templier dict de Genève, communément appelé R0drigue, contadin d'Annecy » a été pris dans Annecy, « réputé coupable de graves délits et fauteur parmi ses comparses de deux années de misère, mistoufle et panade, ayant plongé les vivants de chez nous (Genève ndlr) et de chez lui (Savoie ndlr), dans la pouillerie la plus sordide. C'est pourquoi nous avons requis couleuvrines, piques et hallebardes pour remettre à notre juridiction ledit homme pour être jugé ». Amen ?

Que nenni ! Deux jours plus tard, Genève est cette fois prise d'assaut par l'Armée franc comtoise « Les Ailes d'Harpia » commandée par Spagnolo, entrée la veille dans la danse. Le Franc Comte Frederik du Val d'Haine répond à l'Auxilium. « L'Empire a fait appel aux forces comtoises pour appuyer la Savoie et (...) je suis un homme d'honneur ayant prêté serment d'allégeance à l'Empire et à son Empereur ». Il réclame le retrait de l'agrément militaire de la République de Genève aux troupes d'Il_Guiscardo et Scrat.

Pendant que les écorcheurs Suisses multiplient les embuscades meurtrières et navrent la Savoie, le beau linge se presse et s'essore en Suisse : Lady Blitha., Lady of Ceallaigh ; Ceronnie de Charpente du Clos des Rêves d'Untouchable ; Dina_ de Galli ; Greenwarrior d'Adams de Melincour : Isabelle de Callabery ; Leonin de Monmouth ; Makcimus. de kersak ; Muscade de la Tartine ; Mara. de Kersak ; Idril_de_sparte de la Fiole Ebréchée Aleïeva ; Owain.belius du Val d'Haine ; Siegfried_thomas de Montestier et Alexandre.de.sparte sont à Genève. Ils permettent à la ville de s'épanouir et en plus ils sentent bon.


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18/04/1468 le top 20 des villes francophones

Genève (AAP) – Les pestes frappent les Royaumes et l'on enterre. Les populations disparaissent, des bourgs se font villages, des hameaux se changent en lieu-dits et on se lamente. La faute à qui ? Quel châtiment divin nous foudroie ? De quelles torts sommes nous comptables ? Quid des générations futures ? Un triste aede conclut « Frères humains qui après nous vivez, n'ayez pas vos cœurs durcis à notre égard, car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous merci ! »

Misère ! Bonne dame ! C'est la faute aux politiques ! Au dérèglement climatique ? Oui pourtant ! Tant cul-terreux qu'hobereau, on peut toujours défier la fortune : des villes, on n'en dénombre encore de belles, au marché généreusement achalandé, aux ports de commerce d'envergure et aux tavernes frivoles et vives.

Honfleur, commune portuaire normande située sur la rive sud de l'estuaire de la Seine, compte encore plus de 100 résidents. Vannes en Bretagne, ouvre son port sur l'Atlantique. Nevers de Bourgogne titre à près de 100 habitants. Dijon de même. Sur la Loire encore, Orléans trône et Tours en Touraine s'étale en aval. Plus au sud, sur la mer océane c'est La Rochelle du Poitou, Limoges dans le Limousin. Bazas et Bordeaux en Guyenne et Bayonne en Gascogne, ferment la liste des centenaires en Aquitaine.

Dans le midi, Nîmes, Narbonne et Montpellier accueillent les amateurs de mer sans marée. Là-bas, il y a foule et pas de vague. Idéal pour les amateurs de vie sans Histoire. En Provence, Marseille et Arles font un écho lointain à Bruges en Flandres. Et puis il y a Genève.

Je maugrée donc je migre ? Amis coquillards, pestiférés et dépressifs, le déménagement, c'est maintenant !

hors la ville>information sur les villes>votre royaume>etc.

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Tu ne parles même pas du plus grand déménageur francophone ! Même pas un chouille de pub...

je sais, je suis en dessous de tout..

Il ne faut pas exagérer non plus...

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05/07/1468 surveiller et punir

Genève (AAP) - « Damiens avait été condamné à faire amende honorable devant la principale porte de l'Église de Paris où il devait être mené et conduit dans un tombereau, nu, en chemise, tenant une torche de cire ardente du poids de deux livres ; puis, dans le dit tombereau, à la place de Grève et sur un échafaud qui y sera dressé, tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite tenant en icelle le couteau dont il a commis le dit parricide, brûlée de feu de soufre, et sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la poix résine brûlante, de la cire et soufre fondus ensemble et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux et ses membres et corps consumés au feu, réduits en cendres et ses cendres jetées au vent. Enfin on l'écartela, raconte la Gazette d'Amsterdam. Cette dernière opération fut très longue, parce que les chevaux dont on se servait n'étaient pas accoutumés à tirer; en sorte qu'au lieu de quatre, il en fallut mettre six; et cela ne suffisant pas encore, on fut obligé pour démembrer les cuisses du malheureux, de lui couper les nerfs et de lui hacher les jointures. On assure que quoiqu'il eût toujours été grand jureur, il ne lui échappa aucun blasphème; seulement les excessives douleurs lui faisaient pousser d'horribles cris, et souvent il répéta : Mon Dieu, ayez pitié de moi; Aristote, secourez-moi. Les spectateurs furent tous édifiés de la sollicitude du curé de Saint-Paul qui malgré son grand âge ne perdait aucun moment pour consoler le patient. »

Enfin, c'est ce qu'on dit. Parce que les exécutions ne sont pas toujours un supplice. On peut faire plus sobre. Des nobles, on tranche la tête. C'est la coutume et leur privilège. Les manants, on les pend et on laisse leur corps aux corbeaux exposés à l'entrée de la ville jusqu'à ce qu'ils tombent par petits bouts. Frères humains qui après eux vivez, vous voila prévenus. Les sorcières, on les brûle parfois. Jeanne la Pucelle s'est éteinte deux heures et demi après sa mort. D'autres n'ont pas cette chance et de coupable à combustible, la foule est parfois déçue. Pour le Damiens « on a allumé le soufre, mais le feu était si médiocre que la peau du dessus de la main seulement n'en a été que fort peu endommagée. Ensuite un exécuteur, les manches troussées jusqu'au dessus des coudes, a pris des tenailles d'acier faites exprès, d'environ un pied et demi de long, l'a tenaillé d'abord au gras de la jambe droite, puis à la cuisse, de là aux deux parties du gras du bras droit; ensuite aux mamelles. Cet exécuteur quoique fort et robuste a eu beaucoup de peine à arracher les pièces de chair qu'il prenait dans ses tenailles deux ou trois fois du même coté en tordant, et ce qu'il en emportait formait à chaque partie une plaie de la grandeur d'un écu. »

En Valachie, on empale à la pelle dit-on, depuis qu'un de ces antiques princes, Vlad éponyme, en a fait une attraction typique de cette voïvodie exotique. De la barbe au cul ! On rôtit et on partage la viande. Conte de Transylvanie ? Toujours est-il que c'est à la soixantaine qu'on exécuta à Târgoviște ce 29 mai 1468. Voilà donc des supplices. Ils ne sanctionnent pas les mêmes crimes, ils ne punissent pas le même genre de délinquants. Un grand scandale ? Namaycush de Salmo Salar est exécuté le 22 juin en Gascogne. Otages ? Spagnolo et Alexandre de Sparte sont exécutés à Genève le 7 juin. Malandrins, 14 écorcheurs de Fortune sont exécutés à Orléans le 4 juin. Et c'est toute l'économie du châtiment qui est redistribuée. Époque de grands « scandales » pour la justice traditionnelle, époque des innombrables projets de réformes ; nouvelle théorie de la loi et du crime, nouvelle justification morale ou politique du droit de punir ; abolition des anciennes ordonnances, effacement des coutumes ; projet ou rédaction de codes « modernes » et paperassiers ? Ou bien retour au récit pittoresque, le fameux chemin de Titus jusqu'au Ciel pavé de mythes et légendes fabuleuses ?

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