Madame Claude
Messages : 11774 Date d'inscription : 01/10/2010
| Sujet: [RP] Les Ambuleurs en Perigord - mars 1458 Jeu 29 Déc 2011 - 17:46 | |
| - Citation :
- Expéditeur : Sophie d'Erguenault
Date d'envoi : 2010-03-13 05:50:13 Bonjour,
Permettez-moi de me présenter à vous. Je suis Dame Sophie, douanière de Thouars, et je vous souhaite la bienvenue dans la ville.
Pour l'instant j'aimerais savoir : comment s'est passé votre voyage ? Avez-vous fait des rencontres sur votre chemin ? Si oui merci de me transmettre les noms.
Merci de me signaler si vous êtes marchand ambulant afin que je puisse vous mettre en contact avec la mairie. Et bien sûr nos tavernes vous ouvrent leurs portes !
Si vous avez subi un racket ou une tentative de racket voyez à contacter le coordinateur de traque Jmanci en lui précisant le lieu, la date et le nom de l'agresseur (et seulement à lui) ainsi que tes pertes financières. Une traque pourra ainsi être organisée en espérant capturer le brigand et ainsi le conduire en procès. Sans cela, le brigand pourrait repartir sans être inquiété par notre justice.
Toute personne étrangère au Poitou doit obligatoirement demander une autorisation au maire de la ville avant de mettre quoi que ce soit en vente sur un marché poitevin. En cas de refus du maire, il est interdit de vendre sous peine de poursuites judiciaires. En cas d'absence de réponse du maire dans un délai de 24h, il est possible de demander une autorisation de vente au CaC du Poitou. En cas de litige, la parole du maire ou du CaC fait loi. En cas de vente illégale sur le marché de Thouars, une plainte sera déposée sous 24h00 et le dossier sera transmis à la justice Poitevine.
Pour une installation au Poitou, veuillez faire votre demande à l'adresse de la commission en gargote :
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=47243267&sid=2XXZwfn1CeBa7LVqpwd9c7wDv#47243267
Toute installation sans accord sera entraînera des poursuites.
Je vous remercie de m'avoir lu et je vous souhaite un excellent séjour à Thouars.
P.S. Votre réponse sera archivée par la police poitevine.
Cordialement,
Sophie, lieutenant police de Thouars - Citation :
- Bonjour mon lieutenant,
yep, le voyage s'est plutot bien passé, même si j'ai une énorme pustule de fatigue entre le gros orteil et le plus petit du pied gauche. Une misère, j'vous dis. Et pis non, mon lieut'nant, j'ai vu personne sur la route. En même temps, avec le temps qu'il fait, faut être Raoul pour la prendre, la route. Et p'is ch'uis ambuleur marchand, mon lieut'nant, yep. J'ai du poisson, du bon, du fumé et salé qu'a fait la route depuis la normandie. J'men va l'vendre dans l'sud, où y'z'ont qu'du gardon. M'enfin, si vous voulez gouter, j'peux vous en laisser un ou deux, mon lieut'nant. C'est ainsi que Raoul se pose à Angoulême un p'tit temps, celui d'voir si la liste PARTOUZE* fait des bébés.* : Périgord Angoumois Résolument TOUrné vers le ZEnith[Raoulleglabre] - Citation :
- [Il était une fois, donc... Sur un petit chemin, quelques guignols, quelques charriots, du poisson fumé]
Ses forêts de châtaigniers et de chênes ! la Dordogne ! Raoul ! C'est beau tu sais ! Et p'is sa truffe noire, son foie gras, son papitou, ses confits, sa sauce Périgueux... Voici la description du paradis ! Raoul ! Il y aura là des rivières d'une eau fraîche jamais puante, et des rivières d'un lait pur au goût inaltérable, et des rivières d'un vin délicieux à boire, et des rivières de miel...
Sans dec' ?
Si ! Si Raoul, j'te jure ! Le Peiregòrd !
C'est c'la ouiiii.... Et tu m'as fait marcher jusqu'ici dans dans ces grands et affreux déserts, où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des lieux arides et sans eau, pour mieux m'éprouver et me faire mériter ce jardin des plaisirs ? C'est ça ? Y'aura aussi mille vierges et des baqueroumes de derrière les tavernes où on se fera des gouzi gouzi ?
Le Peiregòrd, Raoul !
Mmmm...
Et Angoulême ?
Quoi Angoulême ?
Ben oui, Angoulême... C'est où Angoulême ?
Sais pas... Connais pas Angoulême... Qu'il grogne, le périgordin du fond. Il paraît qu'il y a urticaire entre les périgordins et ceux d'angoumois... fierté de clocher... [Esclandres] - Citation :
- Au fond d'une charrette menée par un vieux, tirée par une jument verte et un a^ne ... gris, entre echelles, vetements et autres franfreluches : un râle.
Gnnnné
La route avait été longue et perilleuse. Se faufiller entre des Angevins méfiants, des poitevins acariatres et au combien concerné par les notes marechales, espionnage et courriers en tout genre ... Des maniacs de la menace du procès, mais fort heureusement incapables ... Ils étaient là. Enfin ... Angoulème, l'une des dernières villes qu'il n'avait visité. Hormis la Bretagne, mais la ressemblance poitevine et bretonne etait telle que ... Aucun interet. Bref donc ils étaient là.
Gnnné ... Raoul ... T'es là ? j'en profite pour appeler à voter cmyrille[Le Raoul] - Citation :
- Gnnné qu'il faisait. L'Esclandres avait la fièvre... Y'avait de quoi s'inquiéter quand même. Des lieues et des nœuds... Des villages pestiférés. Il fallait s'y résoudre. La grosse langueur qui vous assaillait partout les braves gens et les moins braves aussi, dans tous les royaumes, ça vous coupait l'envie de faire le pitre. Gnnné qu'il faisait. Quand même...
Suis là copain, suis là ! On arrive !
Mon Raoul, tel l'âne sur la crèche du petit Christos quand il était vraiment petit petit, murmurait affectueusement.
J'me lève, et je te bouscule, tu ne te réveilles pas, comme d'habitude... Sur toi, je remonte le drap, j'ai peur que tu aies froid, comme d'habitude. Ma main, caresse tes cheveux, presque malgré moi, comme d'habitude...
Gnnné ! [Raoulleglabre] - Citation :
-
- Citation :
- De Montmirail,
Très cher et très honoré compère,
Quoique votre aimable compagnie n'ait jamais cessé de m'être extrêmement agréable, et que vos mœurs douces et honnêtes m'aient toujours procuré un plaisir non moins grand que votre conversation affable et pleine d'agréments ; quoique l'absence, ou les affaires importantes dont vous avez été chargé m'aient fait sentir toute la privation de votre société, je n'ai cependant jamais éprouvé une peine égale à celle que je ressens aujourd'hui, et que m'occasionne le long séjour que vous faites hors de notre cité. J'attribue ce chagrin à deux causes principales. [...] Gnnnnééé !
Va l'Esclandres, va, ça va aller. Rendors-toi. Qu'il murmure, mon Raoul, en épongeant doucement et affectueusement le front en sueur et la lèvre baveuse de son pauvre compagnon. Raoul reprend sa lecture. A Montmirail, le maire se lamente.
- Citation :
- J'attribue ce chagrin à deux causes principales. Je crois d'abord que le redoublement de votre amitié, et les preuves multipliées et sans fin que vous m'en donnez, ont augmenté l'affection que je ressentais pour vous, quoique les obligations nombreuses que je vous avais depuis tant d'années eussent dû me faire croire qu'il était presque impossible qu'elle s'accrût. En second lieu, s'il est vrai que la multiplicité des occupations et leur variété donnent quelque distraction à l'esprit, j'avouerai que, privé aujourd'hui de la conversation d'un grand nombre d'amis, je ne sens que trop profondément le vide immense que laissent dans mon âme le souvenir et le regret d'un ami tel que vous, et le besoin que j'ai de votre société. Privé, comme je le suis, de mes autres amis, c'est maintenant que j'éprouve combien il est pénible d'avoir entièrement perdu un plaisir dont je n'avais regretté jusqu'à ce jour que la privation momentanée. *[...]
L'a toujours été locace... Et c'est là son moindre défaut.
Gnné ?
T'inquiète pas l'Esclandres, y'a Gaélant qui dit qu'il est amoureux, qu'on lui manque et qu'ils sont tous morts à Montmirail. La peste.
* : droits re-réservés. [Raoulleglabre] - Citation :
- [Même lettre, même endroit, lumière avare, la chandelle qui tremble, l'atmosphère est tristoune]
- Citation :
- [...] Je n'ose poser sur le papier ma main tremblante pour traiter un si déplorable sujet. Ce n'est pas tout ; et plus je réfléchis sur cet amas de misères, plus l'horrible description que je vous ai promise m'épouvante. Quoique j'aie tout vu, le récit renouvelle mes larmes amères. Je ne sais par où commencer, et si je le pouvais, j'abandonnerais mon entreprise ; néanmoins le désir extrême que j'ai de savoir si vous vivez encore bannira toute crainte. Notre malheureuse cité offre aujourd'hui un spectacle semblable à celui d'une ville que les infidèles auraient prise de vive force et ensuite abandonnée. Une partie des habitants, imitant votre exemple, a fui devant le fléau mortel, et s'est réfugiée dans les villa éparses autour de la ville ; les autres ont trouvé la mort, ou sont sur le point de mourir. Ainsi le présent nous accable, le futur nous menace, et l'on souffre autant de la crainte de vivre que de celle de mourir.[...]
Ben dis donc... Quand même... J'avais bien vu la halle vide, les tavernes désertées, la gargote qui ne déglutit que quelques campagnes comtale tous les deux mois... Mais là, quand même... Le Maine, c'est plus c'que c'était nom d'Deos !
Gnnnnnné ?
Nan, laisse tomber...
Poc.
Mais c'est qu'il est tombé l'andouille ! L'Esclandres, l'Esclandres ! Qu'est-ce tu fais su'les planches ! R'lève-toi cornecul ! T'es bougre ou quoi ?
Eh ben oui... L'esclandres, quand il tombe, ça fait... poc. [Raoul] - Citation :
- Citation :
- [...] O malheureux temps ! ô saison déplorable ! Ces rues si belle et si
propres, que l'on voyait remplies d'une foule de nobles et riches habitants exhalent maintenant l'infection et la malpropreté ; on n'y voit que des pauvres, dont la lenteur et les cris effrayés ne permettent pas d'y marcher avec sécurité ; les boutiques sont fermées, les exercices suspendus, les tribunaux et les cours absents, et les lois mises en oubli: aujourd'hui on apprend un vol, demain un meurtre ; les places, les marchés où les citoyens s'assemblaient fréquemment sont devenus des tombeaux ou le réceptacle de la plus vile populace ; chacun marche isolé ; et au lieu d'une population amie, on ne rencontre que des gens infectés des poisons de la peste. Un parent trouve-t-il un parent, un frère un frère, une femme son mari : chacun s'éloigne au plus vite. Que dirai-je de plus ? les pères et les mères repoussent leurs propres enfants et les délaissent ! Raoul ! On a perdu mille âmes en moins d'un an ! [...] Raoul relit les derniers mots. Le Maine, le cœur vivant du Domaine royal ! mille âmes. A la louche... Et les duchés voisins ne se portent guère mieux. On se réjouit quand chez soi, on en perd dix de moins que le voisin. La Peste ! Nom de Deos, qu'est-ce qu'on lui a fait à Celui-là pour se voir retrancher si violemment les âmes les plus douces ? Mon Raoul regarde la lettre de Gaélant. Mon Raoul regarde l'Esclandres. La lettre... L'Esclandres... Décidément, Deos est cruel. La preuve par l'exemple qu'un mainois vivant, enfin presque, un bon bouffeur de rillettes peut être vide d'âme ?
Gnnnééé ? | |
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