[RP] pédestre et pédagogue

Citation :

ALVIRA par la Grâce de Dieu reine de France. À tous présents et à venir.

----------Salut. ----------Un enfant, quel qu'il soit, devrait toujours avoir l'opportunité d'apprendre de façon claire et précise les notions utiles à la vie en société. Mon engagement pour la France, le choix du Très-Haut de m'offrir trois enfants en une grossesse et le Roy consort encore puni dans les geôles ne me permettent pas de remplir cette fonction à plein temps qui a d'ailleurs le mérite d'être un métier à part entière, celui de Précepteur/Gouverneur. ----------Aussi, afin que les issus de la "Triplette Royale" ne soient pas lésés par une mère investie, un Très-Haut ambitieux et un père au coin, j'ai décidé de leur nommer un Précepteur/Gouverneur en la personne de Maître Izaac aka Iz Nogood. ----------Ainsi, au terme de nuits fractionnées en seize portions, voire raccourcies de plusieurs heures, il devra changer les langes des jolies fessiers de bébé plusieurs fois par jour et mettre sa voix à rude épreuve à force de chantonner toujours les mêmes berceuses. Il sera également en charge de faire l'oiseau avec la cuillère de purée de légumes, d'agiter des hochets - le risque professionnel de tendinite est couvert par la Couronne -, de faire le bruit des animaux de la ferme et de prévoir une histoire pour quand viendra la question "comment on fait les bébés ?". ----------Enfin, il devra être à même de savoir différencier le vrai coupable parmi les trois quand un vase sera cassé, atout indispensable à toute personne un minimum autoritaire qui se respecte. Tout autant qu'un test mensuel sur ses capacités à savoir résister aux sourires les plus charmeurs lui sera imposé afin que jamais il ne cède aux chantages d'enfants aussi parfaits soient-ils. ----------Une condition physique irréprochable devra être maintenue afin de pouvoir se baisser chaque soir sous les paillasses pour en vérifier l'absence de monstres ou de rats morts, séparer les jeunes bagarreurs, porter les petits endormis ou encore ramasser les cubes-qui-font-trop-mal-quand-on-marche-dessus par terre. Concernant les détails techniques, vestimentaires, alimentaires ou locatifs vous reporter à la mention 16* (souvent en tout petit, tout maigre à la fin des contrats). ----------Que le Très-Haut l'accompagne ! ----------Pour la France, et pour Dieu !

Donné à Paris au mois de juin 1466 et de ce jour le trentième.

ALVIRA

Par la reine, étant dans son Conseil.

* De ladite Mention 16 :
Logement : Au pied des lits
Cantine : Ticket buffet de 8 écus
Heure de permission : De 12h à 14h pendant la sieste
Jour de congé : Ja-mais. Never give up quoi !
Régime social : Cotisation pour la Société de Protection des Narcissiques
Durée du contrat : 6 mois minimum, renouvelable
Couverture en cas d'accident professionnel ou de décès dans l'exercice des fonctions : béquilles fournies, -50% sur les tisanes, crémation entièrement prise en charge.

- Inge, bougre de mule, entre, te dis-je !
La bête fait sa mauvaise tête. Ingeburge est la mule de mon hidalgo des alpages, ils se sont rencontrés il y a fort fort longtemps, dans le creux d'un chemin entre Poligny et Saint Claude. Comme il y a des enfants dans cette histoire, je vous dispense des détails.

- C'est un château ! Comme à la maison, mais en plus gros. Entre !
Izaac Dusalève échange un regard entre sa mule, le garde à la poterne, sa mule, lui, le garde, sa mule, lui
[...]
C'est à cause de lui ?

Le vieux Suisse s'approche de la hallebarde avec des bottes.
- Bonjour monsieur, je m'appelle iZaac Dusalève et voila Inge, ma mule. Nous aimerions entrer. La route était longue et nous sommes fourbus. Septante-et-une lieues depuis Genève. Certes, nous avons fait un crochet par Chambéry et on s'est un peu arrêtés sur la route. Saviez-vous qu'entré en France, on n'a plus le droit de fumer son maïs dans les hostelleries ? Quel curieux pays ! Chez nous,
[...]
Mais oui, bien sûr, vous savez.
[...]
Le gars fait le job, impassible comme la garde britannique un jour de Reine.

- Inge est timide, vous l'impressionnez, je crois. Auriez-vous la gentillesse de détourner le regard pendant qu'elle passe ?

Le cerbère, grand et musclé surtout, daigne jeter un œil. Mon héros est grand, mais maigre. Six pieds trois pouces, cent cinquante livres. Enfin plutôt cent quarante cinq. La bouffe étaient pas terrible à la résidence Agélia. Le garde décoche un coup de menton dans l'air, l'air de dire, t'as pas l'air de respirer souvent l'air du coin.
- papier.
- pardon ?
[...]
Ah oui !
Le sidi Suisse au col raide comme la Loi et le Saint Bernard, fouille dans sa besace. Dura Lex Sed Lex.
- Tenez mon petit,
[...]
La tache, là, elle n'est pas d'origine, c'est à cause des nurses à Chambéry, elles sont maladroites. C'est de la béchamel. Vous connaissez le gratin de brocolis-bécham[...]

Et patatras, c'est là qu'Inge bondit, arrache le vélin des mains du fonctionnaire scrupuleux et le mâche rageusement. Une histoire d'enfants, je vous disais. Elle est jalouse.

Gabriell a écrit:

Le blondinet de "garde" à la salle du plaid, fut prévenu qu'un homme avec mule était à l'entrée et que ça serait bien qu'il vienne voir de quoi il retourne.
Gabriell se rendit donc sur place et trouva un homme avec une mule entrait de mastiquer on savait pas trop quoi ...

Bonjour messire. Soyez le bienvenu au Louvre.
Je suis Gabriell de Bellecour, second Huissier Royal en charge du plaid.
Venez donc avec moi on sera mieux à l'interieur ...

Un regard sur la mule mastiquante

Par contre on va laisser votre mule aux bon soins du palefrenier, elle a bien mérité un peu de repos.

Quelques instructions données à un page pour faire le nécessaire et l'huissier embarqua l'homme avec lui.
une fois de retour dans la salle du Plaid, Gabriell reprit.

Dites moi en quoi puis je vous aider ? Un petit rafraichissement peut être pour commencer ?

Alvira a écrit:

Une brune dans son petit cocon berçait ses enfançons. Comme c'est ti pô meugnon !

Vas-y que je te cajole la petite Francia, et vas-y que je te bisouille le fromage adoré alias P'tit Louis, et vas-y encore que je chantonne avec tout l'entrain dont je suis capable. Et vas-y que je te chatouille tes petons tout mignon, tout rond. Le bon-heur sur terre. D'ailleurs, en parlant de pied ça serait bientôt la totale car un super Précepteur/Gouverneur prendrait ses fonctions. Adieu les langes et les soins rébarbatifs, bonjour le plaisir simple de profiter de sa marmaille sans se soucier de rien (bon OK c'était peut-être déjà le cas).

Bref, notre Couronnée est aux anges entouré de sa marmaille royale, pleinement satisfaite de cet instant famille qu'elle ne laisserait filer pour rien au monde, pas même un Empire. Huhu !

- Bien le bonjour monsieur Bellecour. La place m'y est heureuse de vous y rencontrer.²

² : "Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis". Chapitre 1. Saluer, édition 1456, tamponné sur papier recyclé. iZaac a lu. Que peut-on faire d'autre pendant un long voyage avec une mule ?

- Elle s'appelle Ingeburge, elle est un peu grognonne en ce moment, mais c'est tout de même inutile de lui parler en schwitzerdutch.

L'homme, qui connait sa monture sur le bout des doigts, baisse la voix et confesse au second Huissier Royal en charge du plaid.

- Elle n'a pourtant pas ses menstrues. L'air du Palais, je suppose.

Le vieux djihadiste des alpages explore sa besace et en sort une énorme carotte qu'il tend à la bête. Les deux mammifères échangent un long regard tendre et le quadrupède s'éloigne, l’œillade obligée. Le marcheur, long bliaud austère et noir serré au cou, comme il convient à la mode genevoise le jour de l'iftar - c'est la rupture du Carême, une fête traditionnelle aristotélicienne réformée de confession lacustre - baisse ses yeux sur ses orteils qu'une paire de sandales en cuir ourle de poussière.

- un pédiluve peut-être ?

Gabriell a écrit:

Ingeburge ....

Le blondinet se retient de rajouter, comme ma suzeraine ...
Il sourit en imaginant la tête de l'homme à cette annonce.

Un pédiluve ?

Un regard sur les pieds, un sourire puis il héla un page afin qu'on amène un pédiluve.
En attendant Gabriell chercha à connaitre la raison de la présence de cet étrange homme.

En attendant ce pédiluve, pouvez vous m'expliquer la raison de votre venue au Louvre ? Vous souhaitez demander audience à Sa Majesté ?

Le temps de bavarder un peu, le pédiluve fut apporté ainsi que des linges, l'huissier attendit sagement avant de reprendre le chemin vers la salle du plaid.

Cornelius.de.leffe a écrit:

[Garde Royal : Routine]

Il est là, collé à un mur, il ne bouge pas, comme d'habitude.
Un homme, entre dans la salle, il a une demande.. comme d'habitude.
La reine, entrera dans la salle, et le saluera, comme d'habitude.
Et lui, il ne bouge pas.. comme d'habituuuuudeuh..

Comme d'habitude, toute la journée, il va jouer, à faire semblant,
Comme d'habitude, il va observer,
Comme d'habitude, il va même rêver,
Comme d'habitude, il va protéger,
Comme d'habituuuuudeuh....

De rien, c'était gratuit.

- Une audience ? Oui, bien volontiers, monsieur Bellecour. Lorsque Sa Majesté aura un peu de temps. Mon papier indique que j'ai été nommé gouvernante des Enfants de France, je crois.
[...]
Un œil à la tapisserie, l'architecture, les alignements de cuirasses lustrées et immaculées, le Suisse apprécie quand c'est propre.
- Ouh ! Vous m'avez fait peur. Bonjour monsieur.

Gabriell a écrit:

Décidément, cet homme était un mystère ...

Gouvernante des enfants de France, vous croyez ...?

Pouvez vous me donner votre nom s'il vous plait ? Afin que je puisse prévenir Sa Majesté.

Gabriell sourit en voyant le visiteur, surpris par le garde. Il attendit de connaitre son nom.

- Tenez, c'est marqué, là. Je m'appelle Dusalève. iZaac Dusalève.

Cornelius.de.leffe a écrit:

[Garde Royal : l'armure était habitée !]

Le vieil homme contemple la pièce, les tapisseries, les armures... lui. Leurs yeux se croisent, juste au moment où ceux du Vieux Leffe pétillent d'amusement au terme féminin que le précepteur emploie. Gouvernante. Il a l'air un peu loufoque, le choix de la reine. Et ça ne l'étonne en rien. La reine a le goût de la loufoquerie.

- Ouh ! Vous m'avez fait peur. Bonjour monsieur.

Léger hochement de tête, afin de ne pas manquer de politesse. Et juste au moment ou il hésite à répondre, Gabriell répond. Et le garde se tait, revenant à sa fonction initiale. Voir, sans forcément être vu. Ecouter, sans forcément parler.

Hop. Statue de sel.

Gabriell a écrit:

L'huissier regarda le parchemin, puis son regard se posa sur le garde royal, le blond aurait pu lire les pensées, il lui aurait qu'il était du même avis que lui.
Mais on n'était pas là pour ça.

Enchanté Izaac Dusaleve.
Je vais faire prévenir sa majesté que vous êtes là.

Il s'installa à son pupitre et écrit une missive qu'il fit porter à la Reyne

Alvira a écrit:

La séance mamours prenait fin ou faim car déjà la tétée prenait le pas sur les presque risettes de ses enfants. Béatrice en première, ouvrit le bal pour assurer de sa voracité. Les nourrices avaient donc tout loisir de montrer au monde l'intérêt réel de leur embauche.

Après avoir tapoté gentiment le dos de Louis qui hurlait comme un diable, la Souveraine se décida à rejoindre sa table de travail au sein de ses appartements. C'est là qu'elle se fit cueillir par un valet.

[rp]A Vous, Sa Majesté Alvira de la Duranxie, Reyne de France,
De Nous, Gabriell de Bellecour, Huissier en charge de la salle du Plaid,

Salutations et paix,

Izaac Dusalève, gouvernante des Enfants de France est arrivé au Louvre.

J'attend réponse de la part de Votre Majesté sur la conduite à tenir avec ce Messire

Gabriell de Bellecour,
Second Huissier Royal [/rp]

Citation :

Gabrielle,

Ne bougez pas, j'arrive.
Appelez-moi Raimbaut par contre car j'ai faim et soif, c'est impératif si je ne veux pas tout simplement tomber raide au bout de quelques secondes.

Cordialement,

S.M. Alvira

Échange rapide. Souplesse d’exécution, et voilà qu'une Reyne 2.0 arrive en salle du plaid pour s'asseoir gentiment et attendre qu'on lui balance un cookie.

Gabriell a écrit:

La réponse de la Reyne ne tarda pas, un page lui apporta la royale missive.
Une rapide missive pour Raimbaut afin qu'il puisse venir satisfaire Alvira fut envoyé, le pauvre page se transformait en coursier.

Entre temps la Reyne arriva dans la salle du Plaid, un petit regard, elle semblait prête Gabriell pouvait envoyer la sauce ... enfin plutôt la nounou d'enfer, enfin le messire Izaac.

Messire Dusalève, si vous voulez bien me suivre, Sa Majesté est prête et à vous recevoir.

Alors qu'il s'avançait dans la grande salle, il annonça :

Messire Izaac Dusalève.

Il se poussa pour le laisser entrer.

Sa Majesté Alvira de la Duranxie Beauharnais, Reyne de France.

Et paf, on se fait discret en attendant l'arrivée de Raimbaut.

Raimbaut_duschene a écrit:

Le Premier Maitre d'Hotel se présenta dans la salle du Plaid, à la requête de Sa Majesté, un instant à peine avant que le visiteur ne soit annoncé. Certes, il avait pressé le pas, mais ne sembla pas moins serein qu'à l'accoutumé.

Votre Majesté, que souhaitez-vous en provenance des cuisines du Louvre ?
Ainsi que pour votre visiteur ?

Confiseries, glaces, chouchoux !

- Et hop !

Alvira a écrit:

Pendant qu'il y avait les présentations et annonce des uns et des autres, la Souveraine quant à elle rêvassait plus que de raison aux périodes de calme qui l'attendait, à tout ce qu'elle pourrait faire du coup avec le temps supplémentaire. Alalala, que c'est beau.

Dusalève, comme rougeagevre ?

Non, non, non, c'est pas ça. L'attention est attiré par Raimbaut (qui la détourne de sa connerie) et alors là, c'est le drâme culinaire, demande presque raisonnable.

Oh bonjour vous !
Et bien, j'aimerais des Becs de Flers et des poires Doyenné au sirop. Vous avez ça ?

Sinon de la brioche avec du lait-poire.

Bon laissant là la question notre Majesté se lève et va vers le plaideur. Pas n'importe lequel son...

Précepteur/Gouverneur, c'est vous, quelle rapidité de présence. Bienvenue au Louvre. Nous allons pouvoir passer à votre embauche et au démarrage de votre fonction.

Mais commençons par le commencement. Acceptez-vous les plus primaires conditions ? De suite mettons cela au clair la mention 16. Je vous laisse cocher toutes les cases qui vous vont et signer en bas-là juste ici.

Lui fournissant le papelard, elle rajoute à l'homme de ne pas s'inquiéter, que tout va bien se passer, en atteste l'organisation prise de A à Z. Si c'est pas de la bienveillance ça, je ne sais pas ce que s'est.

Citation :

Mention 16
Logement : Au pied des lits
Cantine : Ticket buffet de 8 écus
Heure de permission : De 12h à 14h pendant la sieste
Jour de congé : Ja-mais. Never give up quoi !
Régime social : Cotisation pour la Société de Protection des Narcissiques
Durée du contrat : 6 mois minimum, renouvelable
Couverture en cas d'accident professionnel ou de décès dans l'exercice des fonctions : béquilles fournies, -50% sur les tisanes, crémation entièrement prise en charge.

- Dusalève, comme du Salève, Madame Vira. Vous ne connoissez point le Salève qui dresse sa cime et sa rudesse au dessus de Genève, parce que Annemasse ?

L'index pointe vers le Ciel, il est noueux et droit comme un i, comme mon Suisse, corseté de haut en bas dans son bliaud du dimanche. Noir, serré au col, avec pour seul ornement, un lacet, noir. Serré au col.

- Je vous ai apporté des bonbons, parce que les poires, c'est comme les fleurs, c'est périssable. Ils sont faits avec des plantes de mon pagus. Des Chrüterchraft, ça s'éternue.
[...]
C'est un peu fort.

L'Helvète a sa petite pilule magique : rarement fourbu, infatigable, avec ou sans monture, il a élevé la diligence et la simplicité au rang de vertu. La rapidité suisse est une vertu. Tout comme la lenteur suisse. Les dames apprécient.

- Ma mule est agile, Madame.

Un œil sur le formulaire français, par dessus la manche,

- Nous vous remercions, mais votre sollicitude est inutile. Elle est moi avons déjà notre propre logement et nos tisanes, Madame.

Le secret suisse est une vertu, aussi.

Alvira a écrit:

Je vois.

Le madame Vira, ladite Majesté Viresque se mit à sourire. Un nouveau surnom, ça avait de la gueule et en plus on pouvait faire plein de jeux de mots avec. Comme quoi, cette journée serait hautement productive. Mais pour l'instant ce fut la proposition d'Izaac qui retint son attention. Adieu les Poires, bienvenue les... Bonbons ? Hum...

D'accord, elle va gouter, déjà elle en prend un, le porte à ses lèvres et c'est au moment où elle tente de répéter le nom qu'elle est terrassé par l'effet de la sucrerie offerte. L'éternuement arrive, inattendu évidemment car ce n'était pas prévu au programme. Coïncidence et pourtant image illustrant par l'image, le conseil de prononciation donné par son Précepteur/Gouverneur...

At... Chrüterchraft ! Tcha... !

Les sinus et autres végétations et canaux aériens royaux s'en retrouvent débouchés. La Duranxie accuse le coup et sourit bêtement.

Un peu vous dites. Diantre, j'ai l'impression d'entendre avec de nouvelles oreilles !

Sortant un mouchoir immaculé, brodé de lys et des initiales de notre Belette de son décolleté, la jeune femme se mouche plutôt bruyamment mais avec élégance bien sûr.

Oh, hum... Bonne mule ça. Et bien nous allons passer à la rencontre avec les enfants. A moins que vous ayez des questions supplémentaires plus avant que nous nous rendions au sein des appartements Royaux.

La Reyne avise le Dusalève d'un regard interrogatif alors qu'elle range enfin l'instrument de son soulagement nasale.

Le Suisse acquiesce. Sobrement. Genre on va pas rigoler des masses, en fait.

- Madame.

Avisant le garde et le préposé au plaid qui n'était guère loin, il tend la bourse de bonbons.

- Vous voulez goûtez ?

Ellipse dans le temps et dans l'Espace.


Saint Claude. L'homme le plus riche du Monde se mariait et l'iZaac avait eu son carton. Trop cool. Juillet Quatorze-Cent-Soixante-Six. Ze number of the beast. La foule des grands jours, les ors et les bannières, les beaux messieurs et les belles dames. A Saint Claude, il était presque un régional de l'étape : de l'autre côté du Col de la Faucille, il y avait Sodome, Gomorrhe et chez lui. Mais mon pédagogue pédant présentement Gouverneur des Enfants de France, passait l'été sur les chemins, cette année. Culotte sombre, maillot de corps propre, chemise à manches crevées et tricot parce qu'à Saint Claude, on n'est pas loin de Mouthe et qu'à Mouthe, même en Juillet ça pèle.

Là, il avait un cailloux malignement enfoncé dans la corne entre la sandale, le gros orteil du pied droit et son doigt qui le cherchait avec application. Arrivé avec la suite de France, sa Reine et son p'tit Prince, appuyé sur la cuirasse lustrée qu'on promenait avec elle depuis Le Louvre, parce que passé un certain âge, allez vous débarrasser d'un **tain de cailloux dans la babouche, sans s'accoter au mobilier [...]
- Ouh !!
[...]
Vous m'avez fait peur.
[...]
Je suis vraiment confus monsieur Cornelius, décidément, je ne m'y habituerai jamais.
[...]

A voix basse, changeant de sujet, libéré, délivré du micro-météore pédiculé (c'était un vicieux),
- Saviez-vous que nous étions sur la Crypte de Hadrien Marcus n°1 Empereur des Teutons ? Un sacré lascar cestuy-là. avec une famille !!!! Enooorme. Il y en a partout. C'est bien simple, vous ouvrez un placard impérial, vous en trouvez un. Un coffre ? Deux ! Les femelles de cette race sont réputées excellentes reproductrices : si vous voulez une descendance, vous en épousez une et hop !
[...]
Vous voulez un bonbon ?

cadavres exquis et morceaux choisis

Pieii a écrit:

Alors que le cardinal attendait patiemment le début de la cérémonie en discutant ici ou là, on lui remit un pli en provenance directe de Rome.

Citation :

Urgence extrême... Rejoindre Rome toutes affaires cessantes...cardinaux et évêques...France...Ordonnance...gravissime.

Immédiatement, il comprit la gravité de l'affaire et pourquoi Rome convoquait urgemment l'ensemble de ses prélats. Il montra le mot à Monseigneur Eden et se désola puis il se rendit auprès de Starkel auquel il parla en aparté

Messire, je suis désolé, Monseigneur Eden et moi-même devons rejoindre Rome immédiatement et sans plus attendre. C'est grave. La Reine de France s'apprête à publier une Ordonnance de la plus extrême gravité contre l'Eglise de Rome. Jamais nous n'avons connu une situation aussi dramatique depuis le règne d'Eusaïas. Nous nous dirigeons peut-être vers une saint-Barthélemy de l'Eglise. Le danger est extrême. Nous prenons de suite la route de Rome. Tous les évêques et cardinaux ont ordre de s'y rendre sans délai.

La cérémonie de votre mariage ne peut donc pas avoir lieu comme prévu. Désolé, mais il va falloir que vous la reportiez en des temps plus propices. N'oubliez pas de remercier la Reine de France pour vous avoir gâché ce moment.

Eden_blue a écrit:

Son cul de poule me fit sourire légèrement. Je n’avais plus l’habitude de m’épancher en public. Mais là, avec Ober, ce n’était pas possible.

Et, bien.. Le marié m’a semble-t-il invité. Je pense qu’il était très inquiet … Pas le temps de finir ma phrase que déjà je reçu comme des claques ses bisous à la sonorité bien spécifique sur mes joues. Je les lui redonnais au quintuple et resta un instant contre elle entre apathie et pesanteur.

Je laissais son bras glisser sous le mien et pris sa main, entrelaçant ses doigts aux miens mettant en évidence mon anneau épiscopal. C’était jours de joie, de bonheur et d’Amour.

Un homme arriva brusquement et me fis lâcher la main d’Ober prestement. Je m’écartais un peu d’eux. Mon regard fut surpris à lire sa grosse médaille et laissa échapper malgré moi un fin sourire.

J’inclinais la tête poliment vers l’homme... Ils avaient l’air de se connaître avec Ober… Son nom, ne me disait absolument rien. J’avais peut être oublié…

Je laissais mes jades vagabonder… Hades.. je lui adressais un sourire, n’osant aller le voir. Il était accompagné et la jalousie des femmes, je connaissais très bien. Même en étant Archevêque.

Je me dirigeais naturellement vers Son Eminence, je me devais de lui apporter mon soutien et mon aide pour toute cette cérémonie. Elle devait être grandiose. Starkel avait l’air d’un homme doux et bon.

Quand tout à coup, Son Eminence se fit remettre un vélin enroulé du sceau papal. C’était signe de mauvais augure quand je vis le visage de Son Eminence qui ne présageait rien de bon. Je me pris d’un longue respiration et parcouru les lignes à toute vitesse.

Je pris le bras de Frère Eude de Sully et de Son Eminence, les kidnappant.. Votre Eminence, Mon Frère… prenons ma calèche, nous irons plus vite. L'heure est grave.

Le sang de nos frères est en train de couler … La Fin de l’Eglise Aristotélicienne Romaine est proche.. ainsi que nos vies …

Monseigneur Eden les prenant en main, les conduisit à la calèche en pressant le pas afin que personne ne puisse intervenir pour leur barrer le passage. Ils partirent ainsi en toute hâte afin de se rendre à Rome.

Pieii a écrit:

Le cardinal donna des ordres pour que son cheval et celui de frère Eudes soient joints à l'escorte de Monseigneur Eden et, à sa suite, il grimpa dans sa calèche pour prendre la direction de Rome.

Allez, fouette cocher ! A Rome ! Vite !

- Ben ? Et la noce alors ? Dites, vous croyez qu'ils rentrent ?

A la ronde des calotins, n'est pas le moins leste celui que l'on croit. Les chasubles aux lacets dorés s'emmêlaient élégamment sur les ors de la calèche Palatine aux armes colorées. Les pompons pourpres et les verts se mariaient en quadrille comique à l'annonce d'un Edit de Tolérance en France et d'une ruade à Tours. Avisant un jeune convive jadis Fribourgeois et qui causait la langue,

- Voyez-vous, mon ami, entre l'Eglise et le Sacrement, ces gens là choisiront toujours la prime.

On peut finir la noce à la maison, si vous voulez. Il doit me rester de quoi faire une fondue starkellienne qui réjouira tous les convives amateurs. En outre, je connais une petite fanfare de cor des alpes à faire trembler les murs de Jéricho. L'église de Genève est solide et son acoustique est excellente. On a refait récemment le jubé avec un bout du butin de Langres.

Nan, j'déconne. J'y suis pour rien pour Langres.

Dijon ! Dijon, voila l'été ! ohé ! ♫ ou « Français, Françaises, Bourguignons, Bourguignonnes, mon Président, ma mule, monsieur l'avocat, Maître ou ne pas Maître, Mesdames et Messieurs les jurés, public chéri, mon amour. Bonjour ma colère, salut ma hargne et mon courroux...coucou » - c'est selon l'envie et le respect qu'on doit à l'auteur véritable de ses mots à peine travestis par votre serviteur. Les intéressés ignorants chercheront, les autres me pardonneront.

- Donc...

Tiré manu militari - pardon : Monsieur le Président Militari - de sa torpeur estivale des bords de l'étang où il péchait sagement - à la ligne comme il convient à un écriveur public - par la peau du cul et le maire de Dijon et jeté en pâture aux vaches locales et à la correctionnelle bourguignonne, iZaac Dusalève se présenta benoîtement et propre là où il devait faire, rajusta sa vêture et se secoua la plume.

- Monsieur Lestan_dj, ou Didji (je sais que c'est musical et canin, mais plus précisément, j'ai des doutes),

Déjà, avec un nom pareil, je me ferais tout petit, mais en plus, je ne signerais pas deux fois en mettant ainsi en exergue mes initiales. Laissez-moi deviner... Votre surnom, c'est « Didier » ?

Dites-moi, par hasard, fussiez-vous trop fatigué de vos doigts pour écrire ma sentence complète ? Pourquoi donc pensez-vous, Monsieur le maire, que vous êtes le seul à être inculte et que cela constitue une preuve de trouble public ? Surtout que j'ai la fâcheuse tendance d'éviter d'apprendre mes maximes incomplètes et mes sentences approximatives, vous ne m'avez pas aidé.

Ensuite, je ne connais pas ce Lord Public ; touriste en estive, je ne suis point d'ici - en Bourgogne aristocratique - mais de là-bas - il montre la suisse bourgeoise avec le doigt, ce qui approximativement reste dans la direction des latrines du tribunal - mais je puis vous assurer que c'est un imposteur. Le seul trouble que que je commisse, ce fut jadis, celui qui traversât le regard d'Ingeburge, ma mule qui ne connait point ce Lord Public que vous venez me servir sur votre plateau d'argent. Ce n'est pas en inversant quelques mots, et en les remuant dans un journal que l'on peut se justifier auteur de quoi que ce soit, y compris d'une ébullition. Fut-elle dijonnaise et bien relevée.

En effet, je sais que cette sentence - la mienne - que vous prenez pour une marque d’imbécillité notoire et que j'écris pour une trace hautement honorable de votre élévation au dessus du rouge et des alinéas - est consignée à l'actif, ou plutôt devrais-je dire au passif de quelques neurones embrumés d'un cortex clapotant douillettement dans le jus de l'hospice de Beaune dont je suis l'hôte, ou inversement.  Je parlais du cortex et des neurones, évidemment.

Tout cela pour vous dire que malheureusement, je ne puis vous fournir le titre exact de ce que j'aurais commis dans votre bonne ville et qui vous remonte tant au nez. Non que je ne connaisse pas mon oeuvre plus ou moins littéraire et zoophilique mais bien parce que c'est impossible.

Apparemment, vous me demandez cela pour pouvoir briller dans les salons où une aristocratie décadente mange des mets rares et boit des vins profonds au cours de ventes de charité dont les bénéfices serviront à donner des biscottes sans sel aux enfants trouvés de France !

Excusez la longueur, je me suis emporté.

Je disais donc que votre inculture vous met au bord du gouffre. Eh bien, grâce à moi, vous allez faire un grand pas en avant. Donc, à part pour frimer devant les employés de banque du château ducal, je ne vois pas pourquoi vous me demandez cela, parce qu'en toute logique, si vous connaissez la citation, vous connaissez aussi son origine. D'ailleurs, la réponse est dans votre question. Donc, vous me faites perdre mon temps. Donc, j'espère que vous êtes bien assuré.

Bisou.