Forum associé au jeu les royaumes renaissants. Les joueurs sont des copains, les personnages peuvent être ennemis. La Réforme, L'ordre du Tau Renversé et La Présipauté sont des groupes totalement distincts. |
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| [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra | |
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+11Germaine Mahaud Hildegardeii Maryah Madeline Kirkwood Aelig iZaac Leamance Zarathoustra Meliandulys 15 participants | |
Auteur | Message |
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Zarathoustra Ambuleur
Messages : 995 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Mar 18 Oct 2016 - 6:18 | |
| Prêche IG proféré sur le marché de Genève.
Zarathoustra s’était levé dès potron minet pour aller vendre ses récoltes sur le marché. Le froid n’avait pas encore sorti ses griffes et se contentait de pincer avec bienveillance les joues rosissantes des chalands encore rares, leur donnant l’air grisé des pèlerins sur le chemin du salut. Le parfum des légumes blets de la veille se mêlait à celui du grain torréfié, et au goût du vin nouveau qu’il avait dans son outre. Tout cela inspira Zarathoustra. Devant la bascule municipale, il grimpa sur un cageot de navets, et enfla ses poumons de l’air frais de ce matin d’octobre. Il ouvrit la bouche, et des incantations entremêlées de volutes de brume en sortirent.
Mes frères, mes sœurs, combourgeois, chalands, camelots, usuriers ! Qu’est-ce qui est beau ? Telle est la question que je me pose et que je vous soumets en vous soustrayant un instant à vos nobles activités pragmatiques et mercantiles. Est-ce que c’est, comme le pense Notwen, le doux tintement que fait un écu quand il vient rejoindre d’autres écus au sein d’une solide bourse en cuir lustré ? Est-ce que c’est, comme le pense Rigolove, le charmant clapotis de désespoir que fait la queue de la truite à la surface lisse du lac quand elle comprend, trop tard, que le ver gras sur lequel elle s’est jetée cachait un hameçon cruel qui a scellé son sort ? Est-ce que c’est, comme le pense iZaac, le braiment complice de la mule satisfaite ? Est-ce que c’est, comme le pense Leo, le rougeoiement de la forge quand il se fait si ardent qu’on croirait que le monde en est sorti ? Est-ce que c’est, comme le pense Gutemberg, des lettres bien toutes pareilles alignées avec discipline et droiture sur le papier ? Est-ce que c’est, comme le pense Madeline, une robe hors de prix conçue à la dernière mode par un tailleur levantin ? Est-ce que c’est, comme le pense Tatoumi, le bruit mat du ballon de soule qui s’écrase derrières les lignes adverses ? Est-ce que c’est, comme le pensent les sicaires, le délicat borborygme que font quand on les égorge les évêques et les porcs ? Est-ce que c’est, comme le pense l’évêque, un enfant de chœur aux joues carmines et aux longs cils qui entrouvre ses lèvres humides pour se préparer à recevoir l’eucharistie ? Est-ce que c’est, comme je le pense, la rondeur et la fermeté d’un navet rappelant la croupe ondoyante de la Deuzii? Est-ce que c’est la promesse de la manne pour celui qui a faim, l’éclat du vin pour celui qui a soif ?
Il fit une pause, se versa une rasade de vin nouveau, et reprit
La beauté, mes amis, ce n’est rien de tout cela. Ce n’est pas ce qui émeut Notwen la mercaticienne, Rigolove le pêcheur, ou iZaac l’ami des animaux. La beauté, c’est le Léman encore ensommeillé qui aux premiers rayons du soleil se départit lentement de son manteau de brume, c’est un sonnet bien senti, c’est le vol de l’hirondelle quand le printemps la rappelle au Septentrion, c’est la fleur qui s’épanouit au soleil de Midi, c’est la mer qui rugit sous les caresses hardies des quatre vents. La beauté, c’est ce qui tous enchante, par delà les intérêts, les goûts et les inclinations de chacun. Même l’évêque, si on le secoue un peu. La beauté, c’est ce qui fait résonner les cordes que le Très Haut a placées en chacun de nous afin que nous jouissions de son auguste création. Ces cordes, elles sont l’équilibre, la cohérence, l’ordre, qui sont les vertus des astres célestes dans leur mouvement éternel. Elles sont aussi la furie des éléments déchaînés, le chaos des météores dans leur colère fugace et erratique. C’est aussi le sentiment de la mort qui vient et du temps qui s’en va, c’est tout cela. La beauté, mes frères, mes sœurs, j’en ai eu la révélation envoyant le raisin fendre sous la lune rousse de Bourgogne, résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux. Pour peu qu’on ouvre les yeux. | |
| | | Madeline La Madgnifique Ambuleuse
Messages : 7950 Date d'inscription : 22/02/2010
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Mar 18 Oct 2016 - 7:36 | |
| Ouais mais n'empêche que le Leman, si t'es pas bien habillé, il est moins beau non ? Et si t'as pas le staïle, l'hirondelle vole moins bien. Et puis la fleur, parlons-en de la fleur ! Elle couine du pistil si tu portes pas une robe ispice di counasse ! Et puis manquerait plus que l'évêque soit mieux habillé... là, le Léman, il s'assèche carrément ! | |
| | | iZaac Faucheur Volontaire
Messages : 5831 Date d'inscription : 10/06/2008
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Mar 18 Oct 2016 - 8:26 | |
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| | | Kirkwood Jamais sans ma gousse
Messages : 3319 Date d'inscription : 28/09/2008 Age : 18
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Mar 18 Oct 2016 - 19:12 | |
| Félicitations ! | |
| | | Hildegardeii La Bombasse
Messages : 822 Date d'inscription : 18/10/2016
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Mar 18 Oct 2016 - 20:08 | |
| Oui c'est de toute bôté comme dirait la reyne d'Angleterre. Je vais méditer sur la rotondité navélairement ondoyante de mon cul.... | |
| | | Zarathoustra Ambuleur
Messages : 995 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Sam 19 Nov 2016 - 0:42 | |
| Lyon, quatrième dimension, novembre 1464
Les troupes avaient cheminé dans un silence brisé de temps en temps par des ordres brefs. Seules grondaient les cuirasses dans les rangs droits et serrés des soldats, comme grondent les nuées qui s'amassent avant que n'en jaillisse la foudre libératrice. Zarathoustra avait admiré la discipline renardière. Il s'amusait aussi par devers lui des armures scintillantes et lustrées de frais auxquelles pendaient des armes lourdes et soigneusement fourbies. De la ferblanterie, comme disait Petitfrère. Habillé comme une quincaillerie, le soldat est aussi furtif qu'un pet à la messe.
Ainsi se gaussaient les sicaires, habitués à voyager léger, spécialistes de la guerre asymétrique, de l'assassinat ciblé, de l'embuscade en rase campagne et de l'intervention gymopédique nocturne. La confiance en leur dieu, telle était leur armure. Et voilà pourquoi Zarathoustra avait l'air d'un con avec sa liquette, ses bésicles, son chapeau rond, et sa sica, au milieu de légions de soldats caparaçonnés qui se ruaient comme un seul homme sur les remparts de Lyon. Le choc des cultures.
C'est comme ça qu'il fut l'un des seuls blessés, et ce dès les premières heures des combats. Il fulminait, et il claudiquait, et il ruminait devant les remparts. Il levait de temps à autre une béquille vers le ciel, nul ne savait si c'était pour maudire ses ennemis en haut des remparts ou son Créateur. Il préférait laisser le bénéfice du doute car il avait le blasphème stratégique.
A cette occasion, il aperçut des silhouettes qui s'agitaient entre les créneaux, dont une qu'il croyait avoir renvoyé sur les civières. Sans doute avait-il rêvé, cette guerre était une drôle de guerre. Il saisit donc un des papiers qui tombaient en papillonnant, plaça ses béquille sous ses aisselles et lut. Il réfléchit un moment en comptant sur ses doigts. Il engagea ensuite à moindre frais un tambourinaïre venu du Midi et entonna.
Félibres, aèdes et rimeurs de tous les âges Trouvères du septentrion, galants troubadours Ménestrels inspirés savent bien chanter l’amour Mais ne sont rien à côté des poètes des alpages
Ouvrez vos esgourdes, désensablez vos portugaises Zarathoustra vient placer son hallali, débiter sa harangue, Comme un coprolithe sur le tapis des Lyonnais exsangues Pourquoi risquer ta vie, pourquoi jeter ton pèse ?
Si tu en as entre les deux, je parle des oreilles Rejoins les rangs des vaillants confédérés Pour passer les mécréants au fil de l’épée L’armée de Deos n’est à nulle autre pareille
Le Très Haut te promet à ta mort soixante et dix vierges A la croupe rebondie, aux lèvres purpurines Aux seins comme l’albâtre, aux joues carmines Elles jouent de leurs cheveux d’or et de leur bouche canneberge
Félibres, aèdes et rimeurs de tous les âges Trouvères du septentrion, galants troubadours Ménestrels inspirés savent bien chanter l’amour Mais ne sont rien à côté des poètes des alpages
Arrête donc, tu deviens accro, de sniffer de l’onguent Le Très Haut est avec nous, et les trois prophètes Ils portent notre étendard, ils guident nos arbalètes Telle est l’arme secrète des pieux combattants
Et toi, pour qui verses-tu ton précieux sang, l’ami ? Le morne éclat de la couronne de France ? La crosse et la mitre de Pie deux de Valence ? Ils n’en ont pas souciance, à Rome et à Paris
Ton sang et ton honneur, l’un comme l’autre en font fi Livre nous prestement, avec goudron et plumes Attaché et à poil, tant pis pour le rhume Le déjà posthume, le bien mal nommé Pie
A ce moment, Zarathoustra fit signe au musicien de cesser de tambouriner le temps d'un breakdown.
De l’abri de tes remparts, sors le bout du nez Je m’adresse à toi, archevêque de Lyon Si tu en as deux, comme le dit ton nom Je ne parle pas des oreilles, vous l’aurez deviné
Félibres, aèdes et rimeurs de tous les âges Trouvères du septentrion, galants troubadours Ménestrels inspirés savent bien chanter l’amour Mais ne sont rien à côté des poètes des alpages | |
| | | iZaac Faucheur Volontaire
Messages : 5831 Date d'inscription : 10/06/2008
| | | | Kirkwood Jamais sans ma gousse
Messages : 3319 Date d'inscription : 28/09/2008 Age : 18
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Sam 19 Nov 2016 - 12:30 | |
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| | | Mahaud Les dents de sa mère
Messages : 136 Date d'inscription : 13/11/2008
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Sam 19 Nov 2016 - 21:02 | |
| C'est sublimifique ! | |
| | | Zarathoustra Ambuleur
Messages : 995 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Ven 25 Nov 2016 - 20:23 | |
| Vendredi, c'est pas ravioli, c'est jour des humbles, jour de prière, de recueillement et de prédication. En entrant dans la cathédrale, Zarathoustra perçut une vague et familière odeur d'ail, sans qu'il put toutefois l'identifier avec certitude.
Il visita le bâtiment, en goûta le calme et en testa l'acoustique. Check ouane tou, check ouane tou! Deos est super balaise, je répète, Deos est super balaise! Les papistes avaient incontestablement le sens de la mise en scène. L'endroit rendait un son bien plus ample que l'austère temple de Genève. Par contre, ils avaient mauvais goût en matière de décoration. Il descella une à une les effigies du saint qui soignait les bobos et faisait gagner des sous aux cartes. Il les donnerait à des enfants pour jouer à la poupée. Avec les quelques sicaires qui étaient venus faire le service d'ordre, ils sortirent le tout et l'endroit bénéficiait désormais d'un dénuement plus en adéquation avec la vocation spirituelle du lieu. Il ne résista pas à la tentation de faire sonner les cloches à toute volée, puis monta en chaire. Mes très chères sœurs, mes très chers frères, Lyonnaises et Lyonnais, touristes de passage qui êtes fort nombreux, aventuriers en goguette!
Le temps de l'apocalypse est venu! L'heure a sonné pour le monde ancien de disparaître et de laisser la place au monde nouveau! La fin arrive pour ce monde de pêcheurs, ou les usurpateurs de l'Eglise dominaient et dictaient leurs quatre volontés depuis des palais tapissés de velours et de grenats. Honte sur eux! Honte et châtiment, car le Très Haut ne laisse pas impunis le mensonge et le pécher. Je vous invite à vous porter sur les calendriers des messagers aviaires que les soldats confédérés ont mis à votre disposition pour 30 écus seulement: l'apocalypse est prévue pour l'été 1465, qu'on se le dise.Zarathoustra écarta les bras, les paumes vers le ciel. Nous attendons ton jugement avec sérénité, Seigneur, car nous vivons dans la foi et le respect de Tes prescriptions. Loués soient les trois prophètes.Puis il fit des moulinets avec se bras, et ouvrit grand les yeux. Qu'ils tremblent, les serviteurs du Sans Nom! Le temps est advenu pour le glaive vengeur de Deos de séparer le bon grain de l'ivraie, les impies des vrais croyants, le juste de l'injuste, le clair de l'obscur, et... euh... le chaud du froid. Il retrouva momentanément son calme. Ceux qui ont vécu dans le pécher, ceux-là seront submergés par un déluge de braise et de feu, de choses coupantes et contondantes, et d'autre molles et puantes. Surtout à Rome. Tel est le funeste sort des impies. N'est-ce pas un triste spectacle de les voir se raccrocher désespérément à leurs faibles idoles? Ceux qui se seront contentés d'ânonner des credo toujours pareils comme des machines subiront des châtiments particulièrement cruels et imaginatifs. Ayons pitié pour eux.
Tandis que le peuple des vrais croyants sera épargné, et il leur sera donné une terre ou coulent le lait et le miel, et ils auront toujours les dents blanches. Ils pourront choisir leur curé, qui sera préoccupé de ses ouailles. La foi sera vraie, simple, et directe, sans les babioles et fioritures que Rome a introduites pour mieux tromper son monde. Tel est le sort que le Très Haut a dessiné pour ses enfants.
Et c'est déjà ainsi dans la terre promise confédérée, où les alpages mettent les vrais croyants à l'abri du déluge, où les pavés sont d'or, où les vaches sont mauves, et où il fait toujours beau.
Il ne tient qu'à vous, mes frères, que la montée des eaux sombres de l’infamie s'arrête aux collines de la Croix Rousse, et que s'épanouissent en volutes colorés les fleurs de la prospérité au parc de la Tête d'or. Rejetez ce monde de désolation voué à la destruction, et venez grossir les rangs des hérauts du monde nouveau, les réformateurs de la foi aristotélicienne! Et viendra le temps des jours heureux! | |
| | | iZaac Faucheur Volontaire
Messages : 5831 Date d'inscription : 10/06/2008
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Sam 26 Nov 2016 - 9:29 | |
| ça promet | |
| | | Aelig Ryôga Hibiki
Messages : 5577 Date d'inscription : 10/12/2010
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Sam 26 Nov 2016 - 9:53 | |
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| | | Germaine
Messages : 144 Date d'inscription : 23/01/2013
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Sam 26 Nov 2016 - 18:00 | |
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| | | Kirkwood Jamais sans ma gousse
Messages : 3319 Date d'inscription : 28/09/2008 Age : 18
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Sam 26 Nov 2016 - 19:30 | |
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| | | Madeline La Madgnifique Ambuleuse
Messages : 7950 Date d'inscription : 22/02/2010
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Sam 26 Nov 2016 - 22:34 | |
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| | | Zarathoustra Ambuleur
Messages : 995 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Lun 30 Jan 2017 - 18:54 | |
| Tel le chevalier à la triste figure chargeant contre les moulins à vent, Zarathoustra continuait son combat contre la désertion des âmes.
Mes frères, mes sœurs en humanité! Je suis passé il y a peu devant l'église de Saint-Claude. Les portes battaient aux quatre vents, les bancs crasseux étaient mangés aux mites, quelques chemineaux déguenillés se disputaient les restes de vin de messe. Quel triste spectacle, en vérité, que nous offrons au regard bienveillant mais dépité de notre créateur.
Car c'est pour cela que le Démiurge a séparé le néant de l'existant, créé le froid et le chaud, le noir et le blanc, les évêques et les gens intelligents, c'est pour cela qu'entre toutes ses créatures, il a fait des Hommes ses enfants, afin que vers sa divine perfection nous tendions en une inextinguible érection!
"Je fais maintenant de vos esprits des âmes." Telles furent les paroles que le Très Haut a adressées à Oane, que son nom soit loué autant de fois qu'il y a de morpions dans la soutane du Pape. Voilà pourquoi nous devons nous réunir et célébrer notre dieu dans l'amour et dans la boulasse chaque semaine ainsi que le Très Haut nous l'a prescrit.
Voilà ce que c'est que d'avoir une âme. Celui qui se contente de cultiver ses navets, celui-là n'est pas différent des autres créatures de Deos, qu'il a privées de la parole. Qu'il beugle, qu'il braie, qu'il barrisse ou qu'il blatère celui qui se détourne des voies de Deos, car il a renoncé à son âme en ne s'en point servant.
Mais déjà j'entends les objections des habitants de Saint-Claude, Vesoul et Pontarlier: "Mais Zarathoustra, comment veux-tu que nous célébrions notre créateur, comment nous connaîtrions la Boulasse, puisque nos églises sont vides, et que nos curés sont aussi secs que des saucissons secs, retranchés au-delà des limites du retranchement, et que leurs soutanes ne contiennent que des courants d'air et des os blanchis par le temps? Comment pourraient-ils préparer la messe dans ces conditions?"
A ceux-là je réponds: voilà bien le cœur du problème. L'Eglise de Rome ferme ses portes aux érudits Réformés, mais n'en a pas assez pour garnir ses cures. Elle préfère ses églises vides que tenues par des prétendus hérétiques. Elle préfère que ses ouailles se détournent de la foi plutôt qu'elles entendent une parole qui n'est pas celle du sacro-saint dogme labellisé, de la pensée unique certifiée orthodoxe. Et c'est ainsi que petit à petit, les hommes et les femmes se détournent de la foi, en dehors de la terre promise confédérée. C'est triste, et c'est comme ça.
Aussi, mes frères et mes sœurs, je vous invite à ne pas subir cette situation, et à taper du poing sur la table de votre conseil et de vos évêques! Si les hommes d'Eglise refusent d'ouvrir les cures vides, qu'ils dégagent! Ils n'ont pas de pouvoir divin, il suffit d'une armée pour les renvoyer à leurs conciles! Et qu'ils laissent prier les hommes et les femmes dans la vraie foi, et qu'abonde la boulasse, et que sonnent les cloches, et que coule le vin de messe, pour la plus grande satisfaction du Très-Haut et de ses pieux enfants.
En attendant, mes frères et mes sœurs, notamment de Saint-Claude et de Pontarlier, si vous voulez profiter de la messe hebdomadaire in gratibus, je vous invite à vous rendre chaque dimanche à Genève ou à Grandson où nos lecteurs Réformés Stanislas et Skarry vous accueilleront chaleureusement. Gloire au Très Haut! Gloire à ses prophètes! Et mort aux cons. | |
| | | Zarathoustra Ambuleur
Messages : 995 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Lun 30 Jan 2017 - 18:55 | |
| - Arnarion a écrit:
- Silence. Gardez votre langue fourchue derrière vos dents de serpent, suppôt de la créature. Cessez de proférer des affirmations aussi stupides que votre pseudo-réforme. Tout ce que vous réussissez à faire c'est à effrayer les poules qui sont assez sottes pour rester dans votre champ d'écoute.
La Franche-Comté est bien pourvue en clerc. La messe est assurée dans la plupart des villes, à Dole, Luxeuil et Poligny. Les sacrements sont distribués et la pastorale, également. Et si vous vous renseignez un peu, vous sauriez que les futurs diacres de Vesoul et de Pontarlier sont en formation auprès de moi.
Mais c'est toujours ainsi avec votre propagande. Vous tenez pour vrai des acquits qui ne le sont en aucun cas et faites grand cas des scandales que vous alimentez vous-même en espérant que ceux qui vous écoutent soient soit assez stupides soit déjà abonnés à votre erreur. Et bien non, ça ne marche pas ici. Le peuple comtois est aristotélicien, il sait pourquoi il l'est et il est fier de l'être. Répéter ainsi vos bêtises ne servira toujours à rien. Vous avez affaire à des gens convaincus de leur Foi par la raison et qui savent pourquoi ils sont fidèles à la Sainte Eglise. Et moi je suis fier d'être parmi eux.
Monsieur Zarathoustra, quand on a des démêlés avec la justice séculière, on ne vient pas geuler sur tous les toîts. On se fait discret et surtout, on évite de l'insulter une fois de plus. On ramasse son petit chapeau et on se l'enfonce bien sur la tête pour faire profil bas.
Maintenant soyez gentil, foutez-nous la paix et repartez dans votre trou à rats. Mieux : faites comme votre désert. Soyez immuable et surtout, silencieux. | |
| | | Madeline La Madgnifique Ambuleuse
Messages : 7950 Date d'inscription : 22/02/2010
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Lun 30 Jan 2017 - 21:30 | |
| Passe-lui le bonjour de Moustache ! | |
| | | Zarathoustra Ambuleur
Messages : 995 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Ven 10 Fév 2017 - 12:50 | |
| La preuve que la confédération helvétique était la terre promise par le Très Haut au peuple élu, à savoir les Réformateurs, était la présence de plusieurs vortex spatio-temporels qui permettaient de se rendre d'un endroit à un autre instantanément sans avoir recours aux moyens habituels de locomotions. Le procédé fut inauguré en automne 1464, lorsque toute une armée confédérée fut instantanément transposée au pied de la colline sacrée de Sion depuis Lyon.
Tout le monde s'accorda sur la commodité de la chose, que l'on nommait désormais "téléporte-à-Sion" notamment en termes de temps gagné et d'ampoules épargnées aux pieds vaillants mais sensibles du peuple élu. L'on déplora cependant le caractère inopiné et prématuré de l'opération quant au déroulement des combats, qui ne laissa pas au temps de l'armée de Dieu de profiter tout à fait de sa supériorité. La méthode était encore à rôder. Et bon, l'on rentra chez soi.
Un nouveau portail fut ouvert en janvier 1465 depuis la cave sombre d'un chais bordelais par le Pape lui même, probablement à l'aide d'un rite satanique et à grand renfort de sang de vierge, qui lui permit de se rendre à Morat pour participer au grand tournoi de lute gymnopédique, où il perdit, et c'est bien fait pour lui. Depuis, les vortex servent fréquemment d'excuses aux maris avinés ou aux troufions buissonniers "tu sais pas ce qui m'est arrivé?"
A l'Assemblée du Désert, on a débattu longtemps de l'opportunité d'utiliser de tels moyens pour le pèlerinage à Grenade. Les modernistes arguaient de la formidable occasion qu'il y avait d'offrir la possibilité à la masse croissante des vrais croyants de démontrer leur piété en accomplissant leur Hajj sans avoir les moyens d'un long périple. Les plus conservateurs faisaient valoir que précisément, c'était les efforts consentis par le pèlerin qui attestaient de sa piété, et que si on allait rendre hommage à Averroès comme on allait au marché, cela n'avait aucune valeur. Les pénitents et les doloristes avaient évoqué la possibilité de monter sur les genoux les marches de l'Escalier des Eaux, pour compenser.
Mais Zarathoustra n'était pas de ceux-là, aussi, c'est le pas alerte et en sifflotant qu'il monta les marches du temple de la Valère de Sion en ce vendredi des humbles. Quand il pénétra dans le bâtiment visiblement délaissé, il laissa passer un moment de silence puis joignit les mains.
Puisque, une fois encore, Seigneur,je n’ai ni pain, ni vin, ni autel, je m’élèverai par-dessus les symboles jusqu’à la pure majesté du Réel, et je vous offrirai, moi votre prêtre, sur l’autel de la Terre entière, le travail et la peine du Monde. Le soleil vient d’illuminer, là-bas, la frange extrême du premier Orient. Une fois de plus, sous la nappe mouvante de ses feux, la surface vivante de la Terre s’éveille, frémit, et recommence son effrayant labeur. Je placerai sur ma patène, ô mon Dieu, la moisson attendue de ce nouvel effort. Je verserai dans mon calice la sève de tous les fruits qui seront aujourd’hui broyés.
Mon calice et ma patène, ce sont les profondeurs d’une âme largement ouverte à toutes les forces qui, dans un instant, vont s’élever de tous les points du Globe et converger vers l’Esprit. – Qu’ils viennent donc à moi, le souvenir et la mystique présence de ceux que la lumière éveille pour une nouvelle journée !
Un à un, Seigneur, je les vois et les aime, ceux que vous m’avez donnés comme soutien et comme charme naturel de mon existence. Un à un, aussi, je les compte, les membres de cette autre et si chère famille qu’ont rassemblée peu à peu, autour de moi, à partir des éléments les plus disparates, les affinités du cœur, de la recherche de la pensée.
Plus confusément, mais tous sans exception, je les évoque, ceux dont la troupe anonyme forme la masse innombrable des vivants : ceux qui m’entourent et me supportent sans que je les connaisse ; ceux qui viennent et ceux qui s’en vont; ceux qui croient au progrès des Choses, et poursuivront passionnément aujourd’hui la lumière.
Cette multitude agitée, trouble ou distincte, dont l’immensité nous épouvante, – cet Océan humain, dont les lentes et monotones oscillations jettent le trouble dans les cœurs les plus croyants, je veux qu’en ce moment mon être résonne à son murmure profond. Tout ce qui va augmenter dans le Monde, au cours de cette journée, tout ce qui va diminuer, – tout ce qui va mourir, aussi, – voilà, Seigneur, ce que je m’efforce de ramasser en moi pour vous le tendre ; voilà la matière de mon sacrifice. Jadis, on traînait dans votre temple les prémices des récoltes et la fleur des troupeaux. L’offrande que vous attendez vraiment, celle dont vous avez mystérieusement besoin chaque jour pour apaiser votre faim, pour étancher votre soif, ce n’est rien moins que l’accroissement du Monde emporté par l’universel devenir.
Recevez, Seigneur, cette Hostie totale que la Création, mue par votre attrait, vous présente à l’aube nouvelle. Ce pain, notre effort, il n’est de lui-même, je le sais, qu’une désagrégation immense. Ce vin, notre douleur, il n’est encore, hélas ! qu’un dissolvant breuvage. Mais, au fond de cette masse informe, vous avez mis un irrésistible et sanctifiant désir qui nous fait tous crier, depuis l’impie jusqu’au fidèle : « Seigneur, faites-nous un ».
Parce que, à défaut du zèle spirituel et de la sublime pureté de vos Saints, vous m’avez donné, mon Dieu, une sympathie irrésistible pour tout ce qui se meut dans la matière obscure, – parce que, irrémédiablement, je reconnais en moi, bien plus qu’un enfant du Ciel, un fils de la Terre, – je monterai, ce matin, en pensée, sur les hauts lieux, chargé des espérances et des misères de ma mère ; et là, – fort d’un sacerdoce que vous seul, je le crois, m’avez donné, – sur tout ce qui, dans la Chair humaine, s’apprête à naître ou à périr sous le soleil qui monte...
Zarathoustra se releva.
...j’appellerai le Feu.
[hrp]Adapté de La Messe sur le Monde, Theilhard de Chardin, 1923, écrit au milieu des steppes mongoles. [/hrp] | |
| | | iZaac Faucheur Volontaire
Messages : 5831 Date d'inscription : 10/06/2008
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Ven 10 Fév 2017 - 19:14 | |
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| | | Madame Claude
Messages : 11774 Date d'inscription : 01/10/2010
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Ven 10 Fév 2017 - 21:10 | |
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| | | Fernand Cousin péteur
Messages : 955 Date d'inscription : 12/11/2008
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Ven 10 Fév 2017 - 22:22 | |
| Il est dit que la vie au bon air dans les grand espaces permet de constater avec quelle précision le ciel s'ajuste à la terre autour des bords et inspire aux gens des pensées profondes telle que "Pourquoi?" et "Quand?" ou encore " Qui a trempé ses pieds dans mon lait de jument? ... eh mais attendez, c'est pas mauvais du tout ce petit gout fermenté!" (Façon TP le breton)
Aucun doute, Zara, tu as fumé l'herbe des steppes. Ne change pas de tabac. | |
| | | Zarathoustra Ambuleur
Messages : 995 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Ven 10 Mar 2017 - 11:52 | |
| En ce vendredi, jour saint des Réformés, Zarathoustra entra dans l'église de Briançon afin de se livrer à une cogitation averroïste.Génuflexion, inspiration.Merci, Seigneur, de mener l'errance de ma dépouille en un si beau désert. Chacun son truc. Celui de Zarathoustra, c'était de prêcher dans le Désert. Et je vais y épandre le fumier de mes rêves, et je vais y répandre la fumée de mon âme qui se consume sur ton autel, ô mon maître, et je vais y étendre ma demeure jusqu'aux quatre horizons, et c'est ainsi que je n'aurai plus de demeure, car il n'est point d'abri pour les hommes qui te sont soumis, et de tous les météores ils ne sauraient se détourner. Douce leur est la pluie, et caresse la tourmente. Telles étaient les convulsions des boyaux de la tête de Zarathoustra. Il se releva et visita silencieusement le bâtiment. Il lit en soupirant l'adresse du maire au curé qui déplorait l'absence de culte. Il ouvrit grand les battants des portes de l'église, et héla aux alentours. Fiers habitants de Briançon! L'Eglise déserte les âmes, les âmes désertent les corps, et les corps se retranchent dans les limbes. Est-ce là ce que le Très-Haut a voulu pour ses créatures? J'en doute mes frères! Rassemblons-nous sous auspice de miséricorde, et livrons-nous en son honneur à une cordiale conversatio. C'est à cela que je vous convie, mes frères et mes soeurs! | |
| | | Zarathoustra Ambuleur
Messages : 995 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Sam 18 Mar 2017 - 12:02 | |
| La liberté religieuse en l'église de Briançon n'aura eu qu'un temps. Les Réformés avaient l'habitude de prier n'importe où avec, selon la formule désormais consacrée, une souche pour autel et les frondaisons pour cathédrale. Ici, il y avait en prime pour psaumes les gémissements des blessés. Ce qui n'était pas propice à la méditation hebdomadaire à laquelle Zarathoustra avait l'habitude de se consacrer. Aussi se dirigea-t-il en claudiquant vers l'église de Briançon, quitte à trouver le martyre, il avait de toute façon déjà un pied dedans.
Il fut surpris d'y trouver un bâtiment paré au lieu des bancs obscurs et poussiéreux qu'il avait vus la semaine précédente. Il gonfla les narines: ça ne se sentait plus le renfermé et le vinaigre de messe, mais le frais et la lavande. C'était au moins ça qu'auraient apporté les vicissitudes des Huguenots. Nimbé d'un rai matinal, Zarathoustra ferma les yeux et ouvrit les bras.
Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui a tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités.
Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supporte ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.
Puissent tous les hommes et les femmes se souvenir qu’ils sont frères et soeurs ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, ta bonté qui nous a donné cet instant*.
[hrp]Adapté de Voltaire, Traité sur la tolérance[/hrp] | |
| | | Zarathoustra Ambuleur
Messages : 995 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: [RP] L'éternelle parousie de Zarathoustra Ven 24 Mar 2017 - 18:32 | |
| Poussez pas, y'en aura pour tout le monde! Le petit tribunal de Briançon était noir de monde. Une longue file de justiciables plus ou moins éclopés se bousculait. Parmi eux Zarathoustra attendait son passage à la barre. Il écouta l'acte d'accusation et le témoignage qui suivaient. - Citation :
- 23/03/1465 - procès opposant Zarathoustra au Duché du Lyonnais-Dauphiné
Zarathoustra est accusé de trahison.
Le juge attend la première plaidoirie de la défense (à déposer sous deux jours ouvrables après l'accusation)
Acte d'accusation
En ce jour du 23 Mars 1465
Nous, Axwell, Procureur du Lyonnais-Dauphiné, intentons, au Nom du Duc et de son peuple, une action devant la Cour de Justice du Lyonnais Dauphiné placée sous l’autorité du Juge Jenifael..luna à l’encontre de Sieur Zarathoustra.
Avant de commencer, le ministère public souhaite attirer votre attention sur le fait que, notre juge, dans sa grande bonté, vous garantit le droit de rester libre durant toute la durée de votre procès. Cependant, nous vous signifions que vous êtes actuellement sous l’emprise de la Justice et que vous ne pouvez quitter le Duché pendant toute la procédure judiciaire dont vous faites l'objet.
Vous avez en outre la possibilité de vous rendre au barreau des avocats afin de demander à un avocat de vous défendre à cette adresse.
http://chateau-de-lyon.forumactif.com/f222-salle-publique-de-la-justice
Nous rappelons que la partie plaignante, l'accusé et la procure peut soumettre a l'approbation du juge une demande de déroulement du procès en place publique.
Le procure n'en fait pas la demande.
Vous êtes accusé(e) d'avoir participé à la prise de la mairie de Briançon dans la nuit du 7 au 8 Mars 1465
De part l'Article IV.1 : Des coups d’État, révoltes et mutineries
Tout auteur d'une révolte, attaque ou tentative de révolte ou d'attaque menée contre : - le château de Lyon, sans l'aval de la Couronne de France ; - une mairie, sans l'aval du Conseil Ducal ; - un port sur le territoire ducal, sans l'aval du Conseil Ducal ; - le capitaine d'un navire dans les eaux ducales, sans l'aval du Conseil Ducal ; pourra être poursuivi pour haute-trahison dans le cas du castel et trahison pour les autres cas.
Tout pillage ou tentative de pillage des coffres sera considéré comme circonstance aggravante.
Toute complicité dans l'un de ces faits sera considérée comme un acte de trahison et son auteur poursuivi.
Considérant qu’en vertu de ce texte, vous vous êtes rendue coupable de Trahison, nous vous demandons d’en rendre compte devant la Cour. - Citation :
L'accusation a appelé Flavie à la barre
Voici son témoignage : Flavie vint promptement déposer son témoignage :
Bonjour Messire Procureur, Je confirme que cette triste engeance a fomenté un complot pour déstabiliser la mairie de Briançon et s'est introduit avec ses acolytes à la mine pas tibulaire mais presque, pour nous voler notre pauvre pain. Comme ils ne sont pas discrets et se déplacent en nombre, les lâches, nous les avons vu venir de loin avec leurs gros sabots et j'ai pu cacher tout ce que j'ai pu avant de me cacher et de laisser déferler cette horde de sauvages. Je suis sûr que celui-ci en faisait partie, y'a qu'à les regarder, ils n'ont pas une tête de nous , armés jusqu'aux dents, alors que nous n'avons que hache, pelle et pioche pour nous défendre ! Il serait bon qu'ils comprennent qu'ils doivent aller piller plus loin, nous, on les connait trop bien ! Encore bien trop gentils de les nourrir et les soigner ! Mettre en procès des soldats tombés au combat, ce sont des pratiques barbares dignes des peuples les plus reculés. Les armes ont parlé, et nombre d'entre nous ont été défaits, et nous purgeons comme il se doit nos jours de civière, au milieu des plaintes et geignements des autres blessés. C'est pas une sinécure. Sans parler de l'odeur.
C'est d'ailleurs pour ça qu'on est venus, pour faire oeuvre de civilisation. Et pour libérer le Dauphiné de la colonisation provençale. Après on libérera la Provence de l'emprise de l'Eglise de Rome, chaque chose en son temps.
L'acte d'accusation ne qualifie pas les faits. Nous n'avons volé le pain de personne, et rien pillé. Le témoignage est une démonstration de haine aveugle, probablement causé par un excédent de bile et un déséquilibre des humeurs. Il est non nominatif, débité automatiquement pour chacun des accusés, et n'a aucune valeur probatoire.
Je n'ai pas de gros sabots, mais des bottes en cuir du Béarn, à la dernière mode automne/hiver 1457. Nous combattons éventuellement pieds nus, dans la pure tradition gymnopédique. Mais en gros sabots, jamais. Ce qui prouve bien que le témoin divague. D'ailleurs le témoin parle de bricolage et d'outils de jardin. Je pense qu'il n'a pas toute sa raison.
Dernière édition par Zarathoustra le Ven 24 Mar 2017 - 19:31, édité 1 fois | |
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