La Compagnie du Leman
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 [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456

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iZaac
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MessageSujet: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 11:59

izaac a écrit:
A genève, fut rassemblées six armées, près de cent cinquante combattants, contre soixante défenseurs. Deux armées helvètes de plus de cinquantes combattants vinrent les rejoindre.

Préambule.

Orbi. Le 10 avril 1456.
Citation :
Nous, Guillaume de Lorgol, cardinal camerlingue de la sainte église de Rome par la Grâce du Tout-Puissant et de SS le Pape Eugène cinquième,

A l'universalité des fidèles,


Confronté à la mauvaise foi récurrente d'une bande de funestes mécréants qui tiennent la CH contre nature, et prenant acte de l'obstruction caractérisée que cette "confédération" oppose à l'action salutaire de nos armées, venues tenter d'obtenir l'abjuration des membres du Lion, l'église ne peut qu'en appeler à la levée de son appel à la croisade;

La curie ordonne donc aux Saintes Armées, ainsi qu'aux croisés laïcs, de regagner leurs domiciles. Ils seront justement indemnisés.

Cependant, l'église n'oubliera pas la confédération helvétique, et la manière qu'elle a de traiter avec des institutions tierces. Ces évènements pèseront lourds sur nos rapports, bien que les confédérés, je suppose, n'en aient cure.

Ad majorem Dei gloriam.

Faict à Rome, ce huitième jour du mois de mars de l'an de grâce MCDLVI.

Pour la curie,
Guillaume de Lorgol,
Cardinal camerlingue.


[archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Sceaulorgol23nd


Et pourtant, ils attaquèrent dans la nuit.
En ville, la surprise était totale.



Johannes a écrit:


[i]Ce matin là, Johannes tombait des nues... Des assemblées, des cris... Des flammes partout sur les murs. Les armées étrangères, celles qui se disaient de la croix d'Aristote étaient passées sur les remparts pendant la nuit.

Il traça rapidement et discrètement un poisson sur le mur arrière de la mairie. Avec un charbon ! C'est que c'est moins salissant tout de même que ces peintures nouvelles.

Il repartit vite et se mêla à la foule qui discutaient.


Il écouta...
Puis levant les yeux vers la tour de l'évêché et le Camerlingue... Il murmura,


Les prédicateurs se trompent quand ils disent que les messages du Pape délivrent l'homme de toutes les peines et le sauvent.

Ainsi ces magnifiques et universelles promesses accordées à tous sans distinction, trompe nécessairement la majeure partie du peuple.

Le même pouvoir que le Pape peut avoir, chaque évêque le possède en particulier dans son diocèse, chaque pasteur dans sa paroisse. En le suivant, l’âme se perd.



Ainsi donc, ils avaient attaqué Genève. Et en utilisant de viles tactiques militaires qui eussent pu trouver bonne place dans le recueil de Sun Tzu de « l’Art de la Guerre ». La veille, le Cardinal Camerlingue déclara la levée de la croisade. Nouvelle qui fut reçut par les populations de la Confédération Helvétique par un ouf de soulagement. Mais cela ne fut que duperie, miroir aux alouettes. Car profitant du relâchement de la vigilance des bonnes gens, un petit groupe de croisés infiltrés dans les murs de la Ville Libre de Genève avait tenté de prendre, ou plutôt de donner la cité aux Saintes Armées.

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:00

izaac a écrit:
Acte I : Des Puissants.

Hans Hoggendaffen était le commandeur militaire des impériaux : Ses états d’ames s’entendaient jusqu’en haut des remparts. On le disait homme de bien.

Hans Hoggendaffen a écrit:
Même histoire, point de vue différent.

Cette fois la croisade était lancée pour de bon. Certains trouveront à présent que le terme même de croisade n'est plus adéquat, mais l'objectif prioritaire, en tout cas comme présenté comme tel par les prélats, reste la destruction du Lion. Groupuscule jugé hérétique et dangereux.

Seulement, les moyens pour y parvenir et le champ d'action des croisés ont été quelque peu "élargis".
De part son attitude, la Confédération Helvétique en est d'ailleurs largement responsable, même si elle s'en défendra maintenant que l'on vient lui tapper sur les doigts.

Une chose semble certaine en tout cas, le Haut Conseil a bien choisi son commandeur pour effectuer le sale boulot. Il a presque carte blanche pour se conformer aux souhaits qui lui ont été présenté de la part de l'Eglise Aristotélicienne, et la réputation gagnée en Touraine et dans les contrées voisines n'est pas forcément usurpée...
Il est également bien entouré dans sa tache, ne prenant pas les décisions seul, et comme à chaque fois, ceux qui leur font face ne sont guère préparés à ce qui leur arrive.
Peu dans les deux camps connaissent réellement la guerre visiblement, et peut-être que la révélation de ce qu'elle apporte leur fera un choc.

Les halles s'emplissent de clameurs. Chacun veut hurler sa haine et son sentiment d'injustice plus fort que son voisin.
Les épées sont à présent tirées, et leurs lames seront bientôt écarlates.
L'échiquier des forces en présence est en place et chacun avance ses pièces dans l'optique du premier coup.

Ca commence...

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:00

izaac a écrit:
Acte II : Des humbles.


Préboist a écrit:
[archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Diebol10

[urbi]

Les suisses se battent ainsi.

Préboist était munis de sa longue pique, presque une hallebarde. Il avait joint le corps du grand Nicbur, capitaine des miliciens. Certains, comme lui, en phalange, serraient leur pique. Ceux du second rang, à l’arbalète, attendaient leur tour pour œuvrer.

La compagnie des suisses avait fait une sortie très tôt ce matin là. Ils étaient passés discrètement par le lac. A peine sur les berges, ils avaient vu les chevaliers foncer sur eux à grande allure. Il avaient resserré encore le rang, attendant le choc.


Bonne mère…. Préboist tremblait de tout son corps.

Pourtant ils tinrent bon ! les chevaux se brisèrent contre les piques. Le second rang alors s’engagea. Les suisses lâchèrent leurs carreaux meurtriers sur ce qui restait de la lance ennemie.

Bonne mère… par Christos… Préboist en était tout mouillé. Les braies lui collaient aux cuisses.

Ailleurs… les gueux des routes cherchaient le pardon dans le sang et la repentance.

Cuculus ! a écrit:
HRP: Topic qui durera le temps qu'il durera. Ouvert à tous, suffit de Baliser son post pour se localiser et signifier son "camp".

Face aux montagnes Helvétes-Un Dimanche



Longue route et avanies , comme pénitence et c'est ainsi qu'il le prend.
Il se disait qu'aller en Croisade gagner son Pardon était moyen pas trop contraignant afin de lever l'Anathéme sur les siens.
Aprés tout la guerre est son metier.
Mais ..Lucioles, Lucioles...Ce mot leur vaut toute les embûches et par effet pervers leur fait presque preferer le risque de mort devant genéve plutôt qu'encore quelques tracas avec les douanes, prévôts et autres fonctionnaires pointilleux.

Devant les montagnes, le Coucou ôte son casque pour inspirer avec gourmandise.
Elles sont encore blanches en haut et dans leurs ombres, mais déjà verdoyantes et piquetées de fleurs là ou la route serpente sous les pas de leurs chevaux.
A une croisée de chemin, à vue des cols menant à la Suisse pleine de promesses metalliques, il savoure d'être encore vivant.


Aristote..
Tu sais combien j'ai haine tenace pour ton clergé. Ton silence leur donne pouvoir trop grand. L'homme n'a pas à pouvoir décider de l'âme de son prochain, il a déjà celui, effrayant et immense, de pouvoir trancher les vies.
Tu as fait les montagnes et les hommes ont trouvés les cols. Tu as fait les torrents, il a inventé barrages et moulins.
Demain je serai devant ce qu'il a fait de ces roches et de tes reliefs.
Des murailles et des fossés, des armes tirées du fer des sommets, de l'or des riviéres.
L'Eglise m'a dit de courber ma nuque et embrasser un cardinal.
Ce Cardinal m'a envoyé combattre.
Il parait que les Helvétes s'opposent à la traque des Lions de Juda.
Alors tes croisés tueront des croyants pour atteindre des gens du Sans Nom.
Oh! Cela ne me dérange guére, Aristote. Je suis pareil à eux, et tant que leurs têtes ne paieront pas mon retour en ta Foi..
Aristote, le Sans Nom fut sans doute mon allié , trop de chance, d'insolente veine en guerre ..Cette fois tu devras être quelquepart entre nos lances et nos proies.
Protége les Génevois de cette folie.

Amen.




Et la lance fut mise haute, l'épée ficellée à l'arriére de la selle.
S'en remettre à Lui et ne pas être armé jusqu'à la fin du voyage. Trêve dominicale..Il deteste cela, délibérement se désarmer et accepter de Croire que ceux d'en face en feront autant..


Ceux là, personne n’en voulait.

Citation :
Au Capitaine Hans Hoggendaffen,

Par la présente vous informe que notre groupe a été attaqué arbitrairement et sans sommation cette nuit par une armée de Champagne alors que nous allions passer frontière.
J'ai mandé explications au poste de police sur cette agression, sachant que vous avez en personne contacté le Conseil de ce Duché.
Décidément entre procès et armée comme possédée d une science innée de l identification, il me tarde de gagner la Suisse, d'enfin rejoindre mon frère. Ah quitter cette terre où l'on nous exhorte à déguerpir sous 48 heures , où l'on met en procès à peine deux heures après, et qui envoie armée pour couronner le tout et finalement vous garder à demeure avec une politesse discutable....D autant qu ils ont l air de savoir tout sur tout le monde en plus!! :choc: :?
Nous avons des blessés dans un état grave aussi j’espère que nous pourrons reprendre la route au plus vite.
Par la même, porte à votre connaissance que le Diacre Odoacre, converge vers nous, nous lui offrirons escorte ainsi qu il l'a demandé afin de garantir son arrivée en Suisse, sans qu il y perde bras ou pieds.
Je vous le dis un esprit étrange semble s emparer des Armées qui sautent sur de simples voyageurs de passage...
A croire... n est ce pas fou, à croire que ces armées sont engins de guerre dotés de super pouvoirs divinatoires...Dirigeant les soldats en pilotage automatique.
On arrête pas le progrès auquel cas!
Sans parler de la rupture de trêve Dominicale et le fait de porter attaque sur Croisés de l EA. Un Anathème serait il à craindre pour les auteur de cette infamie ?
Cordialement, qu Aristote nous protége...

Wiatt Diane d Azayes
Comtesse de Brantôme
Plume Libre et Croisée de l EA

[archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Sceauxzi1

Cerdic a écrit:
Sur la route des paysans écœurés observaient les troupes croisés s'enfoncer dans la suisse neutre. Les enfants sans comprendre se risquait à des jeux dangereux en courant à l'avant des cavaliers. De temps à a autre quelques uns d'entre eux prenait poussière dans l'oeil et ne voyant rien échappèrent de peu face à l'avancer dangereuse des montures redoutables et lourdement équipé.

Ces cavaliers savaient-ils vraiment ce qu'ils étaient venu faire en ces terres helvétique ? Beaucoup se le demandait, il y avait certes eu des brigands, mais ce n'est pas ce qui gênait l'église, non. Les forces du pape et non de Dieu désirait affirmé la puissance et l'unilatéralisme de cette institutions qui ne supportait guère les différence d'opinions et encore moins les rebelle affirmant leur différence. Ennemis qu'ils qualifiaient d'hétérodoxe.

Tous étaient plongé dans cette même façon de penser, ils étaient à la voix innocent car désireux de faire le bien mais ignorant des conséquences de leurs actes. Les pères de famille auraient tant aimé de parler à ces chevaliers, un à un pour leur faire part de leur opinion, dans une position d'égalité ou chacun aurait son mot à dire. Hélas, les chevaliers ne supportaient guère écouter les faits relater par de simple paysans et il ne serait jamais question d'accord du peuple helvète. L'église détenait bel et bien le pouvoir et par cette croisade elle donnait raison aux hérétiques...


"Qui sont ces gens, père ? demanda un jeune garçon sage rester à l'écart.
-Ce sont des chevaliers...ils veulent éradiquer des "mauvais penseurs". Le père avait appuyer sur les deux derniers mots avec ironie, ironie très bien compris par son fils.
-Mais pourquoi ? Qu'ont-ils fait de mal ?
-Mon fils ce n'est pas Dieu qui les envoie mais un personnage avide...les puissant se batte entre-eux pour des terres, des idées et des titres, nous n'y pouvons rien..."


Dans Genève, la sang faisait des frères et des sœurs.


Urbi, le 11 avril 1456.
izaac a écrit:

[urbi... dans la ville, donc]

Genève, le onzième jour d’avril, 1456. le matin.
Les remparts tenaient toujours. Il y avait eu des combats pendant la nuit. Des veuves et des orphelins aussi.



Izaac avait rejoint Nicbur, le capitaine de la garde, il faisait connaissance avec Juniperus, Preato, et Fahrenheit_nineleven. Ces gars là ne lui causaient pas trop. De vieilles rancunes à réchauffer plus tard, on dira.

Izaac sourit pour lui même en débouchant sa dernière bouteille de vin d’Avignon…
A ta santé, Lorgol !

Le bonhomme pria Christos en regardant les oriflammes assemblés plus loin. Quatre armées ce matin, une de plus qu’hier.
L’armée de "La lune noire" commandée par Wishmerhil ; l’armée "Mortalis Libertas" commandée par Jontas ; l’armée "Honneur de la Noblesse de Bourgogne" commandée par Asdrubaelvect ; enfin l’armée "des Croisés de Touraine" commandée par Hans.

Ceux qui, pendant quelque temps, ornent le Ciel,
Viennent vont et reviennent, suivant l’heure.

Izaac tendit la bouteille à ses compagnons d’armes.

nicbur a écrit:
GENEVE, le 11 avril 1456, sur les remparts de la ville

jamais il n'aurait cru vivre un tel moment: nicbur défendait la ville avec des membres de l'ancien lion de Juda, maintenant réformé. Chacun avait mit de côté toute forme de rancoeur, toute la haine qu'ils pouvaient se porter, afin d'unir leurs forces contre un mal encore plus grands. Ca n'était pas la paix, c'était juste une trêve, qui durerai le temps de bouter hors de genève les traitres envahisseurs.

nicbur se saisit de la bouteille tendue par Izaac, et bu une grande rasade de ce vin.

les deux hommes ne s'appréciaient guères, et pourtant, aujourd'hui, ils allaient combattre ensemble, faire couler leur sang pour protéger l'autre.

Ils avaient entendu la fureur des combats, avaient vu la bravoure des soldats de l'armée des bocans, tous avaient été héroiques pour défendre une ville qui n'était pas la leur, mais opposé à un ennemi plus nombreux, ils n'avaient pu tenir et ceux qui avaient survécu avaient dus se réfugier dans la forteresse genévoise.

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:01

izaac a écrit:
Acte III les premiers combats.


Nuit du 10 au 11 avril 1456. orbi.
wishmerhil a écrit:
[Aux portes de Genève, armée de la lune noire]


Enfin!!! Longue avait été la route qui devait les mener jusqu'ici, mais ils y étaient. Genève se dressait devant eux, surplombant son lac qui s'étendait entre les chaînes montagneuses qui entouraient la valée.

Combien d'hérétiques pouvaient bien se cacher derrière ces murailles. À l'appel des saintes croisades, en tant qu'aristotéliciens baptisés, les compagnons avaient répondu présent et aujourd'hui, ces lions de judas n'avaient plus qu'à trembler.

Arrêtant la marche, Gilly leva les yeux au ciel. Immobile, il fixa un instant le haut des remparts, derrières lesquels, ceux qu'ils étaient venus chercher se terraient. L'agitation semblait y être à son comble et les cloches d'alertes retentissaient depuis qu'ils avaient été en distance de les entendre.

Sûrement pas de bon présage, pensa le seigneur bourguignon, ce qui ne tarda pas à se confirmer quand sur sa gauche, longeant le lac, apparue une armée. Celle ci portait les couleurs helvètes et semblait avoir la même destination qu'eux, enfin pour sur, elle venait vers eux...
Nullement averti de l'appartenance de ce corps d'armes aux saintes armées, prudent, le seigneur de Gilly cria à ses hommes en faisant tourner lui même sa monture.


Compagnons en formation!!!

Hans Hoggendaffen a écrit:
Enfin arrivés! des ptits suisses pour l'acceuil... Devant les murs de Genève.


La dizaine de lieues qui les séparaient de Genève furent avalées rapidement. Après tout, même s'ils n'étaient pas consummés par la haine et que leur combat était juste, il restaient des guerriers, et cette longue période d'attente et d'inactivité commençaient à peser sur certain.
Il régnait comme une hâte d'en découdre en arrivant au plus vite.

Et dès qu'ils furent sur les lieux, la question ne se posa d'ailleurs pas longtemps. Les groupes de croisés arrivés la veille étaient déjà en plein affrontement avec une petite armée arborant un étendard de la CH.
Pas de surprise, c'est ce qui était prévu, et pas de sentiment non plus...

Tous étaient déjà prêts à l'action, et peu de consignes furent nécessaire.

En ordre de bataille! Chargeons directement leurs rangs et finissons de les disperser avant qu'ils ne rejoignent la ville!

La suite fut brève, sans que le commandeur n'ait besoin de salir sa lame. Un tel déséquilibre ne l'interessait pas et il n'avait pas porté le fer dans les chairs d'hommes déjà débordés de toutes parts.
Quelques râles de blessés et de mourrants montaient jusqu'aux remparts de Genève et tout avait été rapidement réglé.
La première véritable escarmouche de cette croisade qui avait prit un tour inhabituel.

Après cette charge sanglante, les croisés se replièrent sur leurs positions initiales, en vue de la ville sans être à porté de flèche, et s'apprêtèrent à installer leur campement.

Ce matin là péri l’armée des bocans, son capitaine Wahl et de nombreux et fiers helvètes.

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:01

izaac a écrit:
Acte IV : Sous les remparts, sur les remparts…


11 avril 1456. orbi.
Kad a écrit:
[Aux portes de Genève]

Toujours les mêmes gestes... Méthodiquement, il enfila genouillères et cuissards gauche, puis droit, et but une gorgée d'eau. Il précédait ainsi, rituellement, avant de pénétrer au cœur du sta... conflit.

Deux gardes apportèrent plastron, cubitières et spallières qu'il revêtu à la hâte. Vint ensuite le tour des gantelets. Le Préfet des Vidames envoya son index se perdre en sa barbe fournie, tortillant le poil sans modération. Il se signa, récita le credo puis quitta la tente dressée la veille, casque et vieux livre en main. En ce jour débuteraient les hostilités. Il faudrait donc se tailler une place dans les rangs Helvétiques, et ce afin de rallier Genève ou se terraient les Lions. Qu'importe le nombre de défenseurs. Ils iraient, pour la plus Grande Gloire de l'Eglise Aristotélicienne.

Un pied dehors. Ses yeux se plissent à la vue du soleil, Paradis que nombre en d'entre rejoindront peut être avant même que la lune ne s'éveille. Une route obstruée par édits et lois interdisant l'accès. Armées également, peut être. Le tout en vue de freiner leur progression vers ces hérétiques, dont ils viennent recueillir l'abjuration.

Pied dans l'étrier, le Préfet se hisse sur son hongre. Sa cape prend le vent. Une épée orne sa ceinture. Fer dont il ne pourra faire usage, ayant prononcé ses voeux de chasteté et de non port d'arme. Il la dégaine néanmoins pour la lever bien haut. Un regard vers ses frères de la Garde, vers ceux des Ordres Militaro Religieux, vers les croisés de la Lune Noire et de Mortalis Libertas. Le Premier Maréchal de la Garde Episcopale, Monseigneur Pictavius, mènera la section au combat.

A la vue des troupe confédérées, les armées saintes se mirent en branle.
Les montures s'animèrent dans un concert de hennissements. Entouré d'une garde, le comte évêque tourna bride et s'en fut se mêler aux croisés, prêcher au milieu de la foule, livre des vertus niché au coeur de la main senestre.


11 avril 1456. urbi.

Le_Skald a écrit:
[Sur les murailles de la cité de Genève.]


Armé de sa seule fourche, le jeune ménestrel observait par-dessus les murailles de la Ville Libre de Genève les terres qui s’étendaient au-delà.
A une portée de carreau, se préparaient les Saintes Armées à un nouvel assaut de la cité.

Mais son regard ne pouvait pas se détacher des cadavres jonchant la plaine devant la cité, témoignant de la violence des combats de la veille.
L’armée du capitaine Wahl venue les soutenir fut défaite durant la nuit.
Le Skald en nourrissait de la haine envers les soldats de la croix sanglante.
Son cœur bouillait de saisir l’opportunité de leur rendre la pareille.
Même si en son fort intérieur, il savait qu’il ne ferait pas le poids face à un chevalier, le jeune homme espérait toutefois pouvoir en occire un avant de se faire mettre hors combat.

Juste un…
Et qu’importe ensuite…

Même si la peur de mourir le hantait, encore aujourd’hui, la situation étant ce qu’elle était, on ne pouvait plus revenir en arrière.
Reculer serait une tâche dont son honneur ne serait souffrir.


_ « Melius mori quam foedari. » murmura-t-il.

Il est mieux de mourir que de se déshonorer.

Placé sous les ordres du lieutenant Elhann, un homme courageux et proche de ses hommes, celui-ci haranguait les troupes. Passant parmi celles-ci afin de s’assurer que tout était bien huilé.

Pendant ce temps là, le Skald se préparait mentalement au choc des armes à venir…

De longues journées se suivirent, sans que les impériaux ne parviennent à franchir les défenses des genevois. Ils perdirent du monde, ceux là… Les genevois découvrirent alors, Cunégonde… et prièrent de ne pas être en bas des remparts..


11 avril 1456. orbi.
Cunégonde la Gironde a écrit:
[Infirmerie des Armées Saintes]

La bonne Cunégonde se trouvait dans la tente annexe lorsqu'elle entendit la voix grondante du Préfet.

Que l'infirmier en chef veille personnellement sur lui ! Dix jours, et pas un de plus pour le remettre sur pied !

Infirmière !!! Elle était infirmière en chef !!! Il ne le comprendrait jamais ? Elle se doutait qu'il prenne plaisir à amplifier ainsi ses traits masculins. Certes, elle avait un minois de bucheron, mais elle comptait parmi ces femmes fortes ayant grandit non loin de la prairie. Elle se remémora son enfance, au village, puis sa vie de jeune femme à la tête de l'épicerie. Elle méprisait tout le monde, et, ce que nul ne sut jamais, détestait plus que tout les idiots résidant dans la petite maison sur le plateau. Elle voulait leur tirer leur bicoque. Mais pour rien au monde elle n'aurait montré à quel point elle jalousait les pouilleux de la prairie.

Bref, le cri d'un blessé l'extirpa de ses songes. Elle y reviendrait plus tard, ne vous en faites pas.

Pénétrant en la tente ou se trouvait allongé le Premier Maréchal, elle fit craquer ses dix doigts comme un maillet broierait un plancher. Sans plus de délicatesse que cela, elle souleva le plastron de Monseigneur Pictavius. Aussitôt, en infirmière prévenante et attentionnée qu'elle était, elle se mit à hurler :


Dix jours ? Maix c'est d'la folie. V's'êtes foutu mon pauv' vie... Monseigneur !

Cunégonde la Gironde nettoya la blessure puis appliqua un baume avant d'apposer quelques compresses sur la plaie. Du travail vite fait, bien fait.

Le Préfet l'avait choisit pour une seule et bonne raison. A la Garde Episcopale, les troupes guérissaient vite, car chaque jour comme infirme signifiait vingt quatre heures passées en tête à tête avec elle. Autant dire que les mecs n'avaient pas intérêt à se faire poutrer par l'ennemi.

A la guerre comme à la guerre.


12 avril 1456. urbi
Cunégonde la Gironde a écrit:
[Infirmerie des Armées Saintes]

Cunégonde se plaça en travers de la porte. Non, elle ne laisserait point partir son blessé. Lorsqu'il retomba au pied du lit, elle se précipita à ses côtés et le releva avec soin. L'infirmière en chef installa le Haut Dignitaire de la Garde Episcopale sur la couche puis déposa un gros baiser sur son front.

Avec un béco comm' ça, v'z'allez guérir rapid'ment Monseigneur. Je vous en offrirai un chaque heure, pour votre bien.

Elle lui fit don de son plus doux regard - Qui aurait fait fuir le plus robuste des hérétiques du Lion de Judas immédiatement - puis s'installa dans le lit, aux côtés du Premier Maréchal. De sa voix caverneuse, elle répondit :

Quelqu' blessés, mais une victoire nette et franche, à s'qu'en disait l'Préfet. L'siège d'la ville s'poursuit, la situation semble sous contrôle.

Rassurez vous, nous pourrons nous détendre en toute quiétude.


Passant sa main dans les cheveux du bel homme :

Ah, mais j'vous ai pas raconté la fin d'mon histoire, lors d'votre dernière blessure. Vous étiez parti à la hâte pour j"sais plus trop quelle raison.

Donc, j'vous disais, lorsque j'vivais avec Feu m'n'époux et m'deux enfants, nous possédions l'plus belle maison du village. Mais l'pauvres pouilleux de la prairie sont v'nus...


Et elle s'engagea corps et âme dans son récit.


12 mars 1456. urbi.
magenoir a écrit:
[Sur les remparts de Genève]

La nuit commencait à tomber, cela signifiait que des combats allaient surement se déclarer!

Cette nuit, il fesait particulierement froid, se dit le connétable!
Tout était prêt pour passer une nuit de défense, comme d'habitude!

Magenoir fit un brève hochement de tête:
A droite, un camp ennemi
a gauche, la même chose,
Les ennemies étaient arriver en masse, sur le marché, il n'y avait pas de quoi se nourrir, de se dire que d'autres armées allaient venir, Magenoir a peur!
C'est rare mais Magenoir a peur, il espère que la Confédération Helvétique vaincra!

Bouclier en main gauche, baton derrière le dos, le soldat est prêt au combat, qu'il espère ne pas faire!

Il y a tellement de gens que Magenoir manque de tomber dans les pommes.

Derrière lui, les braves maréchaux,
A ces côtés, la Garde Genèvoise!


Il se retourne et voit au loin Lausanne, il se dit:
"Vivement les renforts avant que d'autres armées arrivent"!

Magenoir repris du courage, croqua dans une miche de pain et cria avec un cri d'espoir:

- Pour la Confédération Hélvétique, nous vaincrons ces traitres d'Aristocéliens
Après avoir hurlé ces mots il ne fit pas de prière comme à son habitude avant les combats,
Aujourd'hui Magenoir en voulait aux Aristocéliens et particulièrement à Lorgol et à Yohann65 d'avoir mené la croisade contre Genève!



On répondait en face…

Notwen a écrit:
[En l'église de Genève.]


Notwen, seule, était agenouillée devant le crucifix et priait.
Séminariste, estudiante en théologie aristotélicienne, Notwen priait le Très-Haut pour qu'il pardonnât à ses frères.



Ô Seigneur notre Dieu, ô Aristote Son saint Prophète,

Pardonne-nous nos péchés et donne-nous la force de vivre notre Foi en Toi. Nous, Tes fidèles serviteurs genevois, implorons Ton aide. Notre plus grand désir est de Te servir, de défendre la Foi en Toi et de chasser les hérétiques. Aide-nous à le faire malgré la désertion de notre curé, qui nous laisse seul en ces murs de Ta sainte église.



Depuis 4 jours déjà, les fidèles se retrouvaient en effet seuls en l'église de Genève. Ils avaient appris à prier seuls, à puiser en eux-même pour honorer Dieu Tout-Puissant.
Eux qui avaient toujours été guidés par le Saint-Clergé aristotélicien, voila qu'ils étaient contraints de prier sans lui :
Le curé et l'évèque étaient sortis de la ville pour s'allier aux sombres étendards noirs et rouges qui assiégaient la ville.

Les Genevois étaient dans l'incompréhension. Ils se sentaient trahis, par ceux-là même qui les avaient toujours guidés.
Notwen puisaient dans ses études théologiques les forces nécessaires pour surmonter son désarroi.



Ô Seigneur,

je fais serment de Te servir malgré la désertion du curé et de l'évèque. Pardonne-leur. Donne-nous la force de faire vivre notre foi, nous qui sommes coincés entre l'enclume des hérétiques du Lion que nous combattons et le marteau des soudards qui nous assiègent et semblent nous confondre avec eux.

Avec Ton aide, nous résisterons aux derniers et chasserons les premiers.

Si telle est Ta volonté, aide la concorde à revenir entre tous les Aristotéliciens, les Fidèles et les égarés du clergé.

Si telle est Ta volonté, fais cesser ce face-à-face absurde entre un clergé qui recrute des brigands pour assiéger ses propres fidèles, et ceux-ci, fidèles assiégés, contraints de résister à leurs propres frères, et de voir leurs ennemis hérétiques lutter à leur côté pour la vie des Genevois et leur liberté.

Seigneur, aide-nous...




Terminant sa prière, Notwen se leva pour retourner sur les remparts de la ville. Elle sursauta.

Seule elle était en entrant dans l'église.
À présent, 12 fidèles Genevois étaient prosternés eux aussi, priant en silence le Seigneur.

L'image frappa l'estudiante en théologie.

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:02

izaac a écrit:
Acte V : mobilisation.

L’indignation était à son comble désormais, dans la confédération. On annonçait des volontaires. La cité martyre allait être libérée des six armées d’impériaux dit croisés.


Orbi 12 avril 1456.
Lichna a écrit:
[Orbi, a quelques lieues de Genève, sur le bord du lac]

La Nuit était déja avancée, Lichna se tenait sur le bord du lac. Ses pensées allaient à ses frères Genévois qui étaient entrain de se battre ... Peut-être la ville était-elle déja prise ... Les nouvelles arrivaient au compte goutte et la peur se lisait sur les visages des soldats massés ici.

Que le Camerlingue soit maudit pour avoir déclenché cette guerre abbérante, dit-elle tout bas Les sois-disant guides spirituels de l'EA prétendent guider vers la lumière ceux qu'ils appèlent leurs brebis... Ils les guident vers le boucher et ceux-ci ne voient rien, songeat-elle.

La lune venait de percer l'épaisse couche nuageuse qui avait trainé tout le journée sur les montagne Helvètes. C'était le moment idéal pour se recueuillir et communier avec le très haut.

Lichna s'agenouilla au bord de la rive, fixant le ciel immense et les étoiles apparuent dans la trouée.

Par et Pour Christos et Aristote, prophètes qui guident nos âmes,
Que la voie soit montré à tous dans sa forme la plus pure,
Que le très haut pardonne à ses enfants leurs péchés et qu'il leur redonne un peu de sagesse perdue,
Nul prélat ne saurait se proclamer intermédiaire entre mon âme et le très haut,
Nous communions directement et en osmose,
Qu'il accueille ses fils et ses filles tombés ce soir,
Qu'il soit indulgent et nous guide vers le bon chemin.
...


Lichna continua de prier un moment, lorsqu'elle sortit de sa prière la trouée nuageuse finissait lentement de se reboucher.
Elle se prit sa lance et son bouclier, se releva et allat rejoindre la trouve de combattants qui se trouvaient non loin.




Le 13 avril 1456. orbi.
Hans Hoggendaffen a écrit:
Camp des croisés.


Après le premier accrochage, le commandeur avait rapidement fait monter sa tente et s'y était isolé en attendant de recevoir les différents rapports demandés.
Il y avait encore beaucoup de choses à organiser, même si pour le moment tout semblait se dérouler comme prévu.
Mais même le meilleur plan ne résiste pas à la réalité du terrain, et il faut sans cesse savoir s'adapter aux évènements.
Le bilan des pertes lui était parvenu. Seulement quelques blessés heureusement, qui avaient déjà été conduit dans la tente d'une infirmière qu'Hans se jura d'éviter le plus possible... Ces quelques hommes indisponibles lui manqueraient toutefois, et pour que les choses se passent au mieux, il devait encore espérer des renforts.
Arriveraient-ils à temps? s'ils avaient la situation encore en mains pour le moment, il convenait de ne pas trop trainer. Les troupes seraient bien mieux au chaud dans Genève même, qu'exposées devant ses remparts.
Il y avait également ces étranges convocations pour le tribunal. Vraiment les helvètes avait un système de justice hors du commun!

Il lui faudrait bientôt réunnir de nouveau son état major pour plannifier la suite. Essayer de rencontrer Kad aussi, sur que le vieux préfet devait planquer une ou deux bonnes bouteilles dans un coin. Cela mériterait bien une petite visite impromptue pour en avoir le coeur net.
Mais pour le moment, alors que le campement finissait de se monter, le plus urgent était peut-être de clarifier un peu la situation avec les genèvois.
Sortant de sa tente d'un pas décidé, il sauta sur sa monture et la talonna légèrement pour lui faire prendre la direction des portes de la ville assiégée.
Il s'arrêta une fois arrivé à portée de voix, gardant un oeil vigilant sur les crénaux et soupesant son bouclier fixé à l'avant bras gauche, comme pour s'assurer de sa présence.

D'une voix forte et claire il prit enfin la parole.


Aux habitants de Genève retranchés derrière leur remparts et dans leur crainte.

Je sais que beaucoup se posent des questions quant à la venue des forces croisées sur vos terres et croient à une guerre ouverte envers la Confédération Helvétique. Il n'en est rien.


Le cavalier sortit ensuite deux morceaux de parchemin de la doublure de son mantel.
Voici copies des deux messages envoyés le jour de mon arrivée. S'adressant en priorité à votre maire et à vos dirigeants. Aucune réponse ne fut donnée, ni aucun contact pris pour une quelconque négociation.
Je vous invite à en prendre connaissance, vous y trouverez ma position sur la suite à donner aux évènements se déroulant devant votre ville.
Elle reste inchangée à ce jour.


Citation :
A tous, habitants de Lausanne ou gens de passage par cette ville, salutations.

Comme vous le savez à présent, les forces croisées se sont regroupées devant la ville de Genève, et il y a déjà eu un affrontement avec une petite armée de la Confédération.
Vu la concentration de soldats, et le caractère hautement périlleux de la situation, il est vivement déconseillé de s'approcher de Genève en empruntant la route de Lausanne.
Pour votre sécurité, considérez que celle ci est fermée, et n'envoyez pas de nouvelles troupes. Sinon le résultat sera le même que pour celles du trop téméraire capitaine Wahl.

Ni les Saintes Armées, ni les croisés laïcs, et encore moins l'EA n'ont déclaré la guerre à l'ensemble de la Confédération Helvétique.
L'objectif de la croisade reste toujours la destruction complète et définitive du Lion de Juda.
Je comprend aisément vos interrogations et vos doutes légitimes quant aux moyens employés, mais cela vient en grande partie de l'attitude de vos dirigeants.

J'ai été nommé commandeur de cette expédition, et ma ligne de conduite ne changera pas.
Occire une poignée d'helvètes se trouvant sur ma route ne me chagrine pas du tout, mais je n'en tire aucune satisfaction non plus.

La guerre est mon métier, et je vous demande simplement de bien réfléchir avant d'envoyer plus d'hommes à la mort et de faire couler d'avantage le sang.

Proposition sera faite au maire de Genève de remettre les clés de la ville et de placer celle ci sous autorité des forces de la croisade le temps que le problème d'hérésie qui sévit dans la région soit réglé.
Ceci afin d'épargner la vie des défenseurs qui font obstacle à notre quête.

Dans la situation actuelle, les autres cantons ne sont absolument pas menacés. Mon mandat n'implique pas de conquérir votre territoire.
A vous de ne pas étendre d'avantage le conflit.


Hans Hoggendaffen
Commandeur des croisés laïcs

Citation :
Sieur bourgmestre,

La présence de nos armées devant votre ville ne vous aura pas échappé, et je déplore que l'armée du dénommé Wahl soit revenue s'interposer plutôt que de repartir vers Lausanne.

Nous ne sommes pas ici pour nous en prendre à tous les helvètes et saccager vos villes, mais la situation ici, et les rapports entre les dirigeants de l'EA et les votres ont atteint un point tel, que s'assurer du contrôle de Genève fait désormais parti de mes consignes.

La facilité déconcertante avec laquelle vous avez acceptez les hérétiques gangrenant votre région parmis vos rangs n'a également pas plaidé en votre faveur. Surtout qu'aucune action envers votre ville n'avait encore été ordonné.

Je doute que vous ayez déjà participé à un siège, mais il s'agit souvent des combats les plus violents. Personnellement, j'ai déjà participer à plusieurs manoeuvres de ce type, et je souhaiterai éviter des souffrances superflues à vos villageois.

Je vous demande donc de bien vouloir remettre les clés de la ville à nos armées (ig, d'entrer les noms de nos armées dans celles autorisées par la mairie) et de vous placer sous l'autorité de l'église le temps que les troupes de la croisade resteront ici.
Il est facile d'être courageux et de se battre jusqu'a bout. Beaucoup moins d'etre responsable et de tout faire pour épargner le vie de ses administrés.

Je ne suis pas dupe, et je sais à l'avance qu'il est acquis que je me heurte à un refus, mais conformément aux lois de la guerre, j'offre une possibilité de rédition.
Le peuple helvète n'étant pas notre ennemi dans sa grande majorité, les habitants ne seront pas inquiétés par notre présence et pourront continuer à vaquer à leur occupations.

Si le choix des armes est préféré par contre, nul quartier ne sera accordé à ceux qui se dresseront devant nous, conformément au traitement qui est infligé à ceux qui résistent dans ce genre de situation.


Prendre la bonne décision nécessite beaucoup plus de courage et de volonté que la mauvaise.


Hans Hoggendaffen
Commandeur des croisés laïcs.


Je ne recherche pas l'affrontement à tout prix, mais la destruction du Lion reste un impératif, et le but que dois atteindre.
Devant le manque de coopération, les menaces et les insultes de vos dirigeants, décision a été prise d'user d'une plus grande fermeté dans l'accomplissement de notre croisade.

Mais qui hurle le plus à la haine depuis notre arrivée? qui semble le plus pressé d'envoyer les siens à la mort et le plus avide de tuer?

Je vous encourage à ne pas combattre contre les membres des Saintes Armées et les croisés laïcs, qui ne souhaitent pas la mort des citoyens helvètes. Vous faites le jeu des hérétiques en prenant les armes à leurs côtés.

Voulez vous vraiment que le conflit se généralise et fasse plus de victimes que vous pourrez en enterrer?

Ce sera mon dernier appel à la raison. J'ai reçu la mission de prendre le contrôle de Genève afin de m'assurer de l'efficacité des actions contre le Lion de Juda, et je compte bien m'acquitter de ma tâche.
Nous souhaitons seulement leur fin, pas la votre, mais tous ceux prenant les armes pour nous empêcher d'accomplir les desseins du Très Haut seront combattus sans relache.


Puisse la journée de demain, propice au recueillement et à la réflexion, vous éclairer.
Nul assaut ne sera lancé lors de la trève dominicale, mais le siège sera maintenu.


Sachant pertinemment que ses paroles se heurteraient au vide de certains esprits embrumés, et que cette fois non plus il n'aurait aucune réponse satisfaisante, Hans était prêt a quitter les lieux et retrouver ses hommes.
Au moins les formalités d'usage auront été accomplies...

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:02

izaac a écrit:

En face, les defenses restaient fermes !


Urbi, le 13 avril 1456.
Le_Skald a écrit:
[Derrière les murailles, le son des batailles grondait]


_ « Foutre Dieu ! Que ces bâtards à la croix sanglante rejoignent leurs congénères en enfer ! »

Le Skald qui avait troqué ses habits de ménestrel contre ceux, moins colorés, de la milice.

_ « Peste soit les nonces. Que leurs entrailles pourrissent dévorées par les mouches ! »

Sa nervosité atteignait son comble.
Et pour cause… L’assaut allait débuter.


_ « Je rage et j’enrage ! Qu’ils crèvent tous, ces pourceaux qui en veulent à notre cité ! »

Le Skald tempérait, hurlait à qui voulait l’entendre.

_ « Si je hais bien une chose, ce sont les gens qui s’invitent sans invitation !
Ils veulent la guerre ? Et bien ils vont l’avoir ! »


Le jeune homme tirait un gros chaudron vers les murailles.
Par delà les hauts murs de la ville, protection précaires face aux légions des Sanctes Armées, on pouvait entendre les tambours résonner.


_ « Moua ! Nous y voilà ! »

Le chaudron fut placé en dessous d’un palan.
Ne restait plus qu’à l’arrimer, le soulever quelque peu, y mettre un feu en dessous…

Le Skald regarda autour de lui.
Un sourire sadique naquit sur ses lèvres, et interpella ceux et celles présent autour de lui :


_ « Alors, qui veut m’aider à préparer un bouillon pour nos « invités » ?
Premier service prévu pour bientôt ! »

sitine. a écrit:
-"AAAAaaaaah !!!!!! moi moi moi, je suis préte à venir t'aider pour préparer le bouillon!!!!!!"

Elle l'aida a faire grimper lle chaudron vide, mais déjà bien lourd sur les remparts de la ville de genève.


-"Alors.............réfléchissons à ce qu'on pourrait y mettre.......ah! je sais!!!!
j'ai 10 kilos de gras de mes porcs que je peux te donner!!!!!!! et puis j'ai aussi de l'aside pour nettoyer mes outils...tu pense que ça faira l'affaire?" Very Happy

ClothildeB a écrit:
Après avoir vu Skald de loin, avec un chaudron, elle se précipita chez elle chercher le sien. Very Happy ainsi qu'une brouette de légumes pourris.
Voilà, de quoi aider à la défence de la ville.

"Bonjour Skald. Tiens Sitine, tu es là aussi ?"
Skald l'aida à monter son lourd chaudron pendant qu'elle poussait sa brouette pleine.


Orbi, le 13 avril.

Une odeur merveilleuse s’élevait du camp des croisés… la pénurie commençait à toucher les genevois. Ceux-là d’en bas, vraiment, usaient d’armes incorrectes.
C’était un crime contre l’humanité dont ils auraient à rendre compte.


Logorrhée a écrit:
Campement la croisade s'amuse. Intendance popote

Un cageot rempli de fayots à la hanche, un smeg de paille jaune calé en coin de lèvres la Logorrhée ponctue son arrivée dans le cercle des charriots de cantine d'un rot libérateur. Faut s'annoncer quand on fait dans l'armée de siège, y'a toujours un p'tit trou du cul pour prendre peur et vouloir vous en octroyer un supplémentaire, de trou. La cagette s'abat au milieu des teutons dans un lâché experts.

Quand z'aurez fini de massacrer l'ail vous m'écosserez ça et puis s'coup ci, mettez y un peu de bonne intention siouplé hein. Que j'retrouve pas d'la moitié pourri qu'même vos canassons y voudraient pas en manger. On a le respect d'l'homme de troupe, on lui fabrique pas de la bombarde à estomac. Du qui tient au corps oui, du qui s'répand au fond du calsif avant la ligne d'en but non.

L'odeur est immonde, prenante, torride, suffocante en diable, débandante à mort, leur plat de ce soir s'agrippera fort au bide. Un oeil d'inspecteur des finances mal luné surveille l'évolution du travail d'orfèvre des guerriers croisés. La tenue est jolie et vous pose son bonhomme mais faut dire s'qui est, s'ils sont aussi doués à l'épée qu'à l'épluche légume on peut remballer de suite et réviser les chants de retraite.

T'vois l'italo d'opérette, le casque c'est pratique pour enfoncer des portes mais ça vaut rien à la cuisine, ou alors en marmite peut être, ça m'rappelle une histoire que me racontait ma grand tante Eugénie, comme quoi une fois ...

S'en suit la fameuse histoire échangée en parfaite union des peuples et des godets dégueulant de vinasse parce que quand les uns suent sous la charge de travail, d'autres doivent se montrer solidaires et écluser en pensant bien fort à eux.

Ton pays c'est quand même une autre, comment tu dis déjà ... coultoure.

Elle dit ça parce que le coultouré différemment vient de se carrer une botte de persil dans l'oreille et il est même pas saoul.

Merdalor la Scoumoune a écrit:
Aie Aie Aie Aie...Campement la croisade s'amuse. Intendance popote

Quand je songe à tous les ports qu’on a traversé avant d’arriver ici. Mais ça ne sent même pas le sel, la mer me manque, ma mère me manque. Heureusement, tel un phare dans la grisaille, le flétan fait homme reluit. Mais telle la marée dépose des poissons pas frais sur la plage, tel le soleil tape sur sa flétrissure, l’homme reluit et l’homme…

Ma qu’ s’qu’il poue !

C’est pas compliqué, je ne pourrais plus m’approcher, pourtant j’ai testé plusieurs technique de vol, que même Jonathan Livigstone n’aurait pas tenté, juste pour espérer croisé me mirer dans sa chevelure…

Ma qu’s’qu’il poue !

J’ai beau battre des ailes dans l’sens du vent, ma perpétuelle ventilation n’arrive pas à hauteur de l’exhalaison.

Yen suis malade, hé.

Parce que, depuis tout petit à Marseille j’suis tombé du nid directement dans un bol de pistou… Je sais que j’suis allergique à l’aïl.

Ca me rentre dans la peau, par le bas, par le haut, j’ai envie d’gerber c’est physique


J’suis malheureux, Mama !*


*Kroaaaaa Kroaaaaaaaaaaaaa


Les sicaires du lion de juda rentraient dans leur cité. Proscrits depuis peu, ils avaient décidé de mourir sur les remparts de leur cité.



orbi 14 avril 1456.
*Sanctus* a écrit:
[A quelques kilomètres de Genève]

Il voyait au loin les remparts et les toits de la ville. Il devinait les étendards des croisés. Il observait les aller-retour de la soldatesque.
Il se disait que la nuit venue, encore une fois, il faudrait tenter sa chance ; traverser les lignes, rejoindre les sicaires et combattre à leurs côtés les ennemis du Très Haut.

Il s'était assis. Platon son chat était venu sur ses genoux. Il semblait en avoir assez d'être transporté d'un coin à l'autre de l'Helvétie. Il miaula.


Miaaaooo ! Miaaaaaaaaaaooooo !

Oui Platon. Nous rentrons ce soir. Et je te promets que tu auras du mou.

Mais l'affaire serait chaude. Beaucoup de gardes. Mais une poterne mal gardée lui avait permis déjà d'entrer et de sortir sans trop de difficultés.
Il sortit de sa besace sa pipe, son herbe. Frotta la pierre à feu et tira quelques bouffées. Il plissa les yeux.
Il tenait dans son autre main la médaille d'Aristote qu'il avait arraché à Thorin.

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:03

izaac a écrit:
Acte VI : le siège s’enlise…

Durement, durement, les jours passaient.

*Sanctus* a écrit:
[Sur les remparts]

Il avait mal dormi. Les assaillants avaient été repoussés pendant la nuit, mais des traîtres agissaient dans le dos des Genevois.
Il sortit son herbe à pipe, alluma le tout et tira quelques bouffées.

Le Très Haut leur accorderait la victoire car la Réforme triompherait.

Il regarda encore une fois la garde de son épée. Il l'avait cassé dans son combat contre Thorin.
Il se battait désormais avec un simple bâton mais la foi était plus forte que le fer.



Les jours passaient sans qu’aucun protagonistes ne l’emporte…
Des reforts arrivaient pourtant renforcer les croisés.


Hans Hoggendaffen a écrit:
[Tente du commandeur, plus tôt dans la journée]


Les nouvelles n'étaient pas bonnes. L'un des chefs d'armée se révélait indisponible pour l'assaut qui se préparait, et Hans se voyait privé du cinquième de ses forces pour la bataille.
D'énervement, il brisa sa plume alors qu'il était en train de rédiger une énième missive demandant des nouvelles.
Ses plans étaient contrariés. La situation devenait plus dangereuse et incertaine mais il faudrait faire avec.

Avant de maintenir la décision d'agir sans attendre, il devait toutefois en discuter avec les autres meneurs, car les risques étaient importants.
La confrontation apparaissait équilibrée. Sensiblement le même nombre d'hommes de chaque côté, la protection des murailles pour les défenseurs, un meilleur équipement et un talent martial supérieur chez les assaillants.

La nouvelle arrivante à Genève, Dame Lothilde, qui se trouvait à la tête des renforts venus de Franche-Comté vint d'elle même lui rendre visite. Et attention, même si le commandeur reçoit de jolies jeunes femmes sous sa tente, les échanges restes strictement professionnels! Wish et Jontas furent ensuite prévenus et leur présence mander.
Les palabres ne durèrent pas. Après un rapide exposé de la situation, tous tombèrent d'accord pour maintenir l'assaut malgrés les incertitudes.
Il était donc temps à présent de se préparer à ce qui devenait inévitable.
Les pertes seraient certainement importantes, et Hans savait que cette décision pourrait se révéler lourde de conséquences.
Son âme devrait supporter le poids supplémentaire d'être en grande partie responsable de la mort de dizaine de personnes.
Enfin il assumerait sans faillir comme toujours, et dans l'immédiat il décida que le mieux à faire était d'aller vider quelques chopes avec cette Lothilde et sa bande de soulards.
Si avec ça on arrive à quelque chose, c'est bien que le Très Haut nous a la bonne, se dit-il en quittant les lieux pour rejoindre le reste des troupes, afin d'être prêt à lancer l'attaque.




[Devant les portes de la ville. Premier assaut]
(en utlisant le code couleur proposé par Cuculus, pour lui faire plaisir. Si vous pensez qu'il vaut mieux ouvrir un autre sujet pour relater la bataille, pas de problème, j'éditerais, ou on fera bosser les censeurs pour qu'ils déplacent! ^^)

L'ordre avait été confirmé tardivement, mais les troupes s'étaient rassemblées en un temps record, s'alignant devant des remparts où chaque créneau semblait occupé.
Le combat était imminent, et les intentions ne faisaient plus de doute.
La tache serait ardue. Il fallait reconnaitre que les genèvois avaient su se mobiliser. Ils avaient ratissé large aussi, incorporant les membre du Lion dans leurs groupes de défense...
Le commandeur des croisés laïcs se trouvait au centre du dispositif, directement à la tête de l'armée essentiellement composée de tourangeaux. Sa propre section étant un mélange plus hétéroclite de volontaires et de membres de différents ordres militaro-religieux.
Hors de question de trimballer des bombardes depuis la Touraine, cela leur aurait pris des semaines, et il ne disposait donc pas de machine de guerre pour faire pleuvoir la mort sur les défenseurs.
Peut-être les francs-comtois venus en voisins disposaient d'artillerie ou de trébuchets pour faire tomber les murs, mais sinon le siège se règlerait à l'ancienne. Assaut brutal où l'on se battrait pieds à pieds pour gagner chaque pouce de terrain.
Seules de nombreuses échelles et un monstrueux bélier de siège, assemblé lors des jours précédents à l'écart du campement, aideraient les croisés à se rendre maîtres de la ville.
Moyens quelques peu archaïques, et les affrontements promettaient d'être sanglants.

Le commandeur avait laissé sa monture au campement et se retrouvait à pied au milieu de ses hommes, directement en première ligne.
Pas de casque, pour que tous voient ses yeux et son visage et une simple cuirasse en guise de protection. Il préférait rester le plus libre de ses mouvements possible, surtout s'il fallait passer par une petite séance d'escalade, et il avait de toute façon l'habitude de se battre ainsi.
Il fit osciller deux ou trois fois son bras gauche, afin de sentir le poids familier de son bouclier frappé aux armes de Ferrière Larçon. Petit rituel d'avant bataille, et eut une pensée pour sa suzeraine partit elle aussi sur les chemins de la guerre, et surtout pour sa famille qui l'attendait dans son petit village de Loches.

L'heure n'était plus aux longs discours. Chacun savait ce qu'il avait à faire et ce qui l'attendait en le suivant aujourd'hui.
Tous ces morts supplémentaires chargeraient bientôt sa conscience. A moins qu'il perde la vie lui aussi en menant l'assaut, et se retrouve enfin libéré...

Il s'avança de quelques pas pour faire face seul à la cité et tira lentement son épée de son fourreau, dans un geste maîtrisé et maintes fois répété.
Que dire à cet instant? Per decori virtus? la devise de la garde? mais elle était loin de constituer la majorité de ses troupes. Sa devise personnelle alors peut-être, potius mori quam feodari, mais où était vraiment l'honneur en cet instant?
En abaissant son bras vers les portes de Genève, seuls quelques mots très simples sortirent de sa bouche.


Pas de quartier.

Le ton était froid, glacial même. Et alors qu'il avait à peine élevé la voix, son cri de guerre semblait résonner parmis les rangs des croisés et atteindre les habitants retranchés.
Visage impassible et regard dur, Hans se mit en marche vers sa première victime du jour, ou vers celui qui lui ferait rencontrer son destin...


Certains genevois avaient fait le choix de rejoindre les croisés. son curé... l'assassin.

yohann65 a écrit:
Croisé:

Ceci faisait 5 jours que le pére Yohann avait intégré une armée croisé. Mais depuis seulement deux jours les combats avaient commencés. Le curé et maintenant aumônier portait un arc, ainsi qu'un poignard sur lui, avec un bouclier. Il était habillé de vêtements sombres avec une capuche noire.

Quand il partait attaquer, le curé utilisait sa meilleure arme: la parole. Il répétait aux soldats présents autour de lui diverses phrases pour les encourager et les exciter:


« Ceux qui osent se mettre en travers du chemin de l'église ne sont que des hérétiques! Et tuer les hérétiques n'est pas un crime ou un péché, c'est le chemin qui vous ménera au paradis solaire. »

«Allez-y! Montrez vos forces et votre foi à Dieu qui vous regarde. Pénétrez dans cette ville et dites aux membres du Lion de Juda et ce maire impie: Choississez le Livre des Vertus ou mourrez par le feu purrificateur! »

«Nous dominerons ces rebelles, et leurs blasphémes contre l'église et Dieu seront nettoyés. »


Durant la première journée des combats, Yohann ne s'était pas aventuré sur les remparts, il était resté avec des archers.
Mais aujourd'hui, deuxième jour des combats, il s'était aventuré plus loin, et avait frappé un Genevois, un artisan probablement et Yohann l'avait sérieusement blessé pour avoir osé venir dans sa direction en criant "mort au clergé"; cette fois ci, le curé avait dû sévir lui même en plantant son poignard dans le ventre de ce Genevois , les soldats qui auraient dû le protéger étaient trop occupés à se battre.



D'autres, au contraire, venaient de lion pour se battre contre les croisés...

burin_khazad a écrit:
Les champs de la mort, devant Genève.

Trois jours de combats intenses pour gagner les murs de Genève s’étaient écoulés sans que les croisés ne parviennent à s’emparer de la ville. De chaque côté, les combattants commençaient à ressentir le poids de la fatigue liée à ces heures de combats acharnés.

Les rangs croisés s’étaient éclaircis et l’on comptait trop de morts au goût du Baron … Heureusement, aucun tourangeau n’était encore tombé, bien que plusieurs se soient fait blesser durant les assauts. Du côté helvète, les pertes étaient bien plus importantes, certainement à cause de l’inexpérience des milices levées en masse.

Quoi qu’il en soit, ce jour aurait dû être jour de trêve pour les croisés, mais il en fut tout autrement. Une armée helvète avait été aperçue la veille au Nord-est de Genève. Il s’agissait de la troupe qui avait quitté Lausanne le 17 avril ; cette même troupe qui s’était renforcée dans cette ville après avoir assisté à la défaite de l’armée de Wahl.

S’attendant à un choc dès les premières lueurs du jour, le Baron de Vallères fit préparer ses hommes qui étaient encore valides. Leurs positions fortifiées et leur supériorité numérique leur permettrait de mettre rapidement en déroute cette troupe inconsciente.

Au 19 avril, l’attente ne fut pas longue et la troupe helvète chargea les rangs croisés dans une grande clameur. Était-ce l’insouciance de la mort ou l’ivresse qui les avaient poussées jusqu’ici ? En tout cas, la troupe fut aisément repoussée loin des positions croisées tout en laissant sur le champ de bataille un grand nombre de morts et de blessés.

Cette nuit là, le Baron n’avait pas eu à se battre et aucun de ses amis n’était tombé. Ce fut une belle victoire des croisés qui ne fut entachée que par l’annonce de la mise aux fers de certains des leur par la confédération helvétique … Par quel sortilège les helvète avaient bien pu venir chercher leurs prisonniers au cœur des rangs croisés ? (Hrp : vous l’aurez compris, le conseil helvète fait ici preuve d’une mauvaise foix impressionnante … On a l’impression que le RP et la logique IG/RP leur passe totalement au dessus de la tête …)

Ce soir la péri en totalité l’armée de renfort des helvètes. Trente combattants...

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:03

izaac a écrit:
Acte VII : la capitulation, ou les pour-parler…


On causait, on causait, on causait…

Traviatore a écrit:
[18 avril, énième tour de garde.]

Traviatore avait surveillé la nuit dernière sans rencontrer le moindre assaut des forces ennemies.. ils semblaient préparer quelque chose ou tout simplement reformaient-ils leurs rangs désorganisés par des défaites qui s'enchainaient? Il avait eu vent de départs de Genèvois las de lutter..mais étaient ils vraiment genevois de cœur pour fuir comme des lâches devant l'adversité? il préféra ne pas y songer et encore moins en parler pour ne pas créer de discorde dans les rangs.

Cette nuit là, il avait du abandonné une demoiselle dans son plus simple appareil, mais le sicaire ne pouvait quitter son poste, serait il devenu un genevois à part entière? étant Lion de Juda la tâche était bien plus ardu. Il devait se battre sans cesse devant des préjugés fabriqués par l'église. Celle ci avait tenté de véhiculer dans le coeur de la cité de la haine envers cette minorité espérant profiter de ce moment opportun pour y apporter le coup de grâce. Voilà pourquoi il devait prouver plus que les autres, son attachement..Une garde de plus et aucun relâchement.

Quand l'assaut surgit, Les flammes étincelantes des flèchent rugissaient, les chaudrons ébouillantaient.. les croisés repartirent dans leur camp, la défaite entre les dents.

19-04-2008 04:19 : Une tentative de révolte a eu lieu devant la mairie, et vous avez contribué à la mater


de l'autre côté, une armée genevoise avait tenté une sorti se faisant écraser littéralement comme une crêpe semblait-il rapportait par un survivant de l'affaire. A qui avait profité la nuit? Traviatore s'interrogeait.


Ce jour fut celui où petitced, maire de la cité, décida d'ouvrir des négociations. L'Eglise d'Allemagne, et les cantons appelaient également à la trêve.

Orbi le 21 avril 1456.
Elwiyn a écrit:
Un pigeon fut envoyer au camp croisée pour que ces dirigeants puissent prendre connaissance de la position Moratoise.

Citation :
Par ces temps troubles, moi, Elwiyn, suis officielement élu Avoyere de murten par 83,8 % des voix.

Par la présente, nous, canton de Murten, renouvellons la neutralité de notre canton dans le conflit opposant Geneve et les dites Saintes Armées.
Nous invitons à nouveau aux pourparler, une fois que les armées de Yohann auront quitté les terres Helvetes sans intentions d'y revenir et que chaque partie est déposé les armes.
Nous convions les Chefs Armées, des dites Saintes Armées, de cesser les assauts sur Geneve le temps d'informer et de recevoir une réponse de leur Chefs décisionnels, sur les propositions apportés par le maire de Geneve, Messir Peticed.
Les maires et avoyers d'Helvetie, ainsi que les chefs d'armées et les représentants d'Eglise sont appelé aux pourparler par l'intermédiaire des mésanges, ceci afin de régler la situation au plus vite, dans l'interet des Genevois comme celui des Soldats des dites Saintes Armées.
Nous invitons également Son Eminence Lorgol à exprimer son avis sur les agissements de Yohann et nous prévenir des éventuels sanction qui pourrons être faite, contre celui qui a ordonné la mise à mort d'un homme sans défense.

Que ceci soit lu et entendu,

Elwiyn, Avoyère de Murten,
le 21 avril 1456,

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Les plus vindicatifs furent obligés de se retirer devant l’offensive des bonnes âmes…

orbi, le 21 avril 1456.
yohann65 a écrit:
En ce jour, Yohann démissiona de son poste de curé , et de son poste d'aumônier. Il envoya un messager à Rome afin que cette nouvelle soit su par tous.

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:03

izaac a écrit:
Acte VIII : la fin ?

Ce jour, le maire de genève, qui menait des discussions fut assassiné par Yohann. L’indignation était à son comble.

*phonya* a écrit:
[Sur les Remparts au petit matin]

Le ciel s'éclaire lentement, la fatigue se fait sentir.
Une nuit calme, sans étoiles...
Certains des Lions sont là... ils ont veillés aussi l'arme prête.
Hier soir Phonya a failli perdre son allié le plus tendre.
Une agitation soudaine, un attroupement ...


Petitced vient de se faire attaquer.


Phonya s'approche du groupe.

... triste nouvelle? .... attaquer un homme seul et désarmé, le pauvre n'avait aucune chance.

Petitced....Mort ??

Ses armes pèsent des tonnes soudain. Tant d'espoirs réduits en miettes. Une envie violente de tout quitter, de tout abandonner.

Pourquoi ont-ils fait ça...

Nicbur harangue les hommes présents, mais son regard en dit long sur sa tristesse.

reste plus qu'ils nous apportent la tête de Petitced au bout d'un bâton pour montrer comment ils sont vraiment.

Phonya se détourne, vomit tripes et boyaux...

L'amertume dans sa bouche est la même que celle de son coeur.

La mobilisation tomba d'un coup dans Genève. le dégout fit baisser les bras.
Certains voulaient poursuivre le combat, et ne pas se laisser dicter les conditions de l'Eglise. Leurs appels ne furent pas entendus.


Urbi le 20 avril 1456.
Genève, vingtième jour d'avril 1456.

Il est des jours sombres, et celui-là en est un.
Peticed, celui qui animait la défense de notre cité est alité, il va peut être mourir.

Qui poursuivra le combat ?

[archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Apocal11

Moi Izaac, pèlerin du Lion, croyant réformé en Christos,

Moi Izaac, qui combat avec tous sur les remparts de la ville,

Moi Izaac, citoyen de plein droit de la cité libre de Genève,

Je dis,

Je n’ai à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur.

Nous n’avons devant nous qu’une route terrible. Nous avons devant nous de longs mois de combat et de souffrance.

Vous vous demandez : quelle peut être notre politique ?

Je vous répondrai : mener la guerre, sur le lac, sur les remparts, dans les montagnes, avec toute la volonté et toute la force que Dieu voudra nous donner ; mener la guerre contre une monstrueuse tyrannie, jamais dépassée dans le sinistre et sombre inventaire des crimes humains. Voilà quelle est notre politique.

Vous vous demandez quel peut être notre but ?

Je vous répondrai en un seul mot : notre but c’est la victoire, la victoire à tout prix, la victoire en dépit de la terreur, la victoire quelque longue et difficile la route puisse t être ; parce que sans victoire, il n’y aura pas de survie.

« Venez, avançons ensemble, fort de notre unité ! »

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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:04

izaac a écrit:
épilogue… ?

certains se sentaient privés de leur « victoire ». Mais il semblait que ce soit trop tard. Alors que les cinq autres s'étaient retirées la veille, une armée croisées entrait dans Genève.


Urbi, le 24 avril 1456.
Amyahh a écrit:
Amyahh etait en colère, laisser rentrer une armée de croisés en ville alors qu'on veut l'eviter depuis le debut c'est absurde!!! pourquoi s'etre battu???? hein???
Elle a preparé ses banderoles, elle serait peut etre la seule mais peut importe!
Trop envie de montrer son mecontentement!!!
Elle commencera des maintenant et toute la nuit elle s'epoumonera
elle afficha une grande affiche devant la mairie


Citation :
CONTRE une armée de croisés dans l'enceinte de la ville!!!! on s'est battu pour l'eviter et v'la t'y pas qu'on les laisse entrer!!!
NON AU BAISSAGE DE BRAIES face a une eglise menteuse et traitre. JAMAIIIIIIIIIIISSS!!!!

NON AU BAISSAGE DE BRAIES

Elle avait l'air idiote?les gens la regarde bizarrement et prennent peur en la voyant crier comme ca, peut etre!!! mais elle s'en fout!!!


NON AU BAISSAGE DE BRAIES

HRP:vraie manifestation IG Very Happy
chez moi>desobeissance>manifestation devant la mairie>manifestation contre le baissage de braies


Provocateur, comme à l’accoutumée, le primus du lion ajoutait.

Urbi, le 24 avril 1456.
*Sanctus* a écrit:
Citation :
Au nom de Dieu qui sait tout : le présent, le futur, le passé, le caché et l'évident, le visible et l'invisible,

Nous, Sénateurs de la République Réformée de Genève en exil, réunis en assemblée, en ce samedi 26 avril de l'an I de la République constatant :

L'échec des assauts des armées croisées venues jusque sous les murs de Genève pour tenter de prendre le contrôle de la cité,
Le défroquement du curé romain de Genève Yohann65,
La démission de l'évêque romain de Genève Lorgol, qui quitte également ses fonctions de camerlingue,

Déclarons la victoire totale du Lion de Juda dans la défense de la foi aristotélicienne réformée,
Décidons la reprise des élections dans la cité de Genève,
Annonçons la reprise, le plus tôt possible, de la lutte contre le clergé romain dans tout le territoire de la Confédération Helvétique, dont la République Réformée de Genève est désormais partie prenante.
Décrétons que la-dite lutte sera menée également dans toutes les provinces ayant envoyé des croisés sous les murs de Genève.

Sanctus, Primus inter Pares du Lion de Juda, pour le Sénat de la République Réformée de Genève en exil.

Scellé par nos soins.


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MessageSujet: Re: [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456   [archives] récit du plus grand siège de l'Histoire - avril 1456 Icon_minitimeJeu 20 Nov 2008 - 12:05

Des copies de deux lettres du curé yohann65 avait été transmises depuis la bourgogne. Izaac rangea soigneusement.

Yohann65 a écrit:
Nevers, le 10 novembre de l'an de grâce 1456.

Au Connétable des Armées de la Réforme en Bourgogne !
A l'infâme capitaine des sicaires du lion de Juda !
Au primus inter pares ou quelque soit le nom qu'il veut se donner !

Moi, Yohann65, exilé de l'Helvétie en la bonne Terre de Bourgogne, je te dis que j'ai entendu l'appel ! Je te dis que j'ai entendu que toi, soldat de la Réforme, tu réclames ma tête au duc de Bourgogne, pour la livrer au bout d'un épieu aux helvètes. J'ai entendu que tu dis que tant que tu ne l'auras pas, tu poursuivras ta guerre ici.

Moi Yohann65, je suis injustement condamné par tes armes et la justice de l'Église que j'ai pourtant si bien servie aux moments même où, en avril dernier, la curie baissait ses braies devant les genevois!

Je suis là ! J'attends que tu cesses de tourmenter les gens qui m'ont protégés et acceuillis si dignement après avoir servit Dieu, après que les genevois m'aient combattus! Ils ont préféré protéger ceux là même qui sont la cause de leur perte ! Eux aussi se sont laissés abuser par la curie qui les a désigné d'un doigt vengeur et ensanglanté à ceux qu'elle n'a toujours considéré que comme ses chiens de garde! Cesse de t'en prendre à eux !

Moi Yohann65, je dis que les malheurs doivent cesser. Les fiers Bourguignons ont assez souffert. Troublés par le discours de mensonge de l'Église de Rome, quand elle les appelait à lutter contre les réformés de Genève, abandonnés ensuite par cette même Eglise qui a préféré traiter avec ceux qu'elle accusait de tous les maux quelques jours auparavant ! Pour préserver une fois encore, ses intérêts, ses rentes et son pouvoir sur les hommes sourds. Pour trahir Dieu!

Moi yohann65, je prends aujourd'hui mes responsabilités d'hôte. Je quitte ce duché meurtri par des hommes, qui, le duc doit le savoir, je les connais depuis si longtemps, ne fuirons jamais devant la force. Déjà, je vois les germes de la guerre civile ici. Je ne saurais être la cause de ce grand malheur ! J'ai trop aimé ici. Trop aimé! Ma dulcinée, mes amis, ma cité, je les quitte afin d'apaiser la fureur guerrière !

Ce soir, je prends la route. Je serai déjà loin demain matin.

Yohann65, qui fut curé de Genève et soldat de Dieu.


Citation :
Nevers, le 10 novembre de l'an de grâce 1456.

Au duc de Bourgogne, Vaxilart,
Au conseil Bourguignon,
Aux Bourguignons !

Je suis homme d'honneur et de parole ! N'écoutez pas le fiel de ceux qui m'accusent ! Les seuls responsables sont les membres de la curie! Ils vous ont abusé en avril. Ils m'ont abusé aussi, pour ensuite mieux me déchoir quand je ne leur servait plus. Sur l'Autel des martyrs, des hommes et des femmes justes sont morts !

Je n'ai que trop attendu. Vos armées ne doivent plus s'épuiser en vain sur les routes, à chasser des hommes qui sont des chancres, les morpions sur les soutanes des fourbes curés de Rome ! Ils ne vous lâcheront jamais si vous n'usez que de la force digne mais brute. J'ai entendu le malheur de la 7ème armée de messire Pignon.

Je vous libère des cendres, des pleurs et des flammes! Je vous implore de pardonner un homme qui croyait enfin pourvoir vivre ici, dans la paix, dans la chaleur de bras aimés et aimant. On veut ma tête ! je ne la livrerai pas. Mais je vous conjure et vous relève de votre devoir d'hospitalité. On dit injustement que je suis celui à cause de qui tant ici ont souffert. Je ne peux souffrir de si lourdes accusations. Je m'en vais bientôt, cette nuit peut-être déjà.

Yohann65, Nivernais, Bourguignon de cœur!

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