[Flood] L'midi en terrasse, le soir au zinc ! La picole ambulante

Madeline rit à la question du tavernier. La représentation qu'il se faisait des druides n'était en soi pas si fausse que cela...

Que je vous dessine un Breton ? Ma foi... pourquoi pas.

Elle sortit de sa besace un parchemin, sa plume fétiche et un encrier.

Je ne suis pas une artiste peintre vous savez, mais je vais essayer de m'appliquer.

Elle commença par dessiner un gros rond.

Un Breton, c'est d'abord une grosse tête. C'est qu'ils ont le melon les Bretons...

Elle ajouta des cheveux en pagaille.

Le Breton a un système pileux développé qui commence par une tignasse incroyablement abondante. Normal... il se fait souvent des cheveux. Bon, vous me direz qu'il pourrait aussi les couper en quatre, mais non !
Ah petit détail mais qui a son importance : Beaucoup de Bretons sont roux. Etonnant n'est-ce pas ? Influence irlandaise peut être ? Allez savoir... je ne suis point femme de science et m'abstiendrais de toute hypothèse au risque de me tromper.

Elle dessina deux gros yeux globuleux.

Imaginez-les légèrement jaunâtres. C'est normal, c'est dû à la cyrrhose. Car voyez-vous, en Bretagne, la cyrrhose est l'un des sept symboles reconnus par notre Constitution.
Mais attention ! En Bretagne, tout ne se boit pas ! La préférence va aux boissons locales : le chouchen et la prunavampi, mais aussi l'alcool de fraiboise, petit alcool issu de ma distillerie personnelle.

Elle rajoute un énnnnoooooooorme tarin à en faire pâlir un nasique.

Ceci n'est pas une patate douce... ça ressemble à une patate douce, ça a la couleur d'une patate douce, mais c'est un nez... un nez breton...
Notons au passage que certains Bretons ont le nez creux, tant mieux pour eux.

Elle termine par la bouche qu'elle dessine grande ouverte.

Le Breton a toujours quelque chose à dire même quand il est recommandé de se taire. C'est ce qu'on appelle la liberté d'expression. Et je peux vous garantir que si le Breton ne se donne pas la peine d'être au courant des lois, des décrets et des coutumes, il sait dès le berceau qu'il a le droit de brailler comme il le souhaite... Et ça, il ne s'en prive pas, il ne s'en prive jamais !

Tout en rajoutant quelques poils de barbe à son bonhomme, elle interroge le tavernier.

Je m'arrête au visage ou vous désirez un Breizh-gars en entier ?

La blonde ne semblait plus être disposer à tailler le bout de gras. Le capitaine profita d'une nouvelle arrivée pour s'en détourner, non sans jeter un coup d'œil sur la trogne bretonne esquissée par Madeline.

Très ressemblant. Pour autant que je m'en souvienne...

Il se hâta de rejoindre Bout, arrivant juste à temps pour éviter à ce dernier de saboter ses papilles gustatives.

Bois pas cette bière malheureux... ça vaut pas mieux que de la pisse de françois Tout juste bonne à rincer le gosier d'un cureton défroqué. On la réserve aux gens douteux.

Il arracha la chope des mains de Bout, recouvrant d'une mousse dense la vieille table.

Bof, ça nourrira le bois.

Le capitaine disparut quelques instants derrière le comptoir et revint avec une brassée digne d'un genevois qui se respecte et qui cherche un parfum de boulasse sans pour autant en perdre définitivement le gout.

Alors... que nous vaut l'honneur de la présence ici de l'homme fameux ayant torché le p'tit roquet ?

Massy jamais très loin écoutait distraitement .. Voyant les choppes arrivées sur la table.. Humant l'air qui prenait soudain couleur d'alpage.. Elle avança d'un pas chaloupé vers la table où se tenait Mélian et l'homme ..

Passant tout près de lui, le frôlant doucement avec sa main, un regard doux posé de ses yeux vert émeraude traversant l'oeil rieur de l'homme, elle prit une chaise pour s'assoir en face de celui çi ..
Puis délicatement, mit un doigt dans sa choppe pour en gouter avec sensualité la mousse.. Elle en ferma les yeux de plaisirs.. Fit un sourire d'approbation a Mélian quand au goût exquis du breuvage..

Citation :

J'suis surtout v'nu donner un coup un coupd'main et faire ce qu'je peux pour l'rallumer. Aussi pour m'grandir et m'renforcer parmi mes frères.

Elle se leva tout aussi voluptueusement qu'elle s'était assise et s'approchant de l'homme lui souffla d'une voix monocorde et chaude..

Tu es venu avec ta famille..? Pourquoi veux tu grandir..? Tu es le plus petit de tes frêres..?

Elle lui respira au passage l'arrière de l'oreille, puis faisant la moue se rassoit..

Tu as dus faire long voyage pour venir jusqu'ici.. Tu as trouvé le phare à ta convenance..? Tu veux le rallumer dis tu..? Hum.. Comment comptes tu t'y prendre..? Serais-tu bûcheron pour vouloir rallumer quelconque feu..

Elle finit par aller chuchoter à Melian..

Décidément cette bierre est la meilleur.. Vient elle te ta taverne..?

Bout jeta un bref coup d'oeil à rouquine qui venait de s'installer. Il se demandait si elle le prenait pour un demeuré. Le coup d'la donzelle aux yeux vert, il connaissait déjà, ça risquait pas de prendre avec lui. La voyant tremper son doigt dans sa choppe, il lui demanda sans sourcilier.

Tu comptes t'laver les paluches dégueux dans ma bière ? [/i]

Bout n'était pas passé ici pour admirer d'la rouquine aux yeux vert. Il était d'humeur joviale, mais fallait pas trop le pousser.

Citation :

Tu es venu avec ta famille..? Pourquoi veux tu grandir..? Tu es le plus petit de tes frêres..

Tu comptes te la jouer longtemps avec ton humour à 2 deniers ?

[i]La fixant, il se demandait qui elle était pour croire qu'il allait se laisser abuser. Sentant son souffle près de son oreille, il espérait qu'elle s'était prise une bonne bouffée de l'onguent nauséabond dont il se servait pour apaiser son épaule encore douloureuse. Avec un peu de chance elle lui foutrait la paix. [b]

Oui long voyage, enfin j'ai connu plus long aussi. Genève a besoin d'un bon nettoyage, à commencer par la mairie.

Massy le regarda d'un air amusé

Hum tu m'as l'air bien nerveux l'ami.. Crois tu vraiment que j'userai de doigts sales en un tel nectare..?

C'est mal me connaître..

Mais comme tu as l'air dégouté.. Excuses moi ..

lui fait une révérence minable morte de rire

la marquise à osé gouter aux affaires de monseigneur... Que monseigneur lui pardonne.. Mouah HA HA HA

Prenant la choppe devant l'homme qui décidement l'amuse beaucoup, en boit quelque lampée, et la gardant dans ses mains ..

Que viens tu chercher ici..?

Massy pose la choppe vide devant lui , sort sa dague et se pose comme à son habitude contre le mur, puis sortant paulette de son foureau se met a aiguiser la petite chose, qui décidement méritait meilleur traitement que celui qui faisait le fier à deux sous devant elle, gardant un oeil sur le précieux... Elle se dit que celui là ressemblait au bon noblio qu'elle rencontrait toujours en taverne.. Grande bouche , joli mots, mais rien dans la caboche.. Se prenant pour le roi des prés ou le roi des fougueux étriers et qui a les entendre en avait mâter plus d'un, rien qu'au son d'un chuintement..

Harchy entra, nonchalant il passa faire une tite bise à Massy. Il ne put s'empêcher de sourire voyant la situation. Bout ayant perdu sa bière, essayant de se donner une contenance, le capitaine qui avait du mal à ne pas rire, et Massy qui provoquait ce pauvre assoiffé. Après s'être servi une choppe monstrueuse, il vint les rejoindre.

B'jour cap'tain, je vois qu'la mousse attire du monde.

Regardant Bout :

Alors tiot, t'es perdu ? T'es mal sur c'coup là, Massy l'a po l'air contente.

Harch but une bonne rasade de bière avant de continuer. Il avait une grosse envie de taquiner Bout. [b]

Il commençait a se faire tard et entre le bruit de la taverne et les vapeurs de l'alcool... elle avait mal au crane

Elle déposa son verre, pas complétement vide sur le rebord à coté d'elle.

Ba si j' fais pas de commerce c'est avant tout parce que j'dois rester a disposition a Montauban, 'vec l'Amiral.
Sur qu'on pourrait allier les deux, mais j'prefère faire un seul truc bien et laisser aux autres le cumulage.
Et pour c'qui est des Béarnais, j'les connais assez pour en avoir été une. La bas, si on veut avoir l'impression de vivre un brin, faut trouver d'quoi s'occuper!


Elle termina son verre d'un trait et le reposa sur le comptoir, scrutant toujours la scène qui se déroulait devant son nez.

Bonjour nobles messieurs,
Je me présente. Je suis Galiana Cassiopea Maeda.
Je suis de Côme, dans le duché de Milan, en Italie.
Je suis un journaliste de nouvelles avec l'Italie Corriere.
Mon patron voudrais écrire un article sur vous.
Je demande une entrevue?
Je vous remercie de votre courtoisie.